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40 ans, des rêves à la réalité |
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Zhao Piao · 2018-08-28 · Source: Beijing Information | |
Mots-clés: réforme et ouverture; société; Chine |
Une terre d’opportunités
« Pour utiliser un terme à la mode, c'était une sorte de start-up », remarque M. Yang en parlant du lancement de sa propre entreprise. « Le marché était beaucoup plus compliqué que je ne le pensais », ajoute-t-il avec un petit sourire.
Devant les difficultés, il se tourna vers les techniques qu'il a lui-même apprises au bureau des céréales, et fit d’autres boulots en installant du matériel électrique. Six années passèrent, et il se maria.
Durant cette période, le marché chinois s’ouvrait davantage à l’extérieur, à mesure que le pays rejoignait l’Organisation mondiale du commerce. De plus en plus d’entreprises étrangères décidèrent de faire des affaires et d’investir en Chine.
Pendant ce temps, le marché chinois s'est ouvert au monde extérieur à mesure que le pays rejoignait l'Organisation mondiale du commerce. Les sociétés étrangères étaient de plus en plus influencées par leurs pairs, qui avaient réalisé d'importants bénéfices en entrant sur le marché chinois au début de la réforme et de l'ouverture, et beaucoup ont décidé de faire des affaires et d'investir en Chine.
Yang Fu participe à un séminaire technique organisé par Beijing Benz et l’Université Tsinghua en mai 2018.
En août 2005, la société Beijing Benz-Daimler Chrysler (Chine) fut créée par Daimler AG, la société d’investissement Daimler Chrysler (China) et la société holding Beijing Automobile Industry. Deux années plus tard, la société changea de nom pour devenir la société Beijing Benz Automobile. La même année, suite à une recommandation d'un ami, M. Yang fut embauché.
« C'était une bonne époque. La réforme et l'ouverture ont non seulement résolu les problèmes fondamentaux du quotidien, mais a également créé beaucoup d'opportunités d'emploi. »
L’espoir, toujours
Chez Beijing Benz, M. Yang progressa dans la hiérarchie, passant d'ouvrier dans la chaîne de production de bas niveau au rang de technicien. Six années plus tard, en 2013, Yang décida d'acheter un appartement à Beijing. Lui qui avait migré dans la capitale en 1995 s’était finalement installé 18 ans plus tard. Malgré cela, tout était loin d’être parfait.
En raison des restrictions imposées par le système d’enregistrement des ménages, les enfants de M. Yang ne pouvaient effectuer que les neuf années d’enseignement obligatoire à Beijing et furent contraints de retourner dans le Shanxi avec leur mère pour entrer au collège, laissant M. Yang seul à Beijing. Le même problème concerne des millions de migrants dans les principales villes du pays.
Depuis le début de la réforme et de l'ouverture, la Chine a adhéré au principe du développement et s'est concentrée sur la construction de la nation en un pays moderne. En 2010, le PIB chinois est passé au second rang mondial, le poids économique, mais aussi la puissance nationale globale passant à des niveaux supérieurs.
Mais, au cours du processus de développement, une série de problèmes est apparue : l’un des effets secondaires les plus marquants du progrès économique vertigineux était le développement déséquilibré entre zones urbaines et zones rurales. Alors qu’un nombre croissant de Chinois étaient attirés par les lumières de la ville, le flux à sens unique de la population a largement dépassé les anticipations : la demande d’infrastructures sociales s'est accrue et des pans entiers de la main-d'œuvre migrante sont devenus incapables d'accéder aux services publics fondamentaux.
Heureusement, ces dernières années, ces questions ont attiré l’attention des autorités. Le XIXème Congrès du Parti communiste chinois (PCC) formule des jugements politiques majeurs selon lesquels le socialisme à la chinoise entre dans une nouvelle ère et la contradiction principale à laquelle faisait face la société chinoise avait évolué pour devenir celle entre un développement déséquilibré et insuffisant et les besoins sans cesse croissants du peuple en termes d'amélioration de la qualité de vie.
Le XIXème Congrès du PCC a mis en avant de nouvelles exigences pour le travail du Parti et du gouvernement en vue de résoudre cette disparité, notamment le développement centré sur le peuple, la résolution de problèmes causés par un développement déséquilibré et insuffisant, et la promotion du développement global et de la prospérité commune de la population.
M. Yang aura par son travail participé à cette prospérité commune.
« Le changement le plus évident concerne les routes dans ma ville natale, qui ont augmenté en quantité et en qualité », dit-il en parcourant les photos sur son téléphone portable. « Les routes en asphalte remplacent les chemins en terre battue. A la fin de l’année prochaine, le train à grande vitesse de Datong [Shanxi] à Zhangjiakou [dans la province voisine du Hebei] entrera en service et j’aurai encore un autre choix de transport lorsque je rentrerai chez moi. »
M. Yang, qui entre à présent dans la quarantaine, a des objectifs pour sa famille et pour lui-même dans l’espace de ces six prochaines années : il entend travailler davantage pour être rapidement promu technicien supérieur. Il espère aussi que son fils pourra un jour être admis dans une université à Beijing. « Si cela se produit, alors nous pourrons vivre ensemble à nouveau », se prend-il à espérer.
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