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Publié le 13/07/2012
Qu'est-ce que le patrimoine culturel immatériel ?

La notion de patrimoine culturel immatériel est apparue au début des années 1990, après les recommandations de 1989 sur la protection des cultures traditionnelles, et en contrepoint du patrimoine mondial tourné essentiellement vers les aspects matériels de la culture.

En 1997 s'est tenue à Marrakech, à l'initiative d'intellectuels marocains et de l'UNESCO, une réunion au cours de laquelle a été défini le concept de « patrimoine oral de l'humanité », et décidé d'établir une distinction pour la préservation et la mise en valeur des « chefs-d'œuvre » de ce patrimoine.

Cette distinction appelée « Proclamation des chefs-d'œuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité » a été octroyée pour la première fois en 2001 après étude approfondie, à une première liste de patrimoines sur candidatures proposées par les États. Une nouvelle liste est établie tous les deux ans par un jury international. Les chefs-d'œuvre proposés doivent être une expression culturelle vivante ou menacée. Ils doivent aussi faire l'objet de programmes de préservation et de promotion, le fait d'être inscrit sur la liste de l'UNESCO n'étant pas une garantie absolue de protection.

En 2003 la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel a été adoptée par l'UNESCO. Elle est entrée en vigueur au mois d'avril 2006, et la première Assemblée générale s'est tenue au mois de juin 2006. Les directives opérationnelles de cette convention sont données par le Comité intergouvernemental. Avec l'entrée en vigueur de la Convention, le programme de la proclamation a pris fin. À l'image du patrimoine mondial ont été créées des listes, une liste représentative et une liste de sauvegarde urgente, où ont été inscrits les chefs-d'œuvre précédemment proclamés, et où de nouveaux éléments sont inscrits annuellement depuis 2008. En novembre 2011, 139 États avaient déposé leurs instruments de ratification, d'acceptation, d'approbation ou d'adhésion pour la Convention.

Définition

En 2001, l'UNESCO a effectué une enquête auprès d'États, d'organisations internationales et d'ONG afin de définir ce terme, et une Convention a été adoptée pour sa protection.

Selon la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel adopté le 17 octobre 2003 le patrimoine culturel immatériel (PCI) – ou patrimoine vivant – est la source principale de notre diversité culturelle et sa continuation une garantie pour une créativité continue et est défini ainsi :

On entend par patrimoine culturel immatériel les pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire – ainsi que les instruments, objets, artefacts et espaces culturels qui leur sont associés – que les communautés, les groupes et, le cas échéant, les individus reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel. Ce patrimoine culturel immatériel, transmis de génération en génération, est recréé en permanence par les communautés et groupes en fonction de leur milieu, de leur interaction avec la nature et de leur histoire, et leur procure un sentiment d'identité et de continuité, contribuant ainsi à promouvoir le respect de la diversité culturelle et la créativité humaine. Aux fins de la présente Convention, seul sera pris en considération le patrimoine culturel immatériel conforme aux instruments internationaux existants relatifs aux droits de l'homme, ainsi qu'à l'exigence du respect mutuel entre communautés, groupes et individus, et d'un développement durable

Modalités d'inscription sur les listes

Selon Cécile Duvelle, responsable de la division du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO : « La Liste représentative ne vise pas à récompenser les meilleures expressions culturelles du monde. La seule chose que l'on prend en compte, c'est l'importance subjective qu'a telle ou telle pratique pour la communauté qui la maintient en vie ». Les modalités d'inscription sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel diffèrent donc de celles de la Liste du patrimoine mondial inscrivant des biens « qui ont une valeur universelle exceptionnelle ».

Les dossiers d'inscription complexes doivent être réalisés par les pays concernés, ainsi certains pays motivés par les inscriptions comme la Chine ou la Croatie peuvent paraitre surreprésentés alors qu'aucun pays africain n'a présenté de dossier en 2010. Cécile Duvelle regrette également l'« instrumentalisation politique à des fins nationalistes » après l'inscription de pratiques culturelles dans certains pays.

En 2011, le Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel a examiné 73 dossiers, ce qui a amené la directrice générale de l'UNESCO à déclarer que la convention pourrait être victime de son propre succès car seulement 60 nominations peuvent être traitées par chaque session annuelle.

 

 

 



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