Le groupe des économies émergentes des pays BRICS va tenir son 9e sommet dans la ville côtière chinoise de Xiamen le mois prochain alors que différents types de défis restent à surmonter.
Hormis la reprise économique morose de certains pays membres au cours de ces deux dernières années, l’entrée illégale de troupes indiennes en territoire chinois a fait un peu plus ombrage à cette plateforme de coopération. Ainsi, le scepticisme à l’égard des BRICS refait une fois de plus surface, certains se demandant si le bloc a encore un avenir.
Si les défis sont apparents, certains faits ne doivent pas être négligés.
Les économies des BRICS, dans leur ensemble, ont connu une expansion. En 2016, le taux de croissance moyen du PIB des pays BRICS était de 5,1 %, bien plus élevé que la croissance mondiale, à 3,1 %. Au cours de la décennie passée, la part du groupe dans le PIB mondial est passée de 12 % à 23 %, et aujourd’hui, il contribue à hauteur de 50 % à la croissance économique mondiale. Avec une telle capacité économique, aucun pays au monde ne peut ignorer la voix des pays BRICS quand ils prennent des mesures concertées sur des questions importantes économiques et politiques globales.
La confiance dont font preuve les pays membres sur cette plateforme de coopération reste forte. Même si cette plateforme n’a pas été considérée de manière favorable ces dernières années, la cohésion interne du groupe s’est renforcée avec le temps. Le bloc des BRICS n’est pas seulement le concept économique qu’il était il y a 10 ans, car son cadre et ses priorités sont devenus globaux. En plus de la réunion des dirigeants, le groupe a établi plus de 30 mécanismes de coopération au niveau ministériel concernant le commerce, la diplomatie, la sécurité, la culture et la lutte contre le terrorisme afin de faciliter la coordination des mesures intergouvernementales, ainsi qu’une vingtaine d’ONG pour promouvoir les échanges de personne à personne.
La force centripète de cette plateforme de coopération provient de l’identité des pays membres des BRICS, dont la voix individuelle est encore faible sur l’arène internationale dominée par l’Occident, ceci en raison du fait qu’aucun changement significatif ne soit intervenu dans l’ordre international. Ainsi, leur identité en tant que pays émergents représentatifs va croître continuellement en même temps que leurs intérêts communs coïncident. Comme l’a dit le président chinois Xi Jinping, les cinq économies BRICS sont comme les cinq doigts d’une même main. Chaque doigt a sa force propre, mais ensemble, ils peuvent former un poing.
La Chine, première économie du groupe, déploie des efforts pour accroître ses importations des autres membres afin de surmonter les obstacles qui se dressent devant le bloc. La Chine a récemment annoncé l’importation de plus de 8 mille milliards de dollars de marchandises au cours des cinq prochaines années. Et durant le premier semestre de cette année, les importations chinoises des pays BRICS ont augmenté de 33 % par rapport à la même période de l’an passé pour atteindre 70,16 milliards de dollars.
La plateforme de coopération des BRICS existe depuis 10 ans et effectue des progrès remarquables malgré les nombreuses difficultés. De l’avis de beaucoup, on peut s’attendre à une nouvelle décennie en or.
