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Kang Shichang, un membre du Parti rayonnant dans les glaciers |
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Li Yifan · 2017-10-20 · Source: Beijing Information | |
Mots-clés: membre du PCC; Kang Shichang |
Kang Shichang au Qomolangma
« Tous les ans, je me sens mal quand je ne vais pas observer les glaciers, car les études en la matière me passionne vraiment », a dit Kang Shichang, glaciériste et directeur du Laboratoire clé de l’Etat sur les sciences cryosphériques (State Key Laboratory of Cryospheric Sciences).
Les beaux glaciers du plateau Qinghai-Tibet, lointains et mystérieux, s’étendent dans des zones peu fréquentées. Mais en dépit de l’environnement hostile au sommet du monde, Kang Shichang et son groupe ont consacré une dizaine d’années aux recherches sur la cryosphère, se dévouant corps et âme à la cause scientifique du pays.
Un cœur pur consacré au carottage
Originaire de Longxi, dans la province du Gansu, Kang Shichang a été admis à la faculté des sciences géographiques de l’Université de Lanzhou en 1992 pour faire une maîtrise sous la direction du professeur Li Jijun, qui est également membre de l’Académie chinoise des sciences. Désormais, Kang se rend chaque année dans les glaciers du Plateau Qinghai-Tibet à l’arrivée de la saison des expérimentations, entre mai et octobre, depuis une vingtaine d’années.
Les glaciers sont comme les cernes de la Terre véhiculant les mystères du temps, tandis que les carottes de glace peuvent être comparées à des clés permettant d’ouvrir la porte de ces secrets. Echantillons de prélèvements glaciaires, les carottes enregistrent non seulement des variations climatiques et environnementales, mais aussi l’influence des activités humaines sur l’environnement et le climat. « A chaque fois que je vois une carotte prélevée du fond d’un glacier, je me sens comme un chasseur qui a capturé une proie », dit Kang. Il a escaladé neuf fois le glacier du Rongbuk (à 6500 m d’altitude) qui se trouve dans la réserve naturelle du Qomolangma, y prélevant une carotte de 142 m de long, qui est à ce jour le plus long échantillon de glace extrait des glaciers du Qomolangma. Actuellement, cette carotte est conservée dans le laboratoire de Kang, basé à Lanzhou.
Selon M. Kang, malgré la longue distance qui les sépare des zones habitables, les glaciers ont un lien étroit avec la vie humaine et méritent l’attention de toute la société. « Le recul glaciaire peut causer une élévation du niveau de la mer, lequel a un effet potentiellement dramatique sur les régions côtières du monde entier. De plus, en cas de crue soudaine, les lacs glaciaires représenteront un danger potentiel pour les habitants locaux.», a indiqué M. Kang.
Il n’a y aucun génie qui n’ait été persécuté
Un dicton dit : « Dans les milieux scientifiques, les géologues ont les conditions de travail les plus farouches, et en particulier les glaciologues ». A ce sujet, M.Kang a confié : « Dans les zones à haute altitude, le manque d’oxygène nous cause plein de souffrances, telles que la migraine, la nausée, des problèmes respiratoires, la perte d’appétit, l’insomnie…C’est dans cet état catastrophique que nous travaillons, que nous transportons les appareils et dressons les tentes. »
« Le voyage d’étude dans les glaciers est rude moralement et physiquement. C’est comme avoir affaire à Lucifer. Une fois, je suis tombé dans une crevasse. Heureusement, la brèche n’était pas très large et j’ai finalement été sauvé par mes collègues. Lors de nos recherches sur le Mont Nyainqentanglha, nous avons été incapables de retrouver nos tentes à cause de la tempête, et nous sommes restés debout dans la neige toute la nuit ...Une autre fois, au cours de notre expédition sur le Mont Geladaindong, un accident de voiture au bord du Lac Qinghai m’a cassé six côtes… », a rappelé Kang.
Grâce aux efforts de M. Kang et d’autres glaciologues, la Chine est maintenant à l’avant-garde de l’étude des glaciers malgré son démarrage assez tardif par rapport à d’autres pays. Ces dernières années, la Chine a établi son deuxième catalogue des glaciers, qui illustre les variations glaciaires au cours de ces 50 dernières années, évalue l’évolution des ressources d’eaux glaciaires dans le futur et analyse le risque des catastrophes liées aux lacs glaciaires. Cela fait partie de la stratégie nationale et contribue considérablement aux recherches sur les ressources d’eau et les catastrophes naturelles dans les zones arides le long des « Nouvelles routes de la soie».
« Un membre du Parti qualifié doit d’abord mener à bien son propre travail »
Outre les titres brillants comme directeur du Laboratoire clé de l’Etat, tuteur de thèse, boursier du Programme des cent personnes lancé par l’Académie chinoise des sciences, Kang Shichang a une identité politique qui lui est chère : membre du Parti communiste chinois. Selon lui, « un membre du Parti qualifié doit d’abord mener à bien son propre travail. Pour un scientifique, mon premier devoir est de faire des recherches ».
Kang attribue les divers succès de la Chine à la gouvernance du Parti. « Je fais souvent des comparaisons avec les autres pays et entre le passé et le présent pour expliquer à mes étudiants en master: seul la direction du Parti peut permettre à la Chine de faire des progrès sensibles à court terme», a-t-il souligné.
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