Le 29 septembre dernier, la zone pilote de libre-échange de Chine à Shanghai (ci-après appelée ZLES) a été inaugurée. Le même jour, la Commission de régulation des assurances de Chine a publié huit mesures concernant cette industrie au sein de la ZLES, en coordination avec le Contrôle détaillé de la ZLES, qui vient d'être publié par le Conseil des affaires d'État.

Parmi les huit mesures, l'installation d'institutions d'assurance médicale à capitaux étrangers est la plus intéressante pour le secteur. Les autres mesures mentionnées sont : la mise en place de la réassurance transterritoriale en renminbi, le développement du marché de la réassurance, la libéralisation du financement transterritorial, tout en encourageant les entreprises à profiter des ressources à l'intérieur et à l'extérieur de la Chine, ainsi que les deux marchés, et l'innovation encouragée dans les produits financiers.

Aux yeux des professionnels du milieu des assurances, c'est l'innovation à long terme de la ZLES qui exercera la plus grande influence sur le secteur en Chine. En particulier, les assurances offshores, de transport maritime et de responsabilité apporteront de grandes opportunités à l'industrie, notamment aux assurances de dommages.

Actuellement, seules deux compagnies ont obtenu une licence leur permettant de s'installer au sein de la ZLES. Il s'agit des succursales de la compagnie d'assurances Dazhong et de China Pacific Insurance Company (CPIC). C'est évidemment loin d'être suffisant par rapport aux onze banques autorisées à s'installer dans la zone.

Les entreprises chinoises et étrangères sont nombreuses à vouloir s'y inscrire. Le 8 octobre, le premier jour ouvrable après l'inauguration de la ZLES a coïncidé avec le typhon Fitow. Malgré la pluie torrentielle, plus de 800 personnes se sont rendues dans le hall du Comité de gestion de la ZLES pour consulter la procédure d'enregistrement des entreprises.

Plusieurs compagnies d'assurance ont l'intention de s'inscrire à la ZLES. Seulement parmi les agences qui ont installé à Shanghai un centre d'assurance de transport maritime, on compte Ping'an, CPIC, Yangguang et Yong'an. Selon un responsable du Centre d'assurance de transport maritime de CPIC à Shanghai, leur centre a établi un groupe de travail spécial qui prépare un projet sur la ZLES. Après la publication des politiques concernées par les autorités, le centre soumettra son projet à la société mère.

« La création de la ZLES offre un grand nombre d'opérations aux compagnies d'assurance du pays. Dans le futur, la ZLES regroupera de nombreuses entreprises chinoises et étrangères de commerce, de logistique, de transport maritime et d'emmagasinage. Celles-ci auront un grand besoin d'assurances. Les ressources humaines attirées par la ZLES, elles aussi, auront un fort besoin d'assurances accident et santé », a observé Xu Jinliang, professeur à la Faculté des assurances de l'Université de la comptabilité et des finances de Shanghai.

« Les services financiers offshores des entreprises installées dans la ZLES favoriseront le développement de l'assurance offshore chinoise, car les opérations concernées étaient jusque-là faites outre-mer. Avec la mise en place de l'assurance offshore au sein de la ZLES, cette part de capitaux chinois ne sera plus perdue », a-t-il ajouté.

Par rapport aux compagnies spécialisées dans les dommages, qui souhaitent activement entrer dans la ZLES, les compagnies d'assurance-vie et assurant les fonds sont moins intéressées.

Lors d'une conférence de presse de Ping'an, le directeur général Ren Huichuan a répondu à une question sur sa vision de la ZLES que sa compagnie suivrait les opportunités éventuelles au cours du développement de la zone. Le directeur de l'investissement Chen Dexian n'a pas souhaité indiquer si le groupe comptait placer du capital dans la ZLES.

« À court terme, il n'est pas nécessaire que les compagnies d'assurance-vie créent une institution spéciale au sein de la ZLES. Leurs succursales à Shanghai suffisent à mener leurs opérations. Cela sera envisageable si dans quelques années la ZLES regroupe un grand nombre d'institutions et de personnes et que les compagnies d'assurance de biens ne peuvent satisfaire la demande », a indiqué le directeur général adjoint du département d'actuariat d'une compagnie d'assurance-vie à capitaux mixtes siégeant à Shanghai.

Beijing Information