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Publié le 16/05/2011
Rapport à la troisième session plénière du XIIIe Comité central du PCC

(Le 26 septembre 1988)

Le Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois et son Comité permanent ont discuté plusieurs fois de la situation politique et économique du pays et de la manière d'approfondir la réforme dans tous les domaines au cours des six derniers mois après la deuxième session plénière du XIIIe Comité central du PCC. Ils viennent aussi de convoquer une conférence de travail du Comité central dans le même but. Le Bureau politique estime que la Chine traverse en ce moment une période de transition entre l'ancien système économique et le nouveau. Il est impossible de jeter véritablement les bases du nouveau système économique sans rationaliser les prix, mais l'approfondissement de la réforme n'est pas seulement une question de réforme des prix, c'est une réforme qui doit toucher de nombreux domaines. Pour réunir les conditions nécessaires à la rationalisation des prix et limiter au maximum les risques de la réforme, il nous faut nous atteler sérieusement à la tâche d'amélioration de l'environnement économique et de rectification de l'ordre économique, tout en maintenant l'orientation générale de la réforme et de l'ouverture. La direction de notre réforme doit être inébranlable, et les mesures et méthodes de réforme doivent être prudentes et conformes à la situation du moment. Je vais rendre compte à la session plénière des opinions que le Bureau politique a formulées au cours de ses discussions précédentes pour que la session plénière les examine.

I. La remise en ordre de l'environnement économique et l'amélioration de l'ordre économique constituent d'ici deux ans les objectifs prioritaires de la réforme et du développement

La réforme se poursuit depuis dix ans en Chine. Elle a insufflé une grande vitalité à notre économie, stimulé le développement économique et social et élevé le niveau de vie du peuple. Sans réforme, la Chine n'aurait pas pu réaliser ce grand progrès en dix ans. Pour la Chine,la réforme ne signifie pas seulement qu'elle nous a apporté quelque chose, mais le plus important est qu'elle nous a permis de mettre un point final à la fermeture et à la stagnation de la Chine et d'entrer dans une nouvelle période historique de développement.

Dans l'ensemble, la situation économique actuelle est bonne, mais les difficultés et problèmes que nous rencontrons sont aussi nombreux. Le problème le plus cuisant est l'inflation manifeste dans la vie économique et la hausse excessive des prix. La raison fondamentale en est la surchauffe de l'économie et la supériorité de la demande par rapport à l'offre. Il nous est d'autant plus nécessaire de renforcer notre travail administratif et de contrôle que nous ne pouvons pas, en cette période de passage de l'ancien système économique au nouveau, résoudre, par nos mécanismes économiques, le problème de la supériorité de la demande par rapport à l'offre. Ces dernières années, nous avons limité, avec plus ou moins de succès, l'ampleur de la construction d'infrastructures dans le cadre du budget d'Etat, mais nous sommes à cent lieues de contrôler le gonflement de la construction de base extrabudgétaire qui va en se multipliant. Si nous avions pu nous décider à résoudre ce problème au début de cette année, la situation aurait été meilleure. De toute évidence, c'est avec un peu de retard que nous avons constaté cette nécessité et sommes passés à l'action. Bien entendu, il nous est encore possible de résoudre ce problème. Cependant, si nous continuons à nous montrer hésitants et refusons de prendre la décision qui s'impose, nous allons nous heurter à de gros problèmes. Nous devons être pleinement conscients qu'il est important et impératif de contrôler l'inflation et d'agir immédiatement avec détermination afin de mettre, d'ici deux ans, l'accent de la réforme et du développement sur l'aménagement de l'environnement économique et la rectification de l'ordre économique. Sinon, nous aurons de grosses difficultés pour poursuivre la réforme des prix et approfondir les autres réformes. L'ensemble de notre développement et les résultats des dix ans de réforme en souffriraient énormément.

L'aménagement de l'environnement économique consiste principalement à limiter la demande et à juguler l'inflation.

Premièrement il faut réduire au moins de 50 milliards de yuan les investissements en biens immobiliers, qui représentent grosso modo 20 % des investissements de cette année. Nous devons poursuivre une politique favorable aux secteurs d'activité d'importance et une politique protectrice envers les entreprises à investissements étrangers, rationaliser effectivement les structures de l'économie et contrôler véritablement l'ampleur des investissements de l'ensemble de la société.

Deuxièmement il faut limiter la croissance trop rapide des fonds de consommation et notamment le pouvoir d'achat des groupes sociaux. Une large part du pouvoir d'achat des groupes est bien sûr justifiée et normale, mais il se pose effectivement de graves phénomènes de dilapidation et de gaspillage qui doivent absolument prendre fin.

Troisièmement il faut prendre des mesures pour stabiliser les finances, contrôler rigoureusement les émissions monétaires, instituer les dépôts bancaires avec valeur garantie et trouver divers moyens—entre autres la vente de logements propriétés d'Etat et l'émission d'actions, d'obligations—pour absorber les capitaux oisifs afin de mieux orienter le pouvoir d'achat.

Quatrièmement il faut mettre fin à la surchauffe de l'économie et ramener l'année prochaine le rythme de croissance industrielle à 10% ou même moins. Ce chiffre étant fixé à l'échelle nationale, les autorités locales doivent agir conformément à la réalité de leur région et s'abstenir de rivaliser en rythme de développement.

Deux raisons nous ont empêchés, comme nous avons essayé à maintes reprises de le faire, de contrôler l'ampleur des investissements et le pouvoir d'achat des groupes sociaux: les directions se sont montrées faibles et n'ont pas exécuté les ordres de façon ferme; et les instances inférieures, aveuglées par leurs intérêts particuliers, ont fait fi des ordres donnés. Cet état de choses ne peut plus durer. Nous allons prendre l'année prochaine des mesures exceptionnelles pour réduire véritablement et fermement les investissements et le pouvoir d'achat des groupes sociaux en supprimant les réalisations non productives qui ne sont pas nécessaires et celles qui sont redondantes et en interdisant aux groupes sociaux de dilapider et de gaspiller leur pouvoir d'achat. Cela n'affectera ni l'approvisionnement ni l'essor du développement, ni le niveau de vie de la population. Au contraire, cela est nécessaire à l'approfondissement de la réforme et obtiendra l'approbation des masses populaires. J'avertis ici les dirigeants de toutes les régions et de toutes les unités de travail de ne pas commettre d'erreur sur cette question qui touche à l'ensemble de la réforme et du développement de la Chine. Il faut observer l'année prochaine les consignes données et il est interdit, à plus forte raison, de mettre en chantier hâtivement des réalisations pendant le quatrième trimestre de cette année.

La rectification de l'ordre économique vise à remédier à la confusion apparue au cours de la transition entre l'ancien système économique et le nouveau. Un grand nombre de problèmes se posent dans le domaine de la circulation des marchandises. La hausse des prix exacerbe la violation des lois et de la discipline dans le domaine de la circulation, et par contre, la confusion dans le domaine de la circulation contribue à la hausse des prix. Ainsi cette interaction rend la situation de plus en plus grave. Bien sûr, nous ne pouvons pas rester les bras croisés devant cet état de choses, et nous devons résolument mettre fin à la confusion dans le domaine de la circulation.

Il nous faut tout d'abord en finir avec la hausse arbitraire des prix. Le Conseil des affaires d'Etat a déjà demandé de lancer à l'échelle nationale un contrôle des prix, des finances et des impôts. Toutes les autorités locales doivent exercer ce contrôle en mobilisant du personnel spécialisé, en renforçant leur direction et en s'appuyant sur les masses populaires, et empêcher résolument toutes hausses de prix enfreignant les règlements de l'Etat. Les revenus provenant des hausses de prix illégales doivent être versés à la trésorerie de l'Etat et toutes les graves violations de la loi et de la discipline doivent être punies. Ce contrôle doit permettre d'éduquer les gens, de faire respecter la loi et la discipline, de combler les lacunes et de mettre sur pied ou perfectionner le système de contrôle des prix, des finances et de l'impôt, et les règles du marché.

Deuxièmement, il faut mettre de l'ordre dans les sociétés, séparer l'administration des entreprises, les fonctionnaires des hommes d'affaires et sanctionner la spéculation «officielle». Excepté une infime minorité des sociétés qui exercent un certain pouvoir administratif avec l'approbation du Conseil des affaires d'Etat, toutes les sociétés doivent couper leurs liens avec les organismes du Parti et du gouvernement, et travailler dans la légalité. Sinon on leur retirera leur permis.

Troisièmement, nous devons rétablir au plus vite l'ordre dans la circulation des produits importants. Il faut étudier cas par cas la circulation désordonnée des produits importants, notamment des moyens de production très demandés, et mettre effectivement fin à leur gestion par plusieurs organismes et à la coexistence de plusieurs réseaux de circulation. Certaines catégories de produits doivent être l'affaire exclusive de l'Etat, d'autres ne peuvent s'échanger que dans le cadre du marché unifié de l'Etat. Il faut mettre immédiatement fin aux «batailles» pour acheter des céréales, du coton et de la soie grège.

Quatrièmement, il est nécessaire de renforcer le système de macro-contrôle. Il faut renforcer, sous la direction unifiée des autorités centrales, les fonctions de macro-contrôle des organismes de planification, de banque, de finances, de fiscalité, de douane et des chemins de fer. Tout en intensifiant leur rôle de contrôle, il faut renforcer le contrôle sur ces mêmes organismes afin d'établir un système rigoureux de contrôle.

Cinquièmement, il est interdit de mettre les entreprises à contribution et de leur extorquer des fonds. Tout cela constitue autant de tâches nécessaires pour l'établissement d'un nouvel ordre d'économie de marché socialiste.

Pour remédier à la supériorité de la demande par rapport à l'offre, nous devons d'une part limiter le gonflement de la demande et d'autre part nous efforcer d'améliorer et d'augmenter l'offre. Sinon il y aura de gros problèmes d'approvisionnement du marché. Il est nécessaire de développer autant que possible la production, notamment celle des produits agricoles, textiles et d'industrie légère, et d'autres produits d'usage courant, ainsi que celle des produits très demandés sur le marché. Il faut consacrer à la production de ces secteurs l'énergie, les matières premières et la capacité de transport économisées grâce à la réduction de la construction d'infrastructures. Il faut réduire les exportations de matières premières dont il y a pénurie et des articles de consommation nécessaires pour assurer l'approvisionnement du marché intérieur. Nous devons nous attacher tout particulièrement à bien régler les problèmes relatifs aux céréales et au «panier de provisions». Du fait des fréquentes calamités naturelles de cette année, la production de grains va être légèrement plus faible que celle de l'année passée. Cette année les récoltes ont été mauvaises dans l'ensemble du monde et les importations massives de céréales ne sont donc pas profitables. Nos réserves de grains sont dans l'ensemble suffisantes. Pour éviter tout problème d'approvisionnement en grains, il est nécessaire d'empêcher la ruée sur les grains, la hausse arbitraire des prix et la perturbation du marché des céréales. Les réserves de céréales déposées par les autorités centrales dans divers endroits doivent être transportées sur les ordres unifiés des autorités centrales. Sur cette question capitale, nous demandons aux camarades des instances locales de prendre en considération les intérêts d'ensemble et de soutenir les autorités centrales. S'il se produisait des cas d'indiscipline et d'insoumission aux ordres des autorités centrales, le secrétaire du comité provincial du Parti et le gouverneur de la province en assumeraient la responsabilité. J'ai mis ici les points sur les i. Quant au «panier de provisions», c'est une question qui concerne tout le monde et qui doit donc retenir toute notre attention. L'année dernière, la hausse de l'indice des prix a été due pour les deux tiers au renchérissement du «panier de provisions». Cette année, la hausse des prix provient également, pour une bonne part, du «panier de provisions». Toutes les villes, en particulier les villes grandes et moyennes, doivent garantir l'approvisionnement du marché pendant le quatrième trimestre de l'année, et aussi pendant la fête du Printemps. Nous organiserons cette année une conférence pour étudier spécialement la réforme rurale et le développement de l'agriculture.

L'aménagement de l'environnement économique et la rectification de l'ordre économique doivent être combinés avec le renforcement et l'amélioration du macro-contrôle pendant la transition entre l'ancien système économique et le nouveau. Le camarade Deng Xiaoping vient de déclarer que le macrocontrôle doit se traduire par l'obéissance aux ordres des autorités centrales. Nous avons travaillé dans la bonne direction ces dernières années. Il est temps de faire le point. Si nous n'avions pas adopté la politique d'ouverture ces dernières années, aurions-nous pu parvenir à l'envergure actuelle de développement? Dans le passé, nous administrions un pays pauvre. Maintenant ce n'est plus la même chose, parce que nous devons exercer un macro-contrôle sur une société qui passe à un niveau de vie de petite aisance. Les propos du camarade Deng Xiaoping nous apprennent qu'il faut, dans la vie économique, assurer la vitalité de l'économie, et également la contrôler; assurer l'ouverture et également le contrôle. Le macrocontrôle est une tâche ardue. Nous ne pouvons y parvenir qu'en recourant à des moyens économiques, administratifs, juridiques, disciplinaires et politico-idéologiques. Pendant le passage de l'ancien système économique au nouveau, il ne faut surtout pas renoncer à la légère aux moyens administratifs afin d'éviter toute perturbation de la vie économique. Nous devons être pleinement conscients que le renforcement des moyens administratifs a pour but de faire progresser la réforme et non pas de revenir sur les sentiers battus. Il nous faut apprendre par la pratique, accumuler de l'expérience, et acquérir et améliorer notre capacité d'exercer le macro-contrôle.

L'aménagement de l'environnement économique et la rectification de l'ordre éconmique constituent un problème capital à long terme, et ce problème va revêtir une importance particulière dans les deux ans qui viennent. Il faut d'abord faire en sorte que la hausse des prix de l'année prochaine soit nettement inférieure à celle de l'année en cours. C'est notre capacité à le faire qui va permettre de voir la capacité du Parti et du gouvernement à diriger le pays et à dominer la situation. C'est cela qui retient maintenant l'attention générale du public. Si nous pouvons honorer notre parole et gagner la confiance du public, il sera plus facile d'approfondir la réforme. C'est pourquoi ce n'est plus seulement une grave question économique, mais aussi une question politique sérieuse. Les intérêts mineurs doivent se soumettre aux intérêts majeurs. A l'heure actuelle les intérêts majeurs nous demandent d'assurer que la hausse des prix l'année prochaine soit nettement inférieure à celle de l'année en cours. L'année prochaine, tout notre travail doit se centrer sur ce point.

II. La réforme d'ensemble doit se faire de façon bien organisée et ordonnée, chacun des aspects complétant et stimulant les autres

Nous devons résoudre de façon radicale tous les problèmes complexes qui vont se poser, établir un nouvel ordre d'économie de marché socialiste et approfondir la réforme d'ensemble de façon bien organisée et ordonnée, résolue et prudente.

Le camarade Yao Yilin va donner, au nom du Bureau politique du CC du PCC, des explications sur le projet préliminaire de réforme des prix et des salaires. En ce qui concerne la réforme des prix, deux problèmes sont à aborder:

Premièrement, le taux de la hausse des prix devra être, l'année prochaine,inférieur à ce qu'il a été cette année. Dans les années qui viennent, il devra être maintenu au-dessous de 10 %. C'est là une règle qui permet de voir si la réforme des prix se déroule positivement et prudemment. Si l'on envisage le problème du point de vue de la capacité d'acceptation de la société et de la capacité d'assimilation des entreprises de notre pays, les entreprises auront en général du mal à assimiler la hausse des prix, si son taux dépasse les 10 %, et cela conduira à des hausses interminables, affectera la stabilité économique et sociale et enfin jettera les masses populaires dans la panique.

Est-il possible d'atteindre notre premier objectif, celui de réajuster les prix en cinq ans ou plus, si la hausse des prix reste inférieure au taux mentionné ci-dessus? La question est de savoir si nous pouvons ou non contrôler effectivement la demande générale de la société. Si la différence entre la demande générale et l'offre générale n'était pas très grande, la pression qu'exerce la hausse des prix pourrait être réduite et le champ de la réforme des prix élargi. Par conséquent, il faut toujours nous attacher à améliorer l'environnement économique et à supprimer le désordre économique, afin de contrôler effectivement la demande générale, et il nous sera alors possible d'arriver à de premiers résultats du point de vue de la rationalisation des prix en cinq ans ou même un peu plus, si l'indice de la hausse des prix n'est pas très élevé. Nous allons nous efforcer de faire de cette possibilité une réalité.

Deuxièmement, la double tarification pour certains produits primaires et certaines matières premières importantes ne peut, ni ne doit, être supprimée pour le moment. Nous pratiquons l'économie de marché planifiée. L'objectif de la réforme des prix est de faire en sorte que les prix d'un grand nombre de marchandises soient régularisés par le marché, et ceux d'un petit nombre de marchandises et de services fixés par l'Etat. Cela a pour but de satisfaire les exigences de «la régulation du marché par l'Etat et l'orientation des activités des entreprises par le marché». Mais c'est un objectif à long terme qui demande beaucoup d'efforts. A partir des conditions concrètes de notre pays, la libération des prix et la régulation par le marché ne peuvent que se faire progressivement. Pour le moment, les prix des biens de consommation et des produits finis industriels, dont l'offre dépasse ou égale à peu près la demande, sont susceptibles d'être libérés. Ceux des services publics qui sont un monopole de l'Etat, comme les transports ferroviaires, les communications, l'énergie électrique etc. sont fixés par l'Etat. On ne doit pas supprimer de façon générale et trop tôt la double tarification pour les produits primaires et les matières premières, qui sont extrêmement importants et feront défaut pendant une longue période, comme les céréales, l'huile comestible, le charbon, le pétrole brut, l'acier, les métaux non ferreux. S'il n'y a pas de régulation des prix de ces produits par le marché, il est impossible de vivifier l'ensemble de l'économie, et notamment de faire vivre les entreprises rurales qui produisent un quart de la valeur industrielle du pays; s'il n'y a pas fixation des prix par l'Etat, les prix d'un grand nombre de produits, y compris les biens de consommation quotidiens du public, seront exposés à une hausse galopante qui, incontrôlable, entraînera une hausse des prix de revient de l'ensemble de la production industrielle, et fera rapidement perdre sa compétitivité à notre industrie sur le marché international. La double tarification est un phénomène apparu dans des conditions historiques déterminées dans notre pays, sa suppression complète s'avère impraticable, tant que l'économie de marché n'est pas bien développée et que le marché est loin de fonctionner parfaitement. Comme la double tarification est une chose inévitable à une certaine période, il est nécessaire de renforcer la gestion et la supervision, tout en réduisant au minimum le désordre et en en limitant les inconvénients. C'est une tâche importante pour la macro-régulation de l'Etat.

On se préoccupe partout du système de fixation des salaires et de la répartition. Durant le processus de la réforme, il faut s'attacher à ne pas abaisser le niveau de vie de la majorité des employés et des ouvriers, et même à l'améliorer au fur et à mesure du développement de la production. Il s'agit là pour nous d'un principe bien défini. Le système de fixation des salaires doit être réformé par étapes, et le plus essentiel c'est de lutter contre l'égalitarisme. Les enseignants, les scientifiques et les techniciens, les membres des professions médicales et sanitaires, ainsi que les employés des organismes gouvernementaux, ont tous un problème: leur statut désavantageux. Il faut le résoudre de façon planifiée. Certaines compagnies de propriété publique nouvellement créées paient des salaires élevés, l'Etat doit y renforcer la gestion et exercer un strict contrôle. Par le biais de l'imposition, on régularise les hauts revenus légaux, et par des sanctions sévères, on punit en vertu de la loi tous les revenus illégaux.

En s'approfondissant, la réforme doit devenir une réforme complexe à plusieurs aspects. Elle demande que chacun des aspects complète et stimule les autres. La réforme des prix ne doit, ni ne peut, être séparée des autres réformes pour s'effectuer toute seule. Dans la réforme complexe à plusieurs aspects, il faut accorder une attention particulière à l'exécution consciencieuse de la «Loi sur les entreprises» et à l'approfondissement de la réforme des entreprises, en particulier, celle des grandes et moyennes entreprises de propriété publique, de sorte qu'elles mettent effectivement en place un mécanisme qui leur permette de fonctionner en toute indépendance dans le cadre du macrocontrôle de l'Etat, d'être responsables de leurs profits et pertes et de se contrôler elles-mêmes. Avec ce mécanisme, on arrive à élever le rendement économique des entreprises et à renforcer leur pouvoir d'assimilation. C'est ainsi qu'on arrive à éviter le cycle des hausses de prix et à rendre plus efficace le macro-contrôle de l'Etat. L'an prochain, la réforme des prix devra se ralentir, et celle des entreprises se faire sérieusement. C'est des deux points de vue suivants que va s'approfondir la réforme des entreprises:

Premièrement, on va séparer davantage l'administration du pays de la gestion des entreprises, de façon à ce que celles d'entre elles qui remplissent certaines conditions puissent fonctionner en toute indépendance. A l'heure actuelle, le dynamisme des entreprises a beaucoup souffert du fait que la décentralisation a été sapée par certains organismes ou localités, que toutes sortes de compagnies administratives ou de chaînons intermédiaires ont infligé diverses limitations et demandent des paiements usuraires aux entreprises et qu'une multitude de charges ont été infligées aux entreprises. Pour remédier à cet état de choses et pour créer un environnement favorable aux entreprises, il est essentiel de séparer fondamentalement l'administration du pays de la gestion des entreprises. Dorénavant, le gouvernement exige d'un grand nombre d'entreprises qu'elles fonctionnent en vertu de la loi, paient leurs impôts en vertu des règlements et accomplissent leurs tâches en vertu des contrats. Il faut dénoncer et punir avec sévérité les coupables d'infraction et d'évasion fiscale et tous ceux qui refusent de remplir les contrats. L'Etat n'intervient pas dans le fonctionnement normal des entreprises, ni ne prend en charge leurs pertes. La libération de l'exploitation et de la gestion des entreprises pourrait se faire en premier lieu dans certaines entreprises d'Etat jouissant d'un équilibre entre l'offre et la demande des produits et dans celles de district.

Deuxièmement, on va perfectionner le système de responsabilité et promouvoir progressivement le système de propriété par actions. Nous avons fait deux pas en avant dans la réforme des entreprises. Le premier pas a consisté à décentraliser le pouvoir et à céder les profits. Ceci a beaucoup contribué à réactiver les entreprises d'Etat. Le deuxième pas a consisté à séparer la propriété d'avec la gestion et à pratiquer le système de responsabilité dans la gestion des entreprises. C'est une juste orientation qui a été couronnée de succès. On demande à l'heure actuelle de continuer à compléter le système de responsabilité des entreprises, à l'approfondir, à le perfectionner, à le développer, en y introduisant un mécanisme de compétition, une optimisation de l'organisation du travail, une élévation du niveau de gestion, et à promouvoir le progrès technique. Il faut accorder une attention suffisante à assimiler l'expérience utile tirée de la gestion des entreprises rurales et des entreprises à capitaux chinois et étrangers. En ce qui concerne le système de propriété par actions dans lequel la propriété publique est prédominante, il faut consciencieusement l'étudier et le généraliser progressivement. Il ne s'agit pas de privatiser les entreprises d'Etat. Le système de propriété par actions ne représente pas une privatisation. Il contribue par contre à préciser la propriété des biens qui était jusqu'alors ambiguë et imprécise. Cette précision permet de rationaliser le mécanisme et la gestion des entreprises. C'est une bonne chose de développer des groupes d'entreprises. Il faut le faire par le biais de liaisons, de fusions, de réorganisations volontaires et de la participation par des actions. La méthode de fusion sur ordre n'est pas recommandée. La promotion du système de propriété par actions et le développement de groupes d'entreprises doivent être soumis encore une fois à des essais, afin d'élaborer un programme d'exécution plus détaillé, dans lequel les mesures politiques seront précisées. Il faut éviter de nous jeter tête baissée dans une action de masse.

Les entreprises que nous avons créées sont socialistes. L'ensemble d'une entreprise est une communauté d'intérêts. Il faut compter sur les efforts communs des gestionnaires et des ouvriers pour développer les entreprises. Il faut assurer aux gestionnaires le droit de gestion en toute indépendance et aux ouvriers le plein exercice de leurs droits démocratiques. L'autorité des gestionnaires et le rôle de maître des ouvriers sont identiques. C'est un principe qu'on applique et interprète dans tous les aspects de l'approfondissement de la réforme des entreprises.

L'approfondissement de la réforme d'ensemble comprend également ces aspects: planification, main-d'œuvre, vente, matériaux, commerce extérieur, finances, investissements, etc. Il faut surtout entreprendre sans relâche certaines réformes, celles qui peuvent contribuer à arrêter l'inflation. Il est possible de récupérer d'énormes sommes d'argent et de promouvoir énergiquement le réajustement rationnel de la structure de la consommation et de celle de la propriété, en accélérant la vente des logements jusque là de propriété publique et en réalisant

progressivement la privatisation des logements pendant plusieurs années consécutives. La mise en vente progressive des biens de certaines petites entreprises d'Etat et l'autorisation, pour les grandes et moyennes entreprises d'Etat remplissant certaines conditions, d'émettre des actions sont deux faits qui devraient permettre de transformer une partie des fonds de consommation en accumulation—ce qui contribuerait à freiner la hausse des prix sur le marché, à améliorer le rendement de la production et à optimiser la répartition des ressources. Toutes ces réformes ne sauraient affaiblir la prédominance de la propriété publique, pas plus que le transfert des droits d'utilisation des terrains d'Etat contre une compensation. Par contre, elles permettront d'utiliser au maximum les capitaux oisifs et d'alléger la charge fiscale de l'Etat. Cela va s'avérer très utile pour l'Etat et avantageux pour le public. Il faut prendre une attitude plus positive envers ces réformes et les mener à bien.

III. Renforcement de la direction du Parti et exploitation de nos atouts politiques

L'amélioration de l'environnement économique, la rectification de l'ordre économique et l'approfondissement dans tous les domaines de la réforme constituent des tâches ardues. Tout le Parti doit unifier ses idées et son action. Il faut renforcer son rôle de direction, de noyau, de garantie et de contrôle. Chaque organisation de base du Parti doit devenir un solide bastion de combat. Tout membre du Parti doit jouer un rôle d'avant-garde parmi les masses. L'ensemble du Parti doit respecter cette discipline de fer: l'individu doit se soumettre à l'organisation du Parti, la minorité à la majorité, l'organisation de l'échelon inférieur à celle de l'échelon supérieur, et les organisations des divers échelons au Comité central du Parti. Nous avons su surmonter, grâce à cet atout politique, beaucoup de difficultés plus graves que celles d'aujourd'hui. A l'heure actuelle, nous devons continuer à l'exploiter, consolider strictement le Parti, mettre l'accent sur le rôle du Parti et sur sa discipline et rassembler toutes les forces du Parti et de la nation afin de travailler ensemble à surmonter tous les obstacles et de lutter pour accomplir toutes les tâches définies lors de cette session plénière.

Un des problèmes majeurs est de traiter de façon correcte les intérêts partiels et généraux. Ces dernières années, les autorités centrales ont délégué une partie de leurs pouvoirs à celles des instances subordonnées afin de stimuler l'initiative de celles-ci. Cette façon d'agir est correcte. Désormais, elles continuent à respecter les intérêts locaux et à en tenir compte. Cependant, il est nécessaire de concentrer les pouvoirs qui appartiennent aux autorités centrales, de ne pas les décentraliser ni les affaiblir. Tous les organismes et toutes les régions ont l'obligation de promouvoir les intérêts généraux de l'Etat et de s'y soumettre. Les rapports entre les intérêts partiels et les intérêts généraux ne doivent pas être ambigus, et il n'est absolument pas permis de placer les intérêts partiels au-dessus des intérêts généraux. Au cours de l'amélioration de l'environnement économique, il faut prêter une attention particulière à ce point. L'environnement économique national constitue un ensemble. Si les finances centrales ne marchaient pas très bien, toute la nation en souffrirait. Si l'émission monétaire n'était pas contrôlée efficacement, le marché national en recevrait un choc. L'amélioration de l'environnement économique n'est pas chose facile, pour laquelle on doit subir des souffrances, voire faire des sacrifices volontaires. Plus la situation devient difficile, plus on doit partager ensemble les difficultés. Il est interdit de ne se préoccuper que de ses intérêts et d'agir à sa manière ainsi que de rechercher ses intérêts partiels aux dépens de ceux de l'ensemble, en disant que «vous avez votre politique et moi, j'ai une tactique à y opposer».

Ces dernières années, un vent de rivalité a soufflé dans divers endroits du pays. Si l'on veut rivaliser, il faut rivaliser avec ses partenaires pour améliorer l'environnement économique, rectifier l'ordre économique et approfondir dans tous les domaines la réforme, et faire la compétition en exposant ses réalisations en la matière. Les autorités centrales approuvent et soutiennent cette rivalité, qui est utile à la fois à l'ensemble du pays et aux localités. Il n'est pas permis de rivaliser dans les domaines suivants: l'expansion des constructions, la mise en chantier de bâtiments de bureaux et d'hôtels, le bien-être et les revenus tirés de la hausse des prix. Cette rivalité aveugle aura des conséquences nuisibles très graves,et si ce vent de concurrence ne s'arrête pas, les mesures politiques et la macro-régulation des autorités centrales ne pourront être appliquées.

Toutes les organisations du Parti doivent protéger le prestige du Comité central du Parti et appliquer ses directives et ses ordres. Il s'agit là d'un principe politique d'importance capitale. Le camarade Deng Xiaoping a expliqué récemment au sujet de l'amélioration de l'environnement économique que le Comité central du PCC et le Conseil des affaires d'Etat devaient faire autorité et que cela était une garantie indispensable. Dès que les mesures sont formulées, on devra les exécuter résolument. Il vaut mieux les appliquer de façon rigoureuse plutôt qu'à la légère, voire même avec excès. Le Bureau politique du Comité central du PCC estime que, dorénavant, les organes dirigeants des divers échelons du Parti et du gouvernement doivent encourager et citer en exemple les membres et les cadres qui mettent l'accent sur les intérêts généraux et appliquent de façon exemplaire les directives des autorités centrales. Ils doivent traiter avec la plus grande rigueur les membres du Parti et les cadres qui méprisent les intérêts généraux et l'organisation du Parti, agissent à leur guise et violent la discipline du Parti. Nous devons faire comprendre, avec des faits à l'appui, à tous les camarades du Parti, en particulier aux cadres dirigeants, que la discipline du Parti doit être absolument respectée. Il est interdit que les orateurs expliquent les règlements de discipline à maintes reprises à des auditeurs qui sont dans la lune. Le Bureau politique du CC du PCC est convaincu que la grande majorité des cadres dirigeants du Parti peuvent comprendre la situation et endosser la responsabilité qui leur incombe. Placer au premier rang les intérêts généraux et exécuter résolument les mesures politiques prises par les autorités centrales concernant l'amélioration de l'environnement économique, la rectification de l'ordre économique et l'approfondissement des réformes constitue une épreuve pour voir si les cadres dirigeants maintiennent ou non l'esprit du Parti.

Le renforcement des organisations de base du Parti doit également se faire en liaison étroite avec le travail dans les trois domaines susmentionnés. Le Comité central du Parti a publié une circulaire d'urgence concernant le renforcement de la discipline du Parti et le maintien des réformes. Les organisations du Parti, dès la réception de la circulaire, l'ont fait connaître aux membres du Parti et leur ont demandé de lutter contre la frénésie de retrait des épargnes pour l'achat à la hâte de marchandises très demandées. Les membres du Parti ont apporté une contribution importante à cela. L'expérience a démontré une fois de plus que les organisations de base et les membres du Parti pouvaient donner un bon exemple à condition que les organisations du Parti supérieures sachent jouer leur rôle. Dans l'ensemble, notre parti est un Parti plein de combativité; la grande majorité de ses membres respectent la discipline et peuvent traverser de dures épreuves aux moments critiques. Il est important de leur faire connaître clairement les principes politiques et la situation actuelle et de leur faire comprendre à temps leurs tâches et les exigences nécessaires pour accomplir leurs tâches. Les organisations du Parti doivent, dès la promulgation de mesures importantes de réforme, les faire connaître aux membres du Parti, en particulier aux cadres dirigeants, pour que ces derniers puissent les expliquer aux masses. Tous les membres du Parti doivent travailler de façon honnête, augmenter la production et pratiquer l'économie, travailler dur et respecter les lois en vigueur et la discipline. Ils ne doivent jamais aller à l'encontre des lois et des directives des autorités centrales. S'ils ne peuvent se conformer à ces exigences, ils ne seront pas dignes du nom de communistes. Il s'agit là d'une épreuve très réelle de l'esprit du Parti.

En somme, il faut s'en tenir fermement à deux principes en ce qui concerne le renforcement du Parti: d'une part, il faut mettre pleinement en valeur le rôle des organisations et des membres du Parti afin de garantir l'amélioration de l'environnement économique, la rectification de l'ordre économique et l'approfondissement des réformes; d'autre part, ce travail doit permettre d'augmenter la combativité des organisations du Parti et le niveau de conscience de ses membres.

L'union avec les masses populaires au moyen du travail politico-idéologique constitue toujours notre grand atout politique, car les masses sont la source de laquelle dérive notre force. A l'heure actuelle, nous devons lancer une éducation vaste et approfondie parmi les membres du Parti et l'ensemble du peuple au sujet de l'amélioration de l'environnement économique, de rectification de l'ordre économique et de l'approfondissement des réformes. Les masses populaires soutiennent les réformes. Cependant, elles ont manifesté beaucoup de mécontentement sur les trois points suivants: les hausses de prix, la répartition injuste et les phénomènes de corruption qui se manifestent dans certaines organisations du Parti et du gouvernement. Nous pouvons résoudre graduellement par notre travail ces problèmes sur lesquels nous sommes capables de donner des explications bien claires. L'éducation ainsi donnée devra permettre aux populations de comprendre les principes et mesures politiques du Parti, de connaître les réalisations remarquables des dix années de réforme, et de se mettre au courant en même temps des difficultés de toutes sortes que nous rencontrons. Tout cela a besoin d'être expliquè bien clairement aux masses. Nous devons trouver, par des discussions avec elles, un moyen de résoudre les problèmes. Nous devons bien expliquer les tâches qu'elles devront accomplir, et leur donner des explications explicites, par exemple, sur ce que nous devons faire ou combattre et pourquoi. Qaut aux questions posées par les masses, elles nécessitent des analyses et des réponses que nous devrons faire en conformité avec la politique du Parti. Une telle éducation est un travail politico-idéologique très pratique et populaire auprès des masses. Nous pourrons surmonter toutes les difficultés lorsque les masses auront appris la vérité et concentreront toutes leurs énergies sur le travail. Nous devons faire de ce type d'éducation un nouveau point de départ à partir duquel renforcer et améliorer notre travail politico-idéologique, et persister dans cette voie. Le travail politico-idéologique doit se faire de façon concrète et vivante et être convaincant. Nous devons rejeter l'ancienne pratique qui péchait par le détachement de la vie réelle, le formalisme et le dogmatisme, résultats de la ligne «de gauche». Notre parti doit retrouver et développer ses bonnes traditions de travail politico-idéologique qui ont pris forme pendant la période de guerre. Nous devons rechercher de nouveaux moyens pour faire ce travail au moment où nous nous trouvons dans une situation nouvelle et avons à accomplir de nouvelles tâches, les attributions du Parti étant séparées de celles du gouvernement. Nous devons tenir compte, lors de notre travail politico-idéologique, des particularités de chaque unité de travail: entreprises, campagnes, écoles et organismes d'Etat. Il nous faut tirer consciencieusement les leçons de l'expérience acquise. La «Circulaire concernant le renforcement et l'amélioration du travail politico-idéologique dans les entreprises», soumise à l'examen de la présente session plénière, constitue un bilan préliminaire de nos recherches de ce travail dans le cadre des entreprises. Non seulement les cadres chargés du travail de propagande doivent faire ce travail, mais aussi l'ensemble du Parti. Tout les cadres et membres du Parti, y compris les camarades qui s'occupent du travail de direction et du travail économique, doivent considérer le travail politico-idéologique comme une partie du travail de direction et de masse. Ils doivent y apporter leur contribution.

Le maintien de l'honnêteté et de la «propreté» des organismes du Parti et du gouvernement est un problème fort important et urgent qui se pose actuellement au Parti. L'expérience historique montre qu'il est inévitable qu'il se produise des phénomènes de corruption dans les organismes du pouvoir d'Etat, à une étape du développement de l'économie de marché où la législation, les réglementations et les ordres dans différents domaines ne sont pas encore en place. Mais notre pays est un pays socialiste dirigé par le Parti communiste chinois. Donc, le Parti le gouvernement sont capables de contraindre les membres du Parti et les fonctionnaires à rendre service au public et à respecter la loi et la discipline et à maintenir l'honnêteté et la «propreté» des organisations du Parti et du gouvernement, de façon à réduire au minimum les phénomènes de corruption. En somme, nous ne devons absolument pas les laisser se produire. A la 2e session plénière du Comité central issu du XIIIe congrès du Parti communiste chinois, on a proclamé officiellement la nécessité de maintenir l'honnêteté et la «propreté» des organisations du Parti et du gouvernement. Cela a démontré que notre parti avait une conscience bien claire du problème et une attitude sévère vis-à-vis de celui-ci. Les membres du Parti sont capables de traverser de dures épreuves tant dans le travail de direction que dans les réformes et l'ouverture sur l'extérieur. Leur capacité à maintenir la «propreté» du pouvoir d'Etat est une épreuve du genre. Il nous faut apprendre à «nager» dans la «mer» de l'économie de marché sans être avalé par ses «vagues» de corruption. Ces dernières années, on a constaté, parmi certains travailleurs des organisations du Parti et du gouvernement, des cas de corruption, d'acceptation de pots-de-vin, d'extorsion, de spéculation, de prodigalités avec les fonds publics, de dépenses et de gaspillage exorbitants. Tout cela a mécontenté les masses. Ces cas négatifs ne sont plus seulement les questions de morale des membres du Parti et des cadres, ils ont même terni l'image du Parti et du gouvernement. Nous perdrons la confiance des masses si nous ne résolvons pas ce genre de problèmes. Ces derniers mois, les comités du Parti et les administrations à tous les échelons ont pris des mesures et beaucoup travaillé. Elle ont obtenu de bons résultats: elles ont publié des règlements intérieurs, fait part des résultats de leur travail, établi des centres de dénonciation des délits, amélioré les réglementations et la discipline, et poursuivi les cas d'infraction à la loi ou de non-respect de la discipline et les ont traités en vertu de la loi ou des réglementations. Voici l'essentiel de l'expérience acquise: premièrement, il faut mettre à l'ordre du jour des organisations de direction le maintien de la «propreté» du pouvoir, rester les bras croisés et indifférent n'est pas permis; deuxièmement, il faut renforcer la «transparence» du travail et accepter le contrôle des masses; troisièmement, il est nécessaire de renforcer la législation administrative, de façon à permettre au travail administratif de se conformer graduellement aux normes et procédures requises et pour que les responsables n'abusent pas de leur pouvoir ni ne profitent des occasions pour promouvoir leur avantage personnel. Nous devons poursuivre les essais en la matière et d'autres activités s'y rapportant. Nous devons poursuivre notre effort pour assurer le succès de notre travail.

La réforme du système politique et la mise en œuvre de la politique démocratique socialiste doivent être menées de façon solide et sous la direction du Parti, conformément aux principes adoptés par le XIIIe congrès du Parti. L'amélioration de l'environnement économique, la rectification de l'ordre économique et l'approfondissement des réformes nécessite impérativement le maintien d'une situation politique harmonieuse faite de stabilité, d'unité et de démocratie. Il faut résoudre convenablement les antagonismes au sein de la société. Nous devons faire le point de l'expérience acquise ces dernières années dans le règlement des conflits localisés, développer la démocratie à la base, nous livrer consciencieusement à des consultations et dialogues avec le public, apprendre à résoudre, dans le cadre de la démocratie et de la légalité, les confrontations et conflits éventuels, à régler dans les unités de base les antagonismes en germe. Nous devons respecter les principes suivants: pour garantir la stabilité, les mesures coercitives ne sont pas exclues en cas de nécessité. Nous nous efforçons d'éviter qu'il se produise des troubles. Mais nous poursuivrons toujours les réformes et le développement, même s'il se produit un peu de trouble.

Les quatre principes cardinaux constituent le programme fondamental pour développer notre pays, nous devons donc continuer à les respecter. Nous devons continuer à développer nos atouts politiques propres. La réforme du système politique a pour but de mettre pleinement en valeur la supériorité du système politique en régime socialiste. La séparation des attributions du Parti et du gouvernement permet aux organisations du Parti de se libérer des affaires administratives et de mieux jouer leur rôle de noyau de direction, de garantie et de contrôle. Il faut établir de bons rapports entre les organismes du pouvoir d'Etat et ceux de l'administration pour qu'ils puissent exécuter leurs propres tâches en vertu de la loi, et ainsi augmenter l'efficacité et le prestige administratifs du gouvernement. Il faut perfectionner le système de coopération et de consultation politique avec les différents partis sous la direction du Parti communiste, développer des rapports de coopération plus étroits entre notre parti et les partis démocratiques et les personnalités sans-parti et renforcer la tendance centripète de toute la nation. Il faut faire comprendre à tout le Parti et à l'ensemble du peuple ces principes fondamentaux. S'en tenir résolument à cette orientation permettra à la réforme du système politique de progresser favorablement, et offrira une garantie solide à l'amélioration de l'environnement économique, à la rectification de l'ordre économique et à l'approfondissement des réformes.

 

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