La France exprime son « Rêve chinois » en langue chinoise |
Vivian-Pierre Thomas, de l’Institut Confucius de Clermont-Ferrand a dessiné un portrait de Confucius, présenté lors de la compétition de talents artisitiques. Le 13 juin, la quatorzième session du concours qualificatif de compétences en langue chinoise en France « Un pont vers le chinois » s'est tenue en Alsace à Strasbourg, dans la grande salle du Conseil. Récits d'histoires rythmés, lectures de poésies, le doublage de films, peintures du portrait de Confucius, monologues, contes, virelangues, découpages de papier... 26 participants ou équipes venus de 10 Instituts Confucius et 3 universités ont participé à cette épreuve sur le thème « Mon rêve chinois », et ont offert au jury et au public un concours de talents les plus divers. « Le monde entier apprend le chinois, et nous Français, ne faisons pas exception, de Toulouse à la Normandie, de Lyon à Marseille... ». Liu Yihan, de l'Institut Confucius de Toulouse, s'est attiré des salves d'applaudissements de l'auditoire avec ses récits d'histoire rythmés. Il a dit : « Zhuangzi rêvait de devenir un papillon, de voler librement dans les fleurs. J'espère aussi être un jour comme un papillon et de voler autour de cette magnifique fleur qu'est la langue chinoise, et de toujours faire un beau rêve chinois… ». « Apprendre le chinois et jouer de la harpe sont ce que je préfère, ces deux activités me sont indispensables et y renoncer serait insupportable, j'ai tellement envie d'avoir à la fois, comme on dit, du poisson et de la patte d'ours. Je fais le rêve qu'un jour, j'irai avec ma harpe pour étudier en Chine, pouvoir chanter plus de chansons chinoises, quel bonheur ce sera! Voilà mon rêve chinois ». Vêtue d'une robe de gaze, Zhu Shanhe a joué de la harpe tout en chantant des chansons chinoises, touchant toutes les personnes présentes. Huo Anpei, venu de l'Institut Confucius de la Réunion pour participer au concours, a lui un rêve chinois pacifique : « Je veux apprendre le chinois pour mieux comprendre la Chine, cette grande puissance montante et pacifique. Je rêve qu'un jour je pourrai aller en Chine pour enseigner le français et semer les graines de l'échange culturel, comme une colombe de la paix venue de la Réunion ». De son appétit pour la cuisine et la beauté des paysages de la Chine, à son espoir de relations sino-françaises plus étroites, un étudiant français a raconté son « rêve chinois » coloré. Finalement, Zhou Dibo, avec son récit fluide et vif, sa narration extrêmement riche des « Trois Royaumes » a conquis l'auditoire et les juges et remporté la compétition, et partira avec trois autres gagnants en juillet en Chine pour participer à la finale. « J'aime particulièrement l'histoire de la Chine, et afin de bien étudier le chinois, j'ai appris beaucoup de mots de vocabulaire historique ». Expliquant au journaliste son processus de préparation, Zhou Dibo a dit que « quand j'ai commencé à étudier la narration, je ne savais pas comment faire passer mes sentiments. Mon professeur m'a appris à les exprimer à travers des gestes et des mouvements, m'aidant à progresser de plus en plus ». Lorsqu'on lui a demandé son sentiment à l'idée d'avoir été récompensée, la harpiste Zhu Shanhe, qui a remporté le deuxième prix, a versé des larmes d'enthousiasme, disant « Nous sommes tous venus ici aujourd'hui avec la même volonté, partager avec vous tout notre amour pour la Chine et la langue chinoise ». Depuis sa fondation en 2002, le concours de compétences en langue chinoise « Un pont vers le chinois », la France a compté parmi les meilleurs pays d'Europe tant pour l'envergure des manifestations qu'elle a organisées que pour la qualité de ses participants, qui sont allés en Chine pour participer à la finale et ont été récompensés pendant sept années consécutives. « Je pense que certains participants venus aujourd'hui sont très bons, leur niveau de prononciation et de communication est très bon, et ils ont également un large vocabulaire. Auparavant, les Français pensaient qu'être capables de parler chinois, de lire le chinois était une chose impensable, mais, ces dernières années, cette compétition a largement montré que désormais, le chinois n'est plus aussi mystérieux », a confié Joël Bellassen, inspecteur général de chinois au ministère français de l'Éducation nationale, dans une interview avec les journalistes lors duquel il s'est exprimé sur la valeur de cette compétition qualificative. De son côté, Ma Yansheng, ministre-conseiller à l'éducation à l'Ambassade de Chine en France ministre de l'Education a exprimé ses félicitations aux étudiants, disant « le ‘Pont vers le chinois' est un pont de l'amitié qui relie deux peuples, leur langue et leur culture. Je crois qu'il va aider et encourager davantage de jeunes élèves français à mieux comprendre la Chine, à se familiariser avec la culture et la langue chinoises, afin de réaliser leur rêve chinois ».
Source: le Quotidien du Peuple en ligne
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