Le moteur de l’économie africaine |
L'investissement chinois nourrit la croissance africaine Han Yan Depuis 2000, à la suite du Forum sur la coopération Chine-Afrique, les investissements directs étrangers (IDE) en provenance de Chine vers l'Afrique se sont rapidement multipliés. En 2009, les investissements directs de la Chine en Afrique ont atteint 1,44 milliard de dollars, parmi lesquels les investissements directs non-financiers ont augmenté de 55,4 % par rapport à l'année précédente. L'Afrique fait partie des régions les plus attractives pour les investissements chinois. Quelques rapports faussés et mensongers ont eu un impact négatif sur le commerce sino-africain, mais les faits prouvent que les investissements chinois compensent le manque de fonds et optimisent les structures industrielles en Afrique. Les ressources locales Les investissements chinois aident les pays africains à convertir les trésors de leurs ressources locales en force motrice pour le développement économique et social. Les entreprises chinoises impliquées activement dans le développement du secteur pétrolier africain comptent essentiellement la China National Petroleum Corp. (CNPC), la China Petroleum & Chemical Corp. (Sinopec) et la China National Offshore Oil Corp. (CNOOC). Leurs partenaires incluent non seulement des entreprises pétrolières africaines d'État, mais aussi d'autres compagnies pétrolières internationales. L'investissement des entreprises pétrolières chinoises dans ce domaine a élargi les sources financières du développement africain, augmenté la valeur de ces ressources, et facilité la construction d'infrastructures locales et le développement économique. Par exemple, les activités de la CNPC au Soudan pour le pétrole et le gaz couvrent la prospection, le stockage et le transport, le raffinement et la vente des produits raffinés ; elle aide en outre le pays à établir une industrie pétrolière moderne, intégrant toute la chaîne d'opérations, employant des technologies de pointe, ce qui contribue à transformer le pétrole importé du Soudan en pétrole brut, pétrole raffiné ou produits pétrochimiques. La structure industrielle L'investissement chinois optimise la structure industrielle des pays africains pour le futur. Les entreprises chinoises ont entretenu leur coopération avec l'Afrique par l'établissement de joint-ventures, par l'approvisionnement de marchés locaux et par l'exportation de leurs produits, ce qui a joué un rôle actif pour pallier l'insuffisance de l'industrie locale, développer la production et optimiser la structure industrielle. Une centrale électrique au Ghana, dans laquelle ont investi conjointement la Shenzhen Energy Investment Co. Ltd. et le Fonds de développement Chine-Afrique (CAD) a efficacement soulagé la pénurie d'électricité au niveau local. La Sino-Ethiop Associate (Africa) Plc, première usine de fabrication de gélules thérapeutiques d'Éthiopie et même d'Afrique, a non seulement répondu à la demande des entreprises pharmaceutiques éthiopiennes, mais aussi exporté leurs médicaments dans quelques pays voisins. Le projet de plantation de coton au Malawi dans lequel le CAD a investi a permis de créer 300 emplois pour les fermiers locaux, et de développer de manière significative la gestion du coton et la technologie de transformation. Les nouveaux équipements pour le filage du coton et l'extraction du pétrole ont également amélioré de manière efficace les industries locales de transformation. Les progrès technologiques L'engagement croissant des entreprises chinoises auprès de l'Afrique a contribué à accélérer les progrès technologiques locaux. Les entreprises chinoises sont les principales forces motrices de la mutation technologique. Elles ont introduit des équipements développés, des technologies de pointe, et des processus avancés de production lors de l'évaluation de la situation locale. La China Nonferrous Metal Mining (Group) Co. Ltd. (CNMC) a apporté des technologies de fonderie développées en Zambie, ce qui a permis d'augmenter sa capacité de fonderie du cuivre. Une chaîne de production automatique de ciment a été installée pendant le projet d'expansion de la Twiga Cement Factory en Tanzanie, ce qui a permis à la manufacture de devenir un fabricant de ciment non polluant et à basse consommation d'énergie avec la plus grande capacité de production sur le marché d'Afrique de l'Est. De plus, la CNPC a formé 16 000 techniciens et cadres soudanais pour l'industrie pétrolière du Soudan. En plus d'avoir installé deux centres de recherche et de développement et six centres d'apprentissage, la Huawei Technologies, une entreprise chinoise hi-tech, a formé plus de 12 000 techniciens en télécommunication pour les pays africains. Les responsabilités sociales Les entreprises chinoises endossent de leur propre initiative des responsabilités sociales en Afrique. Elles participent activement aux programmes en faveur des locaux, aident à créer des emplois, et encouragent l'économie locale. Fin 2009, l'investissement chinois en Afrique avait permis de créer plus de 300 000 emplois, parmi lesquels 14 000 concernaient les Nigérians dans des secteurs incluant la transformation, l'agriculture et l'exploitation minière. Après le déclenchement de la crise financière mondiale, la CNMC a acquis en 2009 en Zambie les Luanshya Copper Mines et Munali Nickel Mine qui étaient sur le point de faire faillite, et a contribué à faciliter la réouverture des mines. Avec le développement des relations commerciales et économiques sino-africaines, les entreprises chinoises doivent vraiment prendre en compte la diversité africaine. En identifiant les caractéristiques économiques spécifiques des différents pays africains, elles continueront à faire bon usage de leurs avantages, en stimulant le développement économique local, en augmentant la coopération et les investissements bilatéraux, et en visant des bénéfices mutuels, des résultats gagnant-gagnant et un développement commun.
Source: CHINAFRIQUE |