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Publié le 19/05/2011
Rapport sur la modification des Statuts du Parti
(Publié le 5 septembre 1977)
 
(Présenté le 13 août au 11 congrès du Parti communiste chinois et approuvé le 18 août 1977 )
 

Camarades,

Mandaté par le Comité central du Parti, je vais vous présenter le rapport sur la modification des Statuts du Parti.

Le 11e congrès du Parti se tient sous la présidence de notre dirigeant clairvoyant, le président Houa Kouo-feng, alors que nous avons perdu notre grand dirigeant et éducateur, le président Mao Tsétoung, et que notre parti a remporté une grande victoire en écrasant la bande des Quatre — la clique antiparti de Wang Hong-wen, Tchang Tchouen-kiao, Kiang Tsing et Yao Wen-yuan. C'est, dans l'histoire de notre parti, un congrès d'une grande importance, dont l'influence sera profonde et durable. Dans le rapport politique qu'il a présenté à ce congrès, le président Houa, portant haut levé le grand drapeau du marxisme, du léninisme, de la pensée-maotsétoung, a exposé de manière pénétrante la théorie magistrale du président Mao sur la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat; il a dressé un bilan complet de l'expérience fondamentale acquise dans la onzième lutte entre les deux lignes au sein du Parti, analysé de façon approfondie la situation à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, et défini clairement les tâches de combat de notre parti pour une période donnée à venir. Le rapport politique du président Houa sera une source d'inspiration pour tout le Parti, toute l'armée et le peuple de toutes nos nationalités, les exhortant à rester fidèles à la volonté du président Mao et à continuer leur avance victorieuse suivant la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao.

Le camarade Houa Kouo-feng a été choisi par le président Mao lui-même pour être son successeur. En janvier 1976, sur la proposition du président Mao et avec l'approbation du Bureau politique du Comité central, il a été chargé de diriger les affaires courantes du Comité central et nommé premier ministre par intérim du Conseil des Affaires d'Etat. En avril de la même année, sur une nouvelle proposition du président Mao et avec l'approbation du Bureau politique, il a assumé les fonctions de premier vice-président du Comité central du Parti et de premier ministre du Conseil des Affaires d'Etat. Ainsi, a été confiée au camarade Houa Kouo-feng la lourde responsabilité de diriger le Parti et l'Etat. L'instauration d'un poste de premier vice-président du Comité central était sans précédent dans l'histoire de notre parti. C'était une importante mesure stratégique décidant de l'avenir, du destin de notre parti et de notre Etat, mesure prise par le président Mao pour contrecarrer les activités conspiratrices de la bande des Quatre qui visait à usurper le pouvoir du Parti et de l'Etat. Le président Mao a écrit de sa main au camarade Houa Kouo-feng: «C'est toi qui diriges les affaires, alors je suis tranquille», lui exprimant ainsi sa confiance totale. Le camarade Houa Kouo-feng a toujours porté haut levé le grand drapeau du marxisme, du léninisme, de la pensée-maotsétoung, et appliqué résolument la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao. Le camarade Houa Kouo-feng a non seulement une longue expérience du travail de direction sur le plan local, mais aussi l'expérience du travail de direction à l'échelon central; lié aux masses, prudent et ferme, clairvoyant et résolu, sachant détruire l'ancien et construire le nouveau, il possède la compétence requise pour diriger l'ensemble du travail, que ce soit dans les domaines politique, économique, militaire ou culturel. Alors que les activités de la bande des Quatre, qui complotait d'usurper le pouvoir suprême du Parti et de l'Etat, avaient atteint leur point culminant, à ce moment crucial où le destin de notre parti et de notre révolution était en jeu, le camarade Houa Kouo-feng, fidèle à la volonté du président Mao, a pris, avec la force de caractère propre à un révolutionnaire prolétarien, des mesures très énergiques et a conduit notre parti dans la lutte qui a permis d'écraser d'un seul coup la bande des Quatre; il a ainsi sauvé la révolution et le Parti, et évité à notre parti et à notre pays une grave régression et une profonde scission. C'est à ce moment exceptionnel que le Bureau politique du Comité central, conformément aux arrangements que le président Mao avait pris de son vivant, a adopté à l'unanimité une résolution portant nomination du camarade Houa Kouo-feng aux postes de président du Comité central du Parti communiste chinois et de président de la Commission militaire du Comité central du Parti communiste chinois. Cette résolution a été chaleureusement accueillie par tout le Parti, toute l'armée et le peuple de toutes nos nationalités, et a obtenu l'adhésion et l'approbation unanimes de la troisième session plénière du Comité central issu du 10e congrès du Parti communiste chinois. La victoire remportée par notre parti, sous la direction du président Houa, dans la onzième lutte entre les deux lignes, est d'une immense portée tant pour notre pays que pour le monde entier. Portant haut levé le grand drapeau du président Mao, le Comité central du Parti ayant à sa tête le président Houa a formulé la politique d'importance stratégique — axer tout le travail sur la lutte de classes pour que l'ordre règne dans le pays —, a guidé tout le Parti, toute l'armée et le peuple de toutes nos nationalités dans le grand combat mené en profondeur contre la bande des Quatre et a pris une série de mesures importantes afin de surmonter les difficultés causées par les perturbations et le sabotage auxquels elle s'était livrée, ce qui a imprimé un nouvel essor à notre révolution et à notre édification socialistes. La pratique a prouvé toute la justesse de la ligne politique et de la ligne organisationnelle du Comité central du Parti avec le président Houa à sa tête. Le président Houa est effectivement un excellent disciple du président Mao et son digne successeur, il est incontestablement le dirigeant clairvoyant de notre parti et de notre peuple, et le commandant en chef clairvoyant de notre armée. Il est certain que le président Houa fera progresser sans cesse la cause révolutionnaire du prolétariat, dont le président Mao fut le pionnier en Chine; et c'est sous sa direction que notre parti, notre armée et notre peuple multinational franchiront victorieusement le seuil du 21e siècle. Désormais, si dans notre pays, des responsables engagés dans la voie capitaliste complotent d'usurper le pouvoir du Parti et de l'Etat, nous recourrons, sous la direction du Comité central avec à sa tête le président Houa, à une grande révolution culturelle prolétarienne, en mobilisant le peuple tout entier et en pratiquant la grande démocratie, pour les abattre. Si l'impérialisme et le social-impérialisme lancent une agression armée contre notre pays, nous ferons appel, sous le commandement du Comité central ayant à sa tête le président Houa, à la guerre populaire, en mobilisant le peuple tout entier, pour vaincre les agresseurs. Unis étroitement autour du Comité central du Parti ayant à sa tête le président Houa, tout le Parti, toute l'armée et le peuple de toutes nos nationalités pourront, dans la voie de la continuation de la révolution, vaincre tous les ennemis de l'intérieur et de l'extérieur, surmonter toutes les difficultés et faire de notre pays un grand Etat socialiste puissant et moderne.

Camarades, l'un des points importants de l'ordre du jour de notre congrès, c'est la modification des Statuts du Parti. La ligne politique et organisationnelle du 10e congrès, définie sous la direction du président Mao, est juste. La bande des Quatre s'opposait à cette ligne dans tous les domaines, elle sapait l'édification du Parti et tentait de façonner notre parti à l'image de la bourgeoisie. Or, sa tentative réactionnaire a abouti à un fiasco total. Le Comité central du Parti estime que nous devons, en nous inspirant des concepts du président Mao sur l'édification du Parti et de la nouvelle expérience acquise dans la onzième lutte entre les deux lignes, apporter aux Statuts adoptés par le 10e congrès les modifications qui s'imposent. Le projet de modification qui est soumis à l'examen du présent congrès a été approuvé, dans ses grandes lignes, par la troisième session plénière du Comité central issu du 10e congrès du Parti. Au cours de l'élaboration de ce projet, on a procédé, dans les différents organismes relevant de l'autorité centrale, dans les instances locales et dans l'armée, à de vastes consultations au sein du Parti pour recueillir les opinions des différents côtés, depuis les organes dirigeants jusqu'aux organisations de base. Je vais vous donner à présent quelques explications sur ce projet.

I. Porter haut levé et défendre le grand drapeau du président Mao

Le projet de modification des Statuts du Parti consigne dans le «Programme général» l'immense mérite de notre grand dirigeant et éducateur, le président Mao; il y est dit notamment: «Le drapeau du président Mao, c'est le grand drapeau sous lequel notre parti lutte dans l'unité pour arracher la victoire.» Ce qui traduit des sentiments communs à tout le Parti, à toute l'armée et au peuple de nos diverses nationalités.

Le président Mao est le grand fondateur du Parti communiste chinois, de l'Armée populaire de libération de Chine et de la République populaire de Chine. Sous sa direction, tout le Parti, toute l'armée et le peuple de nos différentes nationalités ont mené, pendant vingt-huit ans, des luttes et des guerres révolutionnaires, qui ont abouti au renversement de la domination réactionnaire de l'impérialisme, du féodalisme et du capitalisme bureaucratique, à la victoire définitive de la révolution de démocratie nouvelle et à la fondation de la République populaire de Chine, Etat de dictature du prolétariat. Puis, c'est également sous sa direction que tout le Parti, toute l'armée et le peuple de nos différentes nationalités, à travers les luttes acharnées et complexes entre le prolétariat et la bourgeoisie, notamment la Grande Révolution culturelle prolétarienne sans précédent dans l'histoire, ont remporté de grandes victoires dans la révolution et l'édification socialistes, et transformé la Chine, pays semi-colonial et semi-féodal, pauvre et arriéré, en un Etat socialiste qui connaît un début de prospérité. Le président Mao a dressé le bilan de l'expérience, positive et négative, de la dictature du prolétariat, en Chine comme sur le plan international; avec cette envergure propre à un révolutionnaire prolétarien, il a déclenché et dirigé en personne la Grande Révolution culturelle prolétarienne, mouvement grandiose au cours duquel les masses ont été mobilisées sans réserve pour dénoncer et critiquer ouvertement les responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste. Cette grande révolution politique a écrasé une fois pour toutes les trois quartiers généraux bourgeois, représentés respectivement par Liou Chao-chi, Lin Piao et la bande des Quatre — Wang Hong-wen, Tchang Tchouen-kiao, Kiang Tsing et Yao Wen-yuan; elle a permis de diffuser, comme jamais auparavant, le marxisme, le léninisme, la pensée-maotsétoung, d'élever considérablement le niveau de conscience politique des cadres et des masses quant à la lutte de classes, la lutte entre les deux lignes et la continuation de la révolution, de consolider et renforcer la dictature du prolétariat et de faire progresser la cause du socialisme dans notre pays. Elle a réduit à néant le rêve de l'impérialisme et du social-impérialisme de restaurer le capitalisme en Chine, ce qui a évité qu'une tragédie telle que celle de la restauration du capitalisme en Union soviétique ne se produise dans notre pays; la révolution prolétarienne et la dictature du prolétariat se sont ainsi enrichies d'une expérience toute nouvelle, les marxistes et les peuples révolutionnaires du monde entier y ont puisé un encouragement considérable.

Le président Mao est le plus grand marxiste-léniniste de notre temps. Dans la lutte contre l'impérialisme et les classes réactionnaires de l'intérieur, contre les lignes opportunistes de droite et «de gauche» au sein du Parti, et contre le révisionnisme moderne ayant pour centre la clique des renégats révisionnistes soviétiques, il a uni la vérité universelle du marxisme-léninisme à la pratique concrète de la révolution, et continué, sauvegardé et développé le marxisme-léninisme dans les domaines de la philosophie, de l'économie politique et du socialisme scientifique. La théorie du président Mao sur la révolution de démocratie nouvelle a frayé un nouveau chemin à la cause de l'émancipation des nations et peuples opprimés du monde entier. Sa théorie de la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat indique la voie fondamentale à suivre pour consolider la dictature du prolétariat, prévenir la restauration du capitalisme et édifier le socialisme. C'est là la plus grande contribution que le président Mao a apportée au marxisme pendant la période de la révolution et de l'édification socialistes.

L'immense mérite du président Mao s'inscrira, impérissable, dans les annales de la révolution du peuple chinois et des peuples du monde entier. Le drapeau du président Mao, c'est le drapeau de la révolution, le drapeau de la victoire. Lever haut le drapeau du président Mao et le défendre, cela touche non seulement à l'avenir de notre cause révolutionnaire, mais aussi au destin commun des peuples du monde. Ainsi, le projet de modification des Statuts du Parti indique explicitement: «Le Parti communiste chinois portera toujours haut levé et défendra fermement le grand drapeau du marxisme, du léninisme, de la pensée-maotsétoung, et assurera à sa cause la poursuite de son avance victorieuse en suivant la ligne marxiste.»

II. Le caractère et la pensée directrice du Parti

Le président Mao a considérablement enrichi et développé la théorie du marxisme-léninisme sur l'édification du Parti. Il a élaboré tout un ensemble de thèses tant sur le caractère, la pensée directrice, le principe d'organisation que sur le style de travail du Parti. C'est précisément parce que le président Mao a doté notre parti de cette théorie marxiste-léniniste complète sur l'édification du Parti, et qu'il l'a utilisée pour le former, que notre parti a pu devenir ce grand, glorieux et juste Parti qu'il est aujourd'hui.

Conformément à cette théorie du président Mao, le projet de modification des Statuts du Parti a apporté des modifications et des ajouts au passage concernant le caractère du Parti dans les Statuts du Parti adoptés au 10e congrès. Il est stipulé en termes explicites dans le «Programme général»: «Le Parti communiste chinois est un parti politique du prolétariat, dont il représente la forme suprême d'organisation de classe; composé d'éléments avancés du prolétariat, il est une organisation d'avant-garde, dynamique, qui dirige le prolétariat et les masses révolutionnaires dans leur combat contre l'ennemi de classe.»

Dans le but d'usurper la direction du Parti et de restaurer le capitalisme, la bande des Quatre s'évertuait à altérer le caractère de notre parti, qui est le détachement d'avant-garde du prolétariat. Elle recrutait un peu partout des renégats, agents secrets, éléments étrangers à nos rangs de classe, éléments dégénérés, éléments bourgeois nouvellement engendrés, voyous et mauvais éléments de tout acabit qui troublaient sérieusement l'ordre public; elle accordait le titre d'«élément avancé» à ces individus réactionnaires qui se démenaient exclusivement contre le prolétariat, les introduisait dans le Parti et les poussait à usurper la direction là où ils se trouvaient. La bande des Quatre et ses acolytes proclamaient bruyamment qu'il fallait «substituer des organisations de masse au Parti» et «chasser d'un coup de pied le comité du Parti pour faire la révolution»; en d'autres termes, il fallait remplacer le Parti par leur coterie. Si le complot tramé par la bande des Quatre avait complètement abouti, notre parti aurait à coup sûr changé entièrement de couleur, il serait devenu un parti bourgeois, fasciste, la Chine aurait connu une profonde scission et sombré dans un grand chaos, elle aurait été ramenée à l'état de pays semi-colonial et semi-féodal.

Ce n'est qu'en prenant le marxisme, le léninisme, la pensée-maotsétoung comme pensée directrice et fondement théorique que notre parti peut préserver son caractère de détachement d'avant-garde du prolétariat. La bande des Quatre a tenté de mettre sens dessus dessous notre parti sous le rapport de l'idéologie fondamentale. Arborant le drapeau du marxisme, elle pratiquait sans vergogne le révisionnisme; l'idéalisme déferlait et la métaphysique se déchaînait. Vu cet état de choses, il a été ajouté, dans le paragraphe du «Programme général» relatif à la pensée directrice, le passage suivant: «Le Parti s'oppose avec persévérance au révisionnisme, ainsi qu'au dogmatisme et à l'empirisme. Fermement attaché à la conception du monde formée par le matérialisme dialectique et le matérialisme historique, il lutte contre celle caractérisée par l'idéalisme et la métaphysique.»

Les Quatre sont pour nous de bons professeurs par l'exemple négatif, ils nous ont donné une excellente leçon du fait même de la confusion qu'ils avaient créée sur la question du caractère et du rôle dirigeant du Parti. Ainsi, ils nous ont permis, par l'exemple négatif, de nous rendre profondément compte de la nécessité de graver dans notre mémoire cet enseignement du président Mao: «Notre parti est un parti politique du prolétariat, il en constitue le détachement d'avant-garde, c'est un corps de combat armé du marxisme-léninisme.» Nous devons aussi garder présent à l'esprit cet autre enseignement du président Mao: «Des sept secteurs suivants: l'industrie, l'agriculture, le commerce, la culture et l'enseignement, l'armée, le gouvernement et le Parti, c'est le Parti qui exerce sa direction en tout.» Nous devons mener à bien l'édification du Parti sur les plans idéologique et organisationnel, renforcer davantage la direction qu'il exerce et lui faire pleinement jouer son rôle d'avant-garde. Il faut, dans le même temps, bien consolider et édifier les comités révolutionnaires aux différents échelons, les syndicats ouvriers, la Ligue de la Jeunesse communiste, les associations des paysans pauvres et moyens-pauvres, les fédérations des femmes et les autres organisations révolutionnaires de masse, pour qu'ils puissent mieux jouer leur rôle sous la direction du Parti.

III. Le programme fondamental du Parti pour toute la période historique du socialisme et ses tâches fondamentales

Le projet de modification a remanié le passage sur le programme fondamental du Parti figurant dans les Statuts du Parti adoptés par le 10e congrès, et stipule: «Le programme fondamental du Parti communiste chinois pour toute la période historique du socialisme est de persévérer dans la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat, de supprimer progressivement la bourgeoisie et toutes les autres classes exploiteuses et d'assurer le triomphe du socialisme sur le capitalisme. Le but final du Parti est la réalisation du communisme.»

Sous la direction du président Mao, nous avons renversé depuis longtemps en Chine la dictature des propriétaires fonciers et de la bourgeoisie compradore, et instauré la dictature du prolétariat. Notre société est une société socialiste. Mais dans notre société, la bourgeoisie et d'autres classes exploiteuses qui ont été renversées existent encore; en outre, de nouveaux éléments bourgeois peuvent encore apparaître, et la rééducation de la petite bourgeoisie exige encore des efforts de longue haleine. Pour supprimer finalement la bourgeoisie et toutes les autres classes exploiteuses, résoudre définitivement la question de savoir qui l'emportera, du socialisme ou du capitalisme, et créer les conditions nécessaires au passage graduel à la société communiste, il faut persévérer, au cours de toute la période historique du socialisme, dans la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat. C'est dans cet esprit que le projet de modification fixe le programme fondamental du Parti pour toute la période historique du socialisme.

Le président Mao a fait remarquer en 1963: «Tant que l'impérialisme existe encore, il est impossible pour les pays socialistes d'entrer dans la société communiste.» En 1966, il a en outre indiqué: «Même si l'impérialisme est définitivement jeté bas et le socialisme instauré dans le monde entier, on ne saurait dire quand le communisme sera édifié. Car, bien que renversée, la bourgeoisie n'est pas morte. Elle cherche par tous les moyens à corroder le Parti communiste.» Cela nous montre qu'après le renversement définitif de l'impérialisme et du social-impérialisme, la société demeurera encore, pour un certain temps, au stade socialiste. En d'autres termes, tout au long de la période historique du socialisme, les classes, les contradictions de classes et la lutte de classes, la lutte entre la voie socialiste et la voie capitaliste, de même que le danger d'une restauration du capitalisme continueront d'exister, tandis que l'impérialisme et le social-impérialisme seront abattus avant l'achèvement de cette période. A la lumière de ce brillant concept du président Mao, le projet de modification introduit les changements appropriés au paragraphe intéressé figurant dans le «Programme général» des Statuts du Parti adoptés par le 10e congrès.

Le projet de modification apporte des remaniements au paragraphe des Statuts du Parti, adoptés par le 10e congrès, concernant les tâches intérieures, en y ajoutant des stipulations importantes, entre autres: «Le Parti communiste chinois s'en tient fermement à sa ligne fondamentale pour toute la période historique du socialisme. Il doit discerner de façon judicieuse les contradictions entre nous et nos ennemis d'avec les contradictions au sein du peuple et leur apporter une juste solution, et consolider et renforcer la dictature du prolétariat», «il dirigera le peuple de nos différentes nationalités dans ses efforts pour transformer, avant la fin de ce siècle, la Chine en un puissant Etat socialiste, qui aura réalisé la modernisation tant de l'agriculture, de l'industrie, de la défense nationale que de la science et de la technique».

Les délégués applaudissent chaleureusement les rapports présentés par le président Houa et le vice-président Yé.

IV. Les trois principes fondamentaux sur ce qu'il faut faire et ne pas faire

Dans le «Programme général» du projet, les trois principes fondamentaux sur ce qu'il faut faire et ne pas faire occupent une place plus marquante que dans les Statuts du Parti adoptés par le 10e congrès.

Ces trois principes fondamentaux formulés par le président Mao: «Pratiquer le marxisme et non le révisionnisme; travailler à l'unité et non à la scission; faire preuve de franchise et de droiture, et ne tramer ni intrigues ni complots», représentent un développement important de la théorie du président Mao sur l'édification du Parti. Ils constituent un bilan scientifique de l'expérience que notre parti a acquise ces cinquante dernières années dans les grandes luttes entre les deux lignes, un résumé remarquablement condensé du contenu essentiel des luttes entre les deux lignes à l'intérieur du Parti, et un exposé pénétrant des principales caractéristiques politiques de tout opportuniste, de tout révisionniste. Le président Mao réitéra à plusieurs reprises ces trois principes en guise de mise en garde à l'adresse de la bande des Quatre, il a ainsi dévoilé la nature de cette bande et l'a touchée au point sensible. Refusant de se corriger, la bande des Quatre continua obstinément à pratiquer le révisionnisme, travailler à la scission et tramer intrigues et complots, dans sa tentative d'usurper le pouvoir suprême du Parti et de l'Etat. Nous avons triomphé dans la onzième lutte entre les deux lignes, et ce fait démontre avec éloquence que les trois principes fondamentaux sur ce qu'il faut faire et ne pas faire sont une arme puissante nous permettant de discerner et de vaincre les responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste. Tous les camarades du Parti, tout notre peuple, doivent appliquer sans défaillance ces trois principes fondamentaux et tenir cette arme fermement en main.

Le président Mao a dit: «Aller à contre-courant est un principe du marxisme-léninisme.» La bande des Quatre a dénaturé ce principe révolutionnaire, escamoté son contenu de classe et semé délibérément la confusion. Dans le but criminel de renverser la dictature du prolétariat et de restaurer le capitalisme, elle s'est servie de ce mot d'ordre pour soulever un sinistre courant antiparti et antisocialiste. Face à ce courant réactionnaire, nombreux étaient nos membres du Parti et nos cadres révolutionnaires qui, dans l'intérêt du peuple, s'en tenaient fermement aux principes du Parti, osaient lutter et osaient vaincre; sans aucune pusillanimité, ils sont allés à contre-courant, faisant preuve de cet esprit révolutionnaire que le président Mao avait mis en honneur. Nous devons donc le faire pleinement valoir et nous inspirer de leur exemple.

Par aller à contre-courant, le président Mao entendait précisément qu'il faut combattre le courant néfaste qui pratique le révisionnisme, travaille à la scission et trame des intrigues et complots. C'est dans cet esprit que le projet de modification a remanié, dans les Statuts du Parti adoptés par le 10e congrès, le passage qui traite de ce problème, en stipulant explicitement: «Face au courant dirigé contre les trois principes fondamentaux, il faut s'armer de l'esprit révolutionnaire d'oser s'y opposer.» L'esprit révolutionnaire consistant à aller à contre-courant nous commande d'avoir, en toute circonstance, le courage de persister dans les principes du marxisme, de braver et de repousser les furieuses tempêtes provoquées par les révisionnistes; il exige que nous renforcions constamment la cohésion du Parti et surmontions toute tendance à mener des activités sectaires et scissionnistes au sein du Parti; il nous pousse aussi à démasquer complètement et vaincre tout intrigant, tout comploteur. Faire preuve de franchise et de droiture, c'est agir dans l'esprit de parti prolétarien, alors qu'en tramant intrigues et complots, on trahit nécessairement le marxisme, on sape l'unité du Parti, on porte atteinte à la cause révolutionnaire du prolétariat. Tous les camarades de notre parti doivent absolument se servir de cette arme puissante que constituent les principes sur ce qu'il faut faire et ne pas faire, distinguer le courant juste du courant erroné, mettre pleinement en valeur l'esprit révolutionnaire consistant à aller à contre-courant, et lutter pour l'application intégrale et correcte de la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao.

V. Le centralisme démocratique du Parti

L'expérience qui se dégage de la onzième lutte entre les deux lignes fournit une nouvelle preuve de l'extrême importance du centralisme démocratique du Parti. En conséquence, le «Programme général» du projet de modification comprend un nouveau passage consacré à cette question, et les dispositions nécessaires ont été ajoutées dans les articles intéressés.

Notre parti est organisé conformément au centralisme démocratique. Il s'agit d'une centralisation fondée sur la démocratie et d'une démocratie pratiquée sous une direction centralisée. Or, la bande des Quatre foulait aux pieds, comme bon lui semblait, ce principe d'organisation du Parti et menait sans scrupule des activités sectaires et scissionnistes antiparti, sapant ainsi et la démocratie et le centralisme. Elle faisait la loi et se conduisait en despote, collait des étiquettes et forgeait des chefs d'accusation sans aucune justification à ceux qui ne partageaient pas ses vues, nuisant ainsi gravement à la démocratie au sein du Parti. Elle qualifiait le principe d'organisation et la discipline du Parti de «règlements rigides» et «routiniers» à mettre au panier; elle prêchait l'anarchie et proclamait: «L'orientation juste, c'est de diriger le fer de lance vers le haut»; elle a ainsi porté gravement atteinte à la direction centralisée du Parti, et miné la cohésion et l'unité du Parti. Nous devons poursuivre en profondeur la dénonciation et la critique des criminels agissements contre-révolutionnaires de la bande des Quatre tendant à diviser et à désagréger le Parti, et en même temps, éduquer consciencieusement tous les membres du Parti dans l'esprit du centralisme démocratique afin de donner à ce dernier une base plus solide.

Le président Mao a souligné: «Dans la grande lutte où il est engagé, le Parti communiste chinois demande à tous ses organes dirigeants, à tous ses membres et cadres de faire preuve d'initiative au plus haut degré, ce qui seul pourra assurer la victoire. Pratiquement, cette initiative se manifestera dans leur énergie créatrice, leur esprit de responsabilité, l'ardeur au travail, le courage et l'aptitude à soulever des questions, à exprimer leur opinion, à critiquer les défauts, ainsi que dans le contrôle exercé en toute camaraderie sur les organismes supérieurs et les dirigeants. Sinon, le terme initiative n'aurait pas de sens. Or, cette initiative se déploie en fonction du degré de démocratie dans la vie du Parti. Elle ne le pourrait pas sans une démocratie suffisante.»

Comment assurer pleinement la démocratie? Pour y parvenir, nous devons, dans le Parti comme au sein du peuple, observer effectivement ces principes que le président Mao avait toujours préconisés: «Ne tais rien de ce que tu sais, ne garde rien pour toi de ce que tu as à dire», «Nul n'est coupable pour avoir parlé, à celui qui écoute de tirer la leçon», «Si tu as des défauts, corrige-toi; si tu n'en as pas, surveille-toi», et permettre aux masses de s'exprimer, même si elles nous invectivent. Il est tout à fait erroné d'interdire aux masses de s'exprimer, de craindre qu'elles n'émettent des opinions différentes, et d'étouffer leurs critiques. Nous devons donc résoudre toute controverse au sein du peuple par des méthodes démocratiques, c'est-à-dire par la discussion, la critique, la persuasion, et non par des méthodes coercitives et répressives. Nous devons régler les rapports entre camarades en utilisant la méthode suivante: partir du désir d'unité et arriver, en distinguant le vrai du faux par la critique ou la lutte, à une nouvelle unité; on ne saurait recourir à la méthode dite «lutter à outrance, frapper sans merci». Nous devons donc, au sein des comités du Parti, appliquer scrupuleusement le principe de direction collective combinée à la responsabilité de chacun pour la tâche qui lui a été assignée, tabler sur l'expérience politique et la sagesse collectives pour prévenir et surmonter les tendances malsaines à prendre tout seul des décisions de façon péremptoire ou à fuir ses responsabilités. En développant pleinement la démocratie, nous pourrons mettre en œuvre l'initiative des masses, au sein comme en dehors du Parti, et unir les masses populaires qui représentent plus de 95 pour cent de l'ensemble de la population. Ce faisant, nous pourrons toujours mieux accomplir notre travail et surmonter plus rapidement les difficultés et notre cause progressera dans des conditions beaucoup plus favorables.

Nous devons bien nous rendre compte de l'importance qu'il y a à développer la démocratie. Tout acte qui sape la vie démocratique dans le Parti et qui porte atteinte aux droits démocratiques des membres du Parti constitue une infraction au centralisme démocratique, et ne saurait être admis par la discipline du Parti. Le projet de modification des Statuts du Parti stipule explicitement: Tout membre a le droit d'adresser des critiques et des suggestions aux organisations et aux cadres dirigeants du Parti à tous les échelons; il a le droit d'en appeler directement aux échelons supérieurs, et ce jusqu'au comité central et au président du comité central. Tout membre qui est en désaccord avec les résolutions ou instructions des organisations du Parti est autorisé à réserver son opinion; il a le droit de la soumettre à la discussion dans des réunions du Parti et de s'adresser directement aux échelons supérieurs, et ce jusqu'au comité central et au président du comité central. Il n'est absolument pas permis, à qui que ce soit, d'étouffer la critique et d'user de représailles. Quiconque recourra à de tels procédés fera l'objet de poursuites et de sanctions. Toutes ces dispositions ont précisément pour objet de garantir les droits démocratiques des membres du Parti et de mettre pleinement en application le système démocratique prolétarien.

Naturellement, faute d'être pratiquée sous une direction centralisée, la démocratie s'écarterait de la juste orientation et s'engagerait dans une fausse voie. En ce sens, destruction du centralisme signifie destruction de la démocratie. Du Fait de l'influence de 1a bande des Quatre, il y a effectivement dans notre parti des gens qui se livrent au factionnalisme bourgeois, aiment l'indiscipline et l'anarchie, et souhaitent de ne pas avoir à se soumettre au contrôle de l'organisation du Parti à laquelle ils appartiennent ou à celui des échelons supérieurs. Ils ne comprennent pas qu'au sein du Parti tout groupe ou toute activité de fraction sont absolument interdits, que les communistes ne doivent se joindre à aucun groupe ou activité de fraction ayant pour but de diviser le Parti, mais qu'ils doivent lutter contre tout groupe ou activité de ce genre; ils ne comprennent pas que, si la démocratie est nécessaire au Parti communiste, le centralisme l'est encore plus, que la démocratie au sein du Parti doit servir, en toute circonstance, à consolider la discipline et renforcer la capacité du combat, et non à les affaiblir, et que la discipline de fer d'un parti prolétarien est l'une des conditions essentielles pour vaincre la bourgeoisie et mener la révolution à la victoire. Le président Mao a dit: «La discipline est le garant de l'application de la ligne. Sans discipline, le Parti ne saurait conduire les masses et l'armée dans une lutte victorieuse.» Dans un pays de 800 millions d'habitants comme le nôtre, si notre parti n'avait pas une discipline de fer, comment pourrait-il conduire le peuple de nos diverses nationalités dans la révolution et l'édification socialistes, comment pourrait-il consolider et renforcer sans cesse la dictature du prolétariat? Lénine a dit: «Celui qui affaiblit tant soit peu la discipline de fer dans le parti du prolétariat (surtout pendant sa dictature), aide en réalité la bourgeoisie contre le prolétariat.»

Pour assurer l'unité d'action de notre parti, il faut renforcer sa discipline. Le projet de modification des Statuts du Parti fait ressortir dans le chapitre «Le système d'organisation du Parti» que «tout le Parti doit se soumettre aux règles de discipline du centralisme démocratique: l'individu se soumet à l'organisation, la minorité à la majorité, l'échelon inférieur à l'échelon supérieur et l'ensemble du Parti au comité central». Les membres du Parti ne doivent jamais adopter une attitude dictée par le libéralisme à l'égard des résolutions des organisations du Parti, des décisions prises par les organisations des échelons supérieurs, appliquant celles dont ils sont satisfaits et se soustrayant à celles dont ils sont mécontents, ils ne doivent jamais se montrer d'accord en apparence pour agir en fait dans le sens contraire, faire mine de donner leur adhésion pour procéder ensuite à leur façon. Le président Mao a indiqué il y a longtemps: «L'une des règles de discipline du Parti, c'est la soumission de la minorité à la majorité. La minorité, qui voit son point de vue repoussé, doit se rallier à la décision prise par la majorité. En cas de nécessité, la question peut être posée de nouveau à la réunion suivante, mais aucune action allant à l'encontre de la décision n'est permise.» Nous devons renforcer, dans tout le Parti, l'éducation en matière de discipline. Après la deuxième session plénière du Comité central issu du 9e congrès, le président Mao proposa plus d'une fois que l'on chante les Trois grandes règles de discipline et les huit recommandations, soulignant à plusieurs reprises qu'il fallait «éduquer les combattants, les cadres, les masses, les membres du Parti et le peuple dans les trois grandes règles de discipline et les huit recommandations». Ce n'est qu'en obéissant aux ordres dans tous nos actes et en marchant du même pas que nous pouvons gagner la victoire. Tous les membres du Parti, en particulier les cadres dirigeants aux divers échelons, doivent observer de façon consciente la discipline du Parti.

Pour préserver le principe du centralisme démocratique et la discipline du Parti, prévenir et redresser tout ce qui nuit aux relations entre le Parti et les masses, le projet de modification prévoit encore que le comité central du Parti et les comités du Parti sur le plan local à l'échelon du district et au-dessus, et, dans l'armée, à l'échelon du régiment et au-dessus, doivent créer des commissions de contrôle de la discipline. Ces commissions sont élues par les comités du Parti des échelons correspondants et travaillent sous leur direction. Elles ont pour tâches: renforcer l'éducation des membres dans l'esprit de la discipline, contrôler l'observation de la discipline par les membres et les cadres du Parti, lutter contre toute infraction à la discipline du Parti, recevoir les recours et accusations présentés par les membres ainsi que les accusations que les non-communistes portent contre les communistes, et y donner suite.

Le président Mao a dit: «Notre but, c'est de créer une atmosphère politique où régnent à la fois le centralisme et la démocratie, la discipline et la liberté, l'unité de volonté et, pour chacun, un état d'esprit fait de satisfaction et d'entrain, et cela afin de favoriser la révolution et l'édification socialistes, de surmonter plus facilement les difficultés, de pourvoir notre pays à un rythme accéléré d'une industrie et d'une agriculture modernes, de rendre notre parti et notre Etat plus solides et mieux aptes à affronter les tempêtes.» En appliquant sérieusement le centralisme démocratique, en développant pleinement la démocratie et en pratiquant le centralisme sur la base d'une large démocratie, nous pourrons créer cette atmosphère politique évoquée par le président Mao. Et ce non seulement dans le Parti, mais aussi dans l'armée et au sein du peuple de nos diverses nationalités.

VI. La ligne du Parti concernant les cadres

Le projet de modification a ajouté dans le «Programme général» un passage qui traite de la ligne du Parti concernant les cadres. Cette ligne sert la ligne politique, «les cadres jouent un rôle décisif dès que la ligne politique est définie». Quelle est donc la ligne de notre parti sur cette question? Le président Mao a dit: «Tout au long de l'histoire de notre peuple, il a existé deux lignes opposées dans ce domaine: on vous nomme selon votre mérite, ou on vous choisit par favoritisme. La première voie est honnête, la seconde, malhonnête. Dans sa politique des cadres, le Parti communiste adoptera les critères suivants: ferme application de la ligne du Parti, soumission à sa discipline, liaison étroite avec les masses, capacité de travailler en toute indépendance, ardeur à la tâche et désintéressement — c'est là la politique de nomination des cadres selon leur mérite.» Sur la question des cadres, la lutte entre la ligne prolétarienne du président Mao et la ligne bourgeoise a été des plus acharnée» dans l'histoire de notre parti. La bande des Quatre a dépassé de loin les autres chefs de file des lignes opportunistes pour ce qui est de recruter des traîtres et renégats en vue de former une coterie. Elle avait en aversion non seulement les cadres âgés ou d'âge moyen, qui sont passés par l'épreuve des luttes révolutionnaires et demeurent fidèles à la ligne révolutionnaire du président Mao, mais aussi les jeunes cadres qui, fermement attachés aux principes, luttent contre le révisionnisme. Elle pratiquait une ligne révisionniste, contre-révolutionnaire, pour ce qui est des cadres. D'un côté, elle élevait ses partisans à de hautes fonctions, leur confiait des postes importants; de l'autre, elle utilisait les moyens les plus vils — attaques, pressions, séduction, promesses d'avancement —, pour soudoyer des cadres et former ses affidés. L'histoire des luttes entre les deux lignes au sein de notre parti a démontré, plus d'une fois, que la ligne bourgeoise sur la question des cadres — la nomination par favoritisme — est un venin corrosif qui relâche et désagrège-les rangs du Parti, alors que seule la ligne prolétarienne — la nomination selon le mérite — garantit la cohésion et l'épanouissement de notre parti.

Le président Mao a dit: «C'est au cours des luttes de masse qu'apparaissent les continuateurs de la cause révolutionnaire du prolétariat; c'est au milieu des grandes tempêtes révolutionnaires qu'ils se forgent et grandissent. Il faut savoir éprouver et apprécier la valeur des cadres, choisir et former nos continuateurs au cours des luttes de masse prolongées.» Le projet de modification prescrit qu'il faut, «conformément aux cinq conditions définies par le président Mao, éduquer et former des millions de continuateurs de la cause révolutionnaire du prolétariat au cours de la lutte de masse». Nous devons absolument promouvoir à des postes de responsables les éléments d'élite qui ont surgi dans la Grande Révolution culturelle, au cours des trois grands mouvements révolutionnaires — la lutte de classes, la lutte pour la production et l'expérimentation scientifique —, et qui remplissent les cinq conditions requises pour être de tels continuateurs, afin de former les équipes dirigeantes aux divers échelons conformément au principe de triple union des personnes âgées, des personnes d'âge moyen et des jeunes. Les nouveaux et anciens cadres doivent apprendre les uns auprès des autres, s'entraider et se compléter mutuellement. Les anciens doivent aider et soutenir chaleureusement les nouveaux et considérer comme une importante responsabilité la formation des continuateurs de la cause révolutionnaire du prolétariat.

Le président Mao a dit: «Le devoir d'un dirigeant se ramène essentiellement à trouver des idées et à employer les cadres.» Les camarades dirigeants aux divers échelons, les principaux camarades dirigeants en particulier, doivent savoir employer les cadres. On doit avoir la sagesse de se connaître et celle de connaître les autres. Tout camarade a ses qualités, et aussi ses points faibles. On doit s'appliquer à soi-même le principe «un se divise en deux», et l'appliquer également aux autres; il faut toujours agir conformément à la dialectique. Les cadres de mérite, ce sont ceux qui ont toujours en vue les intérêts de l'ensemble, tiennent compte de la situation générale et prêtent attention aux problèmes d'importance majeure. Bien sûr, un cadre de mérite n'est pas sans insuffisance, et il faut également le juger selon le principe «un se divise en deux». Un dirigeant doit savoir remédier à ses propres points faibles en faisant valoir les qualités des autres, et il doit en même temps aider les autres à surmonter leurs insuffisances. C'est ce qui s'appelle connaître les gens et savoir les employer.

L'attitude à adopter vis-à-vis des camarades qui ont commis des fautes est une question importante dans notre politique des cadres. Comme vous le savez, le président Mao s'est toujours opposé à ce qu'on «assomme d'un coup de massue» ces camarades. Il a dit: «L'attitude correcte à leur égard doit être d'appliquer le principe consistant à «tirer la leçon des erreurs passées pour en éviter le retour et guérir la maladie pour sauver l'homme», de les aider à corriger leurs erreurs et de leur permettre de poursuivre la révolution.» Le président Mao a toujours souligné qu'à l'égard des camarades qui ont commis des erreurs, il nous faut adopter une attitude consistant et à les observer et à les aider, à éclaicir leurs idées tout en restant unis avec eux; ceci étant valable pour tous, les camarades âgés, ceux d'âge moyen et les jeunes. La bande des Quatre cherchait à écarter et à abattre tous ceux qui refusaient de faire cause commune avec elle, sous prétexte que ces derniers avaient commis des erreurs, quitte à inventer des chefs d'accusation contre eux. Pratiquant la lutte à outrance et frappant sans merci, elle cherchait à détruire notre contingent de cadres, à démolir notre parti. Nous devons suivre les enseignements du président Mao, nous unir avec plus de 95 pour cent des cadres, avec tous les camarades révolutionnaires, y compris ceux qui ont commis des erreurs, mais qui sont disposés à se corriger, pour mener le travail en commun.

VII. Maintenir et développer les bonnes traditions et l'excellent style de travail du Parti

Dans le «Programme général» du projet de modification a été ajouté le passage suivant: «Tout le Parti doit conserver et faire rayonner l'excellente tradition qui exige de suivre la ligne de masse et de rechercher la vérité dans les faits; il maintiendra et développera le style de travail consistant à unir la théorie et la pratique, à se lier étroitement aux masses, à pratiquer la critique et l'autocritique, à rester modeste et prudent, à se garder de la présomption et de la précipitation, et à travailler avec endurance; il veillera à éviter que des membres du Parti, des cadres dirigeants en particulier, n'usent de leurs pouvoirs pour s'accorder des privilèges et mènera une ferme lutte contre l'idéologie et le style bourgeois.» Des dispositions supplémentaires sont également prévues aux chapitres «Les membres» et «L'organisation de base du Parti».

Les bonnes traditions et l'excellent style de travail de notre parti se sont formés au cours d'une longue période de luttes révolutionnaires; depuis longtemps, ils sont profondément enracinés chez les membres du Parti et les cadres. Ils constituent un trait marquant qui distingue notre parti communiste de tous les autres partis politiques. Mais ces dernières années, ils ont été gravement sapés par la bande des Quatre, surtout en ce qui concerne la ligne de masse et la recherche de la vérité dans les faits. Sous l'influence de cette bande, une partie des membres du Parti et des cadres se sont laissé plus ou moins contaminer par un style néfaste, ce qui doit nous mettre sérieusement en garde.

En ce qui concerne le style du Parti, le président Mao nous avait donné, durant la période de la révolution démocratique, une série de directives importantes. A la veille de la victoire dans l'ensemble du pays, le président Mao a souligné en temps opportun qu'avec la victoire, nous devions tout particulièrement nous garder d'être atteints par les «balles enrobées de sucre» de la bourgeoisie et qu'il fallait «que les camarades restent modestes, prudents, qu'ils ne soient ni présomptueux ni irréfléchis dans leur style de travail, et qu'ils persévèrent dans leur style de vie simple et de lutte ardue». Si le président Mao a insisté sur ce point, à maintes reprises, depuis la Libération jusqu'à la Grande Révolution culturelle, c'est que notre parti est au pouvoir et que cette position fait très facilement tourner la tête à de nombreux camarades; d'ailleurs, sous la dictature du prolétariat, un des importants moyens dont la bourgeoisie se sert pour s'opposer au prolétariat, c'est de corroder notre parti par l'idéologie et le style bourgeois. Constatant que chez certains de nos cadres se manifestait une tendance dangereuse à s'écarter des masses, à refuser de partager joies et peines avec elles, à se disputer honneurs et avantages et à ne rechercher que leurs intérêts personnels, le président Mao a souligné en termes sévères: «Nous devons absolument nous garder de nous laisser contaminer par le style de travail bureaucratique et de former une couche aristocratique éloignée des masses.» En parlant de certains cadres du Parti qui se coupaient de la pratique, piétinaient sur place, se gonflaient d'orgueil et de fatuité, et craignaient la critique et l'autocritique, le président Mao a indiqué: «Un communiste doit adhérer au concept dialectique marxiste — un se divise en deux—qui implique l'examen des mérites aussi bien que des défauts, de ce qui est juste comme de ce qui est erroné.» «A ceux de nos camarades qui, rejetant la méthode d'analyse dialectique marxiste, ne procèdent pas, avec modestie et conscience, à une analyse d'eux-mêmes, ainsi que des localités et unités où ils travaillent, ni à celle d'autres camarades, localités ou unités, il faut adresser, en toute camaraderie, des conseils et des critiques, afin de remédier à cette situation fâcheuse. Il faut ériger en règle la façon d'agir consistant à s'inspirer des expériences utiles, du bon style et des méthodes efficaces d'autres organismes centraux, provinces, municipalités, arrondissements ou unités de travail.»

Tous les camarades du Parti, les cadres dirigeants aux divers échelons en particulier, doivent graver dans leur esprit ces enseignements du président Mao et, à travers la critique de la bande des Quatre et un mouvement de consolidation du Parti et de rectification du style de travail, réaliser la révolutionnarisation idéologique, afin d'améliorer sensiblement leur style de travail. A l'heure actuelle, le plus important est de maintenir et faire rayonner l'excellente tradition qui consiste à suivre la ligne de masse et à rechercher la vérité dans les faits. Nous devons garder les liens les plus étroits avec les masses populaires les plus larges, sans nous couper d'elles un seul instant, les écouter attentivement, les consulter pour tout problème, leur faire vraiment confiance et nous appuyer sur elles; en nous guidant sur le marxisme, le léninisme, la pensée-maotsétoung, nous devons renforcer le travail d'enquêtes et de recherches, unir la théorie à la pratique, rechercher la vérité dans les faits, nous montrer honnêtes en actes comme en paroles, demeurer modestes et prudents, en nous gardant de toute vanité ou présomption. Il nous faut maintenir et développer les bonnes traditions et l'excellent style de travail de notre parti, lutter contre l'idéologie et le style de travail bourgeois; c'est là un problème important dans l'édification du Parti sous la dictature du prolétariat.

VIII. Ce qui est exigé des membres et des organisations de base du Parti

Aux Statuts du Parti adoptés par le 10e congrès, le projet de modification apporte des ajouts et des amendements au sujet de ce que le Parti exige de ses membres et des tâches des organisations de base.

Etant au pouvoir, notre parti exerce sa direction en tout, dans les divers secteurs d'activité de notre pays. Les membres du Parti communiste, et notamment les cadres qui occupent des postes de direction aux divers échelons dans les organismes du Parti et du gouvernement et dans l'armée, assument d'importantes responsabilités. Il est donc indispensable que le Parti impose de sévères exigences à ses membres et surtout à ceux qui assument des fonctions dirigeantes. Des 35 millions de membres de notre parti, presque la moitié ont été admis au cours de la Grande Révolution culturelle, et plus de 7 millions après le 10e congrès; les nouveaux adhérents occupent donc une proportion considérable. L'écrasante majorité des membres, anciens et nouveaux, sont bons ou relativement bons. Mais il ne faut pas perdre de vue que les rangs du Parti présentent un sérieux degré d'impureté sur les plans idéologique, organisationnel et du style de travail, du fait que ces dernières années, la bande des Quatre s'était évertuée à dénaturer la ligne du Parti et à saper son principe d'organisation, avait formulé d'autres critères pour les membres du Parti et jeté ainsi une grande confusion dans les esprits. Le président Mao a dit: «Beaucoup de membres du Parti le sont seulement du point de vue de l'organisation, mais pas encore complètement, ou même pas du tout, du point de vue idéologique. Ils ont encore la tête farcie de l'infect fatras hérité des classes exploiteuses; ils ne comprennent absolument pas ce que c'est que l'idéologie prolétarienne, le communisme, le Parti.» En effet, de tels membres ne sont pas rares à l'heure actuelle. Alors qu'il faut absolument expulser du Parti les mauvais éléments qui s'y sont infiltrés, nous devons renforcer l'éducation des membres qui ne le sont pas encore du point de vue idéologique. Et ceux-là même qui sont bons ou relativement bons ont toujours pour tâche d'élever leur niveau au fur et à mesure que se développe la révolution. D'une façon générale, beaucoup de nouveaux adhérents ne possèdent pas assez les connaissances de base concernant le Parti et ont une compréhension insuffisante des excellentes traditions du Parti ainsi que de ses règles et règlements. Il est donc tout à fait nécessaire de les éduquer sous ce rapport. C'est précisément en tenant compte de tout cela, que nous avons modifié les articles portant sur ce que le Parti exige de ses membres.

S'inspirant des cinq conditions requises pour être de dignes continuateurs de la cause révolutionnaire du prolétariat, que le président Mao a formulées, et de ses enseignements réitérés sur les critères à remplir pour être un bon communiste, le projet de modification prescrit huit exigences aux membres du Parti. Il est évidemment avantageux que ces exigences soient formulées plus concrètement, pour mieux aider les membres à s'y conformer et les organisations du Parti à assurer la surveillance et le contrôle.

Le projet de modification prévoit un stage, qui est d'un an. Les stagiaires ne peuvent être admis comme membres du Parti qu'à l'expiration du stage. C'est pour mieux éduquer les stagiaires, mieux observer leur comportement et les connaître, et assurer la qualité politique des membres que cette disposition est prévue. Ces dernières années, comme la bande des Quatre avait établi d'autres critères pour les membres du Parti et mis en vogue l'«admission précipitée au Parti», des arrivistes et des mauvais éléments se sont faufilés dans le Parti. Cette disposition s'avère donc nécessaire pour remédier à cet état de choses.

Les organisations de base du Parti sont à la pointe des trois grands mouvements révolutionnaires que sont la lutte de classes, la lutte pour la production et l'expérimentation scientifique; de plus, ce sont elles qui se trouvent les plus proches des larges masses en dehors du Parti. Il leur appartient donc d'éduquer constamment les membres sur les plans idéologique et politique, afin qu'ils jouent le rôle d'avant-garde et donnent l'exemple. Il leur incombe également d'assurer l'exécution des tâches suivantes: faire la révolution et promouvoir la production, améliorer le travail, se préparer activement en prévision d'une guerre. Pour faire aboutir son criminel complot d'usurper la direction du Parti et de l'Etat, la bande des Quatre s'opposait à une éducation approfondie des membres du Parti et des non-communistes dans l'esprit de la ligne fondamentale du Parti et à la consolidation des organisations de base du Parti. Elle calomniait de telles mesures en ces termes: «C'est diriger le fer de lance vers la base», «c'est la grande bourgeoisie qui critique la petite bourgeoisie». Cependant, au cours de la lutte contre la bande des Quatre, bien des organisations de base du Parti ont joué un rôle de solide forteresse, en résistant au vent néfaste et en éliminant toutes les ingérences. Puisant dans les expériences des organisations du Parti de l'exploitation pétrolière de Taking, de la brigade de production de Tatchai, de l'«Indomptable 6e compagnie» de l'Armée populaire de libération et d'autres unités d'avant-garde, le projet de modification rend plus concrètes et plus précises les tâches des organisations de base, ce qui facilitera leur accomplissement. Nous devons renforcer l'édification des organisations de base, pour qu'elles deviennent des forteresses à partir desquelles le Parti conduit la large masse des membres du Parti et des non-communistes dans la révolution et l'édification socialistes, la consolidation de la dictature du prolétariat et le combat contre l'ennemi de classe.

Bref, les exigences que les membres et les organisations de base du Parti doivent remplir, telles qu'elles sont formulées dans le projet de modification, sont destinées à améliorer la qualité politique des membres du Parti, à assainir ses organisations, à affermir les liens entre le Parti et les masses et à renforcer la capacité combative du Parti.

Camarades, le projet de modification où est porté haut levé le grand drapeau du président Mao, traduit pleinement la doctrine du président Mao sur l'édification du Parti; il est imprégné d'un bout à l'autre de la théorie et de la ligne de la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat; il reflète les acquis victorieux de la grande lutte qui a abouti à l'écrasement de la bande des Quatre. Les nouveaux Statuts qui seront adoptés par le présent congrès constitueront une arme importante qui nous permettra de renforcer l'édification de notre parti sur les plans idéologique et organisationnel. Nous réglerons notre conduite selon les prescriptions des nouveaux Statuts pour rendre notre parti encore plus solide, plus dynamique et faire pleinement valoir son rôle dirigeant dans la révolution et l'édification socialistes. Les organisations du Parti aux différents échelons, tous les membres du Parti doivent étudier consciencieusement les Statuts du Parti, les observer strictement, les mettre résolument en pratique et lutter contre tout propos ou acte allant à leur encontre.

Notre parti, notre Etat se trouvent à un moment historique important: il s'agit de continuer l'œuvre des prédécesseurs et d'ouvrir de nouvelles perspectives. La grande victoire que constitue l'écrasement de la bande des Quatre marque la fin victorieuse de la première grande révolution culturelle prolétarienne dans notre pays, la révolution et l'édification socialistes en Chine sont d'ores et déjà entrées dans une période nouvelle. La lutte se poursuivra encore longtemps entre le prolétariat et la bourgeoisie, entre la voie socialiste et la voie capitaliste, entre la ligne marxiste et la ligne révisionniste. De nombreuses grandes révolutions politiques de même nature que la Grande Révolution culturelle auront encore lieu. Les tâches auxquelles nous faisons face dans la révolution et l'édification socialistes sont des plus ardues et des plus grandioses. Sous la direction du Comité central ayant à sa tête le président Houa, tout le Parti, toute l'armée et tout notre peuple multinational, unis comme un seul homme, lutteront pour accomplir les huit tâches de combat assignées par le 11e congrès du Parti afin d'assurer l'ordre dans le pays en axant tout le travail sur la lutte de classes, ils lutteront pour transformer la Chine, avant la fin du siècle, en un Etat socialiste puissant et moderne et mener jusqu'au bout la cause révolutionnaire prolétarienne dont le président Mao fut le pionnier en Chine!

 

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