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Publié le 19/05/2011
Décision du Comité central du Parti communiste chinois sur la consolidation du Parti

(Publié le 17 octobre 1983)

LE 12e congrès du Parti communiste chinois a décidé de consacrer, à partir du second semestre de 1983, trois ans à la consolidation générale du Parti sur les plans du style de travail et de l'organisation. Après discussion sur la manière d'exécuter cette décision importante, la deuxième session plénière du Comité central issu du 12e congrès du Parti a décidé de lancer cette entreprise cet hiver.

I. La nécessité urgente de consolider le Parti

Notre parti est un grand parti marxiste que de longues et multiples épreuves ont aguerri. Bien que gravement affectés par dix ans de troubles internes, les rangs de notre parti sont, dans leur ensemble, restés purs et doués d'une grande capacité de combat. Depuis la troisième session plénière du Comité central issu du 11e congrès, notre parti a rétabli la ligne marxiste, déplacé le centre des activités du Parti et de l'Etat, entrepris la modernisation socialiste axée sur l'édification économique, réglé de façon judicieuse de nombreux problèmes importants légués par le passé, dressé le bilan systématique des expériences historiques accumulées depuis la fondation de la République populaire, procédé à la réforme des institutions, remanié les équipes dirigeantes des divers échelons, renforcé l'édification de la démocratie et de la légalité socialistes, mené la lutte contre les graves délits économiques ou pénaux et contre tous les actes qui portent atteinte aux intérêts de l'Etat et du peuple, entrepris le travail d'éducation pour rétablir et faire rayonner les excellentes traditions du Parti et pour renforcer l'idéologie socialiste et communiste. Tout ce travail et toutes ces luttes ont abouti à des résultats préliminaires dans la rectification du style de travail et dans la consolidation des organisations du Parti, la situation du Parti s'est ainsi sensiblement améliorée et les forces saines l'ont emporté au sein du Parti. Ces faits prouvent pleinement que, par ses propres efforts, notre parti est tout à fait en mesure d'éliminer ses côtés négatifs et de corriger ses erreurs afin de progresser avec plus de dynamisme.

Cependant, malgré les efforts intenses que notre parti a déployés ces dernières années pour mener à bien le travail et les luttes cités plus haut, il n'a pas encore eu le temps de régler de façon intégrale et systématique ses nombreux problèmes internes sur les plans de l'idéologie, du style de travail et de l'organisation. De plus, le travail d'éducation de ses membres n'a pas été généralisé et approfondi. Les conséquences néfastes de la décennie de troubles intérieurs n'ont pas encore été éliminées. La politique d'ouverture sur l'extérieur et de relance économique du pays est certes tout à fait juste, mais, dans ces nouvelles conditions historiques, l'influence et la corrosion de l'idéologie décadente du capitalisme et des vestiges de l'idéologie féodale se sont accrues, tandis que nos efforts et notre lutte pour enrayer et surmonter cette action corrosive ne sont pas assez énergiques. Pour toutes ces raisons, il se pose encore, dans notre parti, de nombreux problèmes graves. Certains membres du Parti n'ont pas encore tout à fait compris la grande portée du rétablissement du cours normal des choses ni adopté la position de la ligne marxiste. D'autres n'ont qu'une idée vague et confuse des principes fondamentaux et de la supériorité du système socialiste ainsi que du brillant avenir du communisme. Dans le domaine idéologique, certains membres du Parti sont indifférents aux idées qui vont à l'encontre du marxisme et du socialisme, d'autres sont allés jusqu'à se faire ouvertement les porte-parote, de ces idées. Pour satisfaire leurs propres intérêts ou ceux d'un petit groupe, certains membres et cadres du Parti, gravement atteints par l'individualisme ou chez qui ce mal a pris des dimensions impressionnantes, ont recours à tous les moyens, n'hésitant pas à nuire aux intérêts de l'Etat et du peuple et à commettre des crimes. Chez d'autres, l'esprit d'organisation s'est affaibli et leur sens de la discipline s'est relâché; inertes et apathiques, ils ne jouent plus le rôle d'avant-garde et de modèle. Certaines organisations du Parti, gagnées par la mollesse et le laisser-aller, ou pratiquement paralysées, ne sont plus des forteresses pour le combat. Dans le Parti, il y a encore des membres qui font partie des trois catégories suivantes: ceux qui ont accédé à des postes importants en agissant en «rebelles» et en emboîtant le pas aux cliques contre-révolutionnaires de Lin Biao et de Jiang Qing, ceux qui sont imbus d'idées fractionnelles et ceux qui se sont rendus coupables d'affrontements armés et de déprédations. Leurs cas n'ont pas encore été entièrement tirés au clair. Tous ces graves phénomènes d'impureté sur les plans de l'idéologie, du style de travail et de l'organisation nuisent énormément à notre parti et doivent donc être éliminés énergiquement et effectivement.

Grande, glorieuse et ardue, la modernisation socialiste est la nouvelle tâche historique de notre parti. L'œuvre du socialisme ne peut se réaliser sans la direction énergique du Parti communiste. Pour cela, il faut, comme le Comité central l'a souligné depuis longtemps, maintenir la direction du Parti tout en l'améliorant. Cependant, outre les graves phénomènes d'impureté cités plus haut, il en existe encore beaucoup d'autres, dans le Parti, incompatibles avec notre situation actuelle et avec nos nouvelles tâches. Au cours de cette consolidation, nous avons pour objectif général et comme exigence de dénoncer et régler les graves problèmes d'impureté au sein du Parti sur les plans de l'idéologie, du style de travail et de l'organisation, en nous guidant sur le marxisme-léninisme et la pensée de Mao Zedong, en comptant sur la conscience révolutionnaire de tous les membres du Parti, en utilisant de façon judicieuse les armes acérées que sont la critique et l'autocritique, et en observant la discipline du Parti. On pourra ainsi améliorer radicalement le style du Parti, élever son niveau d'idéologie et de travail, resserrer davantage ses liens avec les masses populaires, et faire du Parti le puissant noyau dirigeant de notre modernisation socialiste.

Cette consolidation est une mesure importante que notre parti doit prendre pour la nouvelle période historique afin de remporter de nouvelles et grandes victoires. Elle est la méilleure garantie pour, d'une part, réaliser l'objectif grandiose avancé par le 12e congrès du Parti — sous réserve d'un accroissement continu de la rentabilité, tout faire pour quadrupler, à la fin du siècle, la valeur globale annuelle de la production industrielle et agricole —, et pour, d'autre part, faire de la Chine un Etat socialiste moderne, hautement civilisé et démocratique.

II. Les objectifs de la consolidation du Parti

Le Comité central estime que l'actuelle consolidation du Parti vise à unifier la pensée, rectifier le style de travail, renforcer la discipline et purifier les organisations.

D'abord, il faut unifier la pensée, c'esrt-à-dire parvenir à la cohésion parfaite de tout le Parti sur le plan idéologique et politique, et éliminer toutes les tendances erronées «de gauche» ou de droite, qui vont à l'encontre des quatre principes fondamentaux et de la ligne du Parti mise en œuvre depuis la troisième session plénière du Comité central issu du 11e congrès.

L'histoire de notre parti prouve qu'une cohésion parfaite et constante sur le plan idéologique et politique est une des conditions essentielles de sa victoire dans la révolution et l'édification du pays. La ligne, les principes et les mesures politiques fondamentales, définis par le Parti depuis la troisième session plénière du Comité central issu du 11e congrès, ont été adoptés sur la base de la rectification des erreurs «de gauche» comme de la lutte contre les erreurs de droite, et pour répondre aux exigences de la modernisation socialiste; ils résultent de l'union des quatre principes fondamentaux à la pratique concrète dans les conditions historiques actuelles. Celle-ci a confirmé la justesse de cette ligne ainsi que de ces principes et mesures politiques, qui bénéficient, d'ailleurs, du soutien sincère des membres du Parti. Chaque organisation ou membre du Parti est tenu de s'aligner sur le Comité central, sur la base des quatre principes fondamentaux et de la ligne suivie par le Parti depuis la troisième session plénière du Comité central issu du 11e congrès. C'est la discipline politique du Parti qui l'exige. Pour juger de la situation d'une organisation ou du comportement d'un membre du Parti sur les plans de l'idéologie, de la politique et de la discipline, le principal critère est de savoir s'il est en accord avec le Comité central.

A ce propos, il existe actuellement deux tendances erronées dans le Parti. La première est que certains membres et cadres du Parti sont encore assujettis aux idées déviationnistes «de gauche»; ils dénaturent les quatre principes fondamentaux et répugnent à suivre la ligne, les principes et les mesures politiques fondamentales du Parti adoptés depuis la troisième session plénière du Comité central issu du 11e congrès; d'aucuns se résignent à les suivre en public, mais les contestent en privé, et d'autres s'y opposent même ouvertement. La seconde tendance est que, incapables de supporter les revers du passé ou ayant donné prise à l'action corrosive de l'idéologie capitaliste, certains membres et cadres du Parti doutent des quatre principes fondamentaux et même les rejettent; ils vont à l'encontre de la ligne, des principes et des mesures politiques fondamentales du Parti, définis depuis la troisième session plénière du Comité central issu du 11e congrès, et prônent le libéralisme bourgeois. Ces tendances erronées «de gauche» comme de droite sont incompatibles avec la nature et le programme du Parti ainsi qu'avec la mission que l'histoire lui a assignée.

Si des membres et cadres du Parti ont commis de telles erreurs, cela est dû, dans la plupart des cas, à un faible niveau de conscience. C'est pourquoi, on organisera des études, on dressera le bilan de l'expérience historique et on recourra à la critique et à une éducation patiente, afin de les aider à élever leur niveau de conscience et à rectifier leurs erreurs. Quant au petit nombre de personnes qui persistent dans leur position politique erronée et qui refusent de se corriger, il faudra non seulement les soumettre à des critiques sérieuses et combattre leurs erreurs sur le plan idéologique, mais encore leur infliger les sanctions disciplinaires qui s'imposent.

L'identité de vue politique avec le Comité central, il ne suffit pas de l'affirmer sur le bout des lèvres, il importe de la traduire par des actes. Il faut résolument mettre fin à l'état de faiblesse et d'impuissance qui se manifeste dans le travail idéologique et politique, appliquer consciencieusement et correctement la ligne, les principes et les mesures politiques définis par le Comité central, combattre fermement et éliminer l'influence des idées erronées «de gauche» et de droite.

Pour avoir une identité de vue politique avec le Comité central, chaque région, département ou unité de travail doit, en tenant compte de sa situation réelle, suivre la ligne, les principes et les mesures politiques du Comité central, afin de mettre pleinement en valeur son initiative et son esprit créatif et de prendre ses responsabilités pour mener à bien le travail. En outre, il faut éliminer le subjectivisme, faire des enquêtes et recherches sérieuses, agir de façon réaliste à partir des faits, et combiner l'ardeur révolutionnaire avec la rigueur scientifique. C'est ainsi seulement qu'on peut garantir l'application correcte de la ligne, des principes et des mesures politiques du Comité central, leur assurer un développement constant en les enrichissant de nouvelles expériences, et promouvoir la cause du Parti.

Deuxièmement, il faut rectifier le style de travail, c'est-à-dire faire rayonner l'esprit révolutionnaire de dévouement au peuple, éliminer tous les abus de pouvoir à des fins" égoïstes, et s'opposer à la bureaucratie qui est à l'origine du manque de responsabilité à l'égard du Parti et du peuple.

Notre parti ne défend aucun intérêt qui lui soit propre, sauf ceux de la classe ouvrière et des masses populaires. C'est grâce à ce désintéressement dont il a témoigné dans les actes et à l'esprit de dévouement total au peuple dont il a fait preuve depuis plus d'un demi-siècle, que notre parti a vraiment gagné le respect et la confiance du peuple, et qu'il a remporté victoire sur victoire dans la révolution et l'édification du pays. Nos camarades comprennent plus aisément que, durant les années de guerres révolutionnaires, notre parti n'a pu consolider sa position et éviter des échecs qu'en se dévouant aux intérêts des masses, en gagnant leur confiance et leur plein soutien, et en s'appuyant sur elles. Notre parti est au pouvoir depuis bien des années, mais, aujourd'hui, bon nombre de camarades ne sont plus suffisamment conscients sur le plan idéologique de cette nécessité. Ils ne comprennent pas que le style de travail est une question vitale pour un parti au pouvoir. C'est précisément parce que la position de celui-ci a changé, que le moindre de ses actes a des effets sur les intérêts du peuple et le destin de la nation. S'il s'écarte des masses et ne se corrige pas résolument, il perdra certainement leur confiance et leur soutien, et sera voué à l'échec.

Certains membres et cadres du Parti ont, aujourd'hui, complètement oublié que leur tâche est de servir de tout cœur le peuple. Au lieu de travailler au bonheur des masses en utilisant correctement les pouvoirs et les fonctions que leur ont confiés le Parti et le peuple, ils ont recours à tous les moyens pour satisfaire leurs intérêts personnels ou ceux de leur entourage. Ils exercent du chantage sur le Parti en réclamant des positions plus élevées et de meilleurs traitements. Ils enfreignent délibérément les règlements en matière financière et économique, sabotent les plans de l'Etat, violent ses politiques économiques, retiennent illicitement les sommes perçues au titre de l'impôt et la part des bénéfices devant être versée à l'Etat, et s'ingénient à trouver des prétextes pour dilapider, gaspiller ou s'approprier les biens de l'Etat et de la collectivité. Dans beaucoup de domaines — logement, augmentation de salaire, emploi, études universitaires, promotion, affectation, transfert du certificat de domicile de la campagne vers les agglomérations urbaines —, ainsi que dans leurs contacts avec les étrangers, ils abusent de leurs pouvoirs, profitent des facilités que leur procurent leurs fonctions et se servent de leurs relations personnelles pour s'arroger des privilèges, pratiquer le népotisme, enfreindre la loi et la discipline, et empiéter sur les intérêts de l'Etat et des masses. Passant outre aux lois de l'Etat, ils couvrent et protègent des criminels et vont jusqu'à commettre des délits comme la contrebande, le trafic illicite, la concussion, les pots-de-vin et la spéculation.

L'ardeur révolutionnaire de certains cadres du Parti, qui assument des fonctions de direction, s'est émoussée. Imbus de bureaucratie, ils végètent à longueur de journée; ils ne se préoccupent guère de la condition des masses, de l'augmentation de la production, de la réforme des institutions, de l'édification de la culture et de la morale socialistes; dans leur travail, ils se dérobent à leurs responsabilités, se renvoient la balle et même se mettent des bâtons dans les roues. Leur terrible manquement au devoir est à l'origine d'énormes gaspillages dans la production et la construction, de graves bévues dans l'administration ainsi que de lourdes pertes pour l'Etat et le Parti sur le plan politique et économique.

Ces phénomènes négatifs et décadents ont porté gravement atteinte à la modernisation socialiste, détérioré sérieusement l'image du Parti auprès du peuple, et ont ébranlé la conviction des gens, au sein comme en dehors du Parti, à propos de la supériorité du système socialiste et de l'avenir radieux du communisme, au point de diminuer leur enthousiasme pour la politique, la production, le travail et l'étude. Il nous faut, coûte que coûte, résoudre ce problème et éliminer fermement ces phénomènes malsains au cours de l'actuelle consolidation du Parti. On exigera une autocritique des membres et des cadres du Parti, qui ont abusé de leurs pouvoirs ou tiré profit d'autres conditions pour satisfaire leurs intérêts personnels, après que le Comité central avait publié, en mars 1980, les «Principes directeurs régissant la vie politique au sein du Parti». Ceux qui ont commis des erreurs graves seront l'objet de sanctions disciplinaires au sein du Parti et sur le plan administratif, et les auteurs d'infractions au Code pénal seront punis en vertu de la loi. Ceux qui se sont arrogé des avantages matériels doivent, après l'établissement des faits et selon leur cas, restituer ce qu'ils ont dérobé ou payer une indemnité. Il faut également sanctionner avec sévérité ceux qui ont commis ce genre d'erreurs avant la publication de ces «Principes» si leur cas s'avère particulièrement grave ou s'ils refusent obstinément de se corriger malgré les efforts répétés pour les rééduquer. Les bureaucrates qui ont gravement manqué à leur devoir seront passibles de sanctions et même relevés de leurs fonctions et exclus du Parti.

Troisièmement, il faut renforcer la discipline, c'est-à-dire maintenir les principes d'organisation de centralisme démocratique et combattre le paternalisme, le fractionnalisme, l'anarchisme et le libéralisme qui sont à l'origine du manque d'esprit d'organisation et de l'indiscipline pour mettre fin, dans les organisations du Parti, à la désunion et à la mollesse.

Le maintien d'un sens aigu de l'organisation et de la discipline, le maintien du centralisme démocratique dans le Parti, constitue une garantie importante pour réaliser le programme du Parti, accomplir ses tâches et élever son esprit de combativité.

Or, comme, jusqu'à présent, bon nombre d'organisations et de membres du Parti ne se sont pas encore débarrassés de l'influence néfaste de la décennie de troubles intérieurs, les violations du centralisme démocratique sont encore assez fréquentes. Certains cadres dirigeants ont chapeauté l'organisation et se sont érigés en seuls juges des décisions, maintenant ainsi la direction collective pour la forme; d'aucuns se conduisent même en despotes, dictant la loi et transformant en véritables fiefs les organismes dont ils ont la charge. En outre, atteints sérieusement par l'anarchisme, le libéralisme, la tendance à la décentralisation à outrance, le particularisme et le sectarisme, une partie des membres et cadres du Parti agissent au mépris des principes d'organisation et de la discipline du Parti. Il faut souligner que l'esprit de faction, apparu au cours de la décennie de troubles intérieurs, subsiste toujours chez un certain nombre de membres et de cadres du Parti. Ils le substituent à l'esprit de parti, prennent pour seul critère l'intérêt de leur propre groupe, pratiquent le népotisme, écartent ceux qui ne sont pas des leurs, forment des clans à des fins égoïstes et causent ainsi un grave préjudice à la cohésion et à l'unité du Parti dont ils entravent l'application de la ligne, des principes et des mesures politiques. Dans beaucoup d'organisations du Parti, les activités sont très irrégulières: il est impossible de pratiquer la critique et l'autocritique, on ne respecte pas strictement la discipline du Parti, dont les violations, de même que d'autres phénomènes néfastes, ne sont ni combattus ni corrigés. Certains cadres dirigeants éludent les contradictions, de peur de froisser les gens, d'autres étouffent la critique et recourent aux représailles, alors qu'ils devraient donner l'exemple dans la critique et l'autocritique, et dans la lutte contre les mauvaises tendances. Au cours de la consolidation du Parti, nous devons éliminer complètement tous ces phénomènes déplorables. En même temps, il faut faire en sorte que nos camarades s'habituent à la critique et à l'autocritique dans les organisations du Parti et surtout au sein des équipes dirigeantes, afin d'y créer une atmosphère où régnent à la fois le centralisme et la démocratie, la cohésion, une discipline rigoureuse et un état d'esprit fait d'entrain.

Quatrièmement, il faut purifier les organisations, c'est-à-dire qu'il faut, en vertu des Statuts du Parti, dépister et exclure de ses rangs les éléments qui se sont opposés obstinément au Parti et lui ont porté préjudice.

La purification des organisations est un des principaux objectifs de la consolidation du Parti. Si l'on n'arrive pas à dépister tous les individus des «trois catégories», qui se sont opposés au Parti et lui ont porté préjudice, ils représenteront, pour le Parti, un grave danger latent. Le dépistage de ces individus est donc le point clé de la purification des organisations du Parti. Dans ces «trois catégories», par individus qui se sont hissés à des postes de direction en agissant en «rebelles», on entend ceux qui, pendant la «Révolution culturelle», emboîtant le pas à Lin Biao, Jiang Qing et leurs cliques, ont constitué des factions, fomenté des troubles pour s'emparer du pouvoir, accédé à des fonctions dirigeantes et commis de graves méfaits. Les individus imbus d'idées fractionnelles sont ceux qui, pendant la «Révolution culturelle», ont propagé avec fougue les idées réactionnaires des cliques contre-révolutionnaires de Lin Biao et de Jiang Qing, ont constitué des factions pour commettre des méfaits et, après l'écrasement de la bande des Quatre, ont poursuivi, ouvertement ou en cachette, des activités fractionnelles. Quant aux auteurs d'affrontements armés et de déprédations, il s'agit de ceux qui, pendant la «Révolution culturelle», ont commis de graves méfaits: ils ont porté de fausses accusations contre des cadres et de simples citoyens, les ont persécutés, leur ont arraché des aveux sous la torture et ont exercé des sévices sur eux, et il faut y ajouter ceux qui ont joué un rôle capital dans la mise à sac de locaux administratifs, le vol de dossiers et la destruction de biens publics et privés, ceux qui, dans les coulisses, ont poussé à des actes de violence, et enfin ceux qui ont comploté, organisé et dirigé des affrontements armés aux graves conséquences. Il faut classer un individu dans l'une de ces «trois catégories» suivant les préjudices qu'il a portés au Parti et au peuple et non suivant la position qu'il a occupée ou son adhésion à telle ou telle organisation pendant la «Révolution culturelle». Il faut déterminer avec sérieux et prudence si un individu appartient à l'une des «trois catégories». Il est nécessaire de faire une analyse concrète de son comportement pendant la «Révolution culturelle». Tous les cas qui prêtent à contestation doivent être soumis à l'examen et à la décision du comité du Parti de l'échelon supérieur. Les individus de ces «trois catégories» doivent, en principe, être exclus du Parti, sauf ceux qui ont passé par de longues épreuves et se sont effectivement corrigés en se repentant.

Sauf pour les «trois catégories», il sera appliqué une politique de distinction pour juger des fautes commises et des problèmes qui se sont posés pendant la «Révolution culturelle». Au cours de la consolidation du Parti, on ne soulèvera plus le cas des membres et cadres dirigeants du Parti qui ont commis des erreurs d'ordre général. Par contre, ceux qui ont commis des fautes graves, il faut leur infliger des sanctions et régler définitivement leur cas, si cela n'a pas encore été fait. Si l'affaire est classée et si l'on n'a pas découvert d'autres problèmes importants, on ne prendra pas de nouvelles mesures contre ces fautifs.

Il faut exclure du Parti ceux qui s'opposent obstinément à la ligne appliquée depuis la troisième session plénière du Comité central issu du 11e congrès, ceux qui se sont rendus coupables de graves délits économiques ou de droit commun et ceux qui ont commis d'autres graves infractions à la loi et à la discipline.

Il faut donner à ceux qui ont été exclus du Parti un poste approprié s'ils peuvent encore travailler comme cadres et, dans le cas contraire, leur accorder des possibilités d'emploi et des moyens de subsistance. Il faut, en outre, s'occuper d'eux sur le plan idéologique et politique, les encourager à se rééduquer pour qu'ils puissent faire des progrès.

III. Les obligations des membres et cadres dirigeants du Parti

Le Comité centrai invite tous les membres du Parti sans exception à s'engager activement dans la consolidation du Parti. Ils doivent sans cesse s'efforcer d'élever leur niveau de conscience communiste et de renforcer leur esprit de parti afin de remplir les conditions requises pour être des communistes et même pour devenir des communistes d'élite. L'article 2 et l'article 3 des Statuts du Parti définissent les exigences fondamentales auxquelles les membres du Parti doivent satisfaire et les devoirs qu'ils sont tenus de remplir. Ce sont les critères pour juger si un membre du Parti répond aux conditions requises.

Quant aux cadres dirigeants du Parti aux divers échelons, ils ont une responsabilité particulièrement importante dans la vie politique de l'Etat et du Parti et dans l'application de la ligne, des principes et mesures politiques de celui-ci. Outre les critères susmentionnés, ils doivent encore remplir les six conditions fondamentales définies par l'article 35 des Statuts du Parti. Pour le moment, ils doivent avant tout acquérir un meilleur niveau théorique et politique en matière de marxisme-léninisme et de pensée de Mao Zedong, servir avec plus d'ardeur la cause révolutionnaire, augmenter leur sens de la responsabilité politique, oser lutter contre les forces hostiles qui sapent le socialisme et combattre les idées décadentes de la bourgeoisie, la «pollution morale» et les abus de pouvoir à des fins égoïstes, tout ceci afin de donner l'exemple aux membres du Parti et à éduquer les masses pour qu'elles s'inspirent d'un noble idéal et d'un esprit de haute moralité et pour qu'elles soient cultivées et disciplinées.

Si, dans notre parti, il y a beaucoup de jeunes qui se distinguent par la vivacité de leurs réactions, par leur esprit novateur et leur enthousiasme, la plupart n'ont que trop peu de connaissances sur la théorie fondamentale du maxisme et sur l'ABC du Parti, et ils n'ont pas été suffisamment trempés dans la pratique révolutionnaire et la vie politique interne du Parti. De plus, durant les dix années de troubles intérieurs, au moment où leur conception du monde prenait corps, ils se sont laissé influencer par l'anarchie et d'autres phénomènes négatifs. D'une façon générale, ils ne savent guère distinguer de façon judicieuse ce qui est vrai et ce qui est faux sur le plan politique. Au cours de l'actuelle consolidation du Parti, il faut donc veiller tout particulièrement à élever leur niveau de conscience politique et idéologique, exercer leur esprit de parti, augmenter leur résistance à la corrosion de l'idéologie capitaliste afin qu'ils mûrissent plus rapidement et assument réellement la lourde responsabilité des continuateurs de la cause du Parti, responsabilité que l'Histoire leur assigne.

Pour juger si un membre du Parti répond aux critères définis par les Statuts du Parti, il faut surtout examiner sa conduite effective dans les divers domaines depuis la troisième session plénière du Comité central issu du 11e congrès.

IV. Le processus et les principales méthodes à suivre pour consolider le Parti

Le travail de consolidation du Parti se fera de la façon suivante: du Comité central aux organisations de base, par groupes et par étapes. Dans le cadre de chaque unité, il suivra le même processus: d'abord, les équipes dirigeantes et les cadres dirigeants, puis les simples membres du Parti.

Le Parti compte actuellement 40 millions de membres, dont plus de 9 millions de cadres, répartis dans près de 2,5 millions d'organisations de base et d'autres échelons plus importants. La consolidation qui commencera cet hiver se fera en deux phases échelonnées sur trois années. La première phase sera consacrée à la consolidation des organisations du Parti dans les organismes dirigeants de l'échelon central, de l'échelon provincial, municipal relevant directement de l'autorité centrale et de la région autonome (y compris, pour ces deux échelons, les différents ministères, commissions, bureaux, départements, services et sections), et de l'échelon des départements généraux, des commandements des différentes armes et des grandes régions militaires relevant de l'A.P.L. Entre-temps, les comités du Parti des provinces, des municipalités relevant directement de l'autorité centrale et des régions autonomes pourront confier à des organisations du Parti de l'échelon de préfecture et de district, qui auront achevé la réforme des institutions, le soin d'entamer ce travail à titre d'essai. Dans l'armée, on pourra également désigner des organisations-pilotes de ce genre. Dans la deuxième phase, à partir de l'hiver 1984, on entreprendra la consolidation de toutes les autres organisations du Parti. Les comités du Parti des provinces, des municipalités relevant directement de l'autorité centrale et des régions autonomes ainsi que le Département politique général de l'A.P.L. prendront, en fonction de la situation, les dispositions concrètes nécessaires pour accomplir ce travail par étapes.

Après la publication de cette décision, les membres de toutes les organisations du Parti doivent étudier consciencieusement les documents désignés par le Comité central pour la consolidation du Parti afin d'élever leur niveau de conscience et de régulariser les activités des organisations. Les membres et cadres du Parti qui ont commis des erreurs doivent prendre l'initiative de se corriger, au lieu d'attendre que leur organisation du Parti prennent des mesures contre eux une fois la consolidation commencée.

Les principales méthodes à utiliser pour cette consolidation: sur la base d'une étude consciencieuse des documents et d'une élévation du niveau de conscience politique, on doit procéder à la critique et à l'autocritique, distinguer le vrai du faux, surmonter les erreurs et purifier les organisations. Tout au long de la consolidation du Parti, l'accent sera mis sur l'élévation de la conscience politique des membres, et il faudra donner la priorité à l'éducation idéologique.

A cet effet, le Comité central a décidé de compiler et de publier les recueils suivants: Lectures fondamentales pour un communiste, Sélection de documents importants publiés depuis la troisième session plénière du Comité central issu du 11e congrès du Parti et Propos du camarade Mao Zedong sur le style de travail et l'organisation du Parti. Ces trois ouvrages et les Textes choisis de Deng Xiaoping sont tous des documents à étudier lors de la consolidation du Parti. Quant aux membres qui ne savent pas lire, les comités du Parti de l'échelon de district et au-dessus seront chargés de former des personnes compétentes pour leur faire connaître l'essentiel des Lectures fondamentales pour un communiste et des Textes choisis de Deng Xiaoping. Tous les membres du Parti doivent, à la lumière de l'étude de ces documents, approfondir leurs connaissances sur la nature, le programme et les tâches du Parti, sur les critères pour être un communiste, et sur la ligne, les principes et les mesures politiques suivis par le Parti depuis la troisième session plénière du Comité central issu de son 11e congrès. Une fois la consolidation accomplie, les organisations du Parti des organismes dirigeants de l'échelon central comme de l'échelon provincial, de la municipalité relevant directement de l'autorité centrale et de la région autonome doivent amener les cadres du Parti à étudier consciencieusement les principaux ouvrages du marxisme dont la liste sera établie plus tard. Les autres organisations du Parti feront de même dès la fin de cette consolidation.

L'étude des documents et l'élévation du niveau de conscience politique créent les conditions nécessaires pour la solution des contradictions au sein du Parti dont l'un des moyens efficaces est la pratique correcte de la critique et de l'autocritique. Sans elles, il est impossible de réaliser les objectifs qu'on se propose d'atteindre pour consolider le Parti. La peur de critiquer et de combattre les idées fausses et les erreurs dans le Parti montre l'absence d'un véritable esprit de parti; l'étouffement de la critique et le recours aux représailles contre ceux qui formulent des critiques sont des actes pernicieux qui violent la discipline du Parti. Lors de la critique et de l'autocritique, il faut se conformer strictement aux principes préconisés par le Parti et le camarade Mao Zedong: partir du désir d'unité, nourrir de bonnes intentions, «tirer la leçon des erreurs passées pour éviter leur répétition, guérir le mal pour sauver l'homme»; rechercher la vérité dans les faits et s'appuyer sur des preuves; permettre à l'intéressé de se justifier; n'obéir qu'à la vérité et ne pas craindre de froisser les gens; on doit, pour clarifier les idées et corriger les erreurs, procéder à la critique et à l'autocritique sérieusement, sévèrement et faits à l'appui, tout en restant uni avec les camarades pour marcher en avant ensemble.

Dans la consolidation du Parti, il faut pratiquer la ligne de masse, prêter une attention particulière aux opinions des organisations de l'échelon inférieur et des membres dont l'esprit d'initiative doit être pleinement utilisé, et, en même temps, recueillir les opinions des masses en dehors du Parti. Toute idée juste sera accueillie favorablement, et un travail d'explication sera entrepris pour les opinions incorrectes. Il appartiendra aux organisations intéressées du Parti d'examiner et de résoudre tout problème au cours de la consolidation du Parti; il faudra se garder de répéter l'erreur de confier aux non-communistes la consolidation du Parti ou la solution de tout autre problème du Parti.

Au cours de cette consolidation, tout problème résoluble doit être réglé immédiatement et fermement de sorte que les masses au sein comme en dehors du Parti puissent, en temps opportun, se rendre compte des résultats effectifs.

Chaque unité doit assurer que sa production et son activité quotidienne ne soient en rien affectées par la consolidation du Parti Au contraire, tout en s'efforçant de mener à bien cette tâche, elle doit augmenter la production et améliorer son travail.

La Ligue de la jeunesse communiste est l'auxiliaire et le détachement de réserve du Parti: il faut donc organiser parmi ses membres l'étude dés documents relatifs à la consolidation du Parti afin d'élever leur niveau de conscience politique.

La consolidation du Parti pour résoudre ses problèmes internes n'implique, en aucune façon, la rectification du style de travail et la consolidation des organisations des partis et groupements démocratiques.

V. Les sanctions à prendre et l'enregistrement des membres du Parti

Les sanctions disciplinaires contre les membres fautifs doivent en général être prises vers la fin de la consolidation du Parti.

Les membres du Parti ayant commis des erreurs relativement légères doivent surtout être critiqués et éduqués, sommés de se corriger effectivement. Il faut, outre une critique et une éducation, infliger des sanctions disciplinaires, au sein du Parti, à ceux qui ont commis de graves erreurs. Conformément à leurs règlements, les administrations traiteront les cas de ceux qui ont enfreint les règlements administratifs, tandis que les organes judiciaires, en vertu de la loi, infligeront des peines à ceux qui ont violé les lois de l'Etat. Si on hésite à appliquer les sanctions nécessaires aux membres qui les méritent et qu'on n'exclut pas du Parti ceux qui doivent absolument l'être, il ne sera pas possible de préserver la rigoureuse discipline du Parti, ni d'assainir ses organisations et, en conséquence, la combativité du Parti en pâtira.

Pour infliger une éventuelle sanction à un membre du Parti, il faut s'en tenir au principe de «rechercher la vérité dans les faits» et se conformer strictement à la procédure fixée par les Statuts du Parti. On doit se garder de déterminer préalablement le pourcentage ou le nombre des cas à traiter.

Sur la base de la consolidation sur les plans de l'idéologie, du style de travail et de l'organisation, et de la solution des problèmes qui devaient être réglés, chaque organisation du Parti doit procéder sérieusement à l'enregistrement de ses membres.

1. Sera enregistré un membre qui remplit tout à fait ou pour l'essentiel les critères requis pour être membre du Parti.

2. Si un membre qui, malgré une éducation, ne répond toujours pas pour l'essentiel aux conditions requises pour un membre du Parti, est déterminé à se corriger, prouve par ses actes sa bonne volonté, et accepte d'être mis à l'épreuve par le Parti, son enregistrement sera différé, mais la période d'ajournement ne pourra excéder deux années. Il en sera de même pour les membres mis en observation.

3. Il faut persuader les membres qui manquent d'ardeur révolutionnaire, qui ne remplissent pas leurs devoirs de membre et les conditions requises et qui ne font aucun progrès en dépit des efforts répétés pour les éduquer, de se retirer du Parti et leur enregistrement sera donc refusé.

4. Tout membre qui demande à quitter le Parti, qui s'en retire de son plein gré ou qui refuse de participer à la consolidation sera radié et ne fera pas l'objet de l'enregistrement.

L'enregistrement, l'ajournement et le refus de l'enregistrement doivent être approuvés, après délibérations, par l'assemblée générale de la cellule; tout ajournement ou refus d'enregistrement doit, par ailleurs, être soumis à la ratification de l'organisation du Parti de l'échelon supérieur. Pendant la période d'ajournement de son enregistrement, un membre n'a pas le droit de voter ni celui d'élire et d'être élu au sein du Parti. A l'expiration de cette période, s'il satisfait aux exigences requises, il sera enregistré, sinon, il sera radié.

Il importe de mener à bien le travail politico-idéologique à l'égard des membres dont-l'enregistrement est différé, de les aider à sortir de leur apathie et à faire des progrès pour qu'ils atteignent les critères dans les meilleurs délais. Quant à ceux dont l'enregistrement est refusé, on doit également leur témoigner de la sollicitude sur le plan idéologique et politique, rester uni avec eux et les encourager à devenir de bons citoyens ou de bons cadres.

VI. Il faut éviter tout bâclage

Pour éviter tout bâclage, les cadres dirigeants du Parti à tous les échelons, et en particulier les cadres supérieurs, doivent vraiment donner l'exemple. En simples membres, ils doivent participer activement à cette consolidation, se juger sévèrement, avoir le courage de faire une autocritique sincère, profonde et réelle de leurs défauts et erreurs, et de critiquer, de la même manière, ceux des autres cadres dirigeants. C'est seulement ainsi qu'ils pourront diriger les autres membres du Parti et mener à bien cette consolidation.

Pour éviter tout bâclage, la consolidation d'une organisation donnée doit être soumise à un contrôle émanant à la fois des échelons supérieurs et inférieurs et aussi des membres du Parti. Ainsi, les organisations du Parti d'un échelon supérieur doivent renforcer leur direction et exercer un contrôle strict sur la consolidation des organisations du Parti de l'échelon immédiatement inférieur, en examinant et en les aidant à résoudre, en temps voulu, les problèmes éventuels au cours de cette consolidation. Chaque membre du Parti doit assumer la responsabilité de contrôler la consolidation de l'organisation du Parti de son lieu de travail et informer cette dernière, ou le comité du Parti de l'échelon immédiatement supérieur, des problèmes éventuels au cours de cette consolidation. Le principal dirigeant de chaque organisation du Parti doit être responsable de la qualité du travail accompli dans le cadre de la consolidation, mais le comité du Parti de l'échelon immédiatement supérieur doit aussi en endosser la responsabilité. L'organisation du Parti d'un échelon supérieur doit, à son tour, informer à temps de sa consolidation les organisations du Parti de l'échelon immédiatement inférieur, afin que celles-ci puissent la contrôler et éventuellement la critiquer.

En vue d'éviter tout bâclage, le comité du Parti d'un échelon supérieur devra vérifier la qualité de la consolidation quand celle-ci aura pris fin au sein des organisations du Parti de l'échelon immédiatement inférieur. Lors de cette vérification, il faut inviter des représentants des membres du Parti et bien écouter l'opinion de tous les membres du Parti sur la qualité de cette consolidation. Les critères de cette vérification sont les suivants:

1. L'équipe dirigeante du Parti est-elle ou non disposée à appliquer correctement la ligne, les principes et les mesures politiques du Parti et à s'accorder politiquement avec le Comité central; est-elle ou non devenue un noyau solide et solidaire?

2. Les éléments qui persistaient à s'opposer et à porter préjudice au Parti et les individus des «trois catégories», en particulier, ont-ils ou non été sanctionnés sévèrement?

3. Les problèmes qui ont suscité beaucoup de mécontentement, au sein et en dehors du Parti, comme la satisfaction des intérêts personnels en abusant de ses pouvoirs ou en mettant à profit d'autres conditions, ont-ils ou non été résolus sérieusement?

4. La qualité des membres du Parti, du point de vue politique, s'est-elle ou non améliorée? Leur esprit d'organisation et leur sens de la discipline se sont-ils ou non renforcés? Sont-ils ou non disposés à observer strictement les Statuts du Parti et à remplir activement leur rôle d'avant-garde et de modèle? Les organisations de base du Parti ont-elles ou non joué leur rôle de forteresses pour le combat? Ont-elles ou non resserré leurs liens avec les masses?

5. La production et le travail, dont ces organisations sont chargées, se sont-ils ou non sensiblement améliorés?

Au cours de la vérification, toute organisation du Parti qui ne satisfait pas aux cinq critères précités devra le faire dans les plus brefs délais. Il faut reconnaître la validité des résultats obtenus par les organisations qui ont été choisies comme prototypes et ont déjà effectué la consolidation avant la publication de ce document, s'ils s'avèrent conformes aux cinq critères susmentionnés; dans le cas où le travail accompli ne répond pas tout à fait à ces critères, les lacunes devront être comblées.

Tout en veillant à éviter les bâclages, il faut se garder des vieux procédés erronés tels que les luttes à outrance et les sanctions impitoyables. Il est formellement interdit de profiter de cette occasion pour susciter l'esprit de faction et de l'utiliser pour s'en prendre aux gens; il est formellement interdit de recourir aux fausses accusations et d'exercer des représailles. Tous ceux qui violent cette stipulation feront l'objet de sanctions sévères.

VII. La direction du travail de consolidation du Parti

Le Comité central a décidé de créer la commission centrale pour la direction du travail de consolidation du Parti, dont les affaires courantes seront prises en charge par un organe compétent et efficace. Travaillant sous la direction du Comité central, cette commission aura pour principale tâche de recueillir les informations, de veiller à l'application des principes politiques du Parti, d'exhorter et de vérifier, et de diriger la propagande. Elle devra au fur et à mesure passer une série de règlements additionnels, et porter à la connaissance générale les faits importants et les problèmes majeurs, ainsi que les expériences valables acquises au cours du processus de consolidation du Parti, ceci afin d'assurer la bonne exécution de la décision du Comité central.

Les comités du Parti des provinces, des municipalités relevant directement de l'autorité centrale et des régions autonomes devront, conformément au plan arrêté par le Comité central, accomplir au cours de l'année 1984 la réforme (des institutions aux échelons du district et de la commune populaire (ou du canton), ce qui facilitera la consolidation du Parti au niveau de ces deux instances.

L'organisation du Parti de chaque région, département et unité de travail conduira cette consolidation. L'organisation du Parti d'un échelon supérieur se renseignera en détail pour savoir si des problèmes graves existent au sein de l'équipe dirigeante de l'organisation du Parti de l'échelon immédiatement inférieur, et ne devra en général pas envoyer de groupes de travail au cours de cette consolidation. Mais, si vraiment la situation est complexe dans une unité de travail, si elle présente des problèmes graves et si l'équipe dirigeante est incapable d'entreprendre seule la consolidation, un tel groupe de travail, dirigé par un cadre responsable de l'organisation du Parti de l'échelon supérieur, sera envoyé pour l'aider et aura pour tâche de remanier cette équipe dirigeante, avant de lui confier la direction de la consolidation du Parti.

Les comités du Parti au niveau du district et au-dessus doivent sélectionner un groupe de cadres, comprenant des vétérans retirés de la première ligne du travail, animés d'un véritable esprit de parti, possédant un bon style de travail et familiarisés, avec le travail idéologique et le travail d'organisation du Parti. Après avoir suivi un stage d'étude et reçu une formation en matière de consolidation du Parti, ces cadres seront envoyés comme agents de liaison ou inspecteurs dans les unités placées sous la direction de ces comités du Parti, où la consolidation du Parti est en cours. Ils seront essentiellement chargés de recueillir les informations, de connaître la tendance, d'écouter toutes les opinions, de transmettre à temps les renseignements obtenus à l'organisation locale du Parti et au comité du Parti de l'échelon immédiatement supérieur, et de formuler des propositions.

L'actuelle consolidation du Parti représente une tâche très ardue. Les principaux camarades responsables des comités du Parti aux divers échelons devront se lancer dans la pratique, faire des enquêtes et recherches plus détaillées, s'occuper personnellement d'une ou deux unités-pilotes pour acquérir de l'expérience personnelle, dresser en temps opportun le bilan des expéricences-types en matière de consolidation du Parti et les généraliser immédiatement. Au cours de la consolidation du Parti, il faut oser aborder et s'efforcer de régler tous les problèmes, même les plus difficiles, et corriger à temps les erreurs éventuelles.

VIII. Affermir et développer les succès de la consolidation du Parti

Vers la fin de la consolidation du Parti, les organisations du Parti à tous les échelons devront s'efforcer d'affermir et de développer les succès dans les domaines de l'éducation idéologique, de la réglementation et de l'organisation, et continuer à faire progresser l'édification du Parti.

Après la consolidation du Parti, il faudra renforcer et systématiser le travail quotidien d'éducation idéologique et politique à l'égard des membres. Il faut donc, en tenant compte de la réalité des organisations du Parti et de la pratique de la modernisation socialiste, les éduquer méthodiquement dans l'esprit des théories fondamentales du marxisme, pour qu'ils aient des connaissances plus solides sur le Parti, ses belles traditions, ses principes et mesures politiques; il faut aussi les éduquer dans l'esprit de la légalité socialiste et leur donner une formation culturelle et scientifique, indispensable à la modernisation.

A l'issue de cette consolidation, il faut tâcher d'établir, de compléter ou de modifier les différents règlements indispensables à la vie du Parti. Les activités de l'organisation du Parti doivent être encore plus régulières, pour que les membres et cadres du Parti puissent s'y aguerrir et être soumis à un contrôle efficace par l'organisation du Parti. Le combat contre l'idéologie corrompue de la bourgeoisie et des autres classes exploiteuses sera un combat de longue haleine que les camarades de tout le Parti ne doivent, sous aucun prétexte, relâcher.

Pendant et après la consolidation, nous devons veiller à admettre au Parti les meilleurs éléments disposés à se sacrifier pour la cause du socialisme et du communisme. On trouve actuellement très peu de membres du Parti parmi les travailleurs de l'industrie, des transports, des finances et du commerce, les jeunes paysans et les étudiants; un certain nombre d'intellectuels qui remplissent pourtant lés conditions requises pour entrer dans le Parti n'y ont pas encore été admis; il y a aussi peu de membres du Parti parmi les femmes et les minorités nationales. Le recrutement de nouveaux adhérents doit donc se faire principalement parmi les ouvriers et employés des secteurs de l'industrie, des transports, des finances et du commerce, les jeunes paysans, les commandants et combattants de l'A.P.L., les intellectuels des diverses professions, les étudiants et les élèves des écoles secondaires professionnelles, et il faut accorder une plus grande attention à ce travail parmi les femmes et les minorités nationales. Lors du recrutement, il importe d'insister sur les critères pour avoir des adhérents de qualité. Le postulant ne sera admis au Parti qu'une fois qu'il aura rempli les conditions requises. Il faut, à la fois, prévenir la tendance de la «porte close» et interdire l'«admission précipitée».

IX. Les organisations du Parti des différents échelons doivent appliquer cette décision de façon résolue et dans un esprit créatif

Cette décision définit les principes essentiels, les principaux objectifs, les mesures politiques et méthodes fondamentales pour la consolidation du Parti. Les organisations du Parti des diverses régions, des différents départements et unités de travail doivent élaborer un plan concret pour adapter et appliquer ces principes, mesures politiques et méthodes en fonction de leur situation réelle. Elles doivent à la fois observer et appliquer de façon originale les diverses stipulations de cette décision. Les diverses régions, les différents départements et unités de travail peuvent, en fonction de leur situation concrète, mettre l'accent sur un ou plusieurs des quatre objectifs de la - consolidation du Parti, définis par la présente décision. Les comités du Parti aux différents échelons doivent veiller soigneusement à ce que cette consolidation n'entrave en rien l'application conséquente des divers principes et mesures politiques adoptés par notre parti pour l'ouverture sur l'extérieur et pour la relance de l'économie dans nos régions urbaines et rurales.

Au cours de sa longue lutte révolutionnaire, notre parti a acquis une excellente expérience devenue tradition et caractérisée par le renforcement de son édification centrée sur l'édification idéologique. A l'heure actuelle, il possède, d'une part, une expérience négative à cause des erreurs déviationnistes «de gauche» commises avant et pendant la décennie de troubles intérieurs, et d'autre part, il a obtenu une expérience positive grâce au rétablissement du cours normal des choses, victoire amorcée à la troisième session plénière du Comité central issu de son 11e congrès, et il a élaboré une série de principes et mesures politiques justes pour sa consolidation dont les troupes de choc comprennent un grand nombre de combattants prolétariens fidèles et longuement éprouvés. La majorité des organisaions et des membres du Parti sont bons ou relativement bons, et les masses populaires soutiennent activement le travail de consolidation entrepris par le Parti. Grâce à ces conditions et aux efforts conjugués des organisations du Parti aux différents échelons et de tous les communistes, nous pourrons certainement développer l'excellente tradition de notre parti et atteindre avec succès les objectifs de sa consolidation.

Le Comité central est convaincu que, fort de cette consolidation, tout notre parti aura un niveau idéologique marxiste plus élevé, acquerra une plus grande vitalité et une énergie accrue, et verra naître dans ses rangs une atmosphère où tous s'uniront étroitement pour œuvrer à la puissance et à la prospérité du pays. Si la rectification du style de travail entreprise à Yan'an en 1942 a permis de réaliser une très grande unité idéologique de tout le Parti, d'assurer la victoire dans la guerre de Résistance contre le Japon et dans la guerre de Libération, et de fonder la République populaire de Chine, la présente consolidation permettra sûrement à notre parti de mieux diriger le peuple de nos différentes nationalités dans la conquête de la grande victoire de la modernisation socialiste.

Au dossier
Les articles 2, 3, 4, et 35 des Statuts du P.C.C.

Article 2. Les membres du Parti communiste chinois sont des combattants d'avant-garde de la classe ouvrière chinoise, dotés d'une conscience communiste.

Ils doivent servir le peuple de tout cœur, ne reculer devant aucun sacrifice personnel et œuvrer leur vie durant à la réalisation du communisme.

Ils seront toujours de simples membres du peuple travailleur. Les intérêts personnels et les fonctions et pouvoirs stipulés par les règlements et les mesures politiques mis à part, aucun membre du Parti communiste ne doit rechercher des gains personnels ou des privilèges.

Article 3. Les membres du Parti doivent remplir les devoirs suivants:

1) Etudier consciencieusement le marxisme-léninisme et la pensée de Mao Zedong, assimiler les connaissances essentielles sur le Parti, étudier la ligne, les principes et les mesures politiques, ainsi que les décisions du Parti, et acquérir des connaissances générales et des connaissances scientifiques et professionnelles.

2) Placer toujours l'intérêt du Parti et du peuple au-dessus de tout, subordonner l'intérêt personnel à l'intérêt du Parti et du peuple, être les premiers à endurer les privations et les derniers à jouir du confort, travailler avec abnégation dans l'intérêt public, sans jamais rechercher leurs intérêts privés sous le couvert des intérêt publics, ni servir ceux-là aux dépens de ceux-ci.

3) Appliquer sans défaillance les décisions du Parti, se mettre à la disposition de l'organisation, accomplir activement les tâches assignées par le Parti, observer d'eux-mêmes la discipline du Parti et les lois de l'Etat, garder strictement les secrets du Parti et de l'Etat, et défendre fermement les intérêts du Parti et de l'Etat.

4) Préserver la cohésion et l'unité du Parti, combattre énergiquement l'esprit fractionnel, lutter contre toute organisation fractionnelle ou toute activité de groupuscule, s'opposer au double jeu qui consiste à simuler la soumission tout en agissant à l'inverse en dessous, et à tout complot et intrigue.

5) Faire preuve de sincérité et de loyauté à l'égard du Parti, mettre leurs actes en concordance avec leurs paroles, sans dissimuler leurs propres opinions politiques ni déformer les faits; pratiquer effectivement la critique et l'autocritique, dénoncer et corriger courageusement les défauts et les erreurs dans le travail, soutenir les bons éléments et les actes méritoires, et lutter contre les mauvais éléments et les actions nuisibles.

6) Maintenir des liens étroits avec les masses, propager parmi elles les vues du Parti, les consulter quand des problèmes se posent, écouter avec modestie leurs opinions et leurs demandes et en informer à temps le Parti, les aider à élever leur niveau de conscience et protéger leurs droits et intérêts légitimes.

7) Jouer le rôle d'avant-garde et donner l'exemple dans la production, le travail, l'étude et la vie sociale, prendre la tête dans le maintien de l'ordre public, faire rayonner les nouvelles mœurs socialistes et promouvoir la morale communiste.

8) Pour défendre la patrie et les intérêts du peuple, se porter en avant dans les moments difficiles comme en cas de danger, combattre courageusement, et faire rayonner l'esprit consistant à ne craindre ni les épreuves ni la mort.

Articles 4. Les membres du Parti jouissent des droits suivants:

1) Participer aux réunions appropriées du Parti, lire les documents appropriés du Parti, recevoir une formation et une instruction de la part du Parti.

2) Prendre part, dans les réunions et dans la presse du Parti, à la discussion des questions relatives à la politique du Parti.

3) Formuler des suggestions et propositions sur le travail du Parti.

4) Critiquer, avec faits à l'appui, toute organisation, tout membre du Parti dans les réunions du Parti; dénoncer en toute responsabilité au Parti les infractions à la loi et à la discipline commises par toute organisation ou tout membre du Parti, demander d'infliger des sanctions aux membres du Parti qui ont commis des infractions à la discipline et aux lois, et de destituer ou remplacer les cadres qui s'avèrent incompétents.

5) Avoir le droit de vote, celui d'élire et d'être élu.

6) Participer à la discussion et se défendre lorsque l'organisation du Parti délibère et décide d'une sanction contre eux-mêmes ou de porter un jugement sur leur activité ou leur conduite, les autres membres pouvant déposer en leur faveur et prendre leur défense.

7) Formuler des réserves et faire connaître leurs opinions aux organisations du Parti des échelons supérieurs, voire au Comité central, en cas de désaccord avec une décision ou avec la politique du Parti, à condition toutefois de les appliquer sans défaillance.

8) Adresser des requêtes, des pourvois et des accusations aux organisations du Parti des échelons supérieurs, cela jusqu'au Comité central, et demander aux organisations compétentes du Parti de leur donner une réponse pleinement responsable.

Aucune organisation du Parti, serait-ce le Comité central du Parti, n'a le droit de priver un membre du Parti des droits susmentionnés.

Article 35. Les cadres dirigeants du Parti aux divers échelons doivent remplir de façon exemplaire les devoirs d'un membre du Parti, tel qu'il est stipulé dans l'article 3 des présents Statuts, et réunir les conditions élémentaires suivantes:

1) Avoir un bon niveau théorique et politique du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong; pouvoir persister dans la voie du socialisme et lutter contre les forces hostiles qui sapent le socialisme et contre les tendances erronées de tous genres au sein comme en dehors du Parti.

2) Procéder à des enquêtes et à des études minutieuses dans le travail de direction, partir toujours de la réalité et appliquer correctement la ligne, les principes et les mesures pilitiques du Parti.

3) Faire preuve d'une grande ardeur pour la cause révolutionnaire et d'un sens rigoureux de la responsabilité politique, avoir l'esprit d'organisation, un niveau d'instruction et des connaissances professionnelles à la hauteur des postes de direction.

4) Etre imprégné de l'esprit de démocratie, s'unir étroitement aux masses, appliquer de façon correcte la ligne de masse définie par le Parti, accepter de sa propre volonté critique et contrôle de la part du Parti et des masses, et combattre le bureaucratisme.

5) Exercer judicieusement les fonctions et pouvoirs, respecter et défendre les règles et règlements du Parti et de l'Etat et combattre tout exercice abusif des fonctions et pouvoirs, tout acte visant à rechercher des gains personnels.

6) Tout en s'en tennant aux principes du Parti, savoir unir un grand nombre de camarades, y compris ceux qui ont des opinions différentes, et travailler avec eux.

 

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