Pendant trois décennies, la croissance économique de la Chine a été stimulée par les investissements du gouvernement et les exportations de produits manufacturés, néanmoins, la croissance rapide et l'urbanisation ont créé de graves problèmes environnementaux.

La finance verte chinoise offre aujourd'hui de grandes opportunités aux investisseurs internationaux.

Les dirigeants chinois sont engagés en faveur de la protection environnementale et de la croissance durable, a déclaré mardi Yi Gang, vice-gouverneur de la Banque populaire de Chine, lors d'un forum.

Selon Deborah Leh, de l'Institut Paulson, la Chine est un pionnier de la finance verte. Mme Leh est également convaincue que davantage d'investisseurs internationaux seront impliqués dans ce secteur.

La semaine dernière, la Banque populaire de Chine et plusieurs ministères ont publié un plan pour établir un mécanisme complet de finance verte, faisant de la Chine le premier pays à posséder un tel dispositif.

Le plan encourage les capitaux privés dans les secteurs verts et vise à prévenir les investissements générateurs de pollution.

Ma Jun, économiste en chef chargé de la recherche au sein de la banque centrale, estime que les dépenses pour assainir l'environnement de la Chine seront d'au moins 3.000 milliards de yuans (environ 450 milliards de dollars) chaque année. Les ressources budgétaires actuelles ne peuvent cependant couvrir que 15% de ce montant. Un marché vert pourrait apporter des investissements privés importants pour répondre à ce manque, ce qui signifie des opportunités pour les investisseurs internationaux, a-t-il déclaré.

Au cours des sept premiers mois de 2016, les émissions d'obligations vertes dans le pays ont atteint environ 18 milliards de dollars, soit près de 40% du total mondial sur cette période.