Opéras chinois |
L'opéra de Huangmei est l'un des principaux opéras locaux de la province de l'Anhui. Jadis connu sous le nom de chansonnette de Huangmei, cet opéra s'est constitué vers la fin du 18ème siècle dans la région frontalière entre le Hubei, l'Anhui et le Jiangxi. Nous allons voir à présent un extrait de cet opéra tiré de la pièce s'intitulant « Rendez-vous au pavillon Xilou ». Hong Lianbao, un lettré, est tombé éperdument amoureux de mademoiselle Fang et dès leur première rencontre les deux jeunes gens se donnent rendez-vous au pavillon Xilou. Pour s'y rendre, Hong se déguise en jeune fille... Notons qu'ici, le rôle est effectivement joué par une femme ! Alors sans plus tarder, place à cet extrait des plus amusants. Les musiques du yuju sont riches et variées. Leurs mélodies sont coulantes et leurs rythmes marqués. L'opéra comprend des scènes de dialogues et des scènes de combats forts animés. Les paroles sont simples et faciles à comprendre et chaque vers se compose généralement de sept à dix caractères. Voici à présent un extrait tiré de l'opéra intitulé « Le palanquin de la mariée ». Il met en vedette Chen Chunxia, grande interprète de rôles féminins — dan en chinois — et qui vient tout droit de la troupe d'Opéra Dongfeng dans la province du Hebei. Originaire du district de Luan dans l'est du Hebei, le pingju a pris véritablement forme dans la région de Tangshan vers 1910. Edifié sur les bases de différentes formes musicales, il a petit à petit emprunté les techniques de chant du bangzi et de l'opéra de Pékin. D'une mélodie coulante et naturelle, cet opéra a pour principal instrument d'accompagnement le banhu. Quant à ses instruments à percussion, ils sont pratiquement similaires à ceux utilisés dans l'opéra de Pékin. La comédie Hua Wei Mei, particulièrement prisée des spectateurs, est un opéra classique du pingju. Il met en scène les histoires d'amour de deux jeunes couples. Les deux extraits suivants sont tirés de cette oeuvre. Né en 1906, le yueju est l'héritier d'un ancien spectacle composé de chansons et de paroles et qui était populaire à Shengzhou dans la province du Zhejiang. Originellement, les acteurs étaient pour la plupart de jeunes paysans. Sans aucun accompagnement, le yueju était alors entièrement soutenu par la voix des interprètes. Son répertoire de base était essentiellement composé d'opérettes populaires jouées dans les bourgs de l'est du Zhejiang. Au niveau de l'interprétation, le yueju a emprunté au théâtre parlé et au cinéma des techniques de jeu réalistes et minutieuses permettant de mieux camper les personnages et d'affiner leurs traits psychologiques. Il s'est par ailleurs inspiré des gracieux mouvements de danse du kunqu et de l'opéra de Pékin. Assimilant l'essentiel de ces deux opéras pour créer de nouveaux personnages, le yueju a petit à petit développé son propre style. Au niveau de la scénographie, le yueju a recours à un décor à trois dimensions, à un éclairage multicolore, à une acoustique de qualité et aux fameux visages peints. Quant aux costumes, ils sont conçus spécialement en fonction de l'intrigue. Leurs couleurs et leurs textures sont douces et d'une élégance simple. Notre émission d'aujourd'hui se termine avec deux extraits classiques de cet opéra qui sont tirés respectivement des pièces intitulées « Trois rires » et « C'était de ma faute ».
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