Camarades,
Le IXe Congrès du Parti communiste chinois est, dans l'histoire de notre parti, un congrès dont l'influence sera profonde et durable.
Notre congrès se tient à un moment où la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne, déclenchée et dirigée par le président Mao en personne, a remporté de grandes victoires. Cette grande tempête révolutionnaire a détruit le quartier général de la bourgeoisie, ayant à sa tête Liou Chao-chi, ce renégat, agent de l'ennemi et traître à la classe ouvrière; elle a dévoilé la poignée de renégats, d'agents secrets et de responsables obstinément engagés dans la voie capitaliste, qui s'étaient dissimulés au sein du Parti et dont Liou Chao-chi est le représentant achevé, et a brisé leurs complots de restauration du capitalisme; elle a renforcé considérablement la dictature du prolétariat dans notre pays, et consolidé énormément notre parti. Ce qui a préparé, sur les plans politique, idéologique et organisationnel, toutes les conditions requises pour la tenue du présent congrès.
I. Les préliminaires de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne
La Grande Révolution Culturelle Prolétarienne dans notre pays est une révolution prolétarienne authentique et de grande envergure.
Exposant en termes concis la nécessité de cette grande révolution, le président Mao a dit: «La Grande Révolution Culturelle Prolétarienne en cours est tout à fait indispensable et on ne peut plus opportune pour consolider la dictature du prolétariat, prévenir la restauration du capitalisme et édifier le socialisme.» Si nous voulons bien pénétrer cette thèse scientifique du président Mao, il nous faut comprendre à fond sa doctrine sur la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat.
Le président Mao a publié, en 1957, peu après la clôture du VIIIe Congrès du Parti, sa grande œuvre: De la juste solution des contradictions au sein du peuple dans laquelle, comme suite à son «Rapport à la deuxième session plénière du Comité central issu du VIP Congrès du Parti communiste chinois», il traite, sous tous leurs aspects, des contradictions, des classes et de la lutte des classes dans les conditions de la dictature du prolétariat, formule de façon intégrale sa doctrine sur l'existence des deux types de contradictions de nature différente dans la société socialiste: les contradictions entre l'ennemi et nous, et les contradictions au sein du peuple, ainsi que sa grande théorie sur la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat. Tel un phare qui brille de tout son éclat, cette grande œuvre illumine la voie de la révolution et de l'édification socialistes dans notre pays; elle a également jeté les bases théoriques de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne.
Pour comprendre de façon encore plus approfondie la grande contribution de portée historique que nous devons au président Mao, il est nécessaire de jeter un regard rétrospectif sur l'expérience historique du mouvement communiste international.
En 1852, Marx affirmait: «Longtemps avant moi, des historiens bourgeois avaient décrit le développement historique de cette lutte des classes et des économistes bourgeois en avaient exprimé l'ana-tomie économique. Ce que je fis de nouveau, ce fut: 1. de démontrer quel'existence des classesn'est liée qu'à desphases de développement historique déterminé de la production; 2. que la lutte des classesconduitnécessairement à ladictature du prolétariat; 3. que cette dictature elle-même ne constitue que la transition àl'abolition de toutes les classes et à une société sans classes.» (Lettres choisies de Marx et d'Engels, p. 63 de l'édition chinoise) La doctrine de Marx sur la dictature du prolétariat a établi une nette ligne de démarcation entre le socialisme scientifique d'une part, le socialisme uto-pique et le faux socialisme de toute nuance d'autre part. C'est pour cette doctrine et sa mise en pratique que Marx et Engels ont lutté toute leur vie.
Après la mort de Marx et d'Engels, les partis de la IIe Internationale trahirent presque tous le marxisme, à l'exception du Parti bolchévik dirigé par Lénine. C'est dans la lutte contre le révisionnisme de la IIe Internationale que Lénine continua, sauvegarda et développa le marxisme. Cette lutte fut centrée sur la question de la dictature du prolétariat. Stigmatisant les anciens révisionnistes, Lénine fit remarquer à maintes reprises: «Quiconque reconnaîtuniquementla lutte des classes n'est pas pour autant un marxiste», «Celui-là seul est un marxiste quiétendla reconnaissance de la lutte des classes jusqu' à la reconnaissance de ladictature du prolétariat.» (Œuvres complètes de Lénine, tome 25, p. 399 de l'édition chinoise)
Lénine conduisit le prolétariat russe à la victoire dans la Grande Révolution socialiste d'Octobre et fonda le premier Etat socialiste. Se basant sur la grande pratique révolutionnaire qu'il avait acquise en dirigeant la dictature du prolétariat, Lénine décela le danger de la restauration du capitalisme et le caractère durable de la lutte des classes: «La transition du capitalisme au communisme, c'est toute une époque historique. Tant qu'elle n'est pas terminée, les exploiteurs gardent inéluctablement l'espoir d'une restauration, espoirqui se transforme ententativesde restauration.» (Œuvres complètes de Lénine, tome 28, p. 235 de l'édition chinoise)
Lénine fit remarquer: « . . . la résistance de la bourgeoisie estdécupléedu fait de son renversement (ne fût-ce que dans un seul pays), sa puissance ne réside pas seulement dans la force du capital international, dans la force et la solidité des liaisons internationales de la bourgeoisie, mais encore dans laforce de l'habitude, dans la force de lapetite production. Car, malheureusement, il reste encore au monde une très, très grande quantité de petite production: or, la petite productionengendrele capitalisme et la bourgeoisie constamment, chaque jour, à chaque heure, d'une manière spontanée et dans de vastes proportions.» Lénine dit en conclusion: «Pour toutes ces raisons, la dictature du prolétariat est indispensable». (Œuvres complètes de Lénine, tome 31, p. 6 de l'édition chinoise)
Lénine fit encore ressortir qu'une «nouvelle bourgeoisie» était en train de «naître . . . parmi nos fonctionnaires soviétiques». (Œuvres complètes de Lénine, tome 29, p. 162 de l'édition chinoise)
Lénine souligna que le danger d'une restauration venait encore de l'encerclement capitaliste: les pays impérialistes «ne laisseront pas échapper la moindre occasion pour une intervention armée, comme ils le disent, c'est-à-dire pour étouffer le pouvoir des Soviets». (Œuvres complètes de Lénine, tome 31, p. 423 de l'édition chinoise)
La clique des renégats révisionnistes soviétiques a complètement trahi ces brillants enseignements de Lénine. De Khrouchtchev à Brejnev et consorts, tous sont des responsables engagés dans la voie capitaliste, depuis longtemps dissimulés au sein du Parti communiste de l'Union soviétique. Une fois au pouvoir, ils ont immédiatement transformé l'«espoir d'une restauration» nourri par la bourgeoisie en «tentativesde restauration»; ils ont usurpé la direction du parti de Lénine et de Staline et, en recourant à l'«évolution pacifique», ont fait du premier Etat de dictature du prolétariat apparu dans le monde un ténébreux Etat fasciste de dictature bourgeoise.
Menant une lutte du tac au tac contre le révisionnisme moderne ayant pour centre la clique des renégats révisionnistes soviétiques, le président Mao a continué, sauvegardé et développé la théorie du marxisme-léninisme sur la révolution prolétarienne et la dictature du prolétariat. Le président Mao a dressé un bilan complet de l'expérience historique de la dictature du prolétariat, sous ses aspects tant positifs que négatifs, et, dans le but de prévenir la restauration du capitalisme, il a formulé sa théorie sur la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat.
Déjà en mars 1949, à la veille du passage de la révolution de démocratie nouvelle à la révolution socialiste en Chine, le président Mao, dans son rapport à la deuxième session plénière du Comité central issu du VIIe Congrès du Parti, a souligné en termes explicites qu'après la prise du pouvoir par le prolétariat à l'échelle nationale la contradiction principale à l'intérieur du pays est «la contradiction entre la classe ouvrière et la bourgeoisie». La lutte reste centrée sur le problème du pouvoir. Le président Mao a surtout attiré notre attention sur le fait que: «Après l'anéantissement des ennemis armés, il y aura encore des ennemis non armés; ceux-ci ne manqueront pas de mener contre nous une lutte à mort; nous ne devons jamais les sous-estimer. Si nous ne posons et ne comprenons pas maintenant le problème de cette façon, nous commettrons les plus graves erreurs.» Prévoyant qu'après l'établissement de la dictature du prolétariat la lutte de classes entre le prolétariat et la bourgeoisie serait longue et complexe, le président Mao a assigné au Parti tout entier une tâche de combat, celle de poursuivre la lutte contre l'impérialisme, le Kuomintang et la bourgeoisie sur les plans politique, idéologique, économique, culturel et diplomatique.
Conformément à la résolution de la deuxième session plénière du Comité central issu du VIIe Congrès du Parti, et à la ligne générale du Parti pour la période de transition, définie par le président Mao, notre parti a mené un combat intense. En 1956, la transformation socialiste de l'agriculture, de l'artisanat, ainsi que de l'industrie et du commerce capitalistes, pour ce qui est de la propriété des moyens de production, était pratiquement achevée. Ce fut un moment crucial: la révolution socialiste pouvait-elle ou non poursuivre sa marche en avant? Devant les outrances des révisionnistes dans le mouvement communiste international et les nouveaux développements de la lutte de classes dans notre pays, le président Mao a mis en garde tout le Parti, dans sa grande œuvre De la juste solution des contradictions au sein du peuple:«En Chine, la transformation socialiste, en tant qu'elle concerne la propriété, est pratiquement achevée», «néanmoins, il subsiste des vestiges des classes renversées des propriétaires fonciers et des compradores, la bourgeoisie existe encore, et la transformation de la petite bourgeoisie ne fait que commencer.» A l'opposé de l'assertion absurde avancée par Liou Chao-chi en 1956, selon laquelle «la question de savoir qui l'emportera, du socialisme ou du capitalisme, est maintenant résolue en Chine», le président Mao a tout particulièrement fait remarquer: «. . . la question de savoir qui l'emportera, du socialisme ou du capitalisme, n'est pas encore véritablement résolue.» «La lutte de classes entre le prolétariat et la bourgeoisie, entre les diverses forces politiques et entre les idéologies prolétarienne et bourgeoise sera encore longue et sujette à des vicissitudes, et par moments elle pourra même devenir très aiguë.» C'est la première fois, dans la théorie et la pratique du mouvement communiste international, qu'il a été avancé de façon explicite que les classes et la lutte de classes existent encore après l'achèvement, pour l'essentiel, de la transformation socialiste pour ce qui est de la propriété des moyens de production, et que le prolétariat doit poursuivre la révolution.
Le quartier général du prolétariat dont le président Mao est le commandant en chef a conduit les larges masses dans la poursuite de la grande lutte, conformément à l'orientation indiquée par le président Mao. De la lutte contre les droitiers bourgeois en 1957 à la lutte menée au cours de la Réunion de Louchan en 1959 où fut démasquée la clique antiparti de Peng Teh-houai, du grand débat sur la ligne générale du Parti pour l'édification socialiste à la lutte entre les deux lignes dans le mouvement d'éducation socialiste, les luttes étaient toutes centrées sur la question de la voie à suivre, celle du socialisme ou celle du capitalisme, sur la question du maintien de la dictature du prolétariat ou de la restauration de la dictature de la bourgeoisie.
Chaque victoire de la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, chaque victoire dans les grandes batailles déclenchées par le Parti contre la bourgeoisie n'a pu être remportée qu'à la suite des défaites infligées à la ligne révisionniste représentée par Liou Chao-chi, ligne de droite, ou ligne «de gauche» en apparence mais de droite en réalité.
Il est maintenant établi que, dès la période de la Première Guerre civile révolutionnaire, Liou Chao-chi a trahi, devenant un agent de l'ennemi et un traître à la classe ouvrière, qu'il est un valet de l'impérialisme, du révisionnisme moderne et de la réaction kuominta-nienne, auteur de crimes innombrables, et qu'il est le représentant achevé des responsables engagés dans la voie capitaliste. Il a poursuivi une ligne politique visant à restaurer le capitalisme en Chine et à faire de celle-ci une colonie des impérialistes et des révisionnistes. Il avait en outre une ligne organisationnelle au service de sa ligne politique contre-révolutionnaire. Pendant de longues années, il a recruté capitulards et traîtres, et a collecté toute une bande de renégats, d'agents secrets et de responsables engagés dans la voie capitaliste. Cachant leur passé politique de contre-révolutionnaires, Liou Chao-chi et les gens de sa clique se sont mutuellement couverts pour mener en commun leur sale entreprise; ils se sont emparés de postes importants dans le Parti et l'Etat, et se sont assuré la direction d'un grand nombre d'organismes et d'unités à l'échelon central comme aux échelons locaux; ainsi, ils se sont constitués en un quartier général bourgeois clandestin, opposé au quartier général du prolétariat ayant le président Mao comme commandant en chef. Agissant en collusion avec l'impérialisme, le révisionnisme moderne et la réaction kuomintanienne, ils ont mené une activité de sape que les impérialistes américains, les révisionnistes soviétiques et les réactionnaires des différents pays ne sont pas en mesure d'exercer.
En 1939, alors que, sous la direction du président Mao, la guerre de libération nationale et de résistance contre le Japon était en plein développement, Liou Chao-chi fit paraître son sinistre livre du «Perfectionnement individuel». Dans son essence, c'est un désaveu de la dictature du prolétariat. Il ne souffle mot du renversement de l'impérialisme japonais, ni de la lutte contre les réactionnaires du Kuomintang, ni de la prise du pouvoir par les armes, ce principe fondamental du marxisme-léninisme; en revanche, il demande aux membres du Parti communiste d'abandonner la grandiose pratique révolutionnaire pour se consacrer au «perfectionnement individuel» qui est de nature idéaliste; il cherche en fait à transformer les communistes, par le «perfectionnement», en de vils capitulards, à genoux devant la dictature contre-révolutionnaire de l'impérialisme et de la réaction kuomintanienne.
Après la victoire dans la Guerre de Résistance contre le Japon, l'impérialisme américain arma les troupes contre-révolutionnaires de Tchiang Kaï-chek, qui se préparaient à lancer des attaques de grande envergure contre les régions libérées. C'est alors que Liou Chao-chi, allant au-devant des besoins des réactionnaires américano-tchiangkaïchistes, avança une ligne capitulationniste qui prétend que «la Chine est entrée dans une étape nouvelle, de paix et de démocratie»; il prit le contre-pied de la ligne générale formulée par le président Mao: «mobiliser hardiment les masses, développer les forces du peuple pour que celles-ci, sous la direction de notre parti, puissent vaincre l'agresseur et bâtir une Chine nouvelle», et s'opposa au principe, également établi par le président Mao, qui consiste à «riposter du tac au tac» et à «nous battre pour chaque pouce de terre» pour faire front aux attaques des réactionnaires américano-tchiangkaïchistes. Il prôna que «la principale forme de lutte de la révolution chinoise est passée à présent de la lutte armée à la lutte non armée, à la lutte parlementaire des masses»; il cherchait à supprimer la direction exercée par notre parti sur l'armée du peuple et à «unifier», sous la bannière de «l'Armée nationale» de Tchiang Kaï-chek, la VIIIe Armée de Route et la Nouvelle IVe Armée, dont est issue l'Armée populaire de Libération; il préconisa en outre la démobilisation massive de notre armée des ouvriers et paysans dirigée par le Parti; tout cela pour liquider radicalement l'armée du peuple, faire échouer la révolution chinoise, et offrir en cadeau au Kuomintang les fruits de la victoire conquise par le peuple chinois au prix de son sang.
En avril 1949, alors que l'Armée populaire de Libération de Chine se préparait à forcer le passage du Yangtsé et que la révolution chinoise de démocratie nouvelle était à la veille de sa victoire à l'échelle nationale, Liou Chao-chi se rendit à Tien-tsin pour se jeter dans les bras des capitalistes. S'opposant avec frénésie à la politique d'utilisation, de limitation et de transformation de l'industrie capitaliste privée, politique décidée par la deuxième session plénière du Comité central issu du VIIe Congrès du Parti, qui venait de se clôturer, il pérora à outrance, affirmant: «Le capitalisme en Chine est encore dans sa jeunesse», il faut le «développer largement» et sans aucune restriction, «non seulement l'exploitation capitaliste n'est pas criminelle à l'heure actuelle, mais encore elle a du mérite»; sans aucune pudeur, il chanta les louanges de la bourgeoisie, disant: «Plus elle exploite, plus elle a du mérite», et exalta bruyamment la théorie révisionniste des forces productives; tout cela dans la vaine tentative d'aiguiller la Chine dans la voie capitaliste.
Bref, en de nombreuses et importantes conjonctures historiques, dans la révolution de démocratie nouvelle comme dans la révolution socialiste, Liou Chao-chi et sa clique se sont opposés avec frénésie à la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, et se sont livrés à des complots de sabotage contre-révolutionnaires. Mais, puisqu'ils sont des contre-révolutionnaires, leurs complots ne peuvent manquer de se dévoiler. Après l'arrivée au pouvoir de Khrouchtchev, et notamment lorsque les révisionnistes soviétiques déclenchèrent des campagnes antichinoises de grande envergure, en collaboration avec les impérialistes américains et les réactionnaires de l'Inde et d'autres pays, ils se montrèrent de plus en plus effrénés.
Le président Mao fut le premier à s'apercevoir du danger des complots contre-révolutionnaires de Liou Chao-chi et de sa clique. Au cours de la conférence de travail du Comité central en janvier 1962, le président Mao fit une mise en garde contre l'apparition du révisionnisme. A la conférence de travail du Comité central en août 1962 à Peitaiho, et à la dixième session plénière du Comité central issu du VIIIe Congrès du Parti en septembre de la même année, le président Mao formula intégralement la ligne fondamentale de notre parti pour toute la période historique du socialisme. Il a dit: «La société socialiste s'étend sur une assez longue période historique, au cours de laquelle continuent d'exister les classes, les contradictions de classes et la lutte de classes, de même que la lutte entre la voie socialiste et la voie capitaliste, de même que le danger d'une restauration du capitalisme. Il faut comprendre que cette lutte sera longue et complexe, redoubler de vigilance et poursuivre l'éducation socialiste. Il faut saisir et résoudre correctement les problèmes concernant les contradictions de classes et la lutte des classes, distinguer, d'une part, les contradictions entre l'ennemi et nous, d'autre part, les contradictions au sein du peuple, puis leur donner une juste solution. Sinon, un pays socialiste comme le nôtre se transformera en son contraire: il changera de nature et verra la restauration du capitalisme. Dès maintenant, nous devons parler de cette question, jour après jour, mois après mois, année après année, afin d'en avoir une compréhension suffisamment claire et de suivre une ligne marxiste-léniniste.» La ligne marxiste-léniniste définie par le président Mao est vitale pour notre parti.
Puis, en mai 1963, le président Mao présida à l'élaboration de la «Décision du Comité central du Parti communiste chinois sur quelques problèmes que pose actuellement le travail dans les régions rurales (projet)» (soit la «Décision en dix points»), dans laquelle il définit la ligne, les principes et les mesures politiques du Parti pour le mouvement d'éducation socialiste. Le président Mao, à nouveau, mit en garde tout le Parti: si nous oubliions l'existence des classes, la lutte des classes et la dictature du prolétariat, «alors il se passerait peu de temps, peut-être quelques années ou une décennie, tout au plus quelques décennies, avant qu'une restauration contre-révolutionnaire n'ait inévitablement lieu à l'échelle nationale, que le parti marxiste-léniniste ne devienne un parti révisionniste, un parti fasciste, et que toute la Chine ne change de couleur. Que les camarades veuillent bien réfléchir à tout le danger que comporte cette situation!» Le président Mao faisait déjà ressortir plus clairement que jamais devant le Parti et le peuple tout entiers le danger de restauration capitaliste.
Toutes ces mises en garde et toutes ces luttes n'avaient pas modifié et ne pouvaient modifier tant soit peu la nature de classe réactionnaire de Liou Chao-chi et de sa clique. Au cours du grand mouvement d'éducation socialiste en 1964, Liou Chao-chi se porta sur le devant de la scène pour soumettre les masses à la répression et prendre sous sa protection les responsables engagés dans la voie capitaliste; il attaqua ouvertement, en la qualifiant de «périmée», la méthode scientifique, marxiste, préconisée par le président Mao et qui consiste à mener des enquêtes et recherches sur les conditions sociales; il eut le front de prétendre que tous ceux qui refusaient d'appliquer sa propre ligne «n'avaient plus qualité pour assumer des fonctions dirigeantes». Liou Chao-chi et sa clique brûlaient d'impatience de restaurer le capitalisme. Vers la fin de 1964, le président Mao convoqua une conférence de travail du Comité central et présida à la rédaction du document intitulé «Certains problèmes que pose actuellement le mouvement d'éducation socialiste à la campagne» (soit le «Document en 23 points»), dans lequel il dénonça avec vigueur la ligne réactionnaire bourgeoise de Liou Chao-chi, ligne «de gauche» en apparence mais de droite en réalité, réfuta les divagations de celui-ci sur un «entrecroisement des contradictions au sein du Parti et des contradictions en dehors du Parti» et sur les «contradictions entre les quatre assainissements et les quatre non-assainissements», et énonça pour la première fois et de façon explicite la thèse selon laquelle «ce mouvement vise principalement les responsables du Parti qui se sont engagés dans la voie capitaliste». Cette nouvelle conclusion dégagée par le président Mao de son bilan sur l'expérience historique de la dictature du prolétariat en Chine et à l'étranger rectifia le cours du mouvement d'éducation socialiste, et indiqua l'orientation de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne qui devait avoir heu sous peu.
A passer en revue toute cette période, on peut comprendre que la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne à laquelle participent les masses révolutionnaires, qui sont des centaines de millions d'hommes, n'est nullement un fait du hasard. Elle est l'aboutissement inéluctable de la lutte, longue et aiguë, se déroulant entre les deux classes, les deux voies et les deux lignes, en société socialiste. Elle est «une grande révolution politique que le prolétariat mène contre la bourgeoisie et toutes les autres classes exploiteuses, la continuation de la longue lutte qui oppose le Parti communiste chinois, ainsi que les masses populaires révolutionnaires qu'il dirige, à la réaction kuomintanienne, la continuation de la lutte de classes entre le prolétariat et la bourgeoisie». Le prolétariat, les paysans pauvres et moyens-pauvres, l'Armée populaire de Libération, les cadres révolutionnaires et les intellectuels révolutionnaires de Chine, héroïques et décidés à suivre de près le président Mao, notre grand dirigeant, dans la voie du socialisme, ne pouvaient plus contenir leur colère face aux activités de restauration de Liou Chao-chi et de sa clique, une lutte de classes de grande envergure était ainsi devenue inévitable.
Lors d'un entretien en février 1967, le président Mao a indiqué à juste titre: «Dans le passé, nous avons mené la lutte dans les campagnes, les usines et les milieux culturels, entrepris le mouvement d'éducation socialiste, sans parvenir pour autant à résoudre le problème, parce que nous n'avions pas trouvé une forme, une méthode permettant de mobiliser les larges masses ouvertement, dans tous les domaines, à partir de la base, pour qu'elles dénoncent notre côté sombre.» Aujourd'hui, nous avons trouvé cette forme, c'est la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne. C'est seulement par la mobilisation des masses, qui sont des centaines de millions d'hommes, par une large et libre expression d'opinions, par les dazibao et les grands débats que les renégats, les agents secrets et les responsables engagés dans la voie capitaliste, qui s'étaient infiltrés dans le Parti, ont pu être démasqués, que leurs complots de restauration du capitalisme ont pu être écrasés. C'est précisément par une enquête faite avec le concours des larges masses que le passé contre-révolutionnaire de Liou Chao-chi, ce renégat, agent de l'ennemi et traître à la classe ouvrière, a pu être définitivement établi. La décision prise par la douzième session plénière élargie du Comité central issu du VIIIe Congrès du Parti de destituer Liou Chao-chi de toutes ses fonctions au sein et en dehors du Parti et de l'exclure pour toujours du Parti, constitue une grande victoire des masses populaires, une grande victoire de centaines de millions d'hommes. La Grande Révolution Culturelle Prolétarienne, déclenchée et dirigée par notre grand guide, le président Mao en personne, conformément à la doctrine sur la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat, est dans le plein sens du terme «tout à fait indispensable et on ne peut plus opportune», elle constitue une grande et nouvelle contribution à la théorie et à la pratique du marxisme-léninisme.
II. L'historique de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne
Cette Grande Révolution Culturelle Prolétarienne est une grande révolution politique déclenchée et dirigée, dans les conditions de la dictature du prolétariat, par notre grand dirigeant, le président Mao en personne, une grande révolution menée dans le domaine de la superstructure. Notre but est d'écraser le révisionnisme, de reprendre à la bourgeoisie la partie du pouvoir qu'elle a usurpée, d'exercer une dictature du prolétariat intégrale dans le domaine de la superstructure, y compris tous les secteurs de la culture, de consolider et de renforcer la base économique du socialisme, et de garantir ainsi que notre pays continuera d'avancer à pas de géant dans la voie du socialisme.
Dès 1962, lors de la dixième session plénière du Comité central issu du VIIIe Congrès du Parti, le président Mao soulignait: «Pour renverser un pouvoir politique, on commence toujours par préparer l'opinion publique et par faire un travail idéologique. Ce qui est vrai aussi bien pour une classe révolutionnaire que pour une classe contre-révolutionnaire.» Ces paroles du président Mao frappèrent au point vulnérable la clique révisionniste contre-révolutionnaire de Liou Chao-chi. Si celle-ci s'attachait tant à l'idéologie et à la superstructure, si elle exerçait avec frénésie, dans les divers départements qu'elle contrôlait, une dictature contre-révolutionnaire sur le prolétariat, tout en laissant le champ libre aux herbes vénéneuses, c'était dans un seul but: préparer l'opinion publique à un renversement de la dictature du prolétariat. Pour abattre cette clique sur le plan politique, nous devions, de notre côté, commencer par briser l'opinion publique contre-révolutionnaire créée par elle, en recourant à une opinion publique révolutionnaire.
Le président Mao a toujours prêté une grande attention à la lutte idéologique. Depuis la Libération, il a lancé plusieurs campagnes de critique, notamment contre le film la Vie de Wou Hsiun, la clique contre-révolutionnaire de Hou Feng, et les Recherches sur le «Rêve du Pavillon rouge». Cette fois-ci, c'est encore le président Mao qui a dirigé tout le Parti dans l'attaque des positions de la bourgeoisie, tenues par Liou Chao-chi et sa clique. Le président Mao, dans son célèbre essai: «D'où viennent les idées justes?» et dans d'autres documents qu'il a rédigés, stigmatise l'idéalisme bourgeois et la métaphysique bourgeoise de Liou Chao-chi et critique les départements littéraires et artistiques contrôlés par celui-ci, les accusant d'être «encore dominés à ce jour par des «personnages des temps révolus»»; il critique le Ministère de la Culture qui, «s'il ne change pas, devrait être rebaptisé ministère des empereurs et hauts dignitaires, ministère des damoiseaux et damoiselles ou encore ministère des personnages étrangers des temps révolus». Quant au Ministère de la Santé publique, il devrait aussi changer de nom et s'appeler «ministère de la santé pour les seigneurs de la ville». A l'appel au combat lancé par le président Mao, le prolétariat répondit en déclenchant tout d'abord la révolution dans l'opéra de Pékin, le ballet et la musique symphonique, ces secteurs considérés comme sacrés et inviolables par les propriétaires fonciers et la bourgeoisie. Ce fut un rude combat, Un corps à corps. En dépit de tous les efforts déployés par Liou Chao-chi et sa clique dans leur résistance et leurs activités de sabotage, le prolétariat, après des luttes ardues, finit par remporter d'importants succès. Une série de brillantes pièces modèles révolutionnaires ont vu le jour. L'image héroïque des ouvriers, paysans et soldats a fini par s'imposer sur scène. Puis, le président Mao déclencha la critique contre des herbes vénéneuses de taille telles que la Destitution de Hai Jouei. Le fer de lance visait directement un repaire de la clique révisionniste, ce «royaume indépendant» étanche et sans faille, contrôlé par Liou Chao-chi, qu'était l'ancien comité du Parti de la municipalité de Pékin.
La «Circulaire» du 16 mai 1966, rédigée sous la direction personnelle du président Mao, définit la théorie, la ligne, l'orientation et les principes politiques relatifs à là Grande Révolution Culturelle Prolétarienne, elle constitue le programme grandiose de l'ensemble du mouvement. La «Circulaire» critique à fond «Le Plan du compte rendu de février» que le quartier général bourgeois de Liou Chao-chi a avancé pour réprimer cette grande révolution, elle appelle le Parti et le peuple tout entiers à diriger le fer de lance de la lutte contre les représentants de la bourgeoisie infiltrés dans le Parti et en particulier à veiller à démasquer «les individus du genre Khrouchtchev» qui «se trouvent à présent au milieu de nous». C'était là le grand ordre de mobilisation lancé au peuple tout entier pour le déclenchement de la grande révolution politique. Le Groupe du Comité central du Parti chargé de la Révolution Culturelle, établi en vertu de la décision que contient cette «Circulaire», a appliqué avec fermeté la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao.
Guidées par la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, les larges masses révolutionnaires se jetèrent dans la lutte. A l'Université de Pékin, on écrivit un dazibao en réponse à l'appel du Comité central du Parti; des dazibao critiquant les idées réactionnaires bourgeoises couvrirent rapidement tout le pays. Par la suite, des groupes de gardes rouges se formèrent en grand nombre; de jeunes révolutionnaires se muèrent en fougueux pionniers. Prise de panique, la clique de Liou Chao-chi sortit à la hâte une ligne réactionnaire bourgeoise et réprima impitoyablement le mouvement révolutionnaire des jeunes et des étudiants. Mais cela ne prolongea guère son agonie. Le président Mao convoqua et présida la onzième session plénière du Comité central issu du VIIIe Congrès du Parti. Celle-ci adopta le document-programme qu'est la «Décision du Comité central du Parti communiste chinois sur la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne» («Décision en 16 points»). Le président Mao écrivit son dazibao «Feu sur le quartier général» et dévoila ainsi le quartier général bourgeois de Liou Chao-chi. Dans une lettre aux gardes rouges, le président Mao souligna: Les actions révolutionnaires des gardes rouges «sont une expression de colère et de blâme à l'égard de la classe des propriétaires fonciers, de la bourgeoisie, des impérialistes, des révisionnistes et de leurs laquais, exploiteurs et oppresseurs des ouvriers, paysans, intellectuels révolutionnaires, partis et groupements révolutionnaires, et prouvent qu'on a raison de se révolter contre les réactionnaires. Je vous exprime mon soutien chaleureux.» Plus tard, le président Mao reçut à huit reprises à la Porte Tien-an-men, dans la capitale, un total de 13 millions de gardes rouges et d'autres révolutionnaires, venus des diverses régions du pays, encourageant le peuple tout entier dans son ardeur révolutionnaire au combat. Le mouvement révolutionnaire des ouvriers et des paysans ainsi que le mouvement des cadres révolutionnaires dans les organismes se développaient rapidement. Les dazibao se firent plus nombreux que jamais, telles des flammes ardentes embrasant toute la plaine, tel un feu roulant de dix mille canons; le mot d'ordre: «On a raison de se révolter contre les réactionnaires» retentit dans tout le pays. Ainsi se déploya impétueusement le combat de centaines de millions d'hommes montant à l'assaut du quartier général bourgeois de Liou Chao-chi.
Aucune classe réactionnaire ne se retire de plein gré de la scène de l'histoire. Comme la révolution touchait à la partie du pouvoir usurpée par la bourgeoisie, la lutte de classes gagna encore en intensité. Après la chute de Liou Chao-chi, sa clique révisionniste et ses agents dans les diverses régions du pays, en vue de continuer à attaquer le grand nombre pour protéger la petite poignée qu'ils étaient, changeaient constamment de tactiques et lançaient des mots d'ordre «de gauche» en apparence mais de droite en réalité, tels que: il faut «se méfier de tout» et «tout abattre». De plus, ils semèrent la division parmi les masses révolutionnaires, manipulèrent et trompèrent une partie d'entre elles afin de s'en faire un bouclier. Ces manœuvres ayant été déjouées par les révolutionnaires prolétariens, ils revinrent frénétiquement à la charge; ce fut le contre-eourant apparu entre l'hiver 1966 et le printemps 1967.
Ce contre-courant visait le quartier général du prolétariat dont le président Mao est le commandant en chef. Son programme général se ramenait à ceci: abolir les résolutions adoptées à la onzième session plénière du Comité central issu du VIIIe Congrès du Parti, réhabiliter le quartier général bourgeois, déjà renversé, ayant à sa tête Liou Chao-chi, réhabiliter la ligne réactionnaire bourgeoise déjà discréditée par la critique des larges masses, et soumettre le mouvement révolutionnaire de masse à la répression et à des représailles. Mais ce contre-courant fut sévèrement critiqué par le président Mao et contrecarré par les larges masses révolutionnaires; il ne put freiner l'impétuosité du courant principal que constituait le mouvement révolutionnaire de masse.
Le mouvement révolutionnaire connut des vicissitudes, des flux et des reflux, ce qui permit aux larges masses de mieux comprendre toute l'importance que revêt le pouvoir: si Liou Chao-chi et sa clique avaient pu commettre leurs méfaits, c'était essentiellement parce qu'ils avaient usurpé les pouvoirs du prolétariat dans de nombreuses unités et régions; si les masses révolutionnaires avaient connu la répression, c'était essentiellement parce que, dans ces endroits, les pouvoirs n'étaient pas aux mains du prolétariat. Dans certaines unités, la propriété socialiste n'était que de forme, alors qu'en réalité la direction avait été usurpée par une poignée de renégats, d'agents secrets et de responsables engagés dans la voie capitaliste, ou même demeurait encore aux mains des anciens patrons capitalistes. En particulier, au moment où les responsables engagés dans la voie capitaliste soulevèrent le vent sinistre de l'économisme, contre-révolutionnaire et criminel, à la suite de l'échec de leur complot visant à entraver la révolution sous prétexte de «veiller à la production», les larges masses en vinrent à comprendre mieux que jamais qu'elles ne pourraient vaincre définitivement les responsables engagés dans la voie capitaliste qu'en leur arrachant les pouvoirs qu'ils avaient usurpés. Sous la direction et avec le soutien du président Mao et du quartier général du prolétariat dont il est le commandant en chef, la classe ouvrière de Changhaï, riche de traditions révolutionnaires, se dressa avec audace et, en s'unissant avec les larges masses révolutionnaires et les cadres révolutionnaires, d'en bas, arracha le pouvoir, en janvier 1967, aux responsables engagés dans la voie capitaliste au sein des anciens comité du Parti et comité populaire de la municipalité.
Le président Mao synthétisa aussitôt l'expérience acquise dans la tempête de la révolution de janvier à Changhaï et lança à tout le pays l'appel suivant: «Révolutionnaires prolétariens, unissez-vous pour arracher le pouvoir à la poignée de responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste!» Puis, le président Mao donna une nouvelle directive: «L'Armée populaire de Libération doit soutenir les larges masses de la gauche.» Faisant ensuite le bilan de l'expérience de la province du Heilongkiang et d'un certain nombre d'autres provinces et municipalités, le président Mao définit les principes et les mesures politiques en vue de l'établissement des comités révolutionnaires de triple union révolutionnaire, composés de représentants des cadres révolutionnaires, de l'Armée populaire de Libération et des masses révolutionnaires, et donna ainsi une impulsion à la lutte pour la prise du pouvoir dans tout le pays.
La lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie pour la prise et la reprise du pouvoir est une lutte à mort. Entre la tempête de la révolution de janvier 1967 à Changhaï et l'établissement des comités révolutionnaires du Tibet et du Sinkiang en septembre 1968, un an et neuf mois s'écoulèrent, qui virent se succéder une série d'épreuves de forces sur le plan politique entre les deux classes et les deux lignes, et une lutte acharnée entre les idées prolétariennes et les idées non prolétariennes; ainsi apparut une situation extrêmement complexe. Tout comme le souligna le président Mao: «Dans le passé, nous avons livré bataille au nord comme au sud. Cette guerre-là était facile. Car l'ennemi était apparent. La Grande Révolution Culturelle Prolétarienne en cours est beaucoup plus difficile.» «La question, c'est que les cas qui relèvent d'erreurs idéologiques et ceux qui relèvent de contradictions entre l'ennemi et nous se trouvent confondus et que, pendant un temps, on ne parvient pas à y voir clair.» Mais, grâce à la direction clairvoyante du président Mao, nous finîmes par surmonter les difficultés. En été 1967, lors de sa tournée d'inspection au sud et au nord du Yangtsé, le président Mao donna des directives de la plus haute importance; celles-ci amenèrent les larges masses révolutionnaires à distinguer progressivement les contradictions entre l'ennemi et nous des contradictions au sein du peuple, ce qui permit de promouvoir la grande alliance et la triple union révolutionnaires; ces directives orientèrent ceux qui nourrissaient des idées petites-bourgeoises dans la voie de la révolution prolétarienne. Ainsi, cette lutte sema le désordre chez l'ennemi seulement, alors que les larges masses en sortirent aguerries.
Les renégats et agents secrets, les propriétaires fonciers, paysans riches, contre-révolutionnaires, mauvais éléments, et droitiers, qui refusent de s'amender, les contre-révolutionnaires agissants ainsi que les arrivistes et individus à double face de la bourgeoisie, cette poignée de gens qui se dissimulent parmi les masses, ne se révèlent pas tant qu'il n'y a pas le climat voulu. Au cours de l'été 1967 et du printemps 1968, ils déclenchèrent à nouveau un sinistre courant réactionnaire de réhabilitation, de droite et d'extrême «gauche». Ils visaient le quartier général du prolétariat dont le président Mao est le commandant en chef, ainsi que l'Armée populaire de Libération et les comités révolutionnaires nouvellement établis; par ailleurs, ils dressèrent une partie des masses contre une autre, organisèrent des groupes de conspirateurs contre-révolutionnaires pour tenter de reprendre le pouvoir au prolétariat. Cependant, cette poignée d'individus furent finalement démasqués tout comme leur chef de file, Liou Chao-chi. C'est là une importante victoire de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne.
III. Mener consciencieusement à bien la lutte-critique-réforme
De même que dans toute autre révolution, la question fondamentale pour cette grande révolution menée dans le domaine de la superstructure est celle du pouvoir, celle de savoir quelle est la classe qui détient le pouvoir. L'établissement des comités révolutionnaires dans toutes les provinces, municipalités relevant directement de l'autorité centrale et régions autonomes (à l'exception de la province de Taïwan) marque la victoire grandiose et décisive de cette révolution. Mais la révolution n'est pas terminée. Le prolétariat doit continuer sa marche en avant, «mener consciencieusement à bien la lutte-critique-réforme» et poursuivre jusqu'au bout la révolution socialiste dans le domaine de la superstructure.
Le président Mao a dit: «Fonder un comité révolutionnaire de triple union, mener la grande critique, assainir nos rangs de classe, consolider les organisations du Parti, simplifier les structures administratives, réformer les règlements dans ce qu'ils ont d'irrationnel et envoyer le personnel administratif et technique travailler à la base, telles sont en général les étapes de la lutte-critique-réforme dans les usines.» Nous devons suivre la directive du président Mao et accomplir ces tâches en profondeur et avec minutie, réellement et de manière rationnelle, dans chaque usine, chaque école, chaque commune populaire et chaque unité.
Mille et une tâches incombent au comité révolutionnaire, mais il lui faut prendre fermement en main ce qui est fondamental: donner la primauté à l'étude et à l'application vivantes de la pensée-maotsétoung, mettre la pensée-maotsétoung au poste de commandement dans tout travail. Depuis des dizaines d'années, la pensée-maotsétoung ne cesse de guider le Parti et le peuple tout entiers dans la voie de la révolution. Or, les directives du président Mao ayant été interceptées par Liou Chao-chi et sa clique, ces révisionnistes contre-révolutionnaires, la voix du président Mao ne pouvait guère parvenir directement aux masses révolutionnaires. La tempête de cette grande révolution a détruit les «palais des rois de l'enfer» de toutes dimensions, et la pensée-maotsétoung a pu être portée directement à la connaissance des masses révolutionnaires. Il s'agit là d'une grande victoire. Le résultat le plus remarquable de cette Grande Révolution Culturelle Prolétarienne est d'avoir propagé sur une telle échelle la pensée-maotsétoung dans un grand pays de 700 millions d'habitants. Au cours de cette révolution, des centaines de millions d'hommes portent sur eux le recueil des Citations du président Mao Tsétoung, les étudient et les appliquent consciencieusement; une nouvelle directive paraît-elle, aussitôt ils la propagent et passent à l'action. C'est là un style infiniment précieux qu'il faut maintenir et pratiquer avec persévérance. Il faut développer en profondeur le mouvement de masse pour l'étude et l'application vivantes de la pensée-maotsétoung, continuer à bien organiser les divers types de stages d'étude de la pensée-maotsétoung, et à la lumière de la «Directive du 7 mai» 1966 du président Mao, faire réellement de tout notre pays une grande école de la pensée-maotsétoung.
Tous les camarades révolutionnaires doivent se rendre clairement compte que la lutte de classes ne saurait cesser dans les domaines idéologique et politique. Le fait que nous avons pris le pouvoir ne signifie nullement l'extinction de la lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie. Nous devons continuer à porter haut levé le drapeau de la grande critique révolutionnaire et, avec la pensée-maotsétoung, critiquer la bourgeoisie, le révisionnisme, les idées erronées de toute nuance, qu'elles soient de droite ou d'extrême «gauche», qui vont à l'encontre de la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, critiquer l'individualisme bourgeois et le «po-lycentrisme, ou absence de tout centre». Nous devons continuer à stigmatiser et à condamner la philosophie compradore de servilité devant l'étranger, et la thèse préconisant de se traîner derrière les autres, telles qu'elles sont incarnées par Liou Chao-chi, ce renégat, agent de l'ennemi et traître à la classe ouvrière; nous implanterons encore plus solidement chez les cadres et les masses ce principe formulé par le président Mao: «indépendance et autonomie» et «compter sur ses propres forces», afin de garantir que notre cause continuera de progresser suivant l'orientation indiquée par le président Mao.
Le président Mao a souligné: «Le comité révolutionnaire doit exercer une direction unique, en finir avec les structures administratives superposées, avoir un personnel réduit mais meilleur, et une administration simplifiée, et se constituer en une équipe dirigeante révolutionnarisée, liée aux masses.» C'est là un principe fondamental qui permet à la superstructure de mieux se mettre au service de l'infrastructure économique socialiste. Les structures administratives superposées, coupées des masses, une scolastique qui refrène et étouffe l'enthousiasme révolutionnaire de celles-ci, la recherche du décorum et l'attachement au formalisme, style propre à la bourgeoisie et aux propriétaires fonciers, sont autant de choses qui sapent l'infrastructure économique socialiste et favorisent le capitalisme au détriment du socialisme. Les organes du pouvoir d'Etat aux différents échelons et les autres organisations doivent, conformément aux directives du président Mao, se lier étroitement aux masses, et en premier lieu aux masses fondamentales que constituent la classe ouvrière, les paysans pauvres et moyens-pauvres. Les cadres, qu'ils soient anciens ou nouveaux, doivent constamment balayer la poussière de la bureaucratie et ne pas se laisser gagner par le mauvais style de «se comporter en grands seigneurs». Ils continueront à mener la révolution avec économie, à gérer toutes les entreprises socialistes avec diligence et économie, à combattre les prodigalités et le gaspillage, et demeureront vigilants pour ne pas succomber sous les balles enrobées de sucre de la bourgeoisie. Ils s'en tiendront au système de la participation des cadres au travail collectif de production et se soucieront des conditions de vie des masses populaires. Ils doivent, suivant les enseignements du président Mao, procéder personnellement à des enquêtes et recherches, «disséquer un ou plusieurs moineaux» et faire régulièrement le bilan de l'expérience acquise. Ils doivent constamment pratiquer la critique et l'autocritique et, conformément aux cinq conditions définies par le président Mao pour être des continuateurs de la cause révolutionnaire, «lutter contre l'égoïsme et critiquer le révisionnisme», et transformer consciencieusement leur conception du monde.
L'Armée populaire de Libération constitue le ferme pilier de la dictature du prolétariat. Le président Mao a souligné à maintes reprises que, du point de vue marxiste, l'armée est la principale partie constituante de l'Etat. L'Armée populaire de Libération de Chine, créée et dirigée par le président Mao en personne, est l'armée de nos ouvriers et paysans, une armée du prolétariat; elle a accompli de grands exploits historiques tant dans la lutte pour renverser les trois grandes montagnes qu'étaient l'impérialisme, le féodalisme et le capitalisme bureaucratique, que dans la lutte pour défendre la patrie, pour résister à l'agression américaine et aider la Corée, et pour briser les agressions de l'impérialisme, du révisionnisme et de la réaction. Au cours de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne, un grand nombre de commandants et de combattants se sont attelés au travail de san-zhi-liang-jun (c'est-à-dire: «soutien à l'industrie, à l'agriculture et aux larges masses de la gauche»; «contrôle militaire, instruction politique et militaire»); et les représentants de l'armée sont entrés dans la triple union. Ainsi l'armée s'est aguerrie dans la lutte de classes et a resserré ses liens avec les masses, ce qui a stimulé sa révolutionnarisation idéologique et lui a permis d'accomplir de nouveaux exploits pour le peuple. Il s'agit là aussi des meilleurs préparatifs en prévision d'une guerre. Nous devons faire s'épanouir la glorieuse tradition: «soutien au gouvernement et amour du peuple» et «soutien à l'armée et amour du peuple», renforcer l'union de l'armée et du peuple, renforcer l'édification de la milice populaire et de la défense nationale, et faire encore mieux dans tous les domaines de notre travail. Ces trois dernières années, si les renégats, les agents secrets, les responsables obstinément engagés dans la voie capitaliste, et les contre-révolutionnaires ont échoué dans leur tentative de saper cette grande armée populaire, c'est parce que le peuple a soutenu l'armée et que celle-ci a protégé le peuple.
La culture, l'art, l'éducation, la presse, la santé publique et d'autres secteurs occupent une place extrêmement importante dans le domaine de la superstructure. La ligne: «Nous devons nous appuyer de tout cœur sur la classe ouvrière», avait été définie par la deuxième session plénière du Comité central issu du VIIe Congrès du Parti. Cette fois-ci, à l'appel lancé par le président Mao: «La classe ouvrière doit exercer sa direction en tout», la force principale de la révolution prolétarienne, soit la classe ouvrière, ainsi que ses sûrs alliés, les paysans pauvres et moyens-pauvres, sont montés sur la scène politique de la lutte-critique-réforme qui se déroule dans le domaine de la superstructure. A partir du 27 juillet 1968, de puissants contingents de la classe ouvrière pénétraient dans les endroits contrôlés de longue date par les responsables engagés dans la voie capitaliste, dans les lieux où les intellectuels sont en forte concentration. C'est là une action grandiose, révolutionnaire. La question de savoir si le prolétariat peut tenir fermement les positions de la culture et de l'éducation, et transformer celles-ci à l'aide de la pensée-maotsétoung est la question clé pour déterminer si la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne peut être menée jusqu'au bout. Le président Mao a accordé une attention toute particulière au travail dans ce domaine et a dégagé lui-même les expériences types; cela constitue pour ' nous un brillant exemple. Il nous faut venir à bout de la tendance erronée que manifestent un certain nombre de camarades qui sous-estiment l'importance du front de l'idéologie, de la culture et de l'éducation, il nous faut suivre de près le président Mao, et mener avec soin et assiduité un travail de longue haleine. «Par ailleurs, la classe ouvrière doit élever sans cesse son niveau de conscience politique au cours de la lutte.» Elle doit faire le bilan de l'expérience qu'elle a acquise en dirigeant la lutte-critique-réforme dans le domaine de la superstructure, afin de gagner la bataille sur ce front.
IV. Les principes politiques de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne
Afin de poursuivre la révolution dans le domaine de la superstructure, il faut appliquer consciencieusement les différents principes politiques prolétariens formulés par le président Mao.
Dans la «Circulaire» du 16 mai 1966 et la «Décision en 16 points» du mois d'août de la même année, se trouvent déjà clairement définis les principes politiques relatifs à la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne. Ceux-ci ont encore été concrétisés par les plus récentes directives du président Mao, telles que: «A l'étape de la lutte-critique-réforme dans la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne, il faut observer scrupuleusement nos principes politiques.»
A l'heure actuelle, il s'agit surtout de la mise en œuvre de ces principes.
Ces principes politiques du Parti, et notamment ceux concernant les intellectuels, les cadres, «les enfants susceptibles d'être récupérés par l'éducation» (les enfants de ceux qui ont commis erreurs ou crimes — Note du traducteur), l'attitude à adopter à l'égard des organisations de masse, la lutte contre l'ennemi, et l'économie, se rattachent au thème général de la juste solution des deux types de contradictions de nature différente, soit les contradictions entre l'ennemi et nous, et les contradictions au sein du peuple.
La majorité, voire l'immense majorité, des intellectuels formés dans les vieilles écoles peuvent ou désirent s'intégrer aux ouvriers, paysans et soldats; ils doivent se placer sous la direction de la juste ligne du président Mao et se faire «rééduquer» par les ouvriers, paysans et soldats; il faut encourager ceux qui ont bien réussi cette intégration, ainsi que les gardes rouges et les jeunes intellectuels partis avec enthousiasme s'installer dans les régions montagneuses ou rurales.
Le président Mao nous a maintes fois enseigné: «Il faut éduquer le plus grand nombre et réduire ainsi la cible de l'attaque» et «suivre l'enseignement de Marx selon lequel le prolétariat ne peut se libérer définitivement qu'en émancipant toute l'humanité». Ceux qui ont commis des erreurs, il faut surtout les éduquer et les rééduquer, par un travail idéologique et politique patient et minutieux, et appliquer réellement à leur égard le principe: «tirer la leçon des erreurs passées pour en éviter le retour et guérir la maladie pour sauver l'homme, afin d'atteindre le double but d'éclaircir les idées et d'unir les camarades». Il faut «libérer» en temps voulu ceux qui ont commis l'erreur des responsables engagés dans la voie capitaliste et qui sont néanmoins de bons éléments, et leur donner un travail approprié, dès qu'ils ont élevé leur conscience politique et obtenu la compréhension des masses; il faut les encourager à aller parmi les masses ouvrières et paysannes afin qu'ils transforment leur conception du monde. Nous devons continuer à aider, avec l'unité en vue, ceux qui ont fait un peu de progrès, qui ont commencé à prendre conscience. Le président Mao a dit récemment: «Le prolétariat est la classe la plus prestigieuse dans l'histoire de l'humanité, la plus puissante classe révolutionnaire au point de vue idéologique, politique et de la force; il peut et il doit unir autour de lui l'écrasante majorité afin d'isoler au maximum et d'attaquer la poignée d'ennemis.»
Dans la lutte contre l'ennemi, il faut appliquer le principe politique constamment préconisé par le président Mao: «exploiter les contradictions, gagner à soi la majorité, s'opposer à la minorité, écraser les adversaires un à un». Il faut «mettre l'accent sur lés preuves, sur les enquêtes et recherches. Il est strictement interdit d'arracher des aveux par la contrainte et d'y faire foi». Il faut mettre en application la politique définie par le président Mao: «clémence pour qui avoue, sévérité pour le récalcitrant», et «donner une issue». C'est principalement en nous appuyant sur les larges masses populaires que nous exerçons la dictature sur l'ennemi. A l'exception des contre-révolutionnaires agissants, tels que meurtriers, incendiaires ou empoisonneurs, contre lesquels on possède des preuves irrécusables et qui doivent être châtiés en vertu de la loi, tous les mauvais éléments et les suspects, découverts au cours du mouvement pour l'assainissement de nos rangs de classe, seront traités conformément à la politique: «aucune condamnation à mort, pas d'arrestations dans la plupart des cas».
Quant à ceux qui sont des sommités académiques réactionnaires de la bourgeoisie, ils seront: critiqués et observés; critiqués et utilisés; ou critiqués et pourvus de moyens d'existence. En un mot, il faut critiquer leurs idées et leur donner une issue. Régler ces contradictions entre l'ennemi et nous à la manière des contradictions au sein du peuple favorise le renforcement de la dictature du prolétariat et la désagrégation de l'ennemi.
Dans l'application des différents principes politiques du Parti, il faut que chaque unité se livre à une étude de la situation qui lui est propre. Dans les endroits où la grande alliance révolutionnaire n'est pas encore solide, il faut aider les larges masses révolutionnaires à la réaliser par secteurs, par branches professionnelles ou par classes dans les écoles, sur la base des principes révolutionnaires, afin de faire l'unité dans l'intérêt de la lutte contre l'ennemi. Là où l'assainissement de nos rangs de classe n'a pas encore commencé ou vient seulement de commencer, il faut prendre fermement cette tâche en main et la mener à bien conformément à la politique du Parti; et là où il touche à sa fin, il faut aussi prendre en main les autres tâches, d'après les directives du président Mao concernant les différentes étapes de la lutte-critique-réforme. Dans le même temps, il faut suivre de près toute nouvelle tendance de la lutte de classes. Que faire si les mauvais éléments se déchaînent de nouveau insolemment? Le président Mao a eu cette parole célèbre: «Les matérialistes conséquents sont des hommes sans peur.» Si l'ennemi de classe provoque de nouveaux troubles, il suffira de mobiliser les masses pour l'abattre une fois de plus.
Ainsi que l'a indiqué la «Décision en 16 points»: «La Grande Révolution Culturelle Prolétarienne constitue une puissante force motrice dans le développement des forces productives sociales de notre pays.» Notre agriculture obtient de bonnes récoltes depuis plusieurs années, la production industrielle, la science et la technique connaissent un essor impétueux; jamais le peuple travailleur n'a fait preuve d'un tel enthousiasme dans la révolution et la production; bon nombre d'usines, de mines et d'autres entreprises battent continuellement leurs propres records, portant la production à un niveau jamais atteint; la révolution technique ne cesse de progresser. Nos marchés sont florissants et les prix stables. A la fin de 1968, tous les emprunts intérieurs de l'Etat étaient remboursés. La Chine est d'ores et déjà un pays socialiste sans dettes in-térieures ni extérieures.
«Faire la révolution et promouvoir la production» est un principe tout à fait juste, qui établit correctement le rapport entre révolution et production, esprit et matière, superstructure et infrastructure économique, rapports de production et forces productives. Le président Mao nous a toujours en-seigné: «Le travail politique est Vital pouf tout notre travail dans le domaine économique.» Les opportunistes qui s'opposaient à ce qu'on envisageât les problèmes du point de vue politique avaient été vivement condamnés par Lénine en ces termes: «La politique ne peut manquer d'avoir la primauté sur l'économie. Raisonner autrement, c'est oublier l'a b c du marxisme.» (Œuvres complètes de Lénine, tome 32, p. 72 de l'édition chinoise) Et encore: si l'on met sur le même plan la politique et l'économie, c'est également «oublier l'a b c du marxisme». (Ibidem) La politique est l'expression concentrée de l'économie. Comment pourrions-nous continuer à renforcer la base économique socialiste et à développer les forces productives socialistes sans entreprendre la révolution dans le domaine de la superstructure, sans mobiliser les larges masses ouvrières et paysannes, sans critiquer la ligne révisionniste ni démasquer la poignée de renégats, d'agents secrets, de responsables engagés dans la voie capitaliste et d'autres contre-révolutionnaires, sans consolider le pouvoir dirigeant du prolétariat? Il n'est pas question de substituer la révolution à la production, mais de faire en sorte que la révolution commande à la production, la stimule et l'entraîne. Conformément à la ligne générale définie par le président Mao, qui consiste à «édifier le socialisme selon les principes: déployer tous ses efforts; aller toujours de l'avant; quantité, rapidité, qualité et économie», conformément à sa grandiose pensée stratégique: «se préparer en prévision d'une guerre et de calamités naturelles, et tout faire dans l'intérêt du peuple», et suivant toute une série de principes qu'il a formulés, tels que: «prendre l'agriculture comme base et l'industrie comme facteur dominant», nous devons résoudre activement mais avec circonspection, par des enquêtes et des recherches, les nombreux problèmes touchant aux principes politiques et que pose la lutte-critique-réforme sur le front économique. Il faut faire pleinement s'épanouir l'esprit révolutionnaire d'initiative et de création chez les masses populaires de nos différentes nationalités, prendre fermement en main la révolution et impulser vigoureusement la production, accomplir et dépasser le plan de développement de l'économie nationale. Nous pouvons affirmer avec certitude que la grandiose victoire de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne engendrera de nouveaux bonds en avant aussi bien sur le front économique que pour l'ensemble de l'édification du socialisme en Chine.
V. La victoire finale de la révolution dans notre pays
La victoire de notre Grande Révolution Culturelle Prolétarienne est assurément grandiose. Mais nous ne devons en aucun cas croire que nous pouvons désormais dormir sur nos deux oreilles. Lors d'un entretien en octobre 1968, le président Mao a indiqué: «Nous avons déjà remporté de grandes victoires. Mais la classe vaincue se débattra encore. Ces gens sont toujours là et cette classe aussi. C'est pour* quoi, nous ne pouvons pas parler de victoire finale. Même pour les prochaines décennies. Il ne faut pas relâcher notre vigilance. Selon le point de vue léniniste, la victoire finale d'un pays socialiste réclame non seulement les efforts du prolétariat et des larges masses populaires de ce pays, elle dépend encore de la victoire de la révolution mondiale, de l'abolition sur le globe du système d'exploitation de l'homme par l'homme, qui apportera l'émancipation à toute l'humanité. Par conséquent, parler à la légère de victoire finale de notre révolution est erroné, antiléniniste; de plus, cela ne correspond pas à la réalité.» La lutte de classes connaîtra des flux et des reflux. Nous ne devons jamais oublier la lutte de classes ni la dictature du prolétariat. A l'heure actuelle, dans l'application des principes politiques, la lutte entre les deux lignes continue d'exister, de même que les interférences venant «de gauche» ou de droite. Il nous faudra déployer encore des efforts considérables pour mener à bien les tâches des différentes étapes de la lutte-critique-réforme. Nous devons suivre de près le président Mao et nous appuyer étroitement sur les larges masses révolutionnaires pour venir à bout des difficultés et des vicissitudes dans notre marche en avant, et arracher de plus grandes victoires pour la cause du socialisme.
VI. La consolidation et l'édification du Parti
La Grande Révolution Culturelle Prolétarienne, victorieuse, nous a fourni une précieuse expérience sur l'édification du Parti dans les conditions de la dictature du prolétariat. Voici ce que le président Mao a indiqué à tout le Parti: «Le Parti doit être composé d'éléments avancés du prolétariat; il doit être une organisation d'avant-garde, dynamique, capable de diriger le prolétariat et les masses révolutionnaires dans leur combat contre l'ennemi de classe.» Cette directive a défini pour nous l'orientation politique à suivre dans la consolidation et l'édification du Parti.
Le Parti communiste chinois est un parti formé et éduqué par notre grand dirigeant, le président Mao. Depuis sa fondation en 1921, il a passé par une longue lutte pour la prise du pouvoir et la consolidation de la dictature du prolétariat par les armes. Sous la direction du président Mao, il s'est toujours tenu au premier front des guerres et des luttes révolutionnaires. C'est précisément à la lumière de la juste ligne du président Mao que, face à des ennemis de l'intérieur et de l'extérieur extrêmement puissants et à une situation des plus complexes, notre parti a dirigé le prolétariat et les larges masses populaires de Chine dans une lutte héroïque, menée par vagues successives, en persistant dans le principe: Indépendance et autonomie et compter sur ses propres forces, et en adhérant à l'internationalisme prolétarien; ainsi, notre parti qui ne comprenait au début que des groupes communistes avec quelques dizaines de membres en tout a pu se développer pour devenir le grand, glorieux et juste Parti qui dirige à présent la puissante République populaire de Chine. Nous avons acquis la ferme conviction que sans la lutte armée du peuple, il n'y aurait pas le Parti communiste chinois ni la République populaire de Chine d'aujourd'hui. Nous devons graver dans notre esprit cet enseignement du président Mao: «Les camarades du Parti ne doivent jamais oublier cette expérience payée de notre sang.»
Tous les succès du Parti communiste chinois, nous les devons à la direction clairvoyante du président Mao; ils constituent autant de victoires de la pensée-maotsétoung. Pendant un demi-siècle, le président Mao, au cours des grandes luttes menées sous sa direction par toutes les nationalités de Chine pour accomplir la révolution de démocratie nouvelle, au cours des grandes luttes qu'il dirige dans la révolution et l'édification socialistes en Chine, de même qu'au cours de la grande lutte du mouvement communiste international contemporain contre l'impérialisme, le révisionnisme moderne et toute la réaction, a uni la vérité universelle du marxisme-léninisme à la pratique concrète de la révolution, continué, sauvegardé et développé dans les domaines politique, militaire, économique, culturel, philosophique et autres, le marxisme-léninisme, le faisant accéder à une étape supérieure, toute nouvelle. La pensée-maotsétoung est le marxisme-léninisme de l'époque où l'impérialisme va à son effondrement total et où le socialisme marche vers la victoire dans le monde entier. Toute l'histoire de notre parti confirme cette vérité: notre parti subit revers et échecs lorsqu'il s'écarte de la direction du président Mao et de la pensée-maotsétoung; et il progresse et remporte des victoires quand il suit de près le président Mao et agit conformément à la pensée-maotsétoung. Nous ne devons jamais oublier cette expérience. A n'importe quel moment et dans n'importe quelle circonstance, celui qui s'oppose au président Mao et à la pensée-maotsétoung sera stigmatisé par tout le Parti et condamné par toute la nation.
Parlant de la consolidation et de l'édification du Parti, le président Mao a dit: «L'homme a des artères et des veines qui, par l'intermédiaire du cœur, permettent la circulation du sang, et il respire par les poumons, expirant le gaz carbonique et aspirant l'oxygène frais; c'est rejeter ce qui est altéré et absorber le nouveau. De même, un parti prolétarien doit rejeter ce qui est altéré et absorber le nouveau pour être plein de dynamisme. Sans rejet des déchets et absorption du sang nouveau, le Parti ne saurait être dynamique.» Par cette comparaison vivante, le président Mao a mis en lumière la dialectique des contradictions au sein du Parti. «La loi de la contradiction inhérente aux choses, aux phénomènes, ou loi de l'unité des contraires, est la loi fondamentale de la dialectique matérialiste.» L'antagonisme et la lutte entre les deux lignes apparus au sein du Parti, c'est le reflet, dans le Parti, des contradictions de classes et des contradictions entre l'ancien et le nouveau existant dans la société. S'il n'y avait pas de contradictions dans le Parti ni de luttes pour les résoudre, si le Parti ne rejetait pas ce qui est altéré et n'absorbait pas ce qui est nouveau, sa vie prendrait fin. La théorie du président Mao sur les contradictions au sein du Parti est et sera l'idée directrice fondamentale dans la consolidation et l'édification du Parti.
L'histoire du Parti communiste chinois, c'est celle de la lutte opposant la ligne marxiste-léniniste du président Mao aux lignes opportunistes de droite et «de gauche» existant au sein du Parti. Sous la direction du président Mao, notre parti a triomphé de la ligne opportuniste de droite de Tchen Tou-sieou, des lignes opportunistes «de gauche» de Kiu Tsieou-pai et de Li Li-san, de la ligne opportuniste d'abord «de gauche» puis de droite de Wang Ming, triomphé de la ligne de Tchang Kouo-tao visant à diviser l'Armée rouge ainsi que de l'alliance antiparti, opportuniste de droite, de Peng Teh-houai, Kao Kang, Jao Chou-che et autres, et enfin, il a brisé, après une lutte de longue haleine, la ligne révisionniste contre-révolutionnaire de Liou Chao-chi. C'est justement dans la lutte entre les deux lignes que notre parti s'est consolidé, s'est développé et a grandi, notamment dans sa lutte victorieuse contre les trois cliques de renégats qui ont fait le plus de tort au Parti, celles de Tchen Tou-sieou, de Wang Ming, et de Liou Chao-chi.
Dans la nouvelle période historique, celle de la dictature du prolétariat, celui-ci exerce sa dictature ainsi que sa direction dans tout travail par l'intermédiaire du Parti communiste, détachement d'avant-garde du prolétariat. Si l'on s'écarte de la dictature du prolétariat et de la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat, il est impossible de résoudre correctement le problème de l'édification du Parti, qui est de savoir quel parti édifier et comment l'édifier.
La ligne révisionniste de Liou Chao-chi en matière d'édification du Parti trahit, dans ce qu'elle a de fondamental, la doctrine du marxisme-léninisme sur la dictature du prolétariat, et sa théorie sur l'édification du Parti. A l'heure décisive où la révolution socialiste chinoise se développait en profondeur et où la lutte de classes se fit extraordinairement aiguë, Liou Chao-chi réédita son sinistre livre du «Perfectionnement individuel», dans le but de renverser la dictature du prolétariat dans notre pays et d'y restaurer celle de la bourgeoisie. Reprenant le passage de Lénine sur la nécessité de la dictature du prolétariat, passage que nous avons cité plus haut, Liou Chao-chi l'amputa, une fois de plus et en connaissance de cause, de cette conclusion capitale: «La dictature du prolétariat est indispensable»; il dévoila ainsi clairement son visage de contre-révolutionnaire, de traître à la dictature du prolétariat. Il continua par ailleurs à prôner des inepties réactionnaires telles que la théorie de l'«extinction de* la lutte des classes», la théorie des «instruments dociles», la théorie des «masses rétrogrades», la théorie de l'«adhésion au Parti pour s'assurer des fonctions dirigeantes», la théorie de la «paix au sein du Parti», la théorie de la «fusion entre intérêt public et intérêt privé» (autrement dit: supporter des désagréments mineurs en vue d'un profit majeur); il tentait par là de corrompre et de désagréger notre parti, afin que plus nos membres se livrent au «perfectionnement», plus ils deviennent révisionnistes, que notre parti marxiste-léniniste se transforme, par l'«évolution pacifique», en un parti révisionniste, et notre dictature du prolétariat en une dictature de la bourgeoisie. Aussi, faut-il poursuivre la grande critique révolutionnaire, en vue de liquider radicalement l'influence pernicieuse de toutes ses inepties.
La Grande Révolution Culturelle Prolétarienne est un mouvement de consolidation du Parti, d'une ampleur et d'une profondeur sans précédent dans l'histoire de notre parti. Les organisations du Parti aux différents échelons et la masse des membres du Parti ont connu la lutte acharnée entre les deux lignes, ont passé l'épreuve d'une lutte de classes de grande envergure, et ont fait l'objet d'une vérification de la part des masses révolutionnaires au sein et en dehors du Parti. Ainsi, les membres du Parti et les cadres se sont aguerris dans les tempêtes et se sont jetés dans le monde, ils ont élevé leur conscience de classe, et leur conscience en ce qui concerne la lutte entre les deux lignes. Cette grande révolution nous enseigne qu'il faut, sous la dictature du prolétariat, éduquer les membres du Parti en ce qui concerne les classes, la lutte des classes, la lutte entre les deux lignes, et la continuation de la révolution. Il faut combattre le révisionnisme au sein comme en dehors du Parti, expulser du Parti les renégats, les agents secrets et les éléments qui représentent les intérêts des classes exploiteuses, et admettre en son sein les éléments avancés du prolétariat, authentiques, qui ont passé par l'épreuve des grandes tempêtes. Il faut faire le maximum d'efforts pour que la direction des organisations du Parti aux différents échelons soit vraiment entre les mains des marxistes. Il faut faire en sorte que les membres du Parti parviennent véritablement à unir la théorie à la pratique, à se lier étroitement aux masses et à pratiquer courageusement la critique et l'autocritique, qu'ils restent toujours modestes, prudents, qu'ils ne soient ni présomptueux ni irréfléchis dans leur style de travail et qu'ils persévèrent dans leur style de vie simple et de lutte ardue. C'est ainsi seulement que le Parti pourra diriger le prolétariat et les masses révolutionnaires dans la poursuite de la révolution socialiste jusqu'à son terme.
Le président Mao nous enseigne: «L'expérience historique mérite attention. Ligne et point de vue doivent être expliqués constamment et de façon répétée. Si on en parle à une minorité seulement, cela n'ira pas; il faut les faire connaître aux larges masses révolutionnaires.» L'étude et la propagation de l'expérience fondamentale de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne, celles de l'histoire de la lutte entre les deux lignes, celles de la doctrine du président Mao sur la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat ne peuvent être entreprises une seule fois seulement, il faut y revenir encore et encore, année après année, mois après mois, jour après jour. Ainsi, dès qu'une ligne ou une tendance erronée commence à se préciser, les membres du Parti et les masses populaires sauront la condamner et la contrecarrer, ce qui garantit que notre parti ne cessera d'avancer victorieusement le long de la juste voie tracée par le président Mao.
Un point important à l'ordre du jour du IXe Congrès du Parti est la modification des Statuts. Le Comité central en a soumis le projet au Congrès pour discussion. Ce projet avait été rédigé avec la participation du Parti tout entier et des masses révolutionnaires du pays. Depuis que le président Mao proposa, en novembre 1967, de faire participer les organisations de base du Parti à la modification des Statuts, des milliers de projets parvinrent au Comité central. Sur cette base, la douzième session plénière élargie du Comité central issu du VIIIe Congrès du Parti élabora un projet des Statuts du Parti; puis, de nouveau, tout le Parti, toute l'Armée ainsi que les masses révolutionnaires de tout le pays discutèrent du projet avec ardeur et sérieux. On peut donc affirmer que le projet des nouveaux Statuts du Parti est le fruit de l'union entre la direction clairvoyante de notre grand dirigeant, le président Mao, et les larges masses, qu'il traduit la volonté de l'ensemble du Parti, de l'Armée et des masses révolutionnaires du pays, et qu'il est une expression vivante du centralisme démocratique et de la ligne de masse, appliqués de façon conséquente par le Parti. Ce qui est particulièrement important, c'est que le projet des Statuts du Parti affirme de nouveau et en termes explicites que le fondement théorique sur lequel le Parti guide sa pensée est le marxisme, le léninisme, la pensée-maotsétoung. C'est là une grande victoire de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne qui a détruit la ligne révisionniste de Liou Chao-chi en matière d'édification du Parti, une grande victoire du marxisme, du léninisme, de la pensée-maotsétoung. Le Comité central est convaincu que, lorsque le projet aura été discuté et approuvé par le Congrès, notre parti, conformément à ses nouveaux Statuts, saura s'édifier pour devenir toujours plus grand, plus glorieux et plus juste.
VII. Les relations de la Chine avec les pays étrangers
Nous allons maintenant nous arrêter à la question de nos relations avec l'étranger.
Le prolétariat, les peuples et nations opprimés du monde se soutiennent depuis toujours dans leur lutte révolutionnaire. Le Parti du Travail d'Albanie et les autres partis et groupements frères authenti-quement marxistes-léninistes, le prolétariat et les peuples révolutionnaires du monde entier, ainsi que de nombreux pays, groupements et personnalités amis, ont chaleureusement exalté et soutenu notre Grande Révolution Culturelle Prolétarienne. Au nom du président Mao, notre grand dirigeant, et du IXe Congrès du Parti, je leur adresse ici mes sincères remerciements. Nous leur donnons la ferme assurance que le Parti communiste et le peuple chinois rempliront leur devoir internationaliste prolétarien et, de concert avec eux, mèneront jusqu'au bout la grande lutte contre l'impérialisme, le révisionnisme moderne et toute la réaction.
Dans le monde actuel, la tendance générale s'avère toujours conforme aux indications du président Mao: «L'ennemi se désagrège chaque jour davantage, tandis que pour nous la situation devient toujours meilleure.» D'une part, le mouvement révolutionnaire du prolétariat mondial et des peuples des différents pays est en plein essor. Au Sud-Vietnam, au Laos, en Thaïlande, en Birmanie, en Malaisie, en Indonésie, en Inde, en Palestine et dans d'autres pays et régions d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine, la lutte armée populaire ne cesse de gagner en vigueur. La vérité «le pouvoir est au bout du fusil» est de plus en plus largement assimilée par les peuples et nations opprimés. Des mouvements révolutionnaires de masse d'une ampleur sans précédent ont éclaté au Japon, en Europe occidentale et en Amérique du Nord, au «cœur» même du capitalisme. De plus en plus nombreux sont ceux qui s'éveillent. Les partis et groupements frères authen-tiquement marxistes-léninistes se développent graduellement au cours de l'intégration du marxisme-léninisme à la pratique concrète de la révolution dans leurs pays respectifs. D'autre part, l'impérialisme américain et le social-impérialisme révisionniste soviétique sont enlisés dans des crises politiques et économiques; assaillis par des difficultés intérieures et extérieures, ils sont acculés à une impasse. Dans la vaine tentative de se repartager le monde, ils collaborent tout en se disputant. Dans les agissements antichinois, anticommunistes et antipopulaires, dans la répression du mouvement de libération nationale et la poursuite de la guerre d'agression, ils coordonnent leurs actions et agissent en complicité. Quand il s'agit de s'approprier des matières premières ou des marchés, de se réserver des pays vassaux, de s'assurer des positions stratégiques ou des sphères d'influence, ils intriguent l'un contre l'autre et cherchent à s'évincer mutuellement. Afin de réaliser leurs ambitions respectives, tous deux se livrent à l'expansion de l'armement et à la préparation à la guerre.
Lénine a affirmé: L'impérialisme, c'est la guerre. Et «. . . surcette base économique, les guerres impérialistes sont absolument inévitables, aussilong-tempsqu'existera la propriété privée des moyens de production.» (Œuvres complètes de Lénine, tome 22, p. 182 de l'édition chinoise) Lénine a encore poursuivi: «La guerre impérialiste marque la veille de la révolution socialiste.» (Œuvres complètes de Lénine, tome 25, p. 349 de l'édition chinoise) Ces thèses scientifiques de Lénine ne sont nullement périmées.
Le président Mao a récemment indiqué: «Pour ce qui est de la guerre mondiale, il n'y a au fond que deux possibilités: ou c'est la guerre qui provoque la révolution, ou c'est la révolution qui conjure la guerre.» Car le monde contemporain connaît quatre grandes contradictions: celle qui oppose les nations opprimées à l'impérialisme et au social-impérialisme; celle qui oppose le prolétariat à la bourgeoisie dans les pays capitalistes et révisionnistes; celle entre les pays impérialistes et social-impérialiste, et entre les pays impérialistes; et la contradiction qui oppose les pays socialistes aux pays impérialistes et social-impérialiste. L'existence et le développement de ces contradictions provoqueront inévitablement la révolution. L'expérience historique de la Première et de la Seconde Guerre mondiale nous permet d'affirmer avec certitude que, si l'impérialisme, le révisionnisme et la réaction imposaient une troisième guerre mondiale aux peuples du monde, celle-ci ne pourrait qu'accélérer considérablement le développement de ces contradictions, et pousser les peuples du monde entier à faire la révolution et à conduire tous les impérialistes, tous les révisionnistes et tous les réactionnaires au tombeau.
Le président Mao nous enseigne: «Tous les réactionnaires sont des tigres en papier.» «Du point de vue stratégique, nous devons mépriser tous les ennemis, et, du point de vue tactique, en tenir pleinement compte.» Cette grande vérité que le président Mao a illustrée encourage dans leur ardeur révolutionnaire au combat les peuples du monde entier et nous mène de victoire en victoire dans la lutte contre l'impérialisme, le révisionnisme et la réaction.
Les peuples du monde ont depuis longtemps mis à nu la nature de ce tigre en papier qu'est l'impérialisme américain. L'impérialisme américain, le plus féroce ennemi des peuples du monde, connaît un déclin accéléré. Depuis qu'il est entré en fonction, Nixon se trouve devant un énorme gâchis, face à une crise économique insoluble, à une vigoureuse résistance des peuples du monde et des masses populaires des Etats-Unis, à une situation difficile où les pays impérialistes se disloquent et où la baguette de l'impérialisme américain se révèle de moins en moins efficace. Incapable de trouver une solution à cet état de choses, Nixon, comme ses prédécesseurs, ne peut que recourir à une double tactique contre-révolutionnaire: il se donne l'air d'un homme «épris de paix», tout en entreprenant sur une plus vaste échelle l'expansion de l'armement et la préparation à la guerre. En effet, les dépenses militaires des Etats-Unis ne cessent de croître d'année en année. L'impérialisme américain occupe encore à ce jour notre territoire de Taïwan. Il a envoyé ses troupes d'agression dans de nombreux pays, et implanté des centaines et des milliers de bases et d'installations militaires dans le monde entier. A quoi peuvent bien lui servir tous ces avions, ces canons, ces bombes nucléaires et ces missiles, sinon à intimider, à réprimer et à massacrer les populations, et à dominer le monde. Ce faisant, il s'est mis dans une position d'hostilité vis-à-vis des peuples et se voit encerclé et assailli de tous côtés par le prolétariat et les larges masses populaires à travers le monde; cette situation ne peut manquer de susciter dans le monde entier des révolutions toujours plus étendues.
La clique des renégats révisionnistes soviétiques est aussi un tigre en papier. Sa nature social-impérialiste se révèle de plus en plus clairement. Dès que le révisionnisme khrouchtchévien commença à se manifester, notre grand dirigeant, le président Mao, vit le grave préjudice que le révisionnisme moderne allait porter à la cause de la révolution mondiale. Le président Mao a dirigé tout le Parti dans une lutte résolue, menée de concert avec le Parti du Travail d'Albanie ayant à sa tête le grand marxiste-léniniste qu'est le camarade Enver Hodja, et avec les marxistes-léninistes authentiques du monde entier, sur les plans idéologique, théorique et politique, contre le révisionnisme moderne ayant pour centre le révisionnisme soviétique; ce qui a permis aux peuples du monde d'apprendre peu à peu au cours de la lutte à faire la distinction entre le vrai et le faux marxisme-léninisme, le vrai et le faux socialisme, et a amené la faillite du révisionnisme khrouchtchévien. En même temps, il a dirigé notre parti dans une critique résolue de la ligne révisionniste de Liou Chao-chi, ligne de capitulation devant l'impérialisme, le révisionnisme et la réaction, et de répression des mouvements révolutionnaires dans tous les pays, ce qui a détruit la clique révisionniste contre-révolutionnaire de Liou Chao-chi. Ainsi, notre parti a rempli son devoir internationaliste prolétarien.
Depuis l'accession au pouvoir de Brejnev, la clique des renégats révisionnistes soviétiques a vu sa baguette devenir de plus en plus inopérante et les difficultés intérieures et extérieures s'aggraver de jour en jour, aussi pratique-t-elle avec une frénésie redoublée le social-impérialisme et le social-fascisme. A l'intérieur, elle intensifie la répression à l'endroit du peuple soviétique et accélère la restauration du capitalisme dans tous les domaines. A l'extérieur, elle renforce sa collusion avec l'impérialisme américain, intensifie la répression de la lutte révolutionnaire des peuples des différents pays, resserre son contrôle sur divers pays est-européens et la République populaire de Mongolie, et intensifie l'exploitation de ces pays, elle s'acharne à disputer le Moyen-Orient et d'autres régions à l'impérialisme américain et accentue sa menace d'agression contre notre pays. L'envoi de centaines de milliers de ses soldats pour occuper la Tchécoslovaquie et sa provocation armée dans l'île Tchenpao, territoire chinois, sont deux grotesques exhibitions montées récemment par cette clique. Essayant de justifier ses actes d'agression et de pillage, elle prône les théories de la «souveraineté limitée», de la «dictature internationale» et de la «communauté socialiste». Quel est donc le sens de toutes ces absurdités? Tout simplement que votre souveraineté est «limitée» tandis que la sienne est sans limites. Vous ne voulez pas obéir? Alors elle vous soumet à une «dictature internationale», c'est-à-dire une dictature qui s'exerce sur les peuples des différents pays, afin de constituer une «communauté socialiste» dominée par les nouveaux tsars, autrement dit, des colonies du social-impérialisme, à l'image du «nouvel ordre européen» de Hitler, de la «sphère de co-prospérité de la Grande Asie orientale» des militaristes japonais et de la «communauté du monde libre» des Etats-Unis. Lénine a stigmatisé les renégats de la IIe Internationale en ces termes: «. . . socialisme en paroles, impérialisme dans les faits, transformation de l'opportunisme en impérialisme». (Œuvres complètes de Lénine, tome 29, p. 458 de l'édition chinoise) Aujourd'hui, cela s'applique on ne peut mieux à la clique des renégats révisionnistes soviétiques composée d'une poignée de responsables engagés dans la voie capitaliste. Nous sommes fermement persuadés que le prolétariat et les masses populaires soviétiques, riches d'une glorieuse tradition révolutionnaire, se dresseront pour renverser cette poignée de renégats. Le président Mao a indiqué: «L'Union soviétique fut le premier Etat socialiste, et son Parti communiste, le parti créé par Lénine. Bien que la direction du Parti et de l'Etat soviétiques soit à présent usurpée par les révisionnistes, je conseille aux camarades d'avoir la ferme conviction que le peuple soviétique, la grande masse des membres du Parti et des cadres sont bons et veulent la révolution, et que la domination du révisionnisme ne sera pas de longue durée.»
Les incidents créés de toutes pièces par le gouvernement soviétique en lançant des agressions armées contre l'île chinoise de Tchenpao ont attiré l'attention du monde entier sur la question de frontière sino-soviétique. Celle-ci, comme les autres questions de frontière entre la Chine et ses voisins, a été léguée par l'histoire. Notre parti et notre gouvernement ont toujours préconisé de mener des négociations par la voie diplomatique, afin d'apporter un règlement juste et raisonnable à ces problèmes. En attendant, le statu quo doit être maintenu à la frontière pour éviter tout conflit. Conformément a ce principe, la Chine a réglé de façon satisfaisante les questions de frontière avec ses voisins comme la Birmanie, le Népal, le Pakistan, la République populaire de Mongolie, l'Afghanistan et d'autres pays. Seuls, les problèmes de frontière avec l'Union soviétique et l'Inde n'ont pu être résolus à ce jour.
En ce qui concerne la frontière sino-indienne, le gouvernement chinois entra à maintes reprises en négociation avec le gouvernement indien. Mais le gouvernement réactionnaire de l'Inde, reprenant à son compte la politique d'agression de l'impérialisme britannique, voulut non seulement nous faire admettre la «ligne McMahon», ligne illégale que même les gouvernements réactionnaires de l'ancienne Chine avaient refusé de reconnaître, mais tenta encore d'occuper la région d'Aksai Chin que la Chine a toujours eue sous sa juridiction. Il provoqua ainsi la rupture des négociations. Cela, tout le monde le sait.
La question de frontière sino-soviétique est due à l'agression de l'impérialisme tsariste russe contre la Chine. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, alors que les peuples chinois et russe étaient privés de tout pouvoir, le gouvernement tsariste, se livrant à l'agression impérialiste pour démembrer la Chine, imposa à notre pays une série de traités inégaux et l'amputa de vastes étendues de son territoire; de plus, franchissant en de nombreux endroits la ligne frontière déterminée par ces traités iniques, il mit encore la main sur d'autres territoires de la Chine. Ces actes de brigandage furent flétris avec indignation par Marx, Engels et Lénine. Le 27 septembre 1920, le gouvernement des Soviets dirigé par le grand Lénine proclama solennellement qu'il «déclare nuls et non avenus tous les traités conclus par les anciens gouvernements russes avec la Chine, renonce à tous les territoires arrachés à la Chine ainsi qu'à toutes les concessions russes en Chine, et restitue à la Chine, sans contrepartie et pour toujours, tout ce que le gouvernement tsariste et la bourgeoisie russe lui ont pris avec rapacité.» (Voir La Déclaration adressée au gouvernement chinois par le gouvernement de la République socialiste fé-dérative soviétique russe) Du fait des conditions historiques de l'époque, cette politique prolétarienne de Lénine n'a pas pu être mise en œuvre.
Conformément à sa position conséquente sur les problèmes de frontière, le gouvernement chinois prit l'initiative de proposer au gouvernement sovié-tique, à deux reprises, le 22 août et le 21 septembre 1960, d'entamer des négociations pour régler le problème de frontière sino-soviétique. En 1964, les pourparlers entre les parties chinoise et soviétique débutèrent à Pékin. Désireux de préserver l'amitié révolutionnaire entre les deux peuples, nous proposâmes de résoudre ce problème sur la base des traités relatifs à la frontière sino-soviétique actuelle, en dépit du caractère inique de ces traités imposés par les tsars au peuple chinois. Mais la clique des renégats révisionnistes soviétiques, trahissant la politique prolétarienne de Lénine, persista dans sa position social-impérialiste et néo-tsariste et refusa de reconnaître ces traités comme des traités inégaux; elle alla jusqu'à insister pour que la Chine reconnaisse comme possessions soviétiques les territoires chinois qu'elle avait occupés ou cherchait à occuper, en violation desdits traités. Cette position du gouvernement soviétique dictée par le chauvinisme de grande puissance et le social-impérialisme fit échouer les négociations.
Depuis l'arrivée au pouvoir de Brejnev, la clique des renégats révisionnistes soviétiques s'est employée de plus belle à compromettre le statu quo à la frontière et n'a cessé d'y provoquer des incidents, au cours desquels des pêcheurs et des paysans sans armes de notre pays ont été tués, et de porter atteinte à notre souveraineté. Dernièrement, elle a multiplié ses agressions armées contre l'île Tchenpao, territoire chinois. Poussés à bout, nos gardes-frontière, en état de légitime défense, ont riposté et infligé aux agresseurs un châtiment mérité, défendant ainsi victorieusement le territoire sacré de notre pays. Pour se tirer d'embarras, Kos-syguine a demandé, le 21 mars, à entrer en communication téléphonique avec nos dirigeants. Le 22 mars, notre gouvernement lui répondait par un mémorandum qu'«étant donné l'état actuel des rapports entre la Chine et l'Union soviétique, le recours au téléphone pour entrer en communication n'est plus indiqué. Si le gouvernement soviétique a quelque chose à dire, il est prié de s'adresser officiellement au gouvernement chinois par la voie diplomatique.» Le 29 mars, le gouvernement soviétique a publié une déclaration où il s'obstine dans son attitude d'agresseur tout en faisant savoir qu'il est disposé à reprendre les «consultations». Notre gouvernement envisage d'y donner une réponse.
La politique extérieure de notre parti et de notre gouvernement est conséquente. Elle consiste à développer, selon le principe de l'internationalisme prolétarien, des relations d'amitié, d'entraide et de coopération avec les pays socialistes; à soutenir la lutte révolutionnaire de tous les peuples et nations opprimés; à œuvrer en faveur de la coexistence pacifique entre les pays à systèmes sociaux différents, sur la base des cinq principes, à savoir: respect mutuel de l'intégrité territoriale et de la souveraineté, non-agression mutuelle, non-ingérence mutuelle dans les affaires intérieures, égalité et avantages réciproques, coexistence pacifique, et à lutter contre la politique d'agression et de guerre de l'impérialisme. Notre politique extérieure prolétarienne n'est pas subordonnée à des raisons de convenance temporaire; nous l'appliquons depuis longtemps et sans défaillance. C'est ainsi que nous avons agi dans le passé, et que nous continuerons d'agir à l'avenir.
Nous considérons depuis toujours que les affaires intérieures d'un pays doivent être réglées par le peuple de ce pays. Les pays ou partis, qu'ils soient grands ou petits, doivent établir leurs relations réciproques sur les principes d'égalité et de non-ingérence dans les affaires intérieures. Pour sauvegarder ces principes marxistes-léninistes, le Parti communiste chinois a longuement combattu l'odieux chauvinisme de grande puissance de la clique des renégats révisionnistes soviétiques; cela, personne ne l'ignore. Cette clique parle à tout bout de champ de «partis frères» et de «pays frères», alors qu'en réalité elle se considère comme parti père et se conduit comme un nouveau tsar qui se permit d'occuper à sa guise le territoire d'autres pays. Non contente de mener des activités de sape et de subversion contre le Parti communiste chinois, le Parti du Travail d'Albanie et d'autres partis marxistes-léninistes authentiques, elle se montre féroce vis-à-vis de tout parti et de tout pays de sa prétendue «communauté socialiste», lorsque ceux-ci se permettent d'avoir des opinions tant soit peu différentes des siennes; pour cela, elle ne recule devant aucun moyen: répression, sabotage, subversion et même envoi de troupes pour occuper ses «pays frères» et rapt des membres de ses «partis frères». Ces actes de banditisme fascistes la vouent à une ruine inéluctable.
L'impérialisme américain et le révisionnisme soviétique cherchent constamment à «isoler» la Chine, c'est un honneur pour notre pays. Leur opposition rageuse à la Chine ne peut nous causer le moindre tort, elle incite au contraire notre peuple à œuvrer à la puissance et à la prospérité du pays dans un esprit d'indépendance et d'autonomie et en comptant sur ses propres forces, et de plus, elle prouve au monde entier que la Chine a établi une nette ligne de démarcation entre elle-même et l'impérialisme américain et le révisionnisme soviétique. Aujourd'hui, ce n'est pas l'impérialisme, le révisionnisme et la réaction qui décident du sort du monde, mais le prolétariat et les peuples révolutionnaires. Dans différents pays, les partis et groupements marxistes-léninistes authentiques, composés d'éléments avancés du prolétariat, constituent des forces nouvelles qui voient s'ouvrir devant elles un avenir plein de promesses. Le Parti communiste chinois est décidé à s'unir et à lutter avec eux. Nous soutenons résolument la lutte du peuple albanais contre l'impérialisme et le révisionnisme; nous soutenons résolument le peuple vietnamien dans la poursuite de sa guerre de résistance jusqu'au bout contre l'agression américaine, pour le salut national; nous soutenons résolument la lutte révolutionnaire des peuples du Laos, de Thaïlande, de Birmanie, de Malaisie, d'Indonésie, de l'Inde, de Palestine, et d'autres pays et régions d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine; nous soutenons résolument la juste lutte menée aux Etats-Unis par le prolétariat, les étudiants et les masses afro-américaines contre la clique dirigeante de leur pays; nous soutenons résolument la juste lutte du prolétariat et des autres travailleurs de l'Union soviétique pour renverser la clique des renégats révisionnistes soviétiques; nous soutenons résolument la juste lutte du peuple de Tchécoslovaquie et des autres pays contre le social-impérialisme révisionniste soviétique; nous soutenons résolument la lutte révolutionnaire du peuple japonais et des peuples des pays d'Europe occidentale et d'Océanie; nous soutenons résolument la lutte révolutionnaire des peuples du monde entier; nous soutenons résolument toute juste lutte menée contre l'agression et l'oppression de l'impérialisme américain et du révisionnisme soviétique. Que tous les pays et peuples, victimes de l'agression, du contrôle, de l'intervention et des vexations exercés par l'impérialisme américain et le révisionnisme soviétique, s'unissent et forment le front uni le plus large pour abattre nos ennemis communs!
Nous ne devons en aucun cas relâcher notre vigilance révolutionnaire du fait de la victoire, ni sous-estimer le danger du déclenchement d'une guerre d'agression de grande envergure par l'impérialisme américain et le révisionnisme soviétique. Nous devons être pleinement préparés; être préparés à ce qu'ils déclenchent une guerre de vaste envergure, à ce qu'ils déclenchent une guerre à bref délai; être préparés à ce qu'ils déclenchent aussi bien une guerre conventionnelle qu'une grande guerre nucléaire. Bref, tenons-nous prêts. Le président Mao a dit il y a longtemps: Si on ne nous attaque pas, nous n'attaquerons pas, mais si on nous attaque, nous contre-attaquerons. S'ils veulent absolument se battre, nous leur tiendrons compagnie jusqu'au bout. C'est par la guerre que la révolution chinoise a triomphé. Armés de la pensée-maotsétoung et trempés par la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne, le peuple chinois, fort de centaines de millions d'hommes, et l'Armée populaire de Libération de Chine, pleinement confiants en la victoire, sont décidés à libérer Taïwan, leur territoire sacré, et à anéantir résolument, radicalement, intégralement, totalement tout agresseur qui oserait venir nous attaquer!
Notre grand dirigeant, le président Mao, a indiqué: «Le révisionnisme soviétique et l'impérialisme américain ont commis dans leur collusion tant de méfaits et d'infamies que les peuples révolutionnaires du monde ne les laisseront pas impunis. Les peuples du monde se dressent. Une nouvelle période historique a d'ores et déjà commencé, celle de la lutte contre l'impérialisme américain et le révisionnisme soviétique.» Que la guerre provoque la révolution ou que la révolution conjure la guerre, les impérialistes américains et les révisionnistes soviétiques n'en ont plus pour longtemps! Prolétaires de tous les pays, unissez-vous! Prolétaires de tous les pays, peuples et nations opprimés du monde, unissez-vous! Enterrons l'impérialisme américain, le révisionnisme soviétique et leurs laquais!
VIII. Que tout le Parti s'unisse, que tout le peuple s'unisse pour remporter de plus grandes victoires
Le IXe Congrès du Parti se tient à un moment important du développement de l'histoire de notre parti, à un moment important de la consolidation et du développement de la dictature du prolétariat dans notre pays, à un moment important du développement du mouvement communiste international et de la révolution mondiale. Nos délégués comprennent des révolutionnaires prolétariens de la vieille génération, et aussi une grande proportion de sang nouveau. Il n'y a jamais eu aux précédents congrès du Parti autant d'ouvriers de l'industrie, de paysans pauvres et moyens-pauvres et de femmes que cette fois-ci. Parmi les délégués venus de l'Armée populaire de Libération figurent des vétérans de l'Armée rouge et des nouveaux combattants. Les délégués venus de la Garde rouge participent pour la première fois à un congrès du Parti. Que tant de délégués des quatre coins du pays soient venus à Pékin, auprès de notre grand dirigeant, le président Mao, discuter et décider ensemble des affaires importantes du Parti et de l'Etat est une preuve que notre congrès est un congrès empreint de dynamisme, un congrès de l'unité et de la victoire.
Le président Mao nous a enseigné: «L'unification de notre pays, l'unité de notre peuple et l'union de toutes nos nationalités sont les garanties fondamentales de la victoire certaine de notre cause.» A travers la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne, sous la conduite du grand drapeau rouge de la pensée-maotsétoung, notre patrie est devenue plus unie que jamais, et notre peuple est parvenu à réaliser une grande union révolutionnaire sur l'échelle la plus large. Cette grande union est dirigée par le prolétariat, elle est basée sur l'alliance des ouvriers et des paysans; elle englobe les différentes nationalités sœurs, les démocrates patriotes qui, depuis longtemps, apportent une contribution utile à la révolution et à l'édification de la patrie, les Chinois patriotes résidant à l'étranger et ceux de Hongkong et de Macao, nos concitoyens patriotes de Taïwan, qui vivent sous l'oppression et l'exploitation des réactionnaires américano-tchiangkaïchistes, ainsi que tous ceux qui soutiennent le socialisme et aiment notre patrie socialiste. Nous sommes persuadés qu'après ce congrès, toutes les nationalités du pays, sous la direction du président Mao, notre grand dirigeant, s'uniront plus étroitement encore et remporteront des victoires encore plus grandes dans la lutte contre leurs ennemis communs et dans l'édification d'une patrie socialiste puissante.
Le président Mao a dit en 1962: «L'époque dans laquelle nous entrons et qui s'étendra sur une cinquantaine, voire sur une centaine d'années, sera une grande époque. Elle verra un changement radical du système social à l'échelle mondiale; ce sera une époque de grands bouleversements, une époque sans pareille dans l'histoire. A une telle époque, nous devons être prêts à engager des luttes grandioses qui, à bien des égards, différeront des formes de lutte qui avaient eu cours dans le passé.» Cette magistrale et pénétrante prévision du président Mao nous éclaire dans notre marche en avant et encourage tous les marxistes-léninistes authentiques dans leur lutte héroïque pour la réalisation de l'idéal grandiose du communisme.
Que tout le Parti s'unisse, que tout le peuple s'unisse, qu'ils portent haut levé le grand drapeau rouge de la pensée-maotsétoung, s'arment de résolution, ne reculent devant aucun sacrifice, surmontent toutes les difficultés pour remporter la victoire!
Vive la grandiose victoire de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne!
Vive la dictature du prolétariat!
Vive le IXe Congrès du Parti!
Vive le grand, glorieux et juste Parti communiste chinois!
Vive le grand marxisme, le grand léninisme, la grande pensée-maotsétoung!
Vive le président Mao, notre grand dirigeant, qu'il vive longtemps, très longtemps!