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Une croissance de meilleure qualité à venir |
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· 2017-11-30 · Source: French.china.org.cn | |
Mots-clés: croissance économique; PIB; Chine |
Le PIB devrait connaître une croissance plus mesurée cette année et atteindre les 6,5 %, dans un contexte de forte consommation et d’exportations vigoureuses.
La Chine devrait connaître une croissance légèrement ralentie au cours des prochains trimestres, du fait de conditions de crédit plus strictes et du ralentissement de l’investissement dans l’immobilier et les infrastructures. Cependant, la qualité de la croissance devrait s’améliorer grâce à une consommation forte et des exportations vigoureuses.
La croissance du PIB chinois devrait redescendre à 6,5 % l’année prochaine et 6,3 % en 2019, alors que les législateurs ont renforcé les réductions dans la capacité industrielle, les contrôles sur les niveaux d’endettement et les restrictions immobilières, a déclaré Robin Xing, économiste en chef pour la Chine chez Morgan Stanley Asia, lors d’une conférence de presse mercredi à Beijing.
La croissance sera tirée vers le bas par des investissements ralentis, alors que la croissance des investissements immobiliers devrait passer de 7 % cette année à 5 % l’année prochaine, et celle des investissements dans les infrastructures de 15,6 % à 13 %.
« Malgré la pression à la baisse à court terme, le ralentissement de la croissance reflète l’engagement des décideurs politiques à faire de la qualité de la croissance une priorité et nous sommes confiants sur les perspectives à long terme de la Chine », a-t-il expliqué.
L’amélioration de la qualité de la croissance chinoise est soulignée par la tendance de la consommation à en devenir le moteur principal. Soutenu par un marché de l’emploi vigoureux, sa part dans la croissance du PIB réel de la Chine devrait encore augmenter l’année prochaine pour atteindre 67 %.
D’autres facteurs de soutien sont également présents, notamment la vigueur des exportations chinoises soutenues par une reprise plus forte de l’économie mondiale et la croissance stable des investissements du secteur privé, ajoute Robin Xing.
Song Yu, économiste en chef pour la Chine et vice-président de Beijing Gao Hua Securities, partage ce point de vue. Selon lui, la Chine devrait enregistrer un léger ralentissement de sa croissance au cours de l’année prochaine avec 6,5 % de croissance du PIB réel, en baisse par rapport aux 6,8 % prévus pour cette année.
Ce taux, comparativement plus élevé que la moyenne mondiale prévue à 4 %, continuera de dominer la croissance économique mondiale, ce qui pourrait aider certaines économies à se sortir du piège de la déflation, estime-t-il.
Les deux économistes s’attendent à une hausse de l’inflation en Chine l’année prochaine et Song Yu prévoit une augmentation de l’IPC (indice des prix à la consommation) à 2,3 %, contre 1,5 % cette année. Il estime cependant que ce niveau reste dans la zone de confort du gouvernement.
D’après lui, la politique monétaire de la Chine devrait être globalement stable, mais les décideurs politiques devraient accélérer les réformes économiques avec un renforcement ciblé des restrictions pour contenir les risques financiers, notamment sur la hausse des prix de l’immobilier dans les villes de premier rang, ainsi que sur l’endettement de la « finance de l’ombre » (shadow banking).
En ce qui concerne les conditions de crédit, Robin Xing estime que la Chine devrait connaître des conditions financières de plus en plus strictes, avec une possible augmentation des taux l’année prochaine par la Banque centrale de Chine, combinée avec la poursuite du renforcement réglementaire sur la finance de l’ombre et la supervision du financement des gouvernements locaux.
Face à l’inflation croissante et aux augmentations à venir des taux par la Fed américaine, la Banque populaire de Chine augmentera probablement les taux d’intérêts de 25 points de base au troisième trimestre de l’année prochaine.