La date limite d'inscription pour participer à l'Exposition internationale de l'importation de Chine (China International Importation Exhibition, CIIE), le 30 juin 2018, s'approche. Organisée du 5 au 10 novembre à Shanghai, cette foire d'envergure permettra aux entreprises étrangères participantes de se renseigner sur les tendances du marché chinois, d'intensifier la coopération avec les partenaires chinois ainsi que de contribuer au développement des exportations internationales vers la Chine.
Le service économique de l'Ambassade de Chine en France a envoyé entre le 16 et 18 avril sa délégation en Bretagne, où les entreprises ne sont pas encore au courant de cette foire chinoise. Parcourant sept villes et étant notamment reçue par les mairies de Pléneuf-Val-André, St-Brieuc, Brest et Vannes, la délégation a rencontré non seulement les services administratifs locaux mais aussi les représentants d'associations d'entreprises telles que « Produit de Bretagne » et le Réseau des Bretons d'influence, dont la plupart travaillent dans les domaines de l'agroalimentaire, la fabrication, les services et le tourisme.
L'une des préoccupations des entreprises françaises, notamment les PME et PMI, c'est de connaître si elles pourraient, à travers la CIIE, identifier des acheteurs et collaborateurs potentiels susceptibles de faciliter leurs exportations vers la Chine, dont le potentiel de marché reste énorme. La délégation chinoise a souligné que le gouvernement chinois a organisé des acheteurs chinois aux différents niveaux pour mieux rendre service aux exposants internationaux. Une liste de premiers acheteurs étatiques vient d'être publiée, composée de 98 grands acteurs économiques chinois tels que la Commercial Aircraft Corporation of China (COMAC), le China Merchants Group, la Corporation nationale chinoise des céréales, des huiles et des produits alimentaires (COFCO), le Centre de recherche et de technologie automobile de Chine, Nokia-SBell Shanghai, le groupe Poly, le groupe Sinopharm, le groupe national du développement agricole de Chine, etc.
Michaël Zibi, avocat au cabinet Dentons, est chargé par l'Ambassade de Chine en France d'accompagner les entreprises françaises dans la procédure d'inscription à la CIIE. Selon maître Zibi, les pays européens tels que les Pays-Bas, l'Allemagne et la Suisse possèdent des exportations beaucoup plus actives que la France, et les sociétés françaises devraient se motiver davantage pour ne pas perdre leur place dans le partage du marché chinois. La CIIE fournit une belle occasion, car les premiers venus pourront établir des collaborations privilégiées en profitant des avantages de la première édition de la foire. Si les entreprises françaises ne saisissent pas cette occasion pour prendre leur part dans le marché chinois, ce sont leurs concurrents européens qui le feront, a indiqué maître Zibi.
Le service économique de l'Ambassade de Chine en France a également mis l'accent sur son rôle d'intermédiaire pour transmettre les besoins des entreprises participantes françaises auprès des autorités chinoises, par exemple les souhaits de rencontrer des acheteurs, des collaborateurs et des représentants de certains secteurs, tels que Jack Ma du groupe Alibaba ou les responsables de la COFCO. Il s'agit d'un accompagnement obligatoire pour que les exposants internationaux puissent exploiter pleinement cette première édition de la CIIE. En outre, selon la délégation, la participation à cette première foire aidera aussi les exportateurs qui souhaitent entrer sur le marché chinois -mais qui n'ont pas encore entamé les procédures d'examen et d'approbation- à accélérer leurs diverses procédures administratives en la matière, telles que la quarantaine et l'autorisation.
Selon l'agence Xinhua, à 200 jours de l'ouverture de la CIIE, plus de 1 700 entreprises à travers le monde ont présenté leurs dossiers de candidature et plus de 900 candidats ont signé des contrats pour la foire, qui s'étendra sur plus de 157 000 mètres carrés. Parmi eux, 34% d'entreprises proviennent de pays et de régions situés le long du parcours de l'initiative « Une Ceinture, une Route ». « La CIIE montre que la Chine sauvegarde le libre-échange non seulement en paroles mais aussi en actes », a déclaré Yang Jianrong, directeur du Conseil pour la promotion du commerce international de Shanghai. « Shanghai a pris des mesures pour aider les entreprises, en particulier les petites et moyennes entreprises des pays en voie de développement, à obtenir un accès plus facile au marché chinois ».
