Le ministre nigérian des Affaires étrangères, Geoffrey Onyeama, a affirmé qu'une enquête sur les allégations de mauvais traitements infligés à des Nigérians à Guangzhou (sud) n'avait trouvé aucune preuve de discrimination.

Une quarantaine obligatoire a été imposée après que des habitants du quartier ont été testés positifs au nouveau coronavirus (COVID-19), et ceux qui avaient été placés en isolation n’avaient pas été autorisés à retourner chez eux ou à leurs hôtels, a avancé M. Onyeama, citant une enquête menée par des diplomates nigérians à Guangzhou.

M. Onyeama a tenu ces propos mardi lors d'une conférence de presse conjointe avec l'ambassadeur de Chine au Nigeria, Zhou Pingjian.

Les nombreuses images de Nigérians dans les rues avec leurs affaires personnelles ont été extrêmement pénibles, a déclaré M. Onyeama. Un homme d'affaires nigérian à Guangzhou a plus tard publié un clip audio expliquant ce qui, selon lui, se passait réellement.

Selon l'homme d'affaires, certains citoyens nigérians ont été confirmés comme ayant le COVID-19 après leur arrivée à Guangzhou. Le propriétaire d'un restaurant populaire auprès de nombreux Africains, dont des Nigérians, a également été infecté.

Les responsables du gouvernement local ont rapidement fermé ce restaurant et ont exigé que les personnes impliquées subissent une quarantaine de 14 jours et se plient à d'autres politiques strictes pour empêcher la propagation du virus.

M. Onyeama a déclaré avoir vérifié ce que l'homme d'affaires avait dit dans son message audio avec l'ambassade de Chine au Nigéria.

Nous avons maintenant appris ce qu’il s’est passé et nous sommes heureux que nos instituts en Chine travaillent en étroite collaboration avec leurs partenaires chinois, a-t-il ajouté.

M. Onyeama a indiqué qu'il n'y avait rien de mal à ce que Guangzhou applique des politiques anti-épidémiques strictes basées sur l'expérience de Wuhan, a rapporté le Global Times, mais il a également demandé aux autorités de Guangzhou d'améliorer leur communication lors de la mise en œuvre des politiques.

L'ambassadeur Zhou a avancé que la Chine n'avait aucune tolérance pour le racisme et que tout mauvais comportement de ce type serait corrigé.

Il a souligné que les relations sino-nigérianes étaient incassables, affirmant que le gouvernement de Guangzhou luttait contre l'épidémie, et non pas contre les Nigérians, les Africains ou les étrangers.

Lundi, la ville de Guangzhou avait signalé 119 cas importés, dont neuf Nigérians et 10 en provenance d'autres pays africains, a noté M. Zhou. La ville a signalé le même jour des porteurs de coronavirus asymptomatiques, dont 57 Africains.

Selon lui, les données indiquent que les citoyens africains sont un groupe à haut risque à Guangzhou et qu'un dépistage et des tests approfondis protégeront à la fois les Chinois et les étrangers.