Gu Ailing lors de la finale dames de ski acrobatique aux JO d’hiver de la jeunesse de Lausanne 2020 à Leysin, en Suisse, le 22 janvier 2020. (photo : Xinhua)

Le 4 février débute officiellement le compte à rebours d’un an avant le début des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de Beijing 2022.

Ces Jeux se dérouleront au centre-ville, dans l’arrondissement de Yanqing (banlieue nord), et à Zhangjiakou (province voisine du Hebei). Les cinq sites pour les compétitions sur glace sont situés au centre-ville de Beijing. Si quatre d’entre eux existaient déjà et ont été rénovés, l’Anneau national de patinage de vitesse – le Ruban de glace – est entièrement neuf et trône aux côtés du Nid d’oiseau et du Cube d’eau dans le Parc olympique de la capitale. Les cérémonies d’ouverture et de clôture auront lieu au Nid d’oiseau. Le Cube d’eau a été transformé en Cube de glace pour les compétitions de curling.

La construction du Ruban de glace, ouvrage inspiré des traces laissées par les patineurs de vitesse, a débuté en janvier 2018. Les ingénieurs de l’Institut de design architectural de Beijing ont voulu privilégier l’élégance, mais aussi l’écologie. La conception de la toiture du Ruban de glace a permis de réduire de 75 % l’utilisation de l’acier pour une structure de taille comparable. La technologie de fabrication de la glace est par ailleurs la plus avancée au monde, permettant d’économiser plus de 40 % d’énergie par rapport à une patinoire classique.

Le Plan de durabilité des JO d’hiver comprend 119 mesures spécifiques. Le président Xi Jinping avait souligné la nécessité d’organiser ces Jeux de manière verte, partagée, ouverte et propre. Ainsi, à Yanqing, les experts forestiers ont d’abord mené une étude écologique du chantier de construction pour minimiser les nuisances environnementales et protéger la flore pendant la construction.

Chen Hongyi, de l’équipe nationale de patinage artistique. (Photo : Xinhua)

Fin 2020, tous les sites de Beijing 2022 étaient terminés. C’est la première fois que la Chine construit des sites comme le Centre national de glisse pour les compétitions de bobsleigh, de skeleton et de luge. « Lorsque nous sommes arrivés pour la première fois au chantier du Centre national de glisse à Yanqing, il n’y avait rien là-bas, pas de routes, d’eau ou d’électricité », a précisé Xia Wei, en charge de la construction de ce site. Ivo Ferriani, président de la Fédération internationale de bobsleigh et de skeleton, a été ébloui par les travaux après l’inspection technique en novembre 2020. « Nous avons vu une piste parfaitement préparée et avons été impressionnés alors que les conditions étaient strictes en raison du COVID-19. C’était certainement la pré-homologation la plus impressionnante que nous ayons vue », a-t-il déclaré à Xinhua.

Pendant longtemps en Chine, les Jeux Olympiques d’été ont été nettement plus populaires que ceux d’hiver. En 2015, lorsqu’elle a remporté la candidature pour les JO d’hiver de Beijing 2022, la Chine n’avait engrangé que 12 médailles d’or, et pour de nombreuses épreuves comme le bobsleigh et le skeleton, elle n’avait aucun athlète. Depuis, le pays a constitué des équipes nationales pour chaque discipline. Aux Jeux de Pyeongchang en 2018, même si la Chine n’a remporté qu’une seule médaille d’or, ses athlètes ont effectué de nombreuses percées.

Enfin, un réseau de transport vert et efficace a été mis en place, avec une nouvelle ligne de TGV reliant les trois zones de compétition et des lignes de métro reliant tous les sites du centre-ville de Beijing. Depuis décembre 2019, Beijing et Zhangjiakou ne sont qu’à une heure de TGV et le trajet du centre-ville de Beijing à Yanqing ne dure que 26 minutes. Zhangjiakou, riche en ressources éoliennes et solaires, fournira à la capitale 22,5 milliards de kWh d’électricité chaque année, soit un dixième de sa consommation totale. Tous les sites olympiques seront ainsi entièrement alimentés par l’énergie verte, une première historique.