Le Sommet des affaires Asie-Afrique (AABS) s'est conclu dans la capitale indonésienne ce mardi sur la promesse d'accentuer le rôle du secteur privé pour faire progresser la croissance économique et le développement durable en Asie et en Afrique.

La déclaration conjointe signée lors de ce sommet réaffirme le rôle du secteur privé "en tant que partenaire, égal et complémentaire, du gouvernement" pour identifier les solutions aux problèmes et mener des actions visant à promouvoir l'efficacité du développement.

Les signataires se sont engagés à accorder une attention particulière au renforcement de l'investissement dans les secteurs prioritaires, tels que l'agriculture et l'agrobusiness, l'industrie manufacturière, la construction, le secteur maritime, le tourisme, la finance ainsi que l'artisanat, indique la déclaration.

Etant donné l'engorgement des infrastructures, qui constitue un frein à la croissance dans la plupart des pays asiatiques et africains, et la nécessité d'une meilleure connectivité dans les régions, les signataires des deux continents encourageront davantage les efforts de mobilisation des investissements du secteur privé dans les infrastructures telles que les routes, les ponts, les aéroports et ports maritimes, les chemins de fer, l'électricité, les transports et les télécommunications, est-il également noté dans la déclaration.

Les signataires ont également promis de mener d'autres actions conjointes pour développer le commerce, éliminer les barrières commerciales et stimuler l'investissement.

Selon Noke Kiroyan, membre du comité organisateur de l'AABS, environ 500 représentants, incluant des responsables gouvernementaux, des diplomates et des responsables des milieux d'affaires venus d'Asie et d'Afrique, ont pris part à ce sommet d'une journée.

Les participants se sont accordés à dire qu'il existe des opportunités inexploitées en Asie et en Afrique, a indiqué le ministre de l'Economie Sofyan Djalil lors d'une conférence de presse donnée à l'issue du sommet.

"Il est nécessaire d'établir un pont solide pour que les pays asiatiques et africains puissent travailler ensemble et tirer des bénéfices mutuels par le biais de la coopération", a-t-il noté.

Le ministre s'est félicité de la tenue de ce sommet des affaires et de la déclaration conjointe qui a été signée. Il s'agit de "mesures décisives que nous tous, dirigeants politiques, membres des milieux d'affaires, avons prises pour relancer la relation forte entre les pays asiatiques et africains qui a commencé il y a 60 ans", a-t-il déclaré.

Les participants ont également décidé d'établir un Conseil des affaires Asie-Afrique, un organe ouvert, à composition non limitée, qui se rencontrera annuellement sur la base d'une rotation géographique dans un pays d'Asie ou d'Afrique, a indiqué Noke Kiroyan, qui est aussi vice-président de la Chambre de commerce et d'industrie indonésienne (KADIN).

Ce Conseil des affaires, dont le secrétariat sera basé en Indonésie et le co-secrétariat en Afrique du Sud, aura pour mission de renforcer la collaboration économique entre les acteurs du secteur privé en Asie et en Afrique.