Le Japon doit comprendre que les actes pèsent davantage que la rhétorique |
Lors de la dernière réunion de l'Assemblée générale de l'ONU mercredi, le Premier ministre japonais Yoshihiko Noda a affirmé que son pays "se pliait au droit international" dans le règlement des litiges, une déclaration pourtant contredite par les récents agissements de son gouvernement sur les îles Diaoyu. "Tout Etat a la responsabilité de maintenir la paix, d'assurer la sécurité de son peuple, et de défendre sa souveraineté territoriale, qu'elle soit terrestre ou maritime. Le Japon assumera ces responsabilités en conformité avec le droit international", a affirmé M. Noda. "Toute tentative de faire prévaloir l'idéologie ou les revendications d'un pays en usant de la force ou de la menace de manière unilatérale est incompatible avec l'esprit de la Charte de l'ONU, et va à l'encontre de la sagesse humaine, et est par conséquent absolument inacceptable", a-t-il poursuivi. Bien que le dirigeant japonais n'ait pas spécifiquement mentionné le litige entre son pays et la Chine au sujet des îles Diaoyu, il s'agissait cependant clairement d'une tentative d'invoquer le droit international et la Charte de l'ONU pour justifier la "nationalisation" auto-proclamée des îles par son gouvernement, alors même que ces îles sont depuis l'antiquité territoire chinois, tant selon le droit international que selon les faits historiques. En adoptant une ligne dure à l'ONU, le Japon tente de vendre un mensonge délibéré à la communauté internationale, afin de donner faussement l'impression que ces îles sont sa "propriété légitime", alors qu'il les a clairement volées à la Chine en 1895, au terme de la première guerre sino-japonaise. Si Tokyo invoque le droit international, c'est dans le seul but de quérir l'appui de la communauté internationale sur ce dossier. Cependant, les faits parlent d'eux-mêmes. En dépit de la tirade de M. Noda au forum des Nations Unies, le Japon manque de matériau pour étayer sa revendication sur ces îles, tandis que la Chine possède de nombreuses preuves de sa souveraineté territoriale sur les îles Diaoyu, qui remontent jusqu'à la dynastie Ming (1368-1644). Selon la Déclaration du Caire en 1943 et la Déclaration de Potsdam en 1945, le Japon était censé restituer les îles Diaoyu à la Chine, en compagnie des autres territoires qu'il lui avait volés. Affichant un mépris flagrant des fait historiques, M. Noda a déclaré, lors d'une conférence de presse après sa prestation devant l'Assemblée générale : "les îles Diaoyu font partie intégrante de notre territoire, autant d'après l'Histoire que d'après les lois internationales. C'est très clair". En l'absence de la moindre preuve historique ou juridique, une telle déclaration est pourtant aussi creuse qu'éhontée. Le premier ministre japonais a également déclaré aux journalistes que Tokyo ne ferait "aucun compromis" sur la question des îles Diaoyu, en contradiction directe avec les propos qu'il venait de tenir devant l'Assemblée générale, dans lesquels il soutenait que les différends devaient être réglés par des moyens pacifiques. Il est à noter que c'est l'administration de M. Noda qui a fait naître cette querelle, par sa décision unilatérale de procéder à une soi-disant "nationalisation" des îles Diaoyu. Comme Beijing l'a déjà souligné, les décisions unilatérales du Japon concernant les îles Diaoyu ne sont ni légales ni valides, comme le montre de toute évidence le droit international. Les actions unilatérales du Japon et sa tentative pour se poser en victime, alors même qu'il est l'agresseur, ne permettront pas au Japon de normaliser ses relations avec ses voisins, comme il prétend vouloir le faire. Cette logique de confrontation avec ses voisins a un prix, à la fois politique et économique. Il est regrettable que le Japon ait choisi d'adopter une attitude provocatrice, au mépris des lois internationales et des faits historiques.
Source: Xinhua
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