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Publié le 28/08/2014
La « théorie de l'effondrement de la Chine » ne tient pas débout

Depuis la crise financière mondiale de 2008, les prévisions économiques se sont teintées d'un pessimisme global. Selon Wang Wen, chercheur à l'Institut d'études financières de l'université Renmin, la plupart des prévisions qui avaient été formulées sur la croissance économique de la Chine durant les 20 dernières années se sont avérées fausses, notamment celles des experts qui avaient prédit un effondrement de la Chine.

La Chine aurait déjà dû s'effondrer trois fois

Un effondrement avait déjà été prévu après la fin de l'URSS en 1989, qui désignait alors plutôt « l'effondrement du système politique chinois ». A cette époque, les bouleversements survenus en Europe de l'Est avaient poussé les pays occidentaux à penser que la Chine subirait le même sort que l'Union soviétique. Mais une vingtaine d'années plus tard, la Chine a trouvé sa propre voie de développement, contribuant à son émergence.

La seconde prévision de ce type a eu lieu après la crise financière asiatique en 1997. Il s'agissait alors d'une « théorie de l'effondrement de l'économie chinoise ». « L'économie chinoise est en perte de vitesse et sa chute est amorcée. Le temps [de l'effondrement] arrivera avant les Jeux Olympiques de Beijing de 2008 », écrivait Gordon G. Chang dans son livre The Coming Collapse of China publié en 2001. Mais rien n'est plus éloquent que les faits : de 2003 à 2012, la Chine a maintenu une croissance annuelle moyenne de 10,5 %, tandis que l'inflation a été contenue en dessous de 3 %. Face à la crise, le gouvernement chinois a persévéré dans son principe de non-dévaluation du yuan, engagement qui lui a valu la gratitude des autres pays d'Asie du Sud-Est. La « décennie d'or » de la coopération entre la Chine et l'ASEAN a alors commencé.

C'est enfin après la crise financière de 2008 que la théorie de « l'effondrement de la société chinoise » a en grande partie vu le jour. Mais malgré la pression de la communauté internationale, le ralentissement économique et les troubles sociaux, la Chine a atteint ses objectifs de croissance. Le pays a également joué un rôle important dans la stabilisation des marchés financiers mondiaux et est parvenu à réaliser une transition en douceur à l'issue du XVIIIe Congrès du PCC. A peine formulée, la théorie de « la chute de la société chinoise » ne tenait déjà plus la route.

Que penser de la 4ème « théorie de l'effondrement de l'économie chinoise » ?

Une vague commence à peine à disparaître que déjà une autre se forme : les prédictions d'un effondrement de l'économie chinoise se succèdent inlassablement. Avec le ralentissement de la croissance économique en 2012 et 2013, un regain de pessimisme a surgi sur les perspectives de l'économie chinoise. Un crash financier était prédit, justifié par la morosité du marché immobilier, les dettes des gouvernements locaux ainsi que par les risques financiers systémiques. Il est donc nécessaire d'analyser ces arguments erronés de façon logique et rationnelle.

Premièrement, la Chine traverse actuellement une période de changement de vitesse, marquée par les convulsions de la restructuration économique. Les mesures prises pour stimuler l'économie ont d'ailleurs besoin d'un certain temps avant de porter leurs fruits. Tout cela a causé un ralentissent de la croissance économique chinoise. Deuxièmement, certaines statistiques concernant le marché immobilier, les dettes et le « shadow banking » sont les véritables responsables du pessimisme ambiant du marché. Troisièmement, depuis le début de la crise financière mondiale, les Etats-Unis et le Japon ont successivement adopté des mesures d'assouplissement quantitatif, ce qui a entrainé une série de dévaluations concurrentielles dans les pays développés et une forte fluctuation des taux de change sur les marchés internationaux. Récemment, les Etats-Unis ont mis fin aux mesures d'assouplissement quantitatif, engendrant une nouvelle vague de fuite des investissements. Par ailleurs, le réajustement de la stratégie commerciale américaine a intensifié les litiges commerciaux entre la Chine et les Etats-Unis.

Des mesures contre la pression exercée sur l'économie

Une série de mesures doivent être prises pour lutter contre la pression exercée sur l'économie. Il faut tout d'abord s'appuyer sur l'impulsion donnée par la réforme, sur les dividendes de la réforme, pour promouvoir une croissance économique stable. Une seconde mesure repose sur l'innovation. Qu'il s'agisse de la restructuration stratégique de l'économie ou de la transformation des modes de développement économique, il convient de renforcer les stratégies de développement axées sur l'innovation. Troisièmement, l'attention doit être portée sur la nouvelle urbanisation puisque, au cours des dix prochaines années, près de 300 millions de personnes quitteront la campagne pour s'installer dans les villes. Quatrièmement, l'ouverture. Au premier semestre de cette année, la Chine a approuvé l'établissement de quatre nouvelles zones de développement de niveau national pour promouvoir la croissance de l'économie. Il s'avère en effet qu'une étape stratégique de poids pour promouvoir le degré d'ouverture de l'économie consiste à mettre en place des zones de libre-échange. Les mesures adoptées par la Chine permettront d'améliorer la structure économique du pays, et de mieux surmonter les obstacles liés aux zones de libre-échange occidentales.

En un mot, si l'on mentionne les risques d'effondrement de l'économie chinoise, il convient davantage de suggérer qu'elle fait aujourd'hui face à une période de transition pénible, qui lui permettra ensuite de reprendre un nouvel envol.

 

Source : french.china.org.cn



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