1^er novembre 2014. Au cœur des montagnes de Börtala dans le Xinjiang, 2 bouquetins de Sibérie cherchent leur nourriture.

La chèvre est le 8^ème des 12 signes astrologiques chinois. Elle a eu une influence profonde dans la production et le développement culturel de la Chine, que ce soit dans les caractères chinois, la gastronomie, la morale, les rites ou encore l'esthétique. Dans la culture traditionnelle, la chèvre (羊 : yáng) représente les bons augures (祥 : xiáng), exprime des choses positives, comme la douceur, la bonté, la piété filiale et la ténacité, et symbolise la félicité (吉祥 : jí xiáng). L'expression « un agneau s'agenouille pour téter » (羔羊跪乳 : gāoyáng gùirŭ), qui symbolise cette piété filiale, trouve son origine dans une histoire du poète Lin Bu (967-1028), dans laquelle un agneau réalisant un jour l'impossibilité de repayer l'amour que lui porte sa mère, s'agenouille pour la téter. Les Chinois emploient aussi souvent l'analogie des « trois chèvres qui apportent le bonheur » (三羊开泰 : sān yáng kāi tài), pour exprimer un bonheur qui arrive, et celle des « cinq chèvres qui apportent des épis de riz dans leur bouche » (五羊衔谷 : wŭ yáng xián gŭ) pour signifier une récolte exceptionnelle et la prospérité. Les « trois chèvres qui apportent le bonheur » est une expression ancienne. Les caractères de la chèvre羊 et du soleil 阳sont homophones et se prononcent yáng. L'un fut souvent utilisé à la place de l'autre, notamment à la place des « trois soleils » qui étaient un symbole de vigueur. Avec le temps, les « trois chèvres » sont devenues une expression pour exprimer une bénédiction, mais aussi un élément caractéristique qui se retrouve dans les arts, notamment dans la sculpture et la peinture. En ce qui concerne l'expression des « cinq chèvres », la légende veut que, au cours d'une sécheresse qui faisait des ravages à Guangzhou, cinq Immortels, touchés par les prières de la population, descendirent du Ciel sur des chèvres portant chacune un épi de riz dans leur bouche et firent la promesse que la population ne souffrirait jamais plus de la faim. Ils donnèrent les épis de riz et disparurent dans les cieux, laissant derrière eux les 5 chèvres qui se changèrent en pierre. Dès lors, Guangzhou connut des récoltes exceptionnelles et devint la ville la plus prospère de Chine.