Huang Wei

Huang Wei, membre de l'Académie chinoise des sciences et vice-président permanent de l'Université polytechnique du Nord-Ouest, est parti s'installer à Singapour dans les années 1990. Quatorze ans plus tard, bien que sa carrière de recherche y ait connu un grand succès, il a décidé de revenir en Chine. Pour justifier cette décision, il explique que c'est son « rêve chinois ».

Né en 1963, Huang Wei est un pionnier dans les domaines de l'électronique organique et flexible de la Chine. Avant de partir à Singapour, il était professeur à l'Université de Pékin. Pourquoi a-t-il décidé d'aller à Singapour ? Et pourquoi a-t-il choisi de revenir en Chine ? Beijing Information l'a interviewé.

De l'Université de Pékin à Singapour : deux périodes de « 14 ans » importantes

« J'ai passé respectivement 14 ans à l'Université de Pékin et à Singapour. Je dois mon caractère à mon parcours à l'Université de Pékin et la révélation de mon rêve à celui à Singapour », a résumé Huang Wei.

C'est en 1979 que Huang Wei a été admis à la faculté de Chimie de l'Université de Pékin. Après avoir obtenu une licence, un master et un doctorat en sciences, il professe à l'Université de Pékin. Pendant ses études, outre la physique et la chimie, il suit un cours d'administration des affaires mais il s'intéresse également à plusieurs autres matières : psychologie, pédagogie, sciences en Ressources humaines, économie, sciences politiques et relations internationales. De plus, il participe activement à des activités associatives jusqu'à assumer les fonctions de président de la Fédération nationale des étudiants de Chine. « Ces expériences on fait de moi quelqu'un de fidèle, responsable, courageux face aux défis et prêt à innover », dit-il. « Les étudiants de l'Université de Pékin sont ambitieux, responsables, enthousiastes et possèdent un esprit critique. C'est mon université qui me donne constamment le courage d'innover et de réformer. »

En 1993, Huang Wei est allé poursuivre ses études post-doctorales et procéder à des recherches scientifiques à l'Université nationale de Singapour. Là-bas, il s'aperçoit que l'électronique organique possède un grand potentiel de développement. Par conséquent, il abandonne la nanomatière qu'il travaillait pourtant depuis longtemps et forme une équipe de recherche sur l'électronique organique très dynamique et progressivement influente sur la scène internationale.

« Singapour est une cité-Etat avec une superficie de seulement 718 km2, mais c'est un pays très ouvert à la mondialisation. Les 14 années que j'ai passé à Singapour coïncident avec l'épanouissement du pays dans le domaine des sciences et technologies et de l'enseignement supérieur sur la scène internationale. Ces expériences m'ouvrent des horizons et éclairent mon rêve », raconte Huang Wei à Beijing information.

Retour en Chine pour réaliser son « rêve chinois »

En 2001, alors que son équipe de recherche se trouve dans la période montante, Huang Wei prend la décision de revenir en Chine.

A l'origine de ce retour, Huang Wei évoque le patriotisme et le « rêve chinois ». Le renouveau de la nation chinoise est le rêve de notre nation, le rêve du peuple chinois ; et son « rêve chinois », c'est le redressement du pays par les sciences et l'éducation.

A son retour en Chine, il s'applique à la création d'équipes de recherche et de plateformes scientifiques et techniques innovantes. Ce qui lui plaît beaucoup, c'est que le gouvernement chinois adopte de multiples mesures pour attirer le personnel chinois qualifié de l'étranger. Pour eux, le retour en Chine leur apporte plus d'opportunités.

« Avec la réforme et l'ouverture, la Chine a pu rattraper les pays occidentaux. Depuis mon retour, je constate que notre pays attache beaucoup d'importance à la conversion de l'intelligence, à l'innovation et à la coopération « production-enseignement-recherche ». Pour les professionnels revenus en Chine et les chercheurs comme moi, nous rencontrons une bonne période. Nous pouvons non seulement témoigner des changements bouleversants et de la reprise de notre nation, mais aussi porter notre contribution à la prospérité de notre pays », poursuit Huang Wei.

Après que Huang Wei est revenu en Chine, il a travaillé successivement à l'Université Fudan, l'Université des postes et des télécommunications de Nanjing et l'Université polytechnique de Nanjing. Et il a enfin créé la discipline naissante de l'électronique flexible.

En avril 2017, Huang Wei a été muté à l'Université polytechnique du Nord-Ouest à Xi'an, dans la province du Shaanxi pour contribuer au développement de la Chine de l'Ouest. « J'espère y créer une plateforme de recherche de l'électronique flexible de rang mondial», confie-t-il.

Membre du Parti : une identité dont Huang Wei est fier

Outre les exploits qu'il a réalisés dans sa discipline, Huang Wei est également très fier de son statut de membre du Parti. « Dès que je suis arrivé à Singapour, je suis allé à l'ambassade de Chine à Singapour pour soumettre mes dossiers de membre du Parti, se souvient-il. Le 16 janvier, j'ai été invité à un colloque pour donner des conseils sur l'ébauche du rapport d'activités du gouvernement que le Premier ministre Li Keqiang allait prononcer lors de la session plénière annuelle de l'Assemblée générale nationale prévue en mars, j'ai ressenti la lourdeur de la responsabilité qui m'incombe. »

A ses yeux, le Parti communiste chinois (PCC) doit sa réussite à ses membres qui restent fidèles à leurs idéaux et à leur conviction. « L'idéologie est l'élément politique le plus fondamental d'une société ; elle influence la stabilité et le développement du pays. Je suis prêt à apporter toutes mes connaissances et mes forces au développement des sciences et de l'éducation de notre pays. C'est non seulement la déontologie d'un chercheur-professeur, mais aussi la conscience d'un communiste », conclut-il.