Près de sept ans se sont écoulés depuis que Beijing a lancé son cadre de développement mondial de grande envergure, l'initiative « la Ceinture et la Route », en 2013. La Banque mondiale a louangé cette initiative, la décrivant comme un « effort mené par la Chine pour améliorer la connectivité et la coopération régionale à l'échelle transcontinentale, grâce à des investissements à grande échelle ».

Certaines estimations suggèrent que plus de 900 milliards de dollars de financement, sous forme de subventions et de prêts concessionnels pour des projets dans le cadre de l'initiative, ont été ou sont sur le point d'être versés dans plus de 160 pays qui représentent 60 % de la population mondiale.

Faciliter le commerce

La contribution de la Chine à la croissance économique mondiale de 2013 à 2018 était en moyenne de 28,1 %, se classant au premier rang mondial. La Chine est aussi le plus grand partenaire commercial de plus de 120 pays à travers le monde. Selon un rapport publié en juillet dernier par le Mckinsey Global Institute, du point de vue du marché, la participation économique de la Chine dans les années à venir pourrait ajouter ou soustraire entre 22 000 et 37 000 milliards de dollars à l'économie mondiale d'ici 2040.

Dans le rapport, qui analyse 186 pays, la Chine s'est révélée être la plus grande destination des exportations pour 33 pays et la plus grande source d'importations pour 65 pays. En plus de sa forte présence dans le commerce, la Chine s'est également développée au fil des ans pour devenir un acteur majeur des flux d'investissement mondiaux. De 2015 à 2017, le pays a été la plus grande source mondiale d'investissements directs étrangers sortants et le deuxième destinataire des investissements entrants, selon le rapport.

Au centre de la volonté de la Chine de faciliter le commerce et de mettre en place une connectivité stratégique grâce à laquelle elle va pouvoir échanger de manière bénéfique avec la communauté internationale, la Banque mondiale a reconnu que l'initiative « la Ceinture et la Route » va réduire le temps et les coûts du commerce international. En outre, l'initiative contribue considérablement au partage de la prospérité et des perspectives humaines, malgré les vicissitudes existantes du système international contemporain.

L'Afrique en particulier nous donne un exemple brillant de la manière dont un continent peut profiter des opportunités offertes par la Chine pour combler les carences dans son réseau d'infrastructures essentielles. Ces opportunités ouvrent des perspectives clés pour réaliser des économies d'échelle régionales et optimisent les avantages comparatifs des économies nationales.

Les réactions au coronavirus

Aucun autre partenariat international avec les États post-coloniaux en Afrique n'a produit des résultats aussi tangibles que ceux créés par la coopération Afrique-Chine, dont l'expression institutionnelle concrète a été le phénoménal Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA), fondé en 2000.

Tenant compte de la participation de la Chine dans l'économie mondiale et des perspectives qu'elle laisse présager, de quelle manière la communauté internationale a-t-elle réagi face au nouveau coronavirus, qui est apparu en décembre dernier et qui fait les manchettes depuis janvier ?

Le virus mortel qui est apparu pour la première fois à Wuhan, chef-lieu de la province du Hubei, ne menace pas seulement la Chine, mais l'ensemble de la communauté mondiale. L'OMS a exhorté à la prudence et à la retenue dans les réactions face au virus, et a également donné aux autorités chinoises une bonne note en matière de transparence et de compétence pour gérer et contenir la propagation du virus, déclarant qu'il s'agissait « d'une urgence de santé publique de portée internationale ».

L'OMS a ajouté : « La seule façon de vaincre cette flambée est que tous les pays travaillent ensemble dans un esprit de solidarité et de coopération. Nous sommes tous dans le même bateau, et nous ne pouvons arrêter [le coronavirus] qu'en [travaillant] ensemble. C'est le moment des faits, pas de la peur. C'est le moment de la science, pas des rumeurs. C'est le moment de la solidarité, pas de la stigmatisation. »

Malgré cet appel à faire des efforts concertés pour contenir le virus, certains politiciens occidentaux, et plus particulièrement américains, ont cherché à profiter de l'épidémie. Sur la chaîne de télévision Fox, le secrétaire américain au Commerce, Wilbur Ross, a déclaré que l'épidémie « donnerait aux entreprises un autre facteur à considérer lorsqu'elles passeront en revue leur chaîne d'approvisionnement » et était « un facteur de risque qui devrait être pris en compte ». Il a même ajouté, cyniquement : « Je pense que cela contribuera à accélérer le retour des emplois en Amérique du Nord. »

Cette attitude n'est certainement pas digne des valeurs universelles de notre humanité commune.

Prêt pour toute urgence

Pendant deux années consécutives, la Chine a organisé des expositions sur les importations mondiales, offrant au monde des opportunités sur son énorme marché et adoptant une série de mesures de réforme pour s'ouvrir davantage au monde. Un tel virus n'est donc pas nécessaire pour créer des emplois ou des opportunités au sein d'une économie.

Comme l'a récemment déclaré l'ambassadeur de Chine au Nigeria, Zhou Pingjian, lors d'un forum de dialogue organisé par un groupe de réflexion basé à Abuja, « il est compréhensible que certains pays aient pris des mesures préventives nécessaires et appropriées ». Toutefois, il a précisé que la Chine « désapprouvait les mesures disproportionnées », car « comme le souligne l'OMS, il n'y a pas encore de pandémie et il n'y a aucune raison pour que des mesures interfèrent inutilement avec les voyages et le commerce internationaux ».

M. Zhou a en outre assuré que, guidée par la vision d'une communauté d'avenir commun pour l'humanité, la Chine s'acquitte de sa responsabilité envers la vie et la santé de son peuple et la santé publique mondiale, précisant que la « réponse efficace du pays avait évité la propagation du virus dans le monde ».

Selon l'ambassadeur, la Chine est une nation résiliente qui ressort à chaque fois plus forte de ses nombreuses épreuves.

« Son peuple étant uni sous la direction du Parti communiste chinois, avec sa force institutionnelle capable de mobiliser des ressources pour les grandes entreprises et forte de ses capacités matérielles et technologiques et de sa riche expérience, la Chine a la confiance, la capacité et la détermination pour non seulement remporter une victoire complète contre l'épidémie, mais aussi pour atteindre ses objectifs de développement économique et social », a déclaré M. Zhou.

Les perspectives de gouvernance de la Chine sont prêtes à anticiper les urgences en utilisant son énorme réservoir national de ressources humaines et matérielles, avant même qu'elles ne perturbent l'ordre social et ne menacent la stabilité.

Par conséquent, l'apparition de ce nouveau coronavirus n'est pas hors du domaine des urgences prévues par le système chinois de vigilance constante.

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