Comment les défenseurs de droits de l'homme peuvent-ils sortir de leurs contradictions ? |
de notre journaliste Wa Chunfang La situation des droits de l'homme a toujours été un indicateur essentiel du degré de civilisation. C'est un fait incontestable. Sur la base de ce constat, certains pays et organisations des droits de l'homme jugent de façon péremptoire la situation des droits de l'homme dans d'autres pays, la dénoncent même, parfois avec bienveillance, mais parfois aussi avec des arrière-pensées. Dans tous les cas, ils négligent les disparités énormes en termes de développement économique et culturel entre pays, régions et populations. Le concept de droits de l'homme est non seulement sujet à des interprétations différentes, mais le niveau de développement économique et social, les modes de pensées spécifiques, les coutumes et les structures sociales notamment conditionnent à la fois la signification et les limites de ce concept. Sur la base de leurs propres critères, les défenseurs des droits de l'homme, par les jugements et leurs accusations, ne résolvent aucun problème, mais au contraire, en dévoilant leur attitude paradoxale par les objectifs qu'ils se fixent en tant que champions de cette cause et les méthodes qu'ils emploient, exposent leurs propres limites et leurs défauts. C'est un peu comme si quelqu'un critiquait ou adressait des reproches à une autre personne, une autre famille, sur la base de ses idées, de son mode de vie ou de son état de santé. La question de la critique et de la dénonciation des droits de l'homme fait actuellement face à des problématiques similaires. Tout d'abord, les accusateurs n'ont pas une vision objective et globale de la situation. S'ils grossissent les phénomènes, ils n'en reconnaissent pas les aspects essentiels. Ils ignorent les efforts déployés et les succès obtenus et ne comprennent pas les caractéristiques spécifiques et leurs conditions historiques particulières, ou imputent à tort la responsabilité de certains phénomènes. Tous ces faits induisent sans doute les accusateurs en erreur et créent des malentendus dans leur esprit et leur raisonnement. Ensuite, les accusateurs ont une connaissance figée et superficielle des choses. Pour eux, en premier lieu, les problèmes qui se font jour au cours du processus de développement deviennent ainsi des modalités intrinsèques : ils négligent ainsi la notion fondamentale de dynamique. En second lieu, ils perçoivent dans les manifestations extérieures des phénomènes des attributs essentiels, prenant ainsi leurs désirs pour des réalités, sans approfondir les relations complexes entre phénomènes et leur essence. Une telle situation s'explique par l'attitude des accusateurs, qui manquent à la fois de tolérance et de connaissance approfondie et globale de l'humain. La tolérance d'un homme, d'une société, d'une culture montre justement les limites que peuvent atteindre la connaissance et le niveau de développement. De plus, même si on admet que les critiques voient juste et que leur diagnostic est exact, leur attitude va à l'encontre de leur intention initiale de justice sociale et montre à la fois la puérilité de leur raisonnement et des méthodes qu'ils emploient. Parmi ces critiques, certains sont à la fois bienveillants et candides et souhaitent de tout cœur apporter leur aide pour améliorer la vie d'autrui, alors que d'autres nourrissent des desseins d'une autre sorte. Inutile d'en dire plus pour cette dernière catégorie. Pour ceux dont l'attitude est bienveillante néanmoins, on peut dire que « l'enfer est pavé de bonnes intentions ». En effet, quelle que soit la culture, l'acharnement et les reproches ne facilitent pas la communication ou l'assistance. La résistance et l'hostilité qu'ils suscitent apportent plus d'effets pervers qui vont à l'encontre des intentions les plus bienveillantes. C'est ainsi que l'on communique entre individus, entre familles, pourquoi n'en serait-il pas ainsi entre peuples, entre pays ? En ce qui concerne la question des droits de l'homme, le respect de la situation de développement et la compréhension des caractéristiques matérielles et psychologiques particulières d'autrui, que l'on parle de culture, de société, de famille et d'individu, engendrent équité et justice dans le monde et sont une condition préalable à l'amélioration dans son ensemble de la situation des droits de l'homme. Dans le même temps, cela permet aussi de distinguer ce qu'il y a d'unique dans la conscience des droits de l'homme propre à chacun d'entre nous, à chaque peuple, à chaque pays. Il va sans dire que la perfection n'est pas de ce monde, aussi bien au niveau individuel que collectif, au niveau de la structure sociale que du système de gouvernance, surtout dans un pays qui s'est construit sur le terreau d'une civilisation cinq fois millénaire. Les difficultés entraînées par de nouvelles contradictions n'en sont pas moins importantes que le poids des abus accumulés au fil des ans. Dans ces conditions, toute transformation est le fruit d'un processus lent et difficile. Comme le dit le diction chinois, « la maladie est comme une montagne, la guérison comme un fil de soie ». Pour cette raison, si les défenseurs des droits de l'homme veulent réellement promouvoir et renforcer les droits de l'homme en Chine, il faut porter son attention sur les aspirations en termes de progrès et de développement d'un pays aux racines plurimillénaires, prendre en considération les difficultés et les efforts passés et présents. Il faut comprendre, encourager et accorder un soutien et une aide avec une attitude bienveillante concrète et non pas attaquer et reprocher aveuglément comme le font ceux qui se prétendent défenseurs des droits de l'homme.
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