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Accueil >> Deuxième Forum de « La Ceinture et la Route » pour la coopération internationale

Un projet hydroélectrique de « la Ceinture et la Route » profite au Laos

  ·  2019-04-02  ·   Source: Beijing Information
Mots-clés: projet hydroélectrique; la Ceinture et la Route; Laos

 

La centrale de niveau 2 du projet Nam Ou de la société Power Construction est en service depuis 2016.

Pour Luchan, un ouvrier laotien de 25 ans, l’année 2019 s'annonce comme prometteuse. La première installation de la deuxième phase du projet hydroélectrique de la Cascade de Nam Ou, où il conduit un bulldozer depuis cinq ans, est presque achevée et devrait commencer à générer prochainement de l'électricité. Luchan aura bientôt suffisamment d'économies pour acheter une camionnette pour ouvrir un commerce familial.

Le projet Nam Ou, d’une puissance installée de 1 272 mégawatts, a été financé et construit par PowerChina pour 2,73 milliards de dollars. Il s’agit d’un projet de première importance de l'initiative de « la Ceinture et la Route » sous l’égide de la Chine, mais aussi du premier projet entrepris par une société chinoise concernant toute une rivière. Le Nam Ou, un affluent majeur du Mékong au Laos, prend sa source dans la province du Yunnan et s’écoule sur 475 kilomètres dans le nord du Laos.

Le projet, initié en 2011, comprend des réservoirs sur sept niveaux. La première phase, avec ses centrales de niveaux 2, 5 et 6, a généré 4 milliards de kWh depuis sa mise en service le 1er janvier 2017 jusqu'en mars. La seconde phase, avec les centrales de niveaux 1, 3, 4 et 7, devrait être terminée d’ici fin 2020. Le projet fournira 12 % de l’électricité du Laos, selon PowerChina.

Luchan, comme beaucoup de ses collègues laotiens, a obtenu son premier certificat de qualification de PowerChina. « Tous les mois, je rentre chez moi et subviens aux besoins de ma famille », explique-t-il. Il gagne environ 4,5 millions de kip laotiens (525 dollars) par mois, alors que le salaire minimum mensuel au Laos est de 1,1 million de kips.

Va Ya Yongtoua (g.), employé de la centrale de niveau 2, observe le système de surveillance avec ses collègues chinois.

Des conditions attrayantes

Les deux frères aînés de Luchan y conduisent un bulldozer depuis cette année dans l’équipe de nuit. Ils font partie des quelque 300 à 400 travailleurs laotiens du chantier, représentant plus de 50 % des employés de la centrale de niveau 1.

« Les Laotiens sont très sympathiques et jouent un rôle clé dans la construction de la centrale hydroélectrique », remarque Zhang Hua'nan, assistant du directeur général de Nam Ou Power et responsable de la centrale de niveau 1. Le salaire mensuel est généralement de 3 millions de kips, mais pour les emplois plus qualifiés, ils peuvent aller de 4 à 5 millions de kips.

Chanthala Phanthasith, diplômée en commerce international de l'Université normale de Leshan (Sichuan), met en avant les avantages accordés aux employés de PowerChina. Elle est directrice dans le projet Nam Ou depuis octobre dernier, assurant la formation et la supervision des 22 membres laotiens du personnel de service. Elle va fêter le premier songkran, le Nouvel an laotien, au sein de l’entreprise. « Je suis heureuse de pouvoir bénéficier de trois jours de congés [du 14 au 16 avril] en tant qu'employée laotienne », se rejouit-elle.

Soudaphone Bounsoulivanh, l'un des quatre coordinateurs laotiens dans la centrale de niveau 2, a rejoint le groupe en août dernier. Diplômée en langue et littérature chinoise de l’Université normale du Yunnan, elle souhaitait au départ être traductrice, mais a été nommée à la surveillance hydrologique. Son travail est très important car les données en temps réel sur les précipitations et le débit de l’eau sur le fleuve sont essentielles non seulement à la gestion de l’énergie hydroélectrique, mais également à l’élaboration de plans économiques par le gouvernement laotien. « Je ne connaissais rien au travail, mais l'entreprise m’a fait une offre et formé », dit-elle, ajoutant qu’elle peut améliorer ses compétences professionnelles pour contribuer au développement de son pays.

Va Ya Yong Toua, un ancien serveur de 24 ans de la province de Xieng Khouang dans le nord-est du Laos, travaille pour le projet Nam Ou depuis mars dernier. Il gagne maintenant deux fois plus qu’auparavant. « Un collègue chinois m’a formé, et maintenant, c'est à mon tour de former trois nouveaux collègues laotiens. »

 

Le personnel laotien travaille sur le site de construction de la centrale de niveau 1.

Des embauches locales en nombre

Le projet Nam Ou a créé plus de 8 mille emplois locaux dans la construction et l’exploitation, ainsi qu’à des postes d’encadrement, notamment la gestion des contrats et la formation des employés.

La localisation est un élément important du projet, estime Huang Yande, directeur général de Nam Ou Power, également directeur général adjoint de PowerChina Resources. Les employés locaux représentent 51 % du personnel dans la première phase et 77 % dans la seconde. Il précise cependant qu'il en y avait relativement moins dans l’exploitation de la centrale électrique, en raison du manque de qualifications. Il espère augmenter cette proportion à 40 % dans les trois prochaines années et éventuellement à plus de 70 voire 90 %. Le projet Nam Ou a été développé selon un modèle dit de « construction-exploitation-transfert », c’est-à-dire que l'exploitation sera transférée au Laos au bout de 29 ans. « Le but ultime du projet n'est pas de faire venir du personnel de Chine, mais de vraiment profiter au pays où le projet est situé », note-t-il.

A la mi-avril, le premier groupe de 52 nouveaux employés laotiens rentrera d'un programme de formation de quatre mois dans le Sichuan. « Alors que les entreprises chinoises développent leurs activités à l'étranger en exportant les normes, les équipements et la technologie de Chine, il est important d'utiliser nos capitaux pour promouvoir le développement rapide du pays », précise M. Huang. « Le Laos veut devenir la ‘pile de l'Asie du Sud-Est’, mais a également besoin d'aide afin que son énergie puisse circuler dans d'autres pays, tels que la Thaïlande, le Vietnam, le Cambodge, Singapour et la Malaisie. »

Un site Web en laotien, chinois et anglais permet aux utilisateurs de poster des commentaires, des questions ou même des plaintes. « Nous sommes très ouverts [sur l'opinion publique] », note M. Huang. « En tant que société chinoise, nous espérons utiliser notre capacité à aider d'autres pays et à surmonter le goulot d'étranglement du développement. Ce n'est qu'ainsi que le projet pourra être durable. »

Un avenir prometteur

Même si les travaux vont bientôt prendre fin, Luchan espère continuer à travailler pour PowerChina dans d'autres projets au Laos.

Mme Phanthasith souhaite retourner en Chine pour suivre des études de troisième cycle, tandis que Mme Bounsoulivanh veut que son plus jeune frère, qui apprend le chinois, rejoigne la société. « Dans près de 30 ans, le projet sera confié au gouvernement laotien, alors je pense que c'est une opportunité pour lui », a-t-elle déclaré.

Yong Toua salue l’amélioration des conditions de vie et des infrastructures. Son épouse travaille d’ailleurs en cuisine et le couple vit dans un dortoir pour employés. « Comme beaucoup de Chinois, nous voulons économiser de l'argent et acheter notre propre maison et notre voiture le plus rapidement possible », confie-t-il.

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