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Publié le 18/07/2012
Nadaam

Le Naadam est une forme de fête traditionnelle majeure du peuple mongole. Le Naadam du département de Xilin Gol en est un exemple significatif. Le Naadam retrouve son origine dans les premières années de l'Empire Khan mongol. La première grande rencontre de Naadam fut organisée en 1206 à l'occasion de l'accession de Gengis Khan au trône du Grand Khan des Mongols.

Les fêtes de Naadam se tiennent généralement en juillet ou en août, au moment où la végétation de la prairie est la plus exubérante et que les bœufs et les moutons sont bien gras. Le traditionnel triathlon" masculin (lutte, course de chevaux et tir à l'arc) est le spectacle principal de la fête du Naadam de tous les temps depuis l'antiquité à nos jours. Le Naadam moderne a élargi sa gamme sportive en ajoutant à ces trois épreuves traditionnelles d'autres disciplines de compétition, telles que le polo, l'équitation, l'athlétisme et les jeux de ballon. Et en marge de ces compétitions sportives, le Naadam est également l'occasion d'organiser des représentations de spectacle artistique données par les troupes de Wulanmuqi ( troupes mobiles à cheval ) et de tenir des foires d'échanges de biens de productions et d'autres matériels et même des meetings de félicitation aux éléments et unités d'avant-garde pour leurs mérites. Aujourd'hui, le Naadam de Xilin Gol est devenu un évènement majeur de sport et de divertissement populaire.

Le tournoi de lutte reste un des éléments emblématiques les plus importants du Naadam. Il s'organise suivant les règles mongoles séculaires, selon les quelles les lutteurs sont exempts de restrictions géographiques et de poids, l'épreuve est éliminatoire sur le résultat d'un seul combat. La compétition s'ouvre sur un programme cérémonial et rituel : d'abord, un vénérable choisi d'un tribut se charge d'établir l'ordre de sortie des concurrents et de fixer leurs adversaires respectifs, puis l'exécution à trois reprises du « chant des lutteurs » en Urtiin duu (chants longs traditionnels mongols) marque la sortie des concurrents dans l'arène. Ils avancent sur le rythme du chant, en brandissant les bras, en dansant à l'image de saut d'aigle, en saluant la tribune d'honneur et en faisant un tour sur eux-mêmes dans le sens d'aiguille d'horloge. Ce fut en suite le début des matchs sur l'ordre de l'arbitre, après que les deux adversaires se saluent par une poignée de mains. Selon le règlement, le premier lutteur qui touchera le sol avec une partie du corps au-dessus du genou perdra le match. Cependant tous les concurrents participants auront une récompense.

La course de chevaux et le tir à l'arc sont aussi indispensables à toutes les rencontres du Naadam. La course des chevaux se divise en trois catégories en fonction de type de chevaux : course de vitesse, l'équitation et course de chevaux d'acrobatie. La course de chevaux est parfois réservée uniquement aux cavaliers juniors, mais elle pourra tout aussi être ouverte aux compétiteurs de tous âges. Avec cette adaptabilité, cette épreuve très appréciée des mongoles rencontre une grande adhésion populaire. Le concours de tir à l'arc mongol se fait en deux épreuves, le tir à point fixe et le tir à cheval. Dans le premier cas, les tireurs se tiennent debout sur un point fixe et lâchent la flèche sur la cible sur le signal donné par l'arbitre, alors que le tir à cheval doit être achevé au cours de la course du cheval. Dans les deux cas, celui qui réalise un tir plus précis sera le vainqueur.

Le Nadaam a près de 800 ans d'existence, au cours desquels il n'a cessé de se répandre et d'évoluer dans les prairies de Xilin Gol et devenu aujourd'hui une fête bien appréciée par la population de tous les groupes ethniques et un support important de la tradition culturelle mongole. Les différentes activités du Naadam constituent une excellente démonstration de la force et de la beauté, de l'épreuve physique et de la sagesse et d'une compétition de la vitesse et de l'endurance. Elles sont révélatrices de différents aspects de la mentalité et du caractère des populations vivant dans les prairies.

Il est nécessaire et important, pour enrichir et améliorer l'histoire du sport chinoise et mondiale, d'engager un travail de recherche, de sauvegarde et de conservation en faveur de ce patrimoine du Naadam.

 

 

 

 



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