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Cap sur la réduction des surcapacités

Mei Xinyu  ·  2016-10-14  ·   Source: Beijing information
Mots-clés: réduction des surcapacités; Chine

La réduction des surcapacités industrielles était au cœur des discutions ces dernières années, mais beaucoup d'entre elles soutiennent que la capacité industrielle existante doit être assimilée au sein d'un marché fermé. Un certain nombre d'analystes se concentrent sur le problème immédiat, ce qui affecte inévitablement la faisabilité des solutions qu'ils proposent.

Le peuple chinois devrait traiter problèmes et solutions à travers le prisme d'un environnement économique ouvert ainsi qu'avec une vision sur le long terme, tout en améliorant la position de la Chine dans l'économie mondiale et en préservant la base de son développement durable. Par conséquent, le secteur primaire devrait être la cible principale des mesures de réduction des surcapacités. En ce qui concerne le secteur manufacturier, tant que leurs produits répondent aux normes de protection de l'environnement et sont compétitifs sur le marché international, le gouvernement devrait permettre de puiser dans leur potentiel d'exportation, plutôt que de fermer les entreprises ou de transférer leurs opérations à l'étranger.

Un choix rationnel

La fermeture d'usines pour des questions de surcapacités engendre trois problèmes majeurs : du chômage, des pertes de recettes fiscales et des prêts bancaires non performants.

Comme l'a déclaré Stewart C. Myers, professeur de finance à l'Institut de technologie du Massachusetts, en cas de faillite, la valeur des actifs corporels est supérieure à celle des actifs incorporels. Les entreprises ayant des actifs corporels tendent donc à emprunter davantage. En Chine, la plupart des industries touchées par la surcapacité sont des industries capitalistiques avec des ratios d'endettement élevés. Depuis le début du XXIe siècle, les interactions entre les industries capitalistiques et le système financier bancaire sont des composantes de la modernisation de la structure industrielle de la Chine. De nombreuses industries en surcapacité se sont donc retrouvées avec un ratio d'endettement plus élevé que la moyenne.

Le gouvernement devrait donc se concentrer sur la réduction des surcapacités dans le secteur primaire plutôt que dans celui de l'industrie manufacturière. Malgré la capacité de production excessive présente dans la plupart des industries manufacturières de la Chine, elles sont toujours très compétitives sur le marché international, alors que le secteur primaire a, lui, subi une baisse de la compétitivité mondiale.

A titre d'exemple, de nombreuses entreprises exploitant les minéraux en Chine proposent des produits de basse qualité à un coût élevé. Par conséquent, lorsque le marché des produits primaires est en plein essor, celles-ci peuvent faire du profit, bien qu'à un taux inférieur à celui de leurs homologues étrangers. Cependant, lorsque le marché est en phase de ralentissement, ces entreprises ne sont pas rentables. Pour rendre les industries manufacturières en aval compétitives sur le marché international, la Chine ne devrait plus protéger ces sociétés d'exploitation de ressources en amont. Acheter des matières premières de haute qualité à bas prix en provenance des marchés étrangers est plus bénéfique pour les industries manufacturières chinoises que l'utilisation de matières premières nationales qui sont chères et de mauvaise qualité. En ce qui concerne les produits agricoles en vrac et les industries de transformation liées, les produits issus des terres agricoles intensives comme la canne à sucre ont perdu en compétitivité sur le marché international, et ce en raison de la diminution du nombre de terres agricoles par habitant et de la hausse des coûts de main-d'œuvre.

Selon les chiffres du Bureau national des statistiques, au premier trimestre 2015, seulement 54,1 % du sucre transformé fabriqué en Chine a été vendu. Bien que le taux soit de 12 points de pourcentage plus élevés qu'au premier trimestre 2014, l'augmentation est telle que les stocks de sucre ont augmenté de 118 % par rapport à début 2015. Une des principales explications à cela est que les coûts de production des raffineries nationales sont beaucoup plus élevés que ceux de leurs homologues étrangers, puisqu'ils doivent utiliser des cannes à sucre produites sur le marché local. Ces cultures sont mises en terre par des agriculteurs individuels et coûtent beaucoup plus que les plantations à grande échelle venant de l'étranger.

Auparavant, la Chine dépendait de ses productions domestiques parce qu'elle n'était pas capable d'assurer la sécurité des produits importés. A présent, étant donné que la force nationale de la Chine et la diversité de ses sources d'importation se sont améliorées, réduire le taux d'autosuffisance de l'industrie agricole ne sera pas un mal pour la sécurité économique du pays.

L'industrie manufacturière, toujours compétitive

Considérant la baisse de la compétitivité internationale du secteur primaire, certains fabricants chinois souffrant de surcapacité ont toutefois fait preuve d'une forte compétitivité globale et leurs exportations ont augmenté de façon spectaculaire.

Par exemple, bien que le coke et le semi-coke, l'huile raffinée, les plaques de verre et les industries sidérurgiques soient les industries les plus touchées par la surcapacité en Chine, leurs exportations ont enregistré une croissance rapide, beaucoup d'entre elles affichant même une croissance à deux chiffres depuis 2013. Dans ces secteurs, les exportations n'ont pas atteint leur potentiel maximum. Prenons l'exemple de l'industrie de raffinage du pétrole. En 2013, seulement 67 % de sa capacité de production a été utilisée. Les professionnels de l'industrie ont estimé qu'en 2020, la capacité de raffinage de la Chine devrait atteindre les 910 millions de tonnes. La fermeture des raffineries de pétrole les moins performantes et les plus polluantes en Chine est une politique adaptée, mais encourager la construction de raffineries de substitution à l'étranger de manière incontrôlée ne l'est pas.

Le montant des investissements nécessaires à la construction de raffineries de pétrole est considérable, entraînant des coûts particulièrement élevés ainsi que des risques commerciaux et politiques. Ces raffineries exigent également des employés de qualité et elles doivent faire face à la concurrence dans les marchés ouverts. Dans ce contexte, la Chine devrait négocier avec les pays producteurs de pétrole du Moyen-Orient afin d'augmenter la quantité de pétrole raffiné en Chine et d'améliorer leur commerce en termes de transformation du pétrole. Ces dernières années, les importations chinoises de pétrole brut et les exportations de pétrole raffiné ont augmenté, prouvant que l'industrie chinoise de raffinage du pétrole a suivi une voie mutuellement bénéfique. Une situation similaire existe également dans l'industrie de l'acier en Chine.

De nombreux pays en cours de développement espèrent attirer les investissements des industries manufacturières chinoises afin de moderniser leurs structures industrielles. Le gouvernement chinois a également fait beaucoup d'efforts à cet égard, comme le prouvent l'établissement de plusieurs zones de coopération commerciale en Afrique et aussi, plus récemment, l'invitation des dirigeants du G20 pour soutenir l'industrialisation en Afrique et dans les pays les moins avancés. Mais soyons réalistes : tous les rêves ne sont pas réalisables. Le développement des industries manufacturières exige le soutien des facteurs environnementaux, de la sécurité, des infrastructures, des installations industrielles, des ressources humaines, des services publics et la stabilité de la macroéconomie. Seuls les pays qui vont dans la bonne direction peuvent atteindre leurs objectifs.

Les dirigeants de nombreux pays en développement ont réalisé que les industries manufacturières sont peu susceptibles de se développer rapidement, mais qu'elles pourraient cependant respecter les principes de libre-échange. En 2013, Lamido Sanusi, le gouverneur de la Banque centrale du Nigéria de l'époque, a écrit un article pour le Financial Times intitulé L'Afrique doit ouvrir les yeux sur ses relations avec la Chine, dans lequel il déclare que la Chine et l'Afrique sont rivaux et qu'ils ont des intérêts contradictoires en termes économiques et en termes de relations commerciales. Il a dénoncé le fait que les Chinois achètent les produits primaires au Nigéria et leurs revendent ensuite les produits transformés. Lorsque, plus tard, il a pris ses fonctions en tant que chef du gouvernement local, M. Sanusi a rapidement changé d'avis et a dénoncé les actions de protectionnisme commercial des entreprises textiles locales contre des entreprises chinoises. Ce changement d'attitude mérite une attention particulière.

Du point de vue de la protection des prêts bancaires, il serait également préférable que le gouvernement ferme les entreprises du secteur primaire souffrant de surcapacités plutôt que de clôturer celles de leurs homologues du secteur secondaire. En effet, les actifs hypothéqués du secteur primaire sont principalement des ressources issues de la terre, dont la valeur ne souffrira pas des conséquences des mesures de réduction des surcapacités. Leur valeur pourrait même augmenter si un marché optimiste des produits primaires émerge dans le futur. Cependant, les industries manufacturières fabriquant des produits et des technologies évoluant rapidement pourraient voir leurs équipements, qui sont leurs principaux actifs hypothéqués, se déprécier rapidement une fois que la compagnie aura fermé ses portes.

Par ailleurs, réduire les surcapacités dans l'industrie des produits primaires plutôt que dans l'industrie manufacturière sert également à protéger le capital humain ainsi qu'à minimiser les pertes à cet égard. Lorsque les travailleurs licenciés cherchent un nouvel emploi dans d'autres industries, les connaissances professionnelles, les compétences et le réseau qu'ils se sont créé se perdent. Contrairement aux entreprises minières, les employés des industries manufacturières en aval doivent avoir davantage de connaissances et de compétences professionnelles, afin d'avoir une valeur supérieure.

Pour cette raison, je m'oppose au lancement des mesures antidumping des entreprises de minerai de fer chinoises contre le minerai de fer importé. Entre protéger des entreprises de minerai de fer locales, ce qui se traduit par des entreprises sidérurgiques travaillant à perte, et ne pas les protéger du tout, je pense que les intérêts généraux du pays sont mieux représentés par cette dernière option.

(L'auteur est un commentateur pour Beijing Information et chercheur à l'Académie chinoise du commerce international et de la coopération économique)

 

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