Le Parti communiste chinois (PCC) a dévoilé mardi un nouveau plan de réforme pour promouvoir le développement de la deuxième plus grande économie du monde.

Permettre au marché de jouer un rôle plus décisif dans la répartition des ressources et aux agriculteurs de disposer de davantage de droits de propriété a été placé en tête de l'agenda de réformes à l'issue de la session plénière de quatre jours du 18^e Comité central du PCC.

La Chine vise à obtenir des résultats décisifs dans les secteurs clé d'ici 2020, selon un communiqué publié à l'issue de la session.

La réforme économique est la clé. La solution fondamentale réside dans une relation saine entre le gouvernement et le marché permettant à ce dernier d'occuper une position décisive dans la répartition des ressources et au gouvernement de jouer un meilleur rôle, indique le communiqué.

La première tâche est de construire un marché ouvert et uni caractérisé par une concurrence loyale, note le document.

Les terres urbaines et rurales qui peuvent être destinées à des projets de construction seront regroupées sur un seul marché, précise le communiqué.

L'écart croissant entre les zones urbaines et rurales ainsi que les conflits sur la réquisition des terres constituent depuis longtemps un problème épineux pour le gouvernement chinois qui fait progresser rapidement le processus d'urbanisation.

Un nouveau système intégré de relations entre zones urbaines et rurales permettra aux habitants vivant à l'extérieur des villes de participer de manière équitable à la modernisation et de bénéficier de meilleurs droits de propriété.

Des échanges équitables d'éléments urbains et ruraux et une distribution équilibrée des ressources publiques doivent aussi être encouragés. Un mécanisme de développement sain pour l'urbanisation sera en outre mis en place, ajoute le communiqué.

Afin de mieux coordonner les réformes, une équipe de direction centrale pour "l'approfondissement global des réformes" chargée de l'élaboration des réformes sera établie.

Des réformes visant à transformer les fonctions du gouvernement et à établir un système financier moderne soutenant l'initiative des autorités centrales et locales seront menées.

Les réformes doivent également être accélérées dans les secteurs de l'éducation, de l'emploi, de la répartition des revenus, de la sécurité sociale et de la santé publique.

La réforme et l'ouverture de la Chine, qui ont été initiés il y a 35 ans, ont fait de la Chine une grande puissance économique mondiale et ont fait sortir des centaines de millions de Chinois de la pauvreté. Toutefois, le modèle de croissance axée sur l'investissement et les exportations est difficile à maintenir.

"La session constitue un nouveau tournant dans l'histoire de la Chine", a déclaré Chi Fulin, directeur de l'Institut chinois pour la réforme et le développement, un think tank basé dans la province de Hainan (sud).

"Elle a un impact décisif sur la réalisation d'une série d'objectifs stratégiques, dont l'objectif du parti de construire une société de moyenne aisance d'ici 2020", a-t-il ajouté.

Martha Leiva, une Nicaraguayenne qui a visité Beijing en 1991 et y a vécu alors pendant cinq ans, a été étonnée de voir les nombreux gratte-ciel et installations culturelles dans la capitale chinoise lorsqu'elle est revenue en février dernier.

"Le Nicaragua est aussi un pays en développement qui est confronté à de nombreux problèmes. J'espère qu'il pourra apprendre des expériences de la Chine en matière de réforme", a souhaité Mme Leiva qui pratique le Zen chinois au Centre culturel chinois, une organisation culturelle destinée aux expatriés.

Source : Xinhua