Critiques françaises mitigées sur le film de Jia Zhang-Ke |
(Xinhua/Zhou Lei) Le cinéaste chinois Jia Zhang-Ke a présenté mercredi "Mountains may depart" (Shan He Gu Ren) au Jury du 68e Festival de Cannes et aux journalistes. Selon le quotidien français L'Express, "Mountains may depart" est "une épopée pas totalement convaincante (...), un film malheureusement pas très bon". Le journal loue pourtant la qualité du travail de Jia Zhang-Ke, qu'il qualifie de "maître" déjà primé à Cannes en 2013 avec le Prix du Scénario pour son film "Touch of sin" : "Zhang-Ke s'est imposé comme le plus sûr témoin des changements économiques, sociologiques et culturels de son pays, sur lesquels il pose un regard à la fois critique, violent et mélancolique". Toute autre impression pour l'hebdomadaire culturel français Télérama, pour qui le film est doté d'un "humour féroce", ajoutant que "sans jamais s'attendrir ni se lamenter, Jia Zhang-Ke donne le frisson à la Croisette avec ce film de maturité, ample et sec, qui dévoile seulement in extremis son moteur secret : un lyrisme débordant, inconsolable". Le quotidien français Libération a pour sa part comparé la vision de Jia Zhang-Ke à celle du célèbre auteur français Honoré de Balzac qui, de la même manière, "dépeint les transformations de son pays". Pour la radio française Europe 1, ce film est "moins convaincant que le précédent" (Touch of sin), mais souligne que "cette histoire de famille, de séparation et d'identité, donne un film très honorable dans ce cru 2015 assez moyen". Selon la radio française RFI, "le récit moins universel qu'il n'y paraît sur le papier, multiplie les ellipses sans éviter les longueurs (...). Jia Zhang-Ke réussit parfaitement sa fin et nous cueille par l'émotion". "Moutains may depart", qui sortira en France le 9 décembre prochain, raconte l''histoire de Tao, une jeune fille de Fenyang courtisée par ses deux amis d'enfance. Le cœur entre les deux hommes, Tao va devoir faire un choix qui scellera le reste de sa vie et de celle de son futur fils. Sur un quart de siècle, entre une Chine en profonde mutation et l'Australie comme promesse d'une vie meilleure, le film dépeint les espoirs, les amours et les désillusions de ces personnages face à leur destin.
Source: Xinhua
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