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He Wenping  ·  2020-01-10  ·   Source: Chinafrique
Mots-clés: coopération sino-africaine; Chine; Afrique

Un étudiant du programme de premier cycle sur le e-commerce d’Alibaba fait ses adieux à sa famille et ses amis à l’aéroport de Kigali, Rwanda, avant son départ pour la Chine, le 9 septembre 2019. (Photo : Xinhua) 

Rétrospectivement, 2019 a été une année fructueuse pour les relations sino-africaines dont le point culminant a été la mise en œuvre des huit initiatives majeures annoncées lors du sommet de Beijing 2018 du Forum sur la Coopération sino-africaine (FCSA). Au cours de l'année, le deuxième Forum de « la Ceinture et la Route » pour la coopération internationale s'est tenu à Beijing en avril et la République populaire de Chine a célébré le 70 anniversaire de sa fondation en octobre. Les pays africains ont chaleureusement félicité la Chine. L'année a également vu de nouveaux progrès dans la promotion de la coopération sino-

africaine et de nouvelles fonctionnalités dans les échanges culturels et humains.

Actions concrètes 

Les huit initiatives majeures concernant la coopération sino-africaine représentent un engagement pour accroître les efforts conjoints dans la mise en œuvre du développement de la qualité dans le cadre de l'initiative « la Ceinture et la Route ». Il s'agit d'un consensus atteint par des dirigeants africains et chinois pour concentrer la coopération sur la promotion des projets industriels, la connectivité des infrastructures, la facilitation des échanges, le développement vert, le renforcement des capacités, la collaboration sur la santé, les échanges entre les peuples, ainsi que la paix et la sécurité dans les trois années à venir et au-delà. Lors du sommet, des protocoles d'accord intergouvernementaux pour rejoindre l'initiative ont été signés entre la Chine et 28 pays africains, ainsi que l'Union africaine, indiquant la forte volonté du continent de participer. Cela a également été démontré par la participation des dirigeants de l'Égypte, de Djibouti, de l'Éthiopie, du Kenya et du Mozambique au deuxième Forum de « la Ceinture et la Route » pour la coopération internationale en avril 2019. Au cours de l'année écoulée, des progrès ont été accomplis comme prévu dans la mise en œuvre de l'initiative « la Ceinture et la Route », notamment les huit grandes initiatives.

En matière de promotion industrielle, la Chine a jusqu'à présent établi 25 zones de coopération économique et commerciale et une centaine de parcs industriels en Afrique, ce qui a contribué à l'industrialisation, à la création d'emplois et aux exportations du continent. Selon les statistiques, plus de 40 000 emplois ont été créés dans les 25 seules zones de coopération économique et commerciale, avec un peu plus d'un milliard de dollars d'impôts payés aux pays d'accueil. En matière de connectivité des infrastructures, la Chine et l'Afrique ont conjointement élaboré un plan de coopération, et un certain nombre de projets clés, tels que la construction de chemins de fer, d'autoroutes, de ports, de centrales électriques et d'installations de télécommunications sont en cours. Par exemple, le 3 octobre 2019, un certificat d'acceptation final a été signé par la société chinoise contractante, le service des transports de l'Angola et la compagnie de chemin de fer de Benguela pour un projet de réparation et de modernisation du chemin de fer de Benguela, marquant un aboutissement majeur de l'initiative « la Ceinture et la Route » en Afrique et la coopération Afrique-Chine. D'une longueur totale de

1 344 kilomètres, le chemin de fer traverse l'Angola d'est en ouest. Jusqu'à présent, près de 4,3 millions de voyages ont été effectués et plus de 300 000 tonnes de marchandises ont été livrées sur ce chemin de fer. Celui-ci a joué un rôle important en favorisant le développement économique le long du chemin de fer, en encourageant la circulation des personnes et des matériaux entre les zones côtières et intérieures, et enfin en permettant la construction de lignes ferroviaires clés en Afrique australe.

En juin 2019, la première Exposition économique et commerciale sino-africaine s'est tenue à Changsha, dans la province centrale du Hunan en Chine. Au cours de l'expo, 15 accords de coopération d'une valeur de près de 300 millions de dollars ont été signés couvrant la construction de zones de collaboration agricole et la construction d'usines dans les zones de coopération, ainsi que des investissements dans l'automobile, la médecine, le textile, les machines agricoles, les mines et le commerce électronique transfrontalier. Cela contribuera à promouvoir la collaboration dans les capacités industrielles et les investissements de la Chine en Afrique, ainsi qu'à moderniser les zones de coopération. Un autre moment fort de l'exposition, le Dialogue sino-africain sur les infrastructures et la coopération financière, a directement promu la collaboration entre les infrastructures sino-

africaines. Des accords portant sur 13 projets de coopération ont été signés à l'issue du dialogue, notamment la deuxième phase de la centrale électrique Ibom au Nigeria, la deuxième phase du réseau électrique rural du Ghana, le projet hydroélectrique Amaria en Guinée et l'hôpital ISHU en Ouganda. La valeur du contrat s'est élevée à 2,6 milliards de dollars.

En matière de connectivité via l'aviation, Royal Air Maroc a publié un communiqué en septembre 2019 annonçant que la compagnie ouvrira un vol direct entre Casablanca, la plus grande ville du Maroc, et Beijing le 16 janvier 2020. En novembre 2019, un vol direct a été ouvert reliant Hangzhou, la province du Zhejiang (est de la Chine), au Caire, en Égypte.

Des techniciens du projet Accès à la TV satellite pour 10 000 villages africains installent une télévision numérique dans un village de Kampala, en Ouganda. (Photo : Xinhua)

Coopération renforcée 

L'année 2019 a également vu la coopération sino-africaine se transformer et se moderniser. Outre les domaines traditionnels de collaboration tels que les infrastructures, les parcs et les capacités de production, la coopération entre les deux parties s'est étendue à de nouveaux domaines tels que l'économie de l'Internet, les satellites, les chemins de fer et les zones de libre-échange. En particulier, la coopération dans le domaine du commerce électronique, qui est un élément important des huit grandes initiatives en matière de facilitation des échanges, a enregistré des progrès remarquables. L'année dernière, Transsion, un fabricant chinois de téléphones mobiles en Afrique, s'est associé à NetEase, une importante société Internet en Chine, pour lancer le paiement mobile en Afrique, et Meituan Dianping, une entreprise chinoise de livraison de nourriture en ligne, est entré sur le marché nigérian. Avec le lancement de la version en ligne de l'Exposition économique et commerciale sino-africaine, les produits africains tels que les fleurs du Kenya, les mangues séchées d'Ouganda ou le café d'Éthiopie peuvent arriver en Chine en un clic et en seulement deux jours. Les consommateurs africains peuvent également facilement commander en ligne des millions de produits chinois.

Les liens étroits au niveau des gouvernements ont conduit plus d'entreprises chinoises en Afrique. Le groupe Alibaba, leader du développement de l'économie numérique et du commerce électronique en Chine, a été actif en Afrique ces dernières années. Il a non seulement apporté à l'Afrique des plateformes de commerce électronique d'importation et d'exportation, mais construit également activement une plateforme de commerce électronique pour le commerce mondial en Afrique. En octobre 2018, le premier accord de co-opération de la Plateforme électronique du commerce mondial (eWTP) a été signé entre Alibaba et le gouvernement rwandais. L'accord a été suivi par le lancement du premier programme de premier cycle en commerce électronique du Rwanda à l'Alibaba Business School de l'Université normale de Hangzhou, dans la province du Zhejiang, dans l'est de la Chine. Il s'agit du premier programme de premier cycle de commerce électronique transfrontalier que l'industrie du commerce électronique de la Chine offre à un pays africain. En novembre 2019, le fondateur d'Alibaba, Jack Ma, est venu en Éthiopie et a signé le deuxième accord eWTP avec le gouvernement éthiopien. En plus de cela, Alibaba coopérera avec l'Éthiopie et la ville de Yiwu au Zhejiang, la capitale mondiale des petits produits de base, pour construire un centre de commerce numérique multifonctionnel, ou eHub, afin de faire de l'Éthiopie une passerelle pour les exportations de produits africains vers le reste du monde.

Le 7 octobre 2019, la Chine et Maurice ont signé un accord de libre-échange bilatéral. Il s'agit du 17 accord de libre-échange signé par la Chine avec des pays ou régions étrangers, et le premier avec un pays africain, ce qui constitue une avancée en matière de libre-échange entre la Chine et l'Afrique. Non seulement l'accord facilitera le commerce et les investissements entre Maurice et la Chine, mais il représente également un nouveau niveau de coopération entre la Chine et l'Afrique en général dans le cadre de l'initiative « la Ceinture et la Route » en introduisant un nouveau mécanisme de coopération.

En outre, la coopération sino-africaine a également favorisé les progrès de l'Afrique dans le domaine de la haute technologie. En octobre 2019, le groupe rwandais Mara a lancé deux types de smartphones, ce qui en fait le tout premier fabricant de smartphones africains. En novembre 2019, le ministère nigérian des Transports a affirmé dans un communiqué que le pays avait la possibilité de développer la capacité de construire des chemins de fer de manière indépendante, sans dépendre d'aucune aide extérieure au cours des dix prochaines années. À cette fin, ils travailleront en étroite collaboration avec le China Civil Engineering Construction Group en ce qui concerne le transfert de technologie, la formation du personnel et la construction d'usines, et assureront le transfert et la localisation systématiques de la technologie. En décembre 2019, le ministère éthiopien de l'Innovation et de la Technologie a déclaré que le pays coopérerait avec la Chine pour lancer son premier satellite, un satellite de télédétection multispectrale nommé ETRSS-1. Le satellite sera lancé en Chine et aura son centre de commandement et de contrôle en Éthiopie dans les locaux de l'observatoire spatial Entoto, à la périphérie de la capitale Addis-Abeba. Conçu, développé et fabriqué conjointement par l'Éthiopie et la Chine, le satellite sera utilisé pour collecter des données sur l'eau, l'agriculture et les changements climatiques et devrait bénéficier à l'agriculture, à la foresterie et à la protection de l'environnement de l'Éthiopie.

Échanges élargis 

Les échanges culturels et humains ont été le fondement d'une amitié renforcée entre les peuples africain et chinois. À cet égard, une nouvelle tendance est apparue en 2019 montrant que ces échanges ne se limitent plus aux moyens traditionnels, tels que les délégations en visite, les performances et les expositions muséales itinérantes, mais sont étendus à l'échange d'idées et à la recherche commune. L'Institut Chine-Afrique a été créé à Beijing le 9 avril 2019. Dans sa lettre de félicitations, le Président chinois Xi Jinping a placé de grands espoirs dans le centre pour rassembler les groupes de réflexion chinois et africains, promouvoir la compréhension mutuelle et l'amitié entre les peuples, et contribuer au développement des relations sino-africaines et à la construction d'une communauté d'avenir commun pour l'humanité. À l'heure actuelle, l'institut a 18 projets de recherche coopérative Afrique-Chine en cours, et 32 autres seront lancés prochainement.

En mai 2019, 350 touristes chinois sont partis de Hangzhou et ont entamé une visite de 11 jours à Djibouti, en Tanzanie et au Zimbabwe. Cela a marqué le lancement d'un plan de coopération touristique de cinq ans entre l'Afrique et le Zhejiang, dans le cadre duquel la province enverra environ 10 000 touristes dans les pays africains dans le cadre de ses efforts pour renforcer les échanges et la coopération avec l'Afrique.

En octobre et novembre 2019, des cérémonies d'achèvement du projet « Accès à la TV satellite pour 10 000 villages africains » ont eu lieu respectivement au Nigeria et au Cameroun. Cela a permis aux habitants de 1 000 villages du Nigeria, le pays le plus peuplé d'Afrique et 300 villages du Cameroun, de regarder des programmes de télévision par satellite à la maison, et a également permis aux enfants d'accéder à de meilleures ressources éducatives en regardant des programmes éducatifs. Réalisé par une société chinoise nommée StarTimes, le projet a été l'une des initiatives de promotion des échanges entre les peuples proposées lors du Sommet de Johannesburg du FCSA en 2015, qui vise à permettre à 10 000 villages en Afrique de recevoir des programmes de télévision par satellite.

L'année 2020 marque le 20 anniversaire de la création du FCSA, qui inaugurera une nouvelle étape de la coopération sino-africaine. En 2020, l'accent sera mis sur la mise en œuvre de l'initiative « la Ceinture et la Route » et des huit grandes initiatives. Plus peut être fait pour améliorer la communication et optimiser les plans de coopération. Sur la base de ce qui a été réalisé en 2019, des progrès réguliers et solides sont nécessaires dans les années à venir.

 

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