PCC: 70 ans au service de la Chine
Depuis la fondation du Parti communiste chinois (PCC) en 1921, soixante-dix ans se sont écoulés. Que signifient ces sept décennies pour la Chine?
De la perte de la souveraineté à l'indépendance
Du milieu du XIXe siècle au début du XXe, la Chine était en majeure partie réduite aux «sphères d'influence» des pays impérialistes. Les Russes occupaient les cinq provinces du nord de la Chine, les Allemands le Shandong, les Français le Guangxi, le Guangdong et le Yunnan, les Britanniques six provinces et une municipalité dans le bassin du Yangtsé ainsi qu'une partie du Tibet, du Henan et du Guangdong, et les Japonais le Fujian et l'île de Taiwan. En préconisant la politique de la porte ouverte, les Américains avaient obtenu des privilèges égaux dans les zones occupées par les autres puissances. Pendant les près de 60 ans allant de 1845 à 1904, il y avait sur le territoire chinois plus de 30 concessions ressemblant à des «Etats dans l'Etat», où les pays impérialistes bénéficiaient de privilèges politiques, économiques et militaires. Dans tous les ports importants flottaient des drapeaux des pays impérialistes. Ceux-ci bafouaient à leur gré la liberté individuelle et la dignité du peuple chinois. Devant la porte du parc de la concession française (actuel parc de Huangpu), on lisait même sur un panneau: «Interdit aux Chinois et aux chiens».
Pour affranchir la Chine du joug imposé par les puissances impérialistes, bon nombre d'hommes de bonne volonté, dans la Chine contemporaine, se dressèrent contre les puissances impérialistes, espérant ainsi rétablir l'indépendance nationale. Mais leurs efforts se sont soldés par un échec. Le PCC, fondé en juillet 1921 finit, à la suite de 28 ans de lutte acharnée, à la tête de centaines de millions d'hommes, finit par fonder en 1949 la République populaire de Chine, mettant fin définitivement à la domination et l'oppression des impérialistes sur la Chine et réduisant à néant leur influence sur ce continent, conquérant ainsi l'indépendance pour la nation chinoise.
Histoire glorieuse, objectifs grandioses.
PEINTURE YANG GUCHANG
L'auteur est membre du Bureau de recherches sur l'histoire du Parti relevant du CC du PCC.
De la division à l'unité
Dans les 38 ans qui suivirent le renversement de la dynastie des Qing en 1911, le règne des seigneurs de guerre du Peiyang et celui du Kuomintang, le territoire chinois resta divisé entre des seigneurs de guerre. Pendant la période des seigneurs de guerre du Peiyang (1912-1927), Duan Qirui, grand seigneur de guerre, dominait l'Anhui, le Shaanxi, le Shandong, le Zhejiang et le Fujian. Zhang Zuolin, lui, dominait les trois provinces du Nord-Est. Feng Guozhang, Cao Kun et Wu Peifu le Jiangsu, le Jiangxi, le Hubei. D'autres seigneurs de guerre régnaient au Yunnan, au Guizhou, au Guangdong, au Guangxi et au Hunan. Sous le gouvernement du Kuomintang (1927-1949), des provinces du sud-ouest, du nord-ouest et le Shanxi restaient dominées par des seigneurs de guerre; il y était difficile de faire exécuter les décrets des autorités centrales. Les seigneurs de guerre percevaient à leur gré divers impôts, émettaient leur propre monnaie, recrutaient leur propre armée et mettaient en place des points de contrôle. Même les voies de chemin de fer n'avaient pas le même écartement. Ce n'est qu'après la fondation de la Chine nouvelle par le PCC en 1949 qu'on a mis fin au morcellement de la partie continentale de la Chine et réalisé la réunification véritable.
Des guerres chroniques à la paix permanente
A cause de l'agression impérialiste et des conflits entre les seigneurs de guerre, la Chine contemporaine avait connu des guerres incessantes. De 1840 à 1926, on a compté 35 guerres d'une certaine envergure sur le territoire chinois. Sous le gouvernement du Kuomintang, les guerres entre les nouveaux seigneurs de guerre se multipliaient. De 1927 à 1930, il éclata sept guerres d'envergure auxquelles participaient des millions de soldats dans une dizaine de provinces. Pour mettre fin aux guerres et rétablir la paix, un grand nombre de bonne volonté ont lutté. Mais les guerres ne cessaient de s'aggraver. On n'a vu la fin définitive des guerres sur le territoire chinois, la paix et la stabilité sociale, seulement après la victoire de la révolution de la nouvelle démocratie dirigée par le PCC.
De la féodalité à la démocratie populaire
Dans l'ancienne Chine, tous les gouvernements réactionnaires prétendaient représenter le peuple et prônaient la démocratie. Pourtant, aucun d'entre eux n'avait jamais osé accorder au peuple les droits démocratiques. Les élections n'étaient qu'un instrument à leur service. En 1913, Yuan Shikai, impatient de devenir président, imposa de force des élections avant d'élaborer une constitution. Il envoya des policiers en civil surveiller les députés. Ceux-ci n'étaient pas autorisés à partir tant qu'ils n'auraient pas élu le président. Les députés votèrent trois fois durant la journée de 8h à 22h pour élire Yuan Shikai président. En 1923, pour accéder à la présidence, le grand seigneur de guerre Cao Kun voulut acheter les députés en leur promettant, s'ils l'élisaient président, de leur verser 5 000 à 10 000 yuan par bulletin. En avril 1948, le congrès national du Kuomintang organisa des élections présidentielles et vice-présidentielles qui furent considérées à l'époque comme les premières «élections démocratiques» réalisées à la suite de l'accession au pouvoir du Kuomintang. Pour solliciter des voix, des députés en vinrent aux mains et détruisirent le Journal «Salut national». Quant aux gens du commun, ils n'avaient pas le droit d'aller aux urnes. Il fallut attendre la proclamation de la Chine nouvelle pour voir se réaliser le suffrage universel. La Constitution de la Chine nouvelle stipule explicitement que tout citoyen ayant 18 ans accomplis a le droit de vote et est éligible. Lors des élections des députés aux assemblées populaires, le taux de participation dépasse toujours 97 %. Les députés élus au suffrage universel participent directement aux débats sur les affaires d'Etat. Mandatés par le peuple, ils élisent le chef d'Etat et les dirigeants de tous les échelons.
Lors de la 3e APN (1965), le premier ministre Zhou Enlai appela à faire de la Chine une puissance socialiste dans les domaines de l'agriculture, de l'industrie, de la défense et des sciences et tenchniques modernes.
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7 % des terres du monde nourrissent 22 % de la population mondiale
Dans l'ancienne Chine, l'agriculture était complètement ruinée. Les friches ne cessaient de s'étendre. La plupart des paysans n'avaient pas de quoi manger. Partout gisaient des corps de gens morts de faim à la suite de calamités naturelles.
Après la fondation de la Chine nouvelle, la production agricole a connu une augmentation régulière. En 1990, la production céréalière dans l'ensemble du pays a été de 435 millions de t, soit 383,5 kg par habitant, presque le double du passé. La production de coton a I été de 4,47 millions de t (4 kg par habitant), celle d'oléagineux de 16,15 millions de t (14,2 kg par habitant), celle de viande de 25,04 millions de t (22,09 kg par habitant), celle de produits aquatiques de 12, 18 millions de t ( 10,74 kg par habitant), soit 3 à 10 fois plus que dans le passé. En 40 ans, la Chine est arrivée à nourrir 22 % de la population mondiale avec seulement 7 % des terres cultivables du monde. Un grand nombre de Chinois ont de quoi manger à leur faim et commencent à vivre dans l'aisance.
40 ans, 40 fois
En 1949, le produit de la société n'était que de 55,7 milliards de yuan, la valeur de la production agricole et industrielle nationale de 46,6 milliards de yuan et le revenu national de 35,8 milliards de yuan, la puissance d'ensemble d'Etat se classait au 13e rang mondial.
En 1990, le produit de la société a été de 3 771,8 milliards de yuan, la valeur de la production agricole et industrielle nationale de 2 385,1 milliards de yuan et le revenu national de 1 430 milliards de yuan, soit plus de 40 fois plus, et la puissance d'ensemble d'Etal est passée au 6e rang mondial. Grâce au développement de l'agriculture et de l'industrie, le niveau de vie des Chinois s'est nettement amélioré. Le niveau de consommation effectif est passé de 76 yuan par habitant en 1952 à 713 yuan en 1990 et les dépôts bancaires par habitant, de 1,6 yuan en 1952 à 617 yuan en 1990.
Chantier de construction de la fusée porteuse «Longue Marche III».
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Ouvrages hydrauliques
Dans l'ancienne Chine, les inondations étaient fréquentes dans les bassins du fleuve Jaune et du Huaihe: le fleuve Jaune rompait ses digues tous les dix ans; du XIVe siècle au XXe, le fleuve Jaune causa 935 inondations. Les riverains, incapables de dompter les inondations, étaient victimes de spoliations de la part des gouvernements sous prétexte de «secours». En juin 1938, Tchiang Kaï-chek fit sauter les digues à Huayuankou. Plus de 40 districts furent inondés, plus de 1,4 million de maisons détruites au Henan, ainsi que 530 000 hectares et 730 000 hectares en Anhui et au Jiangsu en plus de 4,8 millions de sinistrés. Les sinistrés durent quitter leur pays natal.
Après la fondation de la Chine nouvelle, le PCC a appelé le peuple à consolider les digues du fleuve Jaune et à construire des réservoirs et des centrales hydroélectriques et a procédé à un aménagement d'ensemble. Depuis lors le fleuve n'a pas rompu ses digues au cours de ces quarante ans. On n'a mis que cinq ans pour aménager le Huaihe. 60 millions d'habitants du bassin du Huaihe ont ainsi été libérés pour la première fois depuis des centaines d'années de la menace des inondations. La superficie irriguée dans le bassin est de 5,33 millions d'hectares, la puissance installée des centrales de 3,50 millions de kW et la production d'électricité de 18 milliards de kWh par an. Bien que les calamités naturelles sévissent parfois encore dans certaines régions, les sinistrés n'ont plus besoin de quitter leur pays natal, car ils reçoivent une aide importante du PCC et du gouvernement, aide consacrée à les aider á reprendre la production et à réparer les dégâts. Lors du tremblement de terre de Tangshan en 1976, les autorités centrales populaires ont affecté 2,5 milliards de yuan pour aider les sinistrés.
Des «clous étrangers» au 4e rang mondial
L'industrie restait peu développée dans l'ancienne Chine. Même les clous de fer devaient être importés. En 1949, la production d'acier n'était que de 158 000 t, se classant au 26e rang mondial. Les lingots d'acier et le pétrole brut devaient de longue date être importés.
En quarante ans, la Chine nouvelle a mis en place un système industriel indépendant et complet. De 1950 à 1988, l'Etat a investi plus de 1 000 milliards de yuan en biens immobiliers dans les entreprises de propriété du peuple entier. L'industrie fournissait 61 % du produit de la société en 1988. La Chine dispose maintenant des 500 industries courantes à l'étranger, à part l'industrie nucléaire, en cours de développement. En 1990, la production d'acier a été de 66,04 millions de tonnes, se classant au 4e rang mondial; celle de charbon brut de 1,08 milliard de t (premier rang mondial), celle de pétrole de 138 millions de tonnes (5e rang mondial) et la production d'électricité de 618 milliards de kWh (4e rang mondial). La Chine produit assez de lingots d'acier et de pétrole brut pour non seulement satisfaire à ses besoins mais aussi pour en exporter une partie.
Communications: faciles dans toutes les directions
Les communications et les transports étaient peu développés dans l'ancienne Chine. De 1876, année où avait été ouverte la ligne de Wusong, a 1948, on n'avait construit que 21 036,14 km de voies ferrées. La province du Sichuan, surnommée le «pays de l'abondance», n'en avait pas du tout. Le Tibet n'avait aucune route. La voiture dont les Britanniques avaient fait cadeau au Dalai Lama avait été démontée et portée à dos de yaks jusqu'à Lhasa. En 1949, dans l'ensemble du pays, il n'y avait que 21 800 km de voies ferrées, 80 700 km de routes, 706 000 km pour le réseau de services de postes et télécommunications.
Ces 40 dernières années, la Chine nouvelle s'est développée rapidement. En 1988, il y avait 52 800 km de chemins de fer, 999 600 km de routes, 109 400 km de voies navigables, 373 800 km de lignes aériennes dont 128 300 km internationales et 5 millions km pour le réseau de services de postes et télécommunications. A l'exception de la région autonome du Tibet, des voies ferrées desservent actuellement toutes les provinces, des routes tous les districts; des lignes aériennes ont été ouvertes entre les capitales des provinces, reliées par télécommunications aux grandes villes du reste du monde.
Education: de 20 % à 97,9 % d'enfants scolarisés
L'enseignement dans l'ancienne Chine était très retardataire. Plus de 80 % de la population étaient analphabètes. Seuls 20 % des enfants étaient scolarisés. Peu d'ouvriers pouvaient faire des études. De 1912, à 1948, sous le gouvernement du Kuomintang, il n'était sorti que 210 800 diplômés, des établissements d'enseignement supérieur.
On en dénombre maintenant 6 192 000 (y compris ceux de 1 enseignement superieur technique), ainsi que 154 000 chercheurs, 9 698 000 diplômes des écoles professionnelles techniques 13 795 000 diplômés des établissements d'enseignement supérieur et secondaire, pour les adultes, soit en tout 29 684 000 personnes ayant une qualification supérieure ou moyenne. En 1988, la Chine avait 1 075 établissements d'enseignement supérieur avec 2 066 000 étudiants, 4 022 écoles secondaires techniques et professionnelles avec 2 052 000 élèves, 91 492 écoles secondaires ordinaires avec 47 615 000 élèves, 793 261 écoles primaires avec 125 358 000 élèves. En 1990, le taux de scolarisation des enfants était de 97,9 %. L'enseignement primaire était presque généralisé.
Après 40 ans de développement, Pékin présente un aspect moderne. Ci-dessus: des immeubles à Fuxingmenwai. Ci-dessous: Fuxingmenwai lors de la fondation de la Chine nouvelle.
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Le 25 octobre 1971, l'ONU a voté la restitution de tous ses droits légitimes à la République populaire de Chine. Sur la photo, le drapeau rouge à cinq étoiles flotte dans le hall de l'ONU.
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Sciences et techniques: Des importations de balles de tennis de table au lancement de satellites étrangers
Dans l'histoire moderne, le niveau scientifique et technique de Chine était beaucoup en retard sur celui des pays les plus avancés du monde. Avant la Libération, on avait même besoin d'acheter les balles de tennis de table à l'étranger. L'Institut central, le plus grand organisme national de recherche scientifique et technique, n'avait que 129 chercheurs en 1931, et 197 même en 1948.
Après la fondation de la Chine nouvelle, les rangs des scientifiques et des techniciens n'ont fait que grossir. A la fin de 1990, la Chine comptait 5 820 organismes d'Etat de recherche scientifique et d'application technique, 24 320 000 techniciens de diverses professions. En octobre 1964, la Chine a réussi à faire exploser sa première bombe atomique. En septembre 1965, elle a réalisé pour la première fois la synthèse de l'insuline bovine active, et en novembre 1981, celle de l'acide ribonucléique à partir de l'alanine de la levure. De 1970 à 1990, la Chine a lancé avec succès 30 satellites artificiels de différents types. En 1981, elle a lancé 3 satellites avec une seule fusée porteuse. Elle est devenue le quatrième pays après l'Union soviétique, les Etats-Unis et la France à posséder cette technique. On a construit le collisionneur de positons et de négatons de Pékin. Et le super-ordinateur «Galaxie» (100 millions d'opérations par seconde) a été conçu et mis au point par les Chinois avec des matériaux de fabrication chinoise. En avril 1990, la Chine a commencé à lancer des satellites pour des clients étrangers. Elle est maintenant un des cinq pays capables de maîtriser les techniques nucléaire et spatiale.
L'appareil de laser et sa haute définition structurale, mis au point par Zhao Kegong, qui a remporté le Prix d'Etat des sciences naturelles, placent la Chine dans les premiers rangs mondiaux pour la télémesure.
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Espérance de vie: de 35 ans à 69 ans
Le personnel et les organismes médicaux dans l'ancienne Chine étaient peu nombreux et d'un niveau bas. En 1949, il n'y avait dans l'ensemble du pays que 3 670 organismes de santé publique, 85 000 lits d'hôpital et 505 000 membres du personnel médical. Faute de médecins et de médicaments, les Chinois ne pouvaient se soigner. Le taux de mortalité était d'environ 25 ‰ L'espérance de vie n'était que de 35 ans en 1949 en Chine, un des pays où celle-ci était la plus basse.
Depuis la fondation de la Chine nouvelle, les services médicaux se sont développés rapidement. En 1988, dans l'ensemble du pays, il y avait 205 988 hôpitaux, 2 795 000 lits d'hôpital, 3 724 000 membres du personnel médical. Le taux de mortalité était tombé à 6,7 ‰ L'espérance de vie était passée à 69 ans. Des maladies contagieuses aiguës et épidémiques avant la Libération, comme le choléra, la peste bubonique, la variole, la fièvre récurrente, la fièvre typhoïde, le kala-azar, etc, ont été pratiquement éliminées. Les maladies comme la schistosomiase, le paludisme, le goitre endémique, la maladie de keshan et l'ostéopathie ont été contrôlées. L'immunisation est en train de se généraliser. Le niveau de santé des Chinois s'est tangiblement élevé.
Sports: des «malades de l'Asie orientale» aux géants ayant ouvert les yeux
L'ancienne Chine n'avait ni institut de recherches scientifiques sur la culture physique, ni institut de culture physique. Elle n'avait que quelques écoles professionnelles de sports. Les grandes de sport et les règles d'entraînement faisaient défaut. La Chine comptait un peu plus de 4 000 terrains de sport en 1949. Les sportifs, dans l'ancienne Chine, n'avaient guère d'occasions de participer aux échanges internationaux en ce domaine. Ils n'avaient jamais remporté de titre de champion du monde ni battu de record mondial. De 1928 à 1948, bien que la Chine ait participé quatre fois aux jeux Olympiques, elle n'y avait envoyé qu'au plus 80 athlètes, et n'avait remporté aucune médaille. Beaucoup de sportifs étaient même éliminés dès les épreuves préparatoires. A l'étranger, on surnommait les Chinois les «malades de l'Asie orientale».
De 1949 à 1988, la Chine nouvelle a établi 35 instituts de recherches scientifiques sur la culture physique avec plus de 1 500 chercheurs en éducation physique et 15 instituts de culture physique. 126 810 sportifs ont pris part à des échanges internationaux. Ils ont remporté 392 titres de champion lors de compétitions mondiales, et battu à 385 reprises des records du monde. En 1984, la délégation de la Chine, composée de 353 sportifs a remporté 15 médailles d'or lors des 23es Jeux Olympiques à Los Angeles. Le reste du monde a été très étonné du développement de la culture physique en Chine, disant que les géants ses'étaient réveillés.
Shen Dasuo, maître de conférences à l'Université de Fudan à Shanghai, a mis au point des «graines artificielles».
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Pousses de riz robustes dans le district de Yuanjiang au Yunnan.
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Minorités ethniques: bond de deux siècles
Les gouvernements de l'ancienne Chine pratiquaient une politique d'oppression et de discrimination ethniques, ce qui explique la pauvreté et le retard des régions habitées de minorités ethniques. Certaines en étaient même encore à la société primitive et pratiquaient une agriculture itinérante sur brûlis, et faisaient des nœuds sur une corde pour compter.
Depuis la fondation de la Chine nouvelle, sous la direction du Parti communiste chinois, les membres des minorités ethniques se sont complètement émancipés politiquement. A l'Assemblée populaire nationale, organe de plus haut pouvoir d'Etat, toutes les minorités ethniques ont des délégués. 15 % des députés à la VIL Assemblée populaire nationale étaient membres de minorités ethniques. L'Etat a également ouvert des instituts, des écoles de cadres et des stages pour les minorités ethniques, formant plus d'un million de cadres ethniques. En 1988, la Chine avait établi 5 régions autonomes de minorités ethniques, 30 départements autonomes et 115 districts autonomes. Le développement économique dans les régions de minorités ethniques a fait un grand bond. De 1950 à 1988, 141,69 milliards de yuan ont été investis dans la construction par l'Etat d'infrastructures dans les régions de minorités ethniques. Une série de grandes et moyennes entreprises industrielles modernes comme la Société sidérurgique de Baotou et le Champ pétrolifêre de Karamay est apparue dans les mornes plaines et déserts. Les conditions de circulation et de transports se sont sensiblement améliorées. Le Tibet, autrefois totalement dépourvu de routes, en a actuellement dans tous les districts, d'une longueur totale de 21 800 km. Des autocars desservent 77 % de ses cantons, où on a les postes et télécommunications. Pendant les 300 ans allant du XVIIe siècle à 1951 à la veille de la libération pacifique du Tibet, la population tibétaine avait diminué de plus de 50 %. Un million d'habitants vivaient sur une superficie de 1,2 million de km2, dont plus de 90 % étaient des serfs et esclaves n'ayant pas de quoi se nourrir ni se vêtir. Aujourd'hui, la plupart des Tibétains ont de quoi se nourrir et se vêtir. La population tibétaine a augmenté, passant à 2,196 millions d'habitants.
Forces armées: invincibles au lieu de toujours vaincues
La défense nationale dans l'ancienne Chine n'avait jamais réussi à arrêter les envahisseurs. De 1840 à 1937, les grandes puissances avaient envahi à sept reprises la Chine. L'armée chinoise avait subi échec sur échec. A l'issue de la Guerre sino-japonaise de 1894, la Chine n'avait plus aucun port militaire sur ses plus de 18 000 km de côtes. De 1931 à 1935, Tchiang Kaï-chek a employé un million de soldats pour encercler et anéantir l'Armée rouge forte de quelques dizaines de milliers de personnes et les bases d'appui révolutionnaires, laissant l'armée japonaise s'emparer d'une vaste étendue de territoire chinois.
Des paysans tibétains achètent des instruments aratoires.
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Des enfants après et avant la fondation de la Chine nouvelle.
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La fondation de la Chine nouvelle a mis pour toujours fin au temps où les envahisseurs étrangers foulaient aux pieds le sol chinois et intervenaient en Chine à leur gré. Depuis 40 ans, l'Armée du peuple chinois a châtié sévèrement les envahisseurs, lavé la honte historique et sauvegardé l'indépendance nationale et la sécurité du territoire Elle est devenue une «grande muraille d'airain» invincible.
Femmes chinoises: «la moitié du ciel»
Dans l'ancienne Chine, les travailleuses chinoises opprimées par quatre pouvoirs dans le système patriarcal de la société féodale—le pouvoir politique, celui du clan, le pouvoir religieux et celui du mari, se débattaient dans les bas-fonds de la société. Leur droit à la vie et leur liberté personnelle n'étaient absolument pas garantis. Du gouvernement des Seigneurs de guerre du Peiyang à celui de Tchiang Kaï-chek, aucune loi n'assurait réellement l'égalité entre l'homme et la femme. Dans les usines, les salaires des ouvrières étaient en général inférieurs à ceux des ouvriers, tandis qu'elles travaillaient de douze à dix-huit heures. Beaucoup d'organismes se refusaient à engager des femmes mariées. Selon les statistiques de 19 organismes administratifs du Kuomintang à Chongqing en 1945, seulement 4,6 % des employés étaient des femmes.
Depuis la fondation de la Chine nouvelle, un changement fondamental s'est produit concernant le statut des femmes. La Constitution, promulguée par le gouvernement populaire, stipule en termes explicites que les femmes ont les mêmes droits que les hommes sur le plan politique, économique, culturel, social, familial et de l'enseignement. Les femmes se sont affranchies du joug du système féodal. Les usines versent un salaire égal aux hommes et aux femmes pour un travail égal, et les femmes ont des congés payés de maternité. Cela n'est pas encore le cas dans beaucoup de pays même développés. Le nombre des femmes employées s'est passé de 600 000 en 1949 à 42 millions en 1984, soit 36,5 % des actifs. Les Chinoises ont reçu pour la première fois dans l'histoire le droit de vote lors de la première élection en 1953. Plus de 90 % des citoyennes ont voté. 17 % des délégués élus aux différents échelons ont été des femmes. En 1956 lors de la deuxième élection, 20,3 % des délégués ont été des femmes. En 1987 lors de la VIIe Assemblée populaire nationale, 21,3 % des délégués étaient des femmes. Dans les administrations aux différents échelons du gouvernement, les femmes cadres représentent aussi une importante proportion. Les femmes de la Chine nouvelle sont ainsi qualifiées de femmes capables de soutenir «la moitié du ciel».
Peuple chinois: désormais debout
L'ancienne Chine était à la merci des grandes puissances impérialistes. Ces dernières pouvaient à l'insu du gouvernement chinois se partager des territoires et céder des propriétés de la Chine. Après la première Guerre mondiale, des représentants chinois auraient dû assister à la Conférence de Paris de 1919 parmi les vainqueurs, mais il ne leur fut pas permis d'y assister en tant qu'observateurs et ils furent forcés d'accepter un traité portant atteinte à l'honneur national et aux droits souverains du pays. De 1842 à 1919, douze pays dont la Grande-Bretagne, le Japon, la Russie tsariste, la France, l'Allemagne et les Etats-Unis ont forcé le gouvernement chinois à conclure 709 traités inégaux.
Un couple de centenaires à Shanghai.
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Depuis la fondation de la Chine nouvelle, tous les traités inégaux ont été abolis. La Chine pratique toujours une diplomatie indépendante, ne cède jamais aux pressions extérieures et n'est jamais dépendante de quelque grande puissance que ce soit. Elle a tenu des consultations avec les gouvernements britannique et portugais pour recouvrer la souveraineté sur Hongkong et Macao. A l'heure actuelle, la Chine a établi des relations diplomatiques avec plus de 130 pays du monde, et des relations économiques et commerciales d'égalité et d'avantages réciproques avec plus de 180 pays et unités territoriales. En tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, la Chine joue un rôle déterminant dans les affaires internationales, jouit d'une influence et d'un prestige de jour en jour croissants sur le plan international, et sa position mondiale est de plus en plus élevée. Les hommes politiques de certains pays considèrent la Chine comme un facteur indispensable pour sauvegarder la paix et la stabilité dans le monde.
Les résultats susmentionnés, mondialement connus, ont été obtenus grâce aux efforts du Parti communiste chinois dont ils font clairement éclater les mérites.
Beijing Information