Le 3 novembre, le Bureau national des affaires religieuses et onze autres départements gouvernementaux ont publié un document.
Il rappelle aux temples bouddhistes et taoïstes leur nature d’organisation à but non lucratif et leur interdit ainsi qu’à tout individu de réaliser des profits par le biais d’activités religieuses. Selon ce document, ces temples ont le droit de développer des activités commerciales, comme la publication de livres, ou la vente d’objets religieux et d’œuvres d’art, mais les recettes doivent être dépensées à l’entretien et la maintenance de ces lieux ou à des programmes de charité.
Li Guangfu, président de l’Association taoïste de Chine, indique qu’il est important que les temples établissent une distinction claire entre les pratiques commerciales et les pratiques qui servent à accumuler des profits.
A cet effet, les autorités concernées ont décidé de renforcer la supervision sur la gestion financière des temples, leur demandant d’adopter les mêmes systèmes de finance, de taxation et de gestion des avoirs et de comptabilité que les institutions non-religieuses. Le document stipule que les temples devraient ainsi s’inscrire auprès des autorités de prélèvement des taxes et rapporter leurs recettes et leurs dépenses conformément à la loi. Une entité tierce sera nommée pour superviser les opérations financières et les fonds donnés aux temples et publiera des informations pertinentes.
La promotion de la religion en ligne sera également sujette à une réglementation gouvernementale. En effet, les organisations et les personnes désireuses de créer une entreprise de services d’informations religieuses en ligne devront déposer une demande d’autorisation auprès des départements provinciaux d’affaires religieuses.
Le document a réitéré que les sites touristiques connus pour leur signification religieuse ne peuvent pas imposer des prix d’entrée élevés et les gouvernements locaux ont reçu la consigne de ne pas ériger d’idoles religieuses de dimensions démesurées et de construire des temples dans des lieux non-religieux dans le simple but d’attirer des touristes.
Ces mesures permettront une intervention sans laquelle « La commercialisation excessive de certains temples affectera le développement sain des deux religions, compromettra les morales sociaux et encouragera la corruption », selon le document.
