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Un témoin de l'amitié

Hu Fan  ·  2021-06-28  ·   Source: Chinafrique
Mots-clés: Liu Guijin; diplomate; relations sino-africaines

Portrait d’un diplomate chinois qui a joué un rôle essentiel dans les relations sino-africaines.

Liu Guijin visite un camp de réfugiés au Darfour, le 26 février 2008. (CNSPHOTO)

Alors que le PCC célèbre le centenaire de sa fondation, le CC du PCC a décidé de décerner pour la première fois la médaille du 1er juillet aux membres du Parti pour exalter leur contribution exceptionnelle au Parti et au peuple chinois.

Liu Guijin fait partie des 29 candidats à cette distinction. Originaire du district de Yuncheng, au Shandong, M. Liu, 76 ans, a adhéré au PCC en août 1971. Pendant 40 ans, il a consacré sa carrière à l’Afrique et il continue à contribuer au partenariat Chine-Afrique.

M. Liu a notamment joué un rôle actif dans la mise en place du FCSA et dans la promotion de la paix au Soudan en tant que premier représentant spécial du gouvernement chinois pour les affaires africaines.

Une carrière significative

Liu Guijin rencontre Omar al-Bashir, alors Président soudanais, le 27 février 2008. (CNSPHOTO)

Sa première impression à propos de l’Afrique est son fort soutien à la Chine. Le 25 octobre 1971, la 26e Assemblée générale de l’ONU a adopté la résolution 2758 rétablissant les droits légitimes de la République populaire de Chine à l’ONU. Cette adoption n’aurait pas pu se faire sans le soutien des pays africains. Sur les 76 voix positives, 26 ont été votées par des pays du continent.

M. Liu a assisté à ce moment historique sur une télévision en noir et blanc. L’année suivante, il a été embauché par le ministère chinois des Affaires étrangères. Toutefois, il a attendu une dizaine d’années avant de s’engager dans la diplomatie avec l’Afrique.

En 1981, il a été affecté à l’ambassade de Chine au Kenya où il est resté pendant cinq ans, d’abord en tant qu’attaché, puis troisième secrétaire et deuxième secrétaire. Étape suivante, l’ambassade de Chine en Éthiopie où il a travaillé comme conseiller politique pendant deux ans. Fin 1995, il a été envoyé à l’ambassade de Chine au Zimbabwe où il a travaillé pour la première fois en tant qu’ambassadeur.

À son retour à Beijing en 1998 où il a occupé le poste de directeur général du Département des affaires africaines du ministère chinois des Affaires étrangères, il a eu l’occasion de participer aux préparatifs du lancement du FCSA. En 2000, la Chine a initié la première conférence ministérielle du FCSA à Beijing. M. Liu a été nommé secrétaire général du comité préparatoire et du comité administratif du forum.

En 2001, il s’est rendu en Afrique du Sud pour y occuper le poste d’ambassadeur pendant six ans. Au cours de cette période, il a vécu des expériences hors du commun au contact de deux anciens dirigeants sud-africains.

En 2002, Nelson Mandela, père de l’Afrique du Sud, avait proposé de s’entretenir au téléphone avec Jiang Zemin, alors Président chinois, pour persuader les États-Unis de renoncer à leur agression contre l’Irak. C’est M. Liu qui s’est chargé d’organiser cet appel.

Après l’appel, M. Mandela lui a partagé sa propre opinion concernant la révolution chinoise. Il lui a raconté comment il avait célébré la fête nationale chinoise alors détenu à la prison de l’île Robben : en fabriquant un drapeau rouge à cinq étoiles, le drapeau national chinois, avec un paquet de cigarettes. Aux yeux de M. Liu, l’affection du peuple africain envers la Chine est très précieuse.

Une autre histoire concernant l’ancien Président sud-africain, Thabo Mbeki, est tout aussi inoubliable. Lors d’une visite d’État en Chine en 2006, M. Mbeki a demandé à acheter des livres à la librairie Xinhua. C’était la première fois qu’un dirigeant étranger en visite en Chine exprimait un tel souhait. M. Mbeki a sélectionné une douzaine de livres, dont Chronique indiscrète des mandarins, chef-d’œuvre classique chinois. Il a ensuite expliqué que c’était pour mieux comprendre la Chine, chose impossible en se contentant de lire des ouvrages occidentaux. À son retour en Afrique du Sud, il a publié un article intitulé At the Heavenly Gate in Beijing hope is born (en français, À la Porte du Ciel à Beijing, l’espoir est né).

Selon M. Liu, M. Mandela considérait la libération de la Chine comme une inspiration pour les peuples opprimés ; M. Mbeki voyait le développement de la Chine comme un espoir pour les peuples d’Afrique et même du monde. « Ce sont des générations de révolutionnaires et de dirigeants qui ont forgé et développé l’amitié sino-africaine qui s’est ancrée si profondément dans le cœur de deux peuples », a-t-il déclaré.

Retour en Afrique

En avril 2007, M. Liu a quitté son poste d’ambassadeur de Chine en Afrique du Sud et a été immédiatement nommé, à l’âge de 62 ans, premier représentant spécial du gouvernement chinois pour les affaires africaines. Ses principales missions étaient de servir de médiateur sur la question du Darfour et de répondre aux calomnies dont la Chine faisait l’objet sur cette question.

« J’ai deux missions : faire comprendre au monde les principes et la position de la Chine sur la question du Darfour et promouvoir la contribution de la Chine favorable à une résolution pacifique », a-t-il souligné dans une interview à Beijing Daily.

Deux semaines après cette nomination, M. Liu s’est rendu au Soudan. Avec l’aide du ministre soudanais des Affaires étrangères, il a rencontré Omar al-Bashir, alors Président soudanais qui venait de rentrer au pays, lequel a ensuite arrangé un avion spécial pour l’envoyer au Darfour.

Là, il a visité le camp de réfugiés et a participé à un rassemblement constitué de milliers d’habitants. À cette occasion, il a exprimé la position de la Chine, notamment le soutien chinois à une résolution pacifique par le biais de pourparlers, la sympathie et la préoccupation pour les désastres humanitaires subis par le peuple du Darfour, et il a évoqué le matériel fourni par la Chine au Darfour, tel que des ambulances, des outils agricoles et des générateurs.

Dans le cadre de ses efforts de médiation, M. Liu s’est rendu en Éthiopie, au Kenya, en Ouganda, en Égypte et dans d’autres pays voisins pour comprendre les relations géopolitiques, et a visité des puissances régionales telles que le Sénégal et le Nigeria. Il a également établi des contacts avec des représentants de la Russie, du Royaume-Uni et des États-Unis. La voix et l’aide de la Chine ont été bien accueillies par le Soudan.

Le 7 février 2011, grâce à la médiation de la Chine et d’autres pays ainsi que des organisations internationales, le Président soudanais a reconnu l’indépendance du Soudan du Sud à la suite d’un référendum. Bien que la question du Darfour n’ait pas été complètement résolue, il s’agissait d’un grand soulagement de la situation.

Après sa retraite, M. Liu a continué à travailler comme chercheur et conférencier dans des programmes de formation pour les Africains. Selon lui, l’amitié sino-africaine doit être poursuivie par les jeunes générations.

« Dès que j’ai posé le pied sur la terre d’Afrique, je suis tombé amoureux de ce continent. Je n’abandonnerai jamais mon travail qui me lie à l’Afrique », a affirmé M. Liu dans une interview accordée au Quotidien du Peuple.

Pour vos commentaires : hufan@chinafrica.cn

 

 
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