William Brown, directeur académique du programme OneMBA à l’Ecole de management de l’Université de Xiamen, a fait part de ses observations suite au discours du président Xi Jinping le 1er juillet lors du centenaire du Parti communiste chinois (PCC), qui évoque l’avènement de la société modérément prospère à tous égards. Beijing Information vous propose des extraits de l’interview qu’il nous a accordée.

Je pense que le moment était parfait : c’est l’aboutissement de 100 ans de rêve chinois. Si les succès dont M. Xi a parlé auraient été considérés comme des miracles, voire des impossibilités dans n’importe quel autre pays, ils étaient prévisibles en Chine.

Juste après la fondation de la République populaire de Chine en 1949, le dirigeant défunt Mao Zedong a déclaré que les paysans ne pourraient se débarrasser de la pauvreté qu’en suivant une voie socialiste. Alors que les dirigeants de nombreux pays parlent de résoudre la pauvreté, il ne s’agit que de politique et de slogans. Mais les dirigeants et le peuple chinois sont unis dans la quête de l’élimination de la pauvreté depuis 1949.

Si la Chine est parvenue à réduire la pauvreté de manière ciblée, c’est parce qu’elle dispose d’un gouvernement qui met l’accent sur la précision. C’est pourquoi la nation la plus peuplée du monde a non seulement vaincu la pauvreté absolue, mais a également réussi à atténuer précisément la pandémie. La Chine a combattu le COVID-19 avec la science et non la politique, et elle a gagné. Elle a combattu la pauvreté avec la science et non la politique, et elle a gagné.

Les Nations unies ont reconnu que la Chine était le leader mondial dans la lutte contre la désertification, la déforestation, l’analphabétisme et de nombreux autres domaines. C’est parce qu’un gouvernement qui met l’accent sur la précision et qui réussit à réduire la pauvreté et à contrôler la pandémie peut également combattre tous les autres problèmes des temps modernes que les autres nations ont du mal à vaincre.

L’Occident critique souvent le système de partis politiques de la Chine, mais à mon avis, le peuple chinois partage un même espoir grâce au système de coopération multipartite et de consultation politique sous la direction du PCC, grâce auquel tous les dirigeants sont unis vers un même objectif. Cette unité contraste avec le système démocratique occidental, dans lequel les différents partis s’affrontent sans cesse pour maintenir leur pouvoir politique ou pour aider les grandes entreprises qui ont acheté les publicités télévisées pour les faire élire.

Lors de la cérémonie célébrant le centenaire du PCC le 1er juillet, M. Xi a déclaré que « la nation chinoise est en voie d’accomplir un grand bond, passant d’une nation qui s’est relevée à une nation prospère, puis à une nation puissante. » Bien sûr, l’Occident réfute qu’une Chine forte soit une menace pour le monde, mais il débite des absurdités depuis la première guerre de l’Opium (1840-1842). En 1899, le Royaume-Uni a publié un livre sur la division de la Chine entre les nations pour exploiter ses ressources, l’Occident a poursuivi en publiant plusieurs livres affirmant que la Chine était le « péril jaune » et prévenant qu’elle allait attaquer le monde.

Pourtant, comme l’a dit M. Xi, « Le peuple chinois n’a jamais malmené, opprimé, ni asservi d’autres peuples. Il ne l’a jamais fait et il ne le fera jamais. » Je le crois car l’histoire montre que les Chinois sont depuis longtemps le peuple le plus pacifique du monde, alors que les nations qui mettent en garde contre la Chine n’ont jamais cessé les guerres, directement ou par procuration, pour maintenir des avantages commerciaux injustes.

La Chine n’est pas une menace, mais une lueur d’espoir pour la paix et la réduction de la pauvreté. Grâce à l’initiative « la Ceinture et la Route » et d’autres projets, elle donne de l’espoir à d’autres pays.

Il y a une trentaine d’années, la stratégie de la Chine s’intitulait « D’abord les routes, ensuite la richesse ». Elle était simple, pratique, directe et elle a fonctionné. Grâce à l'initiative « la Ceinture et la Route », le pays en aide désormais d’autres à construire les routes nécessaires pour leur apporter la richesse. Si un grand nombre de pays choisissent de travailler avec la Chine, d’autres pourraient également bénéficier d’une société modérément prospère.

 (Propos recueillis par Li Nan)