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Texte intégral : Le choix historique de la voie de développement au Tibet |
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· 2015-08-06 · Source: | |
Mots-clés: livre;blanc;Tibet;document |
La République de Chine (1912-1949) hérita la souveraineté du gouvernement central sur le Tibet, formée dans l'histoire, et continua à exercer cette souveraineté sur le Tibet. Le dernier empereur des Qing déclara en 1912 dans le décret sur son abdication qu'il allait "rendre le pouvoir à l'Etat pour établir une république constitutionnelle" et "fonder une grande République de Chine constituée des territoires des Han, des Mandchous, des Mongols, des Hui et des Tibétains". La Constitution provisoire de la République de Chine élaborée en 1912 et la Convention de la République de Chine pendant la période de tutelle politique élaborée en 1931 stipulaient toutes les deux que le Tibet faisait partie de la République de Chine. En 1929, le gouvernement national de Nanjing mit sur pied la Commission des affaires mongoles et tibétaines chargée d'exercer l'administration du Tibet. En 1940, il établit à Lhasa la représentation de la Commission des affaires mongoles et tibétaines, un organisme permanent du gouvernement central au Tibet. La reconnaissance et l'intronisation du XIVe dalaï-lama et du Xe panchenlama furent toutes approuvées par le gouvernement de la République de Chine. Malgré les combats incessants des seigneurs de guerre, les fréquents troubles intérieurs et l'affaiblissement du pays, le gouvernement central fournit tous ses efforts pour sauvegarder sa souveraineté sur le Tibet sous des conditions extrêmement difficiles.
La fondation de la République populaire de Chine mit fin au morcellement du pays en régimes séparatistes et la réunification du pays fut alors l'aboutissement logique de l'histoire. La libération pacifique du Tibet et la prise de la garnison de l'Armée populaire de libération au Tibet sont les actions justes du gouvernement central, accomplies à la suite du changement de pouvoir d'Etat, pour exercer la souveraineté d'Etat, sauvegarder l'unité du pays et défendre l'intégrité territoriale de ce dernier. L'Accord en 17 articles signé entre le gouvernement central et l'ancien gouvernement local du Tibet est un règlement basé sur le fait que le Tibet fait partie de la Chine. Après la libération pacifique, le Tibet s'est progressivement engagé dans la voie socialiste et le peuple tibétain multiethnique travaille, de concert avec toutes les autres ethnies chinoises, pour promouvoir le développement de la Chine.
L'histoire montre avec les faits que le Tibet fait partie de la Chine depuis l'Antiquité, et qu'il n'a jamais été un pays indépendant. Dans le monde actuel, tous les pays reconnaissent le Tibet en tant qu'une partie de la Chine ; aucun pays ne reconnaît l'"indépendance du Tibet" ; il n'existe en aucun cas la question de la "position politique du Tibet". Le XIVe dalaï-lama, après s'être enfui à l'étranger, manifestant son refus de la réforme destinée à abolir le régime du servage, n'a aucunement le droit de représenter la population du Tibet, ni de décider le sort du Tibet. Le soi-disant "gouvernement en exil" est une organisation politique illégale se livrant à des activités sécessionnistes ; il n'a aucune légitimité ni n'est reconnu par aucun pays du monde.
-- Le "Grand Tibet" est une fiction pure et simple qui ne correspond en aucun cas à l'histoire et aux réalités de la Chine.
La clique du XIVe dalaï-lama mentionne toujours le "Grand Tibet", en vendant sa proposition sur la "voie médiane". Dans son imagination, le "Grand Tibet" embrasse, au nord, le sud du Xinjiang et le corridor du Hexi, à l'est, le centre du Gansu et celui du Sichuan, et au sud, le centre du Yuan, soit toute la Région autonome du Tibet, toute la province du Qinghai, une moitié du Sichuan, une moitié du Gansu, un quart du Yunnan et le sud du Xinjiang, avec une superficie totale supérieure au quart de celle de la Chine.
Le "Grand Tibet" n'a aucun fondement dans l'histoire chinoise. La division administrative de la Chine contemporaine a pris forme dans un long processus historique. Sous la dynastie des Tang (618-907), le pouvoir des Tubo fut un pouvoir multiethnique fondé par les Tubo en s'associant avec les diverses ethnies et tribus habitant sur le plateau du Qinghai-Tibet et ses environs. Après l'effondrement du pouvoir des Tubo, ces derniers et les autres communautés ethniques cohabitaient sur le plateau du Qinghai-Tibet, sans un pouvoir unifié. La dynastie des Yuan mit en place le Bureau du commissaire de pacification de Dbus-Gtsang (Ü-Tsang) dans la région actuelle du Tibet, ainsi que le Bureau du commissaire de pacification de Mdo-khams (Kham) et le Bureau du commissaire de pacification de Mdo-smad (Amdo) dans les autres régions peuplées de Tubo. Ces trois bureaux du commissaire de pacification étaient sous la juridiction du Conseil des affaires bouddhistes (zongzhiyuan puis xuanzhengyuan) relevant des autorités centrales. La dynastie des Ming fonda dans la région actuelle du Tibet le Commandement de Dbus-Gtsang (Ü-Tsang) et le Siège du maréchal de Mngaris (Ngari), chargé des affaires militaires et civiles, ainsi que le Commandement de Mdo-khams, dans la région du Kham. En 1726, face aux troubles au Tibet, l'empereur Yongzheng des Qing réajusta la division administrative du Tibet et de ses provinces voisines dont le Sichuan, le Yunnan et le Qinghai, donnant naissance à un paysage général de la division administrative du Tibet et des autres régions peuplées de Tibétains, laquelle est toujours en vigueur de nos jours. Avant la libération pacifique du Tibet en 1951, la juridiction des autorités locales du Tibet n'avait jamais dépassé le cadre de l'actuelle Région autonome du Tibet.
Le "Grand Tibet" est un produit de l'agression contre la Chine des colonialistes occidentaux dans l'intention de la diviser. Au lieu d'être créé par la clique du XIVe dalaï-lama, ce concept fut avancé par les colonialistes britanniques au cours de la Conférence de Simla (19131914) et inscrit dans l'illégal Traité de Simla. Selon celui-ci, les régions peuplées de Tibétains seraient divisées en deux parties : le "Tibet extérieur" et le "Tibet intérieur" ; le premier recouvrait l'actuelle Région autonome du Tibet, et jouirait d'une "autonomie" ; le second comprendrait les régions peuplées de Tibétains du Sichuan, du Yunnan, du Gansu et du Qinghai, où le gouvernement chinois pourrait dépêcher des militaires et des fonctionnaires. A cause de la véhémente opposition de tout le peuple chinois, le représentant du gouvernement chinois d'alors refusa de signer le Traité de Simla. Ainsi, la Conférence se termina sans résultat et le Traité devint lettre morte. Pourtant, les colonialistes britanniques s'efforcèrent malgré tout d'entretenir et de soutenir les forces sécessionnistes du rang supérieur du Tibet, et ces dernières se bercèrent également d'illusions au sujet d'une autonomie réalisée à l'aide du Royaume-Uni. Dupé et utilisé par les colonialistes, le XIIIe dalaï-lama se réveilla enfin pendant les dernières années de sa vie. "Nous sommes tous sur le territoire chinois, dit-il à Liu Manqing, représentant du gouvernement central d'alors, en 1930 à Lhasa. Pourquoi nous diviser en deux parties ? La confrontation armée n'a rien de bon pour les frères d'une même famille."
Le concept du "Grand Tibet" renie l'histoire et la culture conjointement nourries par les communautés ethniques du plateau du Qinghai-Tibet. A cause des longs échanges historiques entre les diverses ethnies, la répartition géographique des ethnies chinoises se caractérise par la cohabitation et le mélange des ethnies qui, dans l'ensemble, vivent de manière dispersée et en petits groupes compacts. En Chine, une communauté ethnique se répartit souvent dans différentes circonscriptions administratives, et on trouve dans une seule circonscription administrative plusieurs communautés ethniques. Sur le plateau du Qinghai-Tibet, et en particulier dans les régions adjacentes, cohabitent depuis l'Antiquité une quinzaine de communautés ethniques, dont les Han, les Tibétains, les Hui, les Monba, les Lhoba, les Qiang, les Mongols, les Tu, les Dongxiang, les Bonan, les Yugur, les Salar, les Lisu, les Naxi, les Pumi et les Nu. Elles sont toutes maîtres de cette région. La région actuelle du Tibet ainsi que les provinces du Sichuan, du Qinghai, du Gansu et du Yunnan sont toutes habitées par plusieurs ethnies, fruit de longs contacts, échanges et fusions entre celles-ci. Pour des raisons géographiques et historiques ainsi que celles relatives à des us et coutumes, les différentes tribus tibétaines résidant au Sichuan, au Yunnan, au Gansu et au Qinghai sont sous la juridiction de différentes provinces, et cohabitent avec d'autres ethnies. Les Tibétains répartis dans les différentes circonscriptions administratives jouissent des mêmes caractéristiques ethniques d'une part, et se différencient sensiblement par leur langue et leurs us et coutumes d'une autre part. Par ailleurs, les Tibétains mènent de fréquents échanges sur les plans politique, culturel et notamment économique avec d'autres ethnies de leur région, et partagent avec celles-ci des caractéristiques culturelles identiques ou similaires.
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