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FCSA : des entreprises bien enracinées |
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par Ge Lijun et François Dubé · 2018-10-09 · Source: Beijing Information | |
Mots-clés: FCSA; entreprises |
M. Sun Pishu présente le serveur d’Inspur au siège de sa société à Jinan, dans la province du Shandong le 30 novembre 2013.
Seules des racines profondes permettent à un arbre de produire des fruits abondants. Ces mots ont un sens particulier pour M. Sun Pishu. C'est une description précise de la façon dont son entreprise s'est adaptée et a évolué en Afrique au fil des ans, malgré les obstacles et les défis, ses racines se renforçant davantage avec chaque projet complété.
« Les entreprises chinoises ne devraient pas simplement investir et commercer avec l'Afrique. Elles doivent utiliser leur sens de la responsabilité sociale pour promouvoir le développement du continent et partager les meilleures technologies, idées et expériences de la Chine », a déclaré M. Sun.
En tant que PDG d'Inspur, l'une des principales sociétés informatiques chinoises, M. Sun sait à quel point il est essentiel pour les entreprises chinoises d'accorder une attention particulière aux besoins locaux africains afin de s'implanter sur le continent.
Il ne faut donc pas s'étonner que le Président chinois Xi Jinping ait utilisé la même analogie dans son discours lors de la cérémonie d'ouverture du Sommet de Beijing 2018 du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA), le 3 septembre. M. Xi a souligné que les partenariats entre les entreprises chinoises et africaines ont réussi à remédier au manque d'infrastructures et à d'autres problèmes qui entravent le développement de l'Afrique.
De grands progrès ont été réalisés sur le continent dans les domaines de l'industrialisation, de la modernisation, de la construction d'infrastructures, de la facilitation du commerce, de l'investissement, du renforcement des capacités et de la réduction de la pauvreté, a-t-il déclaré.
Au grand plaisir des dirigeants africains – venus de 53 pays, en plus d'une délégation de la Commission de l'Union africaine – M. Xi a promis que le soutien de la Chine se poursuivrait au cours des trois prochaines années en Afrique, promettant un financement supplémentaire de 60 milliards de dollars à l'Afrique.
M. Xi a décrit l'Afrique comme une extension historique et naturelle des anciennes Routes de la soie et comme un participant important à l'initiative « la Ceinture et la Route ». À plus long terme, il a déclaré que la Chine espérait faire de cette initiative une route de la paix, de la prospérité, de l'ouverture, du développement vert et de l'innovation.
« Nous devons veiller à ce que l'initiative « la Ceinture et la Route » et l'Agenda 2063 de l'UA, l'Agenda 2030 des Nations unies pour le développement durable et les programmes de développement des pays africains se complètent mutuellement. À travers ces efforts, nous pourrons ouvrir un nouveau potentiel de coopération, consolider nos domaines traditionnels de coopération et favoriser de nouveaux points forts de coopération dans la nouvelle économie », a déclaré M. Xi.
Des partenariats technologiques
Pour M. Sun, qui a participé au Dialogue de haut niveau entre dirigeants et représentants sino-africains et au sixième Forum des entreprises sino-africaines, dans le cadre du Sommet de Beijing du FCSA, cet engagement renouvelé du Président chinois est une bonne nouvelle.
« La Chine et l'Afrique sont encore en développement. Par conséquent, elles peuvent travailler ensemble pour surmonter les obstacles communs, en plus de renforcer, d'échanger et de partager leur savoir-faire et leur expérience en matière de développement économique. »
Depuis ses premières expériences étrangères il y a de nombreuses années, son entreprise est devenue l'un des plus importants fournisseurs de solutions d'informatique en nuage et de mégadonnées sur le continent, ses produits ayant été adoptés dans toute l'Afrique. À ce jour, Inspur s'est établi dans plus de 100 pays à travers le monde.
M. Sun estime que les technologies émergentes ont créé des opportunités de développement égales dans de nombreux pays. En tirant parti de l'expérience de la Chine en matière de technologie de l'information (TI), les pays africains peuvent directement bénéficier des dernières avancées en la matière. Cela peut les aider à promouvoir leur industrialisation et leur modernisation, tout en soutenant leur intégration dans l'économie mondiale, a-t-il déclaré.
« À l'heure actuelle, nous avons développé des infrastructures en nuage dans de nombreux pays d'Afrique. En Éthiopie et au Ghana, Inspur coopère avec des entreprises locales pour créer des industries basées sur l'informatique en nuage, l'Internet et l'intelligence artificielle », explique M. Sun.
Cela non seulement améliorera les moyens de subsistance des populations locales, mais favorisera également le développement d'industries similaires dans les pays voisins, a-t-il ajouté.
« Nous sommes prêts à partager avec les pays africains les créations informatiques chinoises les plus avancées, telles que les villes intelligentes, l'éducation intelligente et l'agriculture intelligente, afin qu'ils puissent prendre un raccourci et réaliser plus rapidement un développement propice aux TI », ajoute-t-il.
L'union fait la force du nombre
En ce qui concerne le meilleur moyen pour les entreprises chinoises de s'implanter en Afrique, Huo Jiangtao croit fermement que l'union fait la force.
En tant que vice-présidente de l'Association des entreprises du Guangdong en Afrique (AEGA), elle estime qu'il est plus avantageux pour les entreprises chinoises d'adopter une approche coopérative dans leurs projets à l'étranger. En s'appuyant sur les parcs industriels du continent, son association vise à mieux réaliser l'effet positif lié aux grappes industrielles pour les entreprises nouvellement arrivées afin de mieux synchroniser leurs ressources industrielles respectives.
En même temps, les exploitants de parcs industriels devraient se concentrer sur les installations et services publics de base et sur les échanges ciblés avec les institutions locales compétentes pour identifier et résoudre les problèmes liés au processus de développement local.
« C'est dans cette optique que nous avons créé la branche de l'AEGA en août à Nairobi », a déclaré Mme Huo, qui a assisté au Sommet du FOCAC à Beijing.
Au cours de son discours, M. Xi a évoqué ses attentes élevées envers les entrepreneurs chinois et africains, notamment la nécessité pour eux d'assumer leur part de responsabilité sociale.
« Dans une certaine mesure, nous avons réalisé que nous devions changer nos précédentes méthodes d'aide, qui consistaient à exporter des produits de technologie standardisés et fermés, en une approche plus flexible avec des technologies pouvant être transférées et adaptées avec une formation professionnelle ciblée », a-t-elle expliqué.
En mai, l'AEGA a créé l'École de commerce africaine à Guangzhou, dans la province du Guangdong (sud), où elle offre désormais une formation professionnelle à ses partenaires africains. « J'espère que nous pourrons utiliser cette initiative pour former davantage de talents pour le développement à long terme du commerce et de la coopération économique entre la Chine et l'Afrique, afin de prendre un nouvel élan », a-t-elle déclaré.
Comme lors de ses précédentes éditions, le Sommet de Beijing du FCSA s'est conclu dans une atmosphère d'attentes élevées quant à l'avenir des relations sino-africaines.
« La coopération avec la Chine dure depuis plus de 50 ans et, à en juger par le Sommet de Beijing, plus de choses concrètes seront faites. Cela montre que la Chine a tiré des leçons de son expérience avec l'Afrique, et il en va de même pour les Africains », a déclaré Jean Claude Nkou, stratège en communication au Bureau présidentiel de la République du Congo.
« À en juger par les engagements qui ont été pris, je peux affirmer que le Sommet du FCSA de Beijing n'a pas déçu », a-t-il ajouté.
Pour vos commentaires : glj@chinafrica.cn