Sept dossiers liés aux femmes de réconfort ont été rendus publics mardi par un bureau des archives dans la province chinoise du Heilongjiang (nord-est). Ils représentent la dernière preuve pour défendre les allégations selon lesquelles le Japon a utilisé des femmes comme esclaves sexuelles pendant la Seconde Guerre mondiale.

"Les preuves montrent que les forces japonaises ont recruté par la force et obligé des Chinoises et des Coréennes à être des esclaves sexuelles pour l'armée impériale japonaise pendant la guerre", a déclaré Qi Xiujuan, chef du bureau des archives du Heilongjiang.

"Ces dossiers soutiennent davantage ces accusations... et ils aideront les recherches concernant l'affaire des femmes de réconfort", a-t-elle ajouté.

Environ 200.000 femmes ont été réduites à l'esclavage sexuel en Chine durant la Seconde Guerre mondiale, mais seulement une poignée d'entre elles sont encore en vie, dont la plupart ont publiquement admis avoir été utilisées comme des femmes de réconfort. Des milliers d'entre elles sont mortes sans recevoir d'excuses ou une compensation du gouvernement japonais.

Les sept documents incluent les preuves selon lesquelles il y avait plusieurs stations japonaises de femmes de réconfort dans la province entre 1941 et 1942, et elles ont été gérées par la police militaire.

Un des documents, daté d'octobre 1941, présente les plans des stations de femmes de réconfort de la ville de Suifenhe où "environ dix femmes étaient soumises à quelque 2.000 soldats japonais". Le texte ajoute que les "soldats ordinaires pouvaient s'amuser pour une demi-heure, alors que la durée était d'une heure pour les officiers de haut rang".

"La pratique constitue une violation des droits de femmes, et montre la cruauté des forces japonaises", a indiqué Mme. Qi.

Les documents sont disponibles pour les Chinois ainsi que pour les organisations et les chercheurs étrangers.