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Équilibrer l'équation

Hu Fan  ·  2018-09-29  ·   Source: Beijing Information
Mots-clés: Foire internationale des importations de Chine; Chine

Au matin du 2 juillet, au Centre de convention de Sandton à Johannesburg, Kobus van der Wath s’adresse à des dizaines de fournisseurs et d’acheteurs sud-africains sur le changement du rôle de la Chine dans la chaîne d’approvisionnement mondiale.   

M. Kobus van der Wath est un Sud-Africain, qui a travaillé pendant 17 ans en Asie. Son entreprise, The Beijing Axis, est spécialisée dans le conseil d’affaires internationales et dans les services d’approvisionnement aux entreprises étrangères s’installant en Chine et aux entreprises chinoises se développant à l’international. The Beijing Axis organise des conférences similaires trois fois par an en Afrique du Sud, principalement pour présenter le marché chinois aux fournisseurs et aux exportateurs en Afrique du Sud, mais également pour trouver de nouvelles voies pour développer les exportations vers la Chine.   


Un exportateur de vins sud-africain présente son vin aux clients chinois lors de la 7e Foire Internationale du vin de Yantai en juillet 2013.

Pour Charles Manuel, le conseiller économique de l’ambassade d’Afrique du Sud en Chine, ce genre de sensibilisation est nécessaire si l’Afrique du Sud veut développer ses exportations vers la Chine : « Les entreprises sud-africaines ont une connaissance limitée de ce qu’il se passe en Chine et sur le marché chinois. Elles peuvent par exemple continuer à avoir des doutes sur la protection de la propriété intellectuelle en Chine, mais en réalité, la Chine a pris de nombreuses mesures pour réglementer les droits de propriété intellectuelle et punir les infractions en la matière », expliquait-il au magazine financier chinois Yicai en juillet 2018.   

Selon les experts, le manque de ressources et de capacités fait du développement du marché une entrave majeure pour que les marchés émergents et les pays en développement comme l’Afrique du Sud puissent exporter vers la Chine. Une fois ce problème résolu, un potentiel colossal peut être libéré, comme le prouvent les exportations sud-africaines de vins vers la Chine au cours des huit dernières années.   

Siobhan Thompson, la PDG de Wines of South Africa, affirme que les exportations de vin en Chine ont augmenté de façon significative : de 5,5 millions de litres environ en 2013 à plus de 17,5 millions de litres en 2017. Malgré cette croissance prometteuse, l’Afrique du Sud ne possède qu’une part de marché négligeable du marché du vin en Chine : moins de 2 % des volumes de vente. « Le potentiel de croissance est énorme », souligne Mme Thompson.   

Pour exploiter ce potentiel, Wines of South Africa organise des évènements pour encourager les exportations de vin vers la Chine. « L’Afrique du Sud, en tant qu’exportateur de vins, n’est pas aussi connue en Chine que ses autres concurrents, comme la France et l’Australie, explique Siobhan Thompson. L’Afrique du Sud a donc besoin de faire prendre conscience aux acheteurs, aux distributeurs et aux consommateurs chinois, que nos vins ont une qualité de classe mondiale, avec une histoire de plus de 350 ans dans la production de vin », a-t-elle souligné dans le magazine Yicai.   

Selon elle, la prochaine étape majeure sera la participation à la première Foire internationale des importations de Chine (FIIC), qui se déroulera au mois de novembre prochain. Les entreprises sud-africaines et africaines pourront présenter leurs marques locales au marché chinois.  

L’opportunité africaine 

En réalité, la Chine a pris des mesures importantes pour augmenter les importations des pays africains. Lors de la cérémonie d’ouverture du Sommet de Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) de Beijing au mois de septembre, le président chinois Xi Jinping a promis une initiative pour faciliter le commerce entre la Chine et les pays africains. « Nous avons décidé d’augmenter les importations d’Afrique, particulièrement des produits non liés aux ressources », a-t-il déclaré.   

L’FIIC, qui se déroulera à Shanghai, est l’un des évènements majeurs organisés par la Chine pour augmenter les importations depuis le marché international. L’Afrique bénéficiera d’un traitement spécial lors de la prochaine FIIC. « Nous encourageons les pays africains à participer à la Foire internationale des importations de Chine », a fait savoir Xi Jinping, ajoutant que les pays africains les moins développés seraient exemptés de frais d’exposition.   

D’après Qian Keming, le vice-ministre du Commerce de Chine, l’FIIC a captivé l’attention de la communauté internationale des affaires, avec de nombreux pays négociant pour obtenir des stands supplémentaires. Des stands ont également été réservés pour les pays les moins développés d’Afrique, afin de faciliter la présentation de leurs produits sur le marché chinois.    

Résoudre le déséquilibre commercial 

Le commerce entre la Chine et l’Afrique est globalement équilibré, selon Qian Keming, qui ajoute qu’entre 2000 et 2017, la Chine a enregistré un excédent commercial pendant 10 années et un déficit sur huit.   

Le déficit commercial de l’Afrique avec la Chine est devenu évident en 2015. Cette année-là, les importations chinoises depuis l’Afrique ont enregistré une baisse de 39,1 %, engendrant un excédent commercial de 38,3 milliards de dollars. Au cours des deux années suivantes, l’excédent commercial de la Chine avec l’Afrique s’est poursuivi, même s’il était à plus petite échelle. 

Pour promouvoir l’entrée des produits africains en Chine, le gouvernement chinois a commencé à mettre en place une politique d’exemption de droits de douane en 2005. Le 28 août, lors d’un point presse du Sommet du FCSA de Beijing, le vice-ministre du Commerce de Chine a indiqué que les 33 pays les moins développés d’Afrique bénéficiaient d’une politique d’exemption des droits de douane pour 97 % de leurs exportations de marchandises vers la Chine. Cela aide également les entreprises chinoises à réduire leurs coûts et à développer des options pour les importations.    

Une manifestation importante du déséquilibre commercial entre la Chine et l’Afrique est que la Chine importe de nombreux produits ayant une faible valeur ajoutée depuis l’Afrique, incluant des matières premières et des produits agricoles primaires. Pour améliorer l’équilibre commercial, Qian Keming a suggéré qu’il était nécessaire de « développer encore les investissements en Afrique et de transférer l’investissement dans les industries chinoises sur le continent africain, notamment l’industrie manufacturière, afin de diversifier sa structure économique par le biais de la coopération capacitaire industrielle et de l’industrialisation ».   

Le groupe Huajian, qui est devenu la plus grande entreprise privée chinoise en Ethiopie à la fin 2017, en est le parfait exemple. Avec une production annuelle de plus de 5 millions de paires de chaussures pour femmes, l’entreprise est le plus grand exportateur de chaussures d’Ethiopie, représentant plus de 65 % des exportations de chaussures du pays et employant des milliers d’ouvriers locaux.  

La coopération sino-africaine dans l’investissement s’est rapidement développée au cours de ces dernières années. Selon les données du ministère du Commerce de Chine, les investissements directs de la Chine en Afrique en 2017 ont atteint les 3,1 milliards de dollars, soit près de 40 fois leur valeur de 2003. Selon Qian Keming, les investissements des entreprises chinoises ont permis d’augmenter la valeur ajoutée des marchandises produites dans les pays africains, améliorant ainsi grandement leurs capacités d’exportation. 

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