Le bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois a décidé que la Chine optimisera davantage sa démographie et appliquera une politique permettant à un couple d’avoir trois enfants et de bénéficier de mesures de soutien.
Il ne s’agit cette fois pas d’un simple assouplissement, car la politique est dotée des mesures d’accompagnement. Elle porte principalement sur la manière de créer des conditions favorables qui couvrent divers maillons allant de la grossesse jusqu’à l’éducation des enfants. De tels aspects sont en effet au centre des préoccupations et expliquent pourquoi les jeunes couples dans les grandes villes aspirent peu à la procréation.
L’optimisation de la politique de la natalité répond à la nécessité d’encourager le développement équilibré à long terme de la population et constitue aussi une stratégie nationale pour faire face au vieillissement. Trois enfants par couple permet de redresser la situation et insuffle de la jeunesse dans le développement de la Chine.
Cette mesure concerne à la fois le développement du pays et le bonheur des familles. Sa mise en œuvre reste une question difficile dans certaines grandes villes. Le revenu, le logement et l’éducation des enfants constituent des écueils objectifs à la natalité pour de nombreuses familles à revenu faible et moyen. Il convient donc prioritairement d’améliorer leur situation et de résoudre les difficultés.
La plupart des familles ne sont actuellement pas prêtes à avoir trois enfants. Il faut rappeler que huit années seulement se sont écoulées depuis l’annonce de l’assouplissement à deux enfants et que bon nombre d’ajustements nécessaires dans la société n’ont pas été mis en place. Mais l’atout de la Chine, c’est qu’elle possède la marge et l’enthousiasme en termes de coordination des forces du marché et des politiques nationales, et que sous l’égide du gouvernement central, les changements sociaux attendus se produiront.
Il faut enfin préciser que malgré cet assouplissement et les mesures qui l’accompagnent, la décision d’avoir plusieurs enfants appartient en dernier ressort à chaque famille, et la nouvelle politique n’est en aucun cas une contrainte. Cela prendra aussi du temps pour que les efforts de l’ensemble de la société chinoise renversent la tendance progressive au vieillissement.