|
|
|
|
40 ans, des rêves à la réalité |
|
Zhao Piao · 2018-08-28 · Source: Beijing Information | |
Mots-clés: réforme et ouverture; société; Chine |
En fin de semaine au mois de juin à Beijing, les ouvriers de la capitale s’apprêtent à prendre un repos bien mérité. Mais pour l’un d’entre eux, c’est un jour spécial car il va retrouver sa famille après plusieurs semaines de séparation.
« Je vis et travaille à Beijing, mais aujourd’hui je rentre dans mon village natal qui se trouve dans la province du Shanxi. Donc j'ai deux maisons », explique Yang Fu à Beijing Information.
Cette année, Yang a 40 ans : il est né dans une année extraordinaire pour la Chine, celle du début de la politique de réforme et d'ouverture.
Opportunités avec la réforme et l’ouverture
Yang est né à Gejiatun, un village du district de Tianzhen, dans le Shanxi (nord de la Chine), au cours de l'été 1978. Sa naissance a constitué un fardeau financier de poids pour la famille en raison de la pauvreté qui sévissait. Pourtant, ce fardeau allait devenir du pain béni.
Au cours de l'hiver de la même année, un système de contrat forfaitaire de production agricole a été mis en place dans le village de Xiaogang, dans la province orientale de l'Anhui. Les ménages d’agriculteurs chinois prirent des terres à forfait et plus de 97 % des terres arables furent cultivées de cette manière. Rapidement, le vent de la réforme souffla dans tout le pays. Fin 1983, plus de 95 % des agriculteurs de Chine exploitaient des terres avec ce système de forfait des ménages, et plus de 97 % des terres cultivables étaient concernées.
« Dès lors, la vie s’est améliorée et les produits de première nécessité tels que la nourriture et les vêtements étaient disponibles. Nous pourrions également commencer à faire des économies », explique M. Yang.
En 1990, sa famille emménagea dans une cour comprenant six chambres, loin de la « cage à lapins » bondée dans laquelle elle vivait. Allongé sur le grand lit de sa nouvelle demeure, et pensant au passé, le jeune Yang, alors âgé de 12 ans, profitait des fruits de la réforme et de l'ouverture pour la première fois et ressentit un vrai bonheur.
« C'est la raison pour laquelle mes parents m'ont nommé Fu (« Bonne fortune ») avant d'aller à l'école primaire à 6 ans. Beaucoup d'autres personnes nées en 1978 ont le nom de Fu, dont un de mes collègues », note M. Yang.
Une nouvelle vie à Beijing
La vie continua de s’améliorer jusqu’à ce que le malheur frappe, quand le père est tombé gravement malade. Pour participer aux frais médicaux, M. Yang quitta alors l’école pour trouver un travail. « Avec la politique de réforme et d’ouverture, la mobilité de la population chinoise s’est accrue. Dans le même temps, les idées ont changé, et de plus en plus de jeunes étaient prêts à partir pour l’aventure dans les grandes villes à la recherche d’opportunités. Ma mère a soutenu ma décision d'aller chercher du travail à Beijing », explique-t-il. En 1995, il quittait son village pour la première fois.
Il décrocha son premier emploi en tant que vendeur au bureau des céréales de l’arrondissement de Chaoyang à Beijing où il resta six ans. « C'était un travail stable. Le salaire était également stable parce que je travaillais beaucoup », dit-il, ajoutant que ces années avaient été fructueuses.
Au début des années 2000, la Chine entrait dans une vague de développement rapide soutenue par l’économie de marché, et M. Yang se rendit compte qu’au cours du nouveau millénaire, les perspectives des entreprises céréalières publiques ne seraient pas aussi prometteuses. Il quitta alors son emploi pour créer son entreprise avec toutes ses économies.
2> |
24 Baiwanzhuang, 100037 Beijing République populaire de Chine
京ICP备08005356号 京公网安备110102005860号