Le 13 mai, un visiteur admire une horloge britannique datant du 18e siècle exposée dans la Galerie Gulangyu du patrimoine étranger.
Le 13 mai, la Galerie Gulangyu du patrimoine étranger, une nouvelle succursale du Musée du Palais impérial, s’est ouverte à Xiamen. D’une superficie bâtie de 5180 m2, cet établissement expose 219 pièces étrangères de la collection de la Cité interdite.
Les visiteurs de la Cité interdite sont si nombreux qu’ils sont obligés d’accélérer le pas pour voir davantage de pièces. Bien qu’on ait commencé à limiter les entrées à 80 000 personnes/fois par jour depuis le mois de juin 2015, le nombre de visiteurs a quand même dépassé 16 millions en 2016, soit une augmentation de 6,19 % par rapport à celui de 2015.
Outre la Cité interdite, d’autres musées célèbres comme le Louvre et le Metropolitan Museum of Art subissent une affluence croissante. En 2011, un critique de Londres a créé le néologisme « la colère de la salle d’exposition » pour décrire son mécontentement après la visite d’une exposition. Les visiteurs sont insatisfaits, le musée l’est également face à la foule énorme qui menace des bâtiments anciens. De ce fait, il n’y a pas d’autre choix que d’imposer une limite au nombre des visiteurs.
Le problème de la Cité interdite est paradoxal : d’une part, il y a toujours un monde fou partout ; d’autre part, pas mal d’antiquités sont stockées dans des entrepôts en raison du manque d'espace d'exposition. Selon le conservateur Shan Jixiang, « sur 1,8 million de pièces, seulement moins de 1 % sont accessibles au public ». La conservation des objets « profondément cachés » nécessite des fonds considérables, c’est donc une sorte de gaspillage du point de vue du rendement social et économique. Face à la « colère de la salle d’exposition », plusieurs musées de réputation mondiale tentent d’y remédier. Si la limitation du nombre des visiteurs est une solution passive, l’ouverture de succursales est une mesure active. Il y a dix ans, la Grèce a lancé un plan de grande envergure consistant à transférer la collection d’un musée à Athènes dans d’autres musées. Cela permet non seulement de faire restituer les objets d’art dans leurs lieux d’origine, mais aussi de stimuler le développement touristique local.
Bien entendu, le déménagement pose aussi de nouveaux problèmes, comme la sécurité du patrimoine précieux. Il faut relever ce défi pour que les antiquités concernées soient préservées en toute sécurité.
