Le 1er mars, le Bureau du représentant américain au Commerce a publié l’« Agenda de politique commerciale du Président pour 2017 et le Rapport annuel de 2016 ». Selon ce document, l’adhésion de la Chine à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a sapé les bénéfices économiques des Etats-Unis et Washington pourrait réduire sa dépendance à l’égard du mécanisme de règlement des différends commerciaux de l’OMC, passant des mécanismes multilatéraux aux mécanismes bilatéraux.
Il est surprenant que cela émane d’un pays qui a été l’un des plus ardents adeptes de la globalisation, mais c’est la réalité. Les Etats–Unis ne se sont pas seulement tournés vers le protectionnisme commercial, mais ils ont aussi pris la Chine pour cible.
La vérité sur la Chine dans l’OMC
Les Etats–Unis ont–ils réellement souffert de l’adhésion de la Chine à l’OMC ? Non. Comme l’a dit Sun Jiwen, porte–parole du ministère du Commerce de Chine (MOFCOM), les relations économiques et commerciales sino–américaines sont mutuellement bénéfiques et depuis l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays, elles ont progressé de manière remarquable et apporté des bénéfices concrets aux populations.
Au cours de la dernière décennie, les exportations de marchandises américaines en Chine ont progressé de 11 % par an en moyenne. De 2001 à 2016, les exportations de services vers la Chine ont fait un bond de 1 500 %. D’après les statistiques du U.S.-China Business Council (USCBC), le commerce bilatéral procure des emplois à 2,6 millions de personnes aux Etats–Unis, contribuant au bien–être des Américains.
De même dans le domaine des investissements, les Etats-Unis ont récolté d’énormes profits grâce aux relations bilatérales. Les chiffres du MOFCOM montrent que fin 2016, les investissements directs des entreprises chinoises du secteur non financier aux Etats–Unis avaient atteint 50 milliards de dollars, dans 44 Etats, avec 100 mille créations d’emplois. Les investissements en Chine ont aussi apporté des bénéfices considérables aux entreprises américaines. D’après un rapport sur l’environnement des affaires en Chine publié par l’USCBC en octobre 2016, 90 % des entreprises américaines en Chine font des profits.
Au lieu de protéger ses propres intérêts commerciaux, le Bureau du représentant américain au Commerce tente de trouver des excuses pour que le nouveau gouvernement poursuive son protectionnisme commercial. La rapport prouve que le gouvernement américain n’a pas de plan scientifique et rationnel à long terme pour résoudre ses problèmes économiques et est incapable de répondre aux problématiques qui surgissent dans le processus de mondialisation.
En fait, les problèmes qui se posent actuellement aux Etats–Unis proviennent fondamentalement de leur penchant pour l’économie virtuelle, ce qui ne vient pas de la Chine, mais des résultats de la politique mondiale du dollar. Les Etats–Unis ont engrangé de l’argent en imprimant de la monnaie et par le biais d’autres activités financières et cela a ruiné l’économie réelle et poussé à la hausse les coûts du travail. Dans le même temps, la réforme et l’ouverture en Chine, ainsi que les faibles coûts du travail et un marché immense ont attiré une multitude d’entreprises américaines. Même si la Chine n’avait pas ouvert ses portes, ces entreprises seraient allées vers d’autres économies en développement.
