A l’heure où le Parti communiste chinois (PCC) célèbre son centenaire, intéressons-nous à ses relations avec le reste du monde. Depuis sa création, c’est un parti progressiste pourvu d’une vision internationale. Pendant la période révolutionnaire, il a gagné le soutien et la sympathie de nombreux autres pays. Depuis la fondation de la République populaire de Chine en 1949, les relations internationales du PCC ont pleinement été intégrées dans la diplomatie chinoise, contribuant au développement du pays ainsi qu’à la réforme et à l’ouverture.

Début 1949, alors que la victoire était en vue, Mao Zedong et d’autres dirigeants ont rencontré Anastas Mikoyan, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste d’Union soviétique, à Xibaipo (Hebei), alors le siège du PCC. Au cours de l’été de cette année-là, une délégation a effectué une visite secrète en Union soviétique pour discuter de l’établissement d’ambassades ainsi que des relations bilatérales pour préparer le PCC à son nouveau rôle de parti au pouvoir en Chine.

Le Département international du Comité central du PCC a été créé en 1951 pour développer ses échanges internationaux. A la fin des années 1960, si le PCC – tout comme la diplomatie chinoise – a subi des revers, il n’y a eu aucun changement substantiel dans l’idée fondamentale que les relations internationales du Parti devaient être au service des relations d’Etat à Etat. Dix ans plus tard, le PCC a commencé à établir des relations avec des partis nationalistes africains, tout en travaillant avec des partis de gauche dans les pays occidentaux.

Sur la base des principes d’indépendance, d’égalité, de respect mutuel et de non-ingérence dans les affaires intérieures, la Chine a développé des relations avec les partis politiques de nombreux pays prêts à se rapprocher du PCC pour établir des relations internationales non plus axées sur l’idéologie, mais sur les besoins de la réforme, de l’ouverture et de la modernisation de la Chine.

L’Association chinoise pour la compréhension internationale et l’Association du peuple chinois pour la paix et le désarmement ont été fondées respectivement en 1981 et 1985 dans le but de donner de la flexibilité aux échanges avec l’étranger et d’élargir davantage les liens du PCC avec d’autres partis dans le monde. Ses relations avec les partis au pouvoir des pays socialistes ont également fait l’objet d’ajustements et après de nombreuses vicissitudes, de nouvelles modalités ont émergé à la fin des années 1980. La désintégration de l’Union soviétique et les changements drastiques dans les pays d’Europe de l’Est ont eu un impact considérable sur la politique mondiale, les partis communistes n’étant plus les partis au pouvoir dans ces pays et les échanges entre partis politiques s’intensifiant dans le monde entier. C’est dans ce contexte que le PCC a déployé toute son énergie pour ouvrir de nouveaux canaux de communication, en phase avec les changements de la politique étrangère de la Chine après la fin de la guerre froide.

Les programmes d’échanges internationaux du PCC servent aujourd’hui de pont pour les dirigeants politiques et les personnalités publiques d’autres pays afin de donner une image authentique de la Chine tout comme ils sont un canal pour comprendre le monde, mais aussi présenter ses politiques et ses visions aux autres pays.

Depuis ces dernières années, le PCC a élaboré de nouvelles modalités d’échanges et de coopération pour promouvoir les relations d’Etat à Etat et améliorer la gouvernance internationale. Lors du XIXe Congrès national du Parti communiste chinois en 2017, le président Xi Jinping, également secrétaire général du Comité central du PCC, s’est ainsi exprimé dans ce sens pour faire progresser la diplomatie chinoise.

Lors du Dialogue de haut niveau entre le PCC et des partis politiques du monde après le XIXe Congrès, le président Xi a déclaré que le PCC luttait à la fois pour le bien-être du peuple chinois et le progrès de l’humanité dans son ensemble. De plus, la Chine ne veut ni « importer » un modèle politique, ni « exporter » le modèle chinois, l’objectif du PCC étant de contribuer à la paix et à la stabilité dans le monde, de promouvoir le développement pour tous et d’encourager l’apprentissage mutuel entre les civilisations. « Nous restons déterminés à engager le dialogue, les échanges et la coopération avec les peuples et les partis politiques d’autres pays et à soutenir les échanges culturels et interpersonnels entre les pays », a ajouté le président Xi.

Les caractéristiques des relations internationales du PCC aujourd’hui consistent principalement en des échanges de connaissances sur la gouvernance, dans la promotion d’une coopération égale et mutuellement bénéfique, dans le renforcement des relations d’État à État et dans l’amélioration de la gouvernance mondiale. Un tel cadre est devenu un facteur important pour guider le bon développement des relations internationales et favoriser la création d’une communauté de destin pour l’humanité.

Le monde est de plus en plus conscient que le développement de la Chine en tant que nation d’avant-garde au XXIe siècle s’incarne dans un leadership fort du PCC. Il est donc nécessaire de comprendre la philosophie du Parti.

Depuis 2020, le COVID-19 trace un parcours destructeur. Le PCC, en communiquant avec les pays étrangers, partage avec le monde ses points de vue sur la gouvernance, et plus particulièrement ses propres expériences dans la lutte contre l’épidémie et ses réalisations dans l’éradication de la pauvreté absolue. Cela peut donner un nouvel élan au développement pacifique et à la coopération gagnant-gagnant pour une communauté internationale qui lutte contre le COVID-19 et certains facteurs d’instabilité politique, notamment l’hégémonisme et l’unilatéralisme.

L'auteur est ancien chef adjoint du Département international du Comité central du Parti communiste chinois.