Le sénateur français Alain Richard est à Beijing pour le 2e Forum de « la Ceinture et la Route » pour la coopération internationale. Il estime que cette initiative est un facteur de dynamisme économique. Il appelle aussi au renforcement de l’OMC et de la coopération avec la Chine sur les marchés tiers.

Alain Richard (Photo : Ge Lijun/Beijing Information)

Le sénateur français Alain Richard, ancien ministre de la Défense, est à Beijing pour participer au 2e Forum de « la Ceinture et la Route » pour la coopération internationale. Il a accordé une interview à Beijing Information ce jeudi 25 avril. Il a salué l’initiative de « la Ceinture et la Route », disant qu’elle « produit des investissements, favorise les échanges et donc la création de richesses. » Et d’ajouter : « C’est un facteur de dynamisme économique. »

Il a insisté sur le rôle central de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), disant que la France est favorable au développement et à l’ouverture des échanges sur la base de règles. « L’OMC permet d’offrir des règles égales pour tous », a-t-il noté. « Plus les règles sont communes, plus c’est favorable aux pays pauvres et aux petits pays. » Il s’est déclaré heureux de trouver une base d’accord avec la Chine sur ce point. « L’intérêt commun de l’humanité, c’est le rétablissement du rôle de l’OMC. C’est le forum le plus légitime, le plus multilatéral, qui protège les intérêts de tous dans les échanges. »

M. Richard a enfin évoqué l’Afrique dans la coopération en pays tiers, notant que les infrastructures de transport y sont très déficitaires. « Le marché de la construction d’aéroports est presque infini. Les besoins pour les routes sont massifs, et il y a des difficultés pour les financer. Il y a aussi un potentiel de développement dans l’agroalimentaire, […] la transformation des matières premières et le tourisme. » Selon lui, la France ne peut tirer profit de cette coopération avec la Chine qu’à la condition d’être compétitive. « Soyons conscients que nos points forts ne sont jamais éternels car les secteurs économiques et les marchés se transforment », a-t-il finalement averti.