Des coûts plus faibles et des délais de traitement plus rapides sont des attraits irrésistibles.

Le groupe finlandais Almaco attend avec impatience les exemptions de taxes et autres avantages, car il fait partie du premier lot de 25 entreprises à avoir obtenu un permis pour ouvrir une succursale dans la Zone pilote de libre-échange de Chine (Shanghai) qui est officiellement entrée en activité le 29 septembre.

Pour ce groupe, qui fournit des produits et des services pour les bateaux de croisière, les unités offshore et autres navires d'hébergement de la Finlande, il a fallu trois semaines pour recevoir le permis après avoir présenté tous les documents nécessaires. En dehors de la zone de libre-échange, le même processus prend habituellement quelque deux mois dans la partie continentale.

Tang Dongliang, directeur d'Almaco Chine, a dit savourer la perspective d'une réduction des coûts. La société dispose d'un délai de traitement rapide pour importer des pièces et des matériaux avant de les expédier à l'étranger, mais elle doit encore composer avec des tarifs à l'importation de 20 à 30 %.

« Mais avec une filiale dans la zone de libre-échange, en théorie, tous ces tarifs seront supprimés », a déclaré M. Tang.

La zone a également adopté une nouvelle politique selon laquelle une série de petits articles importés peuvent être regroupés en un tout important afin de réduire le total de la taxe à l'importation et d'améliorer l'efficacité.

Almaco se concentrera d'abord sur des projets océaniques, mais quand la zone sera pleinement en activité et que le groupe sera plus profondément ancré dans le marché chinois, il va construire des navires de croisière de luxe en Chine, a-t-il ajouté.

« Nous nous attendons à ce que la zone ait adopté un système de financement à maturité au moment où nous entamerons de tels projets de grande envergure, a-t-il dit. À ce stade, nous allons également chercher du financement local. »

Par ailleurs, une coentreprise entre Microsoft et BesTV a reçu le premier permis officiel de la zone, c'est-à-dire le numéro d'enregistrement 001. Le vice-président corporatif de Microsoft, Ya-Qin Zhang, a salué le partenariat comme étant une aide à la création en Chine d'un environnement idéal pour que la société se transforme en une compagnie combinant équipements et services.

Alaistair Chan, économiste chez Moody's Analytics, a décrit en ces termes la zone dans un récent rapport : « une nouvelle étape dans la libéralisation économique de la Chine » et « un symbole des priorités de la réforme du gouvernement ».

FedEx Corp, le service mondial de messagerie, a écrit dans un courriel au China Daily qu'il salue la création de la zone, car un accès plus large au marché et le commerce international sont les éléments centraux de la croissance économique et commerciale.

« FedEx a toujours soutenu le libre-échange afin de promouvoir le développement de l'économie et du commerce mondial », a écrit la compagnie.

Les autorités de l'étranger ont également bien réagi à la nouvelle zone. Après avoir étudié ses nouvelles politiques, Kenneth Jarrett, président de l'American Chamber of Commerce de Shanghai, a énuméré certains des avantages.

« Il y a des indications croissantes que les investisseurs n'ont pas à avoir l'autorisation de créer une entreprise. Au contraire, ils peuvent tout simplement aller de l'avant et s'inscrire. Cela va donc simplifier les choses pour les entreprises étrangères », a déclaré M. Jarrett.

« Le deuxième élément est le fort accent mis sur le secteur des services. Cela va démanteler les barrières et permettre que les entreprises étrangères dans cette zone soient actives. On fait ici référence à des agences de voyages et autres », dit-il.

« Prenez le secteur des consultations, par exemple. Plus il y aura de sociétés étrangères qui auront des activités ici, plus il y aura d'opportunités pour que ces entreprises de soutien aient des activités supplémentaires. Avec l'introduction de tout type de nouvelle réglementation, il tend à y avoir beaucoup de confusion sur ce que vous pouvez faire et ne pas faire. Cela donne des opportunités aux sociétés de consultations. »

Source : french.china.org.cn