Rapport politique au XIe congrès du Parti communiste chinois |
(Publié le 19 août 1977) Camarades, Le 11e congrès du Parti communiste chinois est maintenant déclaré ouvert. Tout d'abord, je propose que toute l'assistance se lève et observe un moment de silence, A la mémoire du président Mao Tsétoung — fondateur de notre parti, de notre armée et de notre République populaire, grand dirigeant et éducateur du prolétariat et du peuple des différentes nationalités de notre pays — qui est décédé l'année passée; A la mémoire du premier ministre Chou En-laï et du président du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale Chu Teh auxquels nous portons respect et affection, ces grands révolutionnaires prolétariens de notre peuple et proches compagnons d'armes longtemps éprouvés du président Mao, qui sont décédés l'année dernière; A la mémoire du camarade Kang Cheng, du camarade Tong Pi-wou, du camarade Li Fou-tchouen, du camarade Tchen Yi et du camarade Ho Long, révolutionnaires prolétariens qui ont acquis des mérites exceptionnels au service de la cause révolutionnaire de notre peuple et qui sont décédés depuis le 10e congrès du Parti ou durant les quelques années qui l'ont précédé; A la mémoire des membres du Comité central et des autres camarades disparus à la même époque, et ayant apporté une contribution importante à la cause du Parti et de la révolution. Camarades, près d'un an s'est écoulé depuis que notre grand dirigeant et éducateur le président Mao nous a quittés. Durant plus d'un demi-siècle, dans les luttes de lignes, aiguës et complexes, contre les opportunismes de droite et «de gauche» au sein du Parti et à travers les guerres révolutionnaires d'une âpreté inouïe contre l'impérialisme, la classe des propriétaires fonciers et la bourgeoisie compradore, le président Mao a conduit notre parti, notre armée et le peuple de nos différentes nationalités à la victoire totale de la révolution de démocratie nouvelle, puis, aux grandes victoires de la révolution et de l'édification socialistes, remportées à travers de violentes épreuves de force toujours renouvelées entre le prolétariat et la bourgeoisie et au cours de la Grande Révolution culturelle prolétarienne. Le président Mao a fondé et formé le grand, glorieux et juste Parti communiste chinois; il a créé et forgé notre vaillante Armée populaire de libération; il a fondé et édifié la Chine nouvelle socialiste, Etat de dictature du prolétariat. L'histoire de la révolution chinoise des cinquante dernières années et plus a démontré que toutes nos victoires ont été remportées sous la conduite du président Mao et à la lumière de sa ligne révolutionnaire. Le drapeau du président Mao, c'est le drapeau victorieux du peuple chinois dans sa révolution. Avec l'intrépidité révolutionnaire propre à un matérialiste conséquent, le président Mao déclencha, dans le mouvement communiste international contemporain, la grande lutte contre le révisionnisme moderne ayant pour centre la clique des renégats révisionnistes soviétiques, imprimant un essor vigoureux à la cause révolutionnaire du prolétariat mondial de même qu'à la cause des peuples de tous les pays en lutte contre l'impérialisme et l'hégémonisme; il s'est ainsi attiré l'estime et l'attachement des marxistes-léninistes authentiques et des peuples révolutionnaires du monde entier. Le drapeau de la pensée-maotsétoung, c'est aussi le drapeau victorieux des peuples du monde dans leur révolution. Le président Mao est le plus grand marxiste de notre temps. Combinant la vérité universelle du marxisme-léninisme avec la pratique concrète de la révolution chinoise et de la révolution mondiale, il a continué, sauvegardé et développé le marxisme-léninisme dans les domaines de la philosophie, de l'économie politique et du socialisme scientifique. Dans la période du socialisme, la plus grande contribution que le président Mao a apportée au marxisme, c'est d'avoir fondé la théorie complète de la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat. La pensée-maotsétoung, c'est le phare qui, dans la révolution de démocratie nouvelle et dans la révolution et l'édification socialistes, éclaire la voie du peuple chinois; c'est une arme idéologique puissante pour les peuples du monde dans leur lutte contre l'impérialisme, le social-impérialisme et toute la réaction; c'est pour les communistes une arme idéologique puissante dans leur combat contre le révisionnisme, contre le dogmatisme et l'empirisme. La pensée-maotsétoung constitue l'acquis le plus récent du patrimoine théorique du marxisme-léninisme et représente ce que le président Mao a légué de plus précieux à notre époque. L'immense contribution que le président Mao a apportée au peuple chinois comme au prolétariat et aux peuples révolutionnaires du monde entier, sur le plan de la théorie révolutionnaire et sur celui de la pratique révolutionnaire, est immortelle. Nous devons toujours porter haut levé et défendre fermement le grand drapeau du président Mao. C'est là le devoir sacré de tout notre parti, de toute notre armée et du peuple de toutes nos nationalités, le fondement politique de notre combat solidaire pour la continuation de la révolution, et la garantie de la progression victorieuse de la cause du socialisme dans notre pays et de la cause révolutionnaire du prolétariat international. Nous devons non seulement accomplir nous-mêmes ce devoir, mais encore éduquer nos générations futures pour qu'elles en fassent autant. Nous devons transmettre de génération en génération ce patrimoine précieux qu'est le grand drapeau du président Mao. Qu'il rayonne de tout son éclat à travers les siècles! Camarades, la convocation anticipée de ce congrès intervient alors que notre parti a perdu son grand dirigeant et éducateur, le président Mao, et que notre lutte pour écraser la clique antiparti Wang Hong-wen — Tchang Tchouen-kiao — Kiang Tsing — Yao Wen-yuan a remporté une grande victoire. La troisième session plénière du Comité central issu du 10e congrès du Parti qui a eu lieu en juillet dernier a été une session de l'unité et de la victoire. Elle a adopté quatre résolutions d'une grande importance dans l'histoire de notre parti, consolidé et développé les grands acquis résultant de l'écrasement de la bande des Quatre et mené à bien sur les plans politique, idéologique et organisationnel les préparatifs nécessaires à la convocation de notre congrès. Aujourd'hui, nous vivons un grand moment historique. Notre congrès assume des responsabilités historiques d'importance majeure: lever haut le grand drapeau du président Mao, continuer sa volonté, faire le bilan de la lutte contre la bande des Quatre — Wang-Tchang-Kiang-Yao —, maintenir fermement la ligne fondamentale du Parti, persévérer dans la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat, faire jouer tous les facteurs positifs au sein comme en dehors du Parti, en Chine comme dans le monde, s'unir avec toutes les forces susceptibles d'être unies, et lutter pour matérialiser cette politique de portée stratégique: axer tout le travail sur la lutte de classes pour que l'ordre règne dans le pays, et faire de la Chine, avant la fin du siècle, un grand Etat socialiste, puissant et moderne. La onzième lutte entre les deux lignes au sein de notre partiLa lutte de notre parti contre la clique antiparti des Quatre — Wang-Tchang-Kiang-Yao — constitue la onzième grande lutte entre les deux lignes dans l'histoire de notre parti. Cette lutte a constitué un combat à mort entre le prolétariat et la bourgeoisie, et son issue touche à l'avenir et au destin de notre parti et de notre pays. Si elle a été couronnée d'une grande victoire, le mérite en revient à notre grand dirigeant, le président Mao, à la grande pensée-maotsétoung, à la ligne révolutionnaire du président Mao ainsi qu'à notre grand parti, à notre grande armée et à notre grand peuple. Il y a quatre ans, le président Mao, notre grand dirigeant, avait lui-même présidé le 10e congrès du Parti. La ligne politique et organisationnelle définie par ce congrès est juste. Dès le début de la Grande Révolution culturelle prolétarienne, la bande des Quatre agissait de connivence avec le groupe antiparti de Lin Piao pour saper cette révolution. Et depuis le 10e congrès du Parti, elle s'est opposée à la ligne définie par celui-ci et a appliqué une ligne révisionniste, contre-révolutionnaire d'extrême droite. Les Quatre formaient une cliqué de conspirateurs contre-révolutionnaires. S'opposant radicalement à ces principes fondamentaux: «Il faut pratiquer le marxisme et non le révisionnisme; travailler à l'unité et non à la scission; faire preuve de franchise et de droiture, et ne tramer ni intrigues ni complots», ils pratiquaient le révisionnisme, travaillaient à la scission et tramaient intrigues et complots. Ils profitaient de chaque mouvement politique lancé par le président Mao pour agir à leur façon dans la vaine tentative de faire dévier le mouvement et de plonger le Parti, l'armée et le pays dans le chaos. Ils se livraient à toutes sortes dé machinations pour combattre le président Mao et le Comité central du Parti ayant à sa tête le président Mao, ainsi que la ligne révolutionnaire de celui-ci avec l'ambition de s'emparer du pouvoir suprême du Parti et de l'Etat, de transformer le Parti communiste chinois, parti marxiste, en un parti révisionniste, et notre dictature du prolétariat en une dictature bourgeoise, fasciste, et de ramener la Chine socialiste à l'état de pays semi-colonial et semi-féodal. Notre président Mao était la clairvoyance même; il s'était aperçu depuis longtemps des activités antiparti de la bande des Quatre, et il leur adressa plusieurs fois de sérieuses critiques et des avertissements sévères; c'est ainsi qu'il dirigeait lui-même notre parti dans une lutte toujours renouvelée contre les Quatre. En janvier 1974, à l'insu du président Mao et sans discussion préalable au sein du Bureau politique du Comité central, les Quatre déclenchèrent une attaque surprise en incluant au mouvement de critique de Lin Piao et de Confucius la critique des «arrangements par la porte de derrière»; en d'autres termes, ils tiraient trois flèches à la fois afin de saper les dispositions stratégiques prises par le président Mao pour ce mouvement. Le président Mao émit en temps opportun une critique à leur adresse, disant que «la métaphysique se déchaîne», et il approuva et fit distribuer un document à tout le Parti en vue de redresser leurs erreurs. Les Quatre, au mépris des remontrances du président Mao, ne critiquaient pas Lin Piao et faisaient mine de critiquer Confucius pour déclencher rageusement le feu de la critique sur le «duc Chou», sur le «confucéen n° 1 de nos jours», et sur les «rejetons de Confucius»; au sein de notre armée, ils pratiquaient avec zèle ce qu'ils appelaient le «brûlage des broussailles»; leur fer de lance était dirigé contre le premier ministre Chou En-laï, le vice-président Yé Kien-ying et un grand nombre de camarades dirigeants du Parti, du gouvernement et de l'armée aux échelons central et local. Le 17 juillet 1974, à une réunion du Bureau politique du Comité central, le président Mao critiqua sévèrement Kiang Tsing en ces termes: «Il ne faut pas gérer ces deux usines, une usine sidérurgique et une usine d'étiquettes, ni coller à tout propos de grosses étiquettes aux gens.» «Il est difficile aussi pour toi de te corriger.» Il critiqua en ces termes la bande de Changhaï: «Elle [Kiang Tsing] fait partie de la bande de Changhaï. Prenez garde! Ne formez pas une petite secte à quatre.» Et d'ajouter à plusieurs reprises: «Elle ne me représente pas, elle ne représente qu'elle-même.» «Tout compte fait, elle ne représente qu'elle-même.» Il avait ainsi posé le problème des activités sectaires antiparti de Wang Hong-wen, Tchang Tchouen-kiao, Kiang Tsing et Yao Wen-yuan, et formulé à leur adresse une sévère mise en garde en présence de tous les camarades membres du Bureau politique qui se trouvaient alors à Pékin (exception faite de ceux en congé de maladie). Or, la bande des Quatre n'avait pas la moindre intention de se corriger. Avant la deuxième session plénière du Comité central issu du 10e congrès du Parti communiste chinois et la 4e Assemblée populaire nationale, ils ont intensifié leurs activités de faction en vue de s'emparer de la direction du Parti; ils complotaient de constituer leur propre «cabinet» pour usurper le pouvoir d'Etat. Après s'être livrés fébrilement à des combinaisons secrètes, ils envoyèrent Wang Hong-wen à Tchangcha, le 17 octobre 1974, à l'insu du Bureau politique, lancer xlevant le président Mao des accusations diffamatoires contre le premier ministre Chou En-laï et d'autres camarades dirigeants du Comité central. Mais il se heurta à une réfutation cinglante du président Mao. Cette combinaison n'ayant pas réussi, ils en imaginèrent une autre, et cette fois-ci, c'est Kiang Tsing qui se porta sur le devant de la scène en écrivant une lettre au président Mao. Le 12 novembre, le président Mao inscrivit sur celle-ci l'annotation suivante: «Ne te montre pas souvent, ne fais pas d'annotations sur les documents, ne forme pas de cabinet (dont tu serais le patron dans la coulisse). Tu t'es attiré beaucoup de rancune, tu devrais t'unir avec la majorité. Voilà ce que je tiens à te recommander.» Mais Kiang Tsing fit la sourde oreille et alla jusqu'à faire proposer au président Mao, par personne interposée, de porter Wang Hong-wen à la vice-présidence du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale. Le président Mao souligna alors avec sagacité: «Kiang Tsing a de l'ambition. Ce qu'elle veut, c'est que Wang Hong-wen soit président du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale et qu'elle-même soit présidente du Parti.» Le 23 décembre, le président Mao ajouta: «Kiang Tsing a de l'ambition. N'est-ce pas vrai? Je crois bien que oui.» Le 24, le président Mao critiqua les Quatre de nouveau en disant: «Ne formez pas de secte, sinon, vous ferez la culbute.» En outre, il critiqua de vive voix Wang Hong-wen: «Ne formez pas de bande à quatre.» Le président Mao décida que le premier ministre Chou En-laï s'occuperait du problème des nominations pour la 4e Assemblée populaire nationale et le Conseil des Affaires d'Etat, et proposa que le camarade Teng Siao-ping assume les fonctions de vice-président du Comité central du Parti communiste chinois, de vice-premier ministre du Conseil des Affaires d'Etat, de vice-président de la Commission militaire du Comité central du Parti communiste chinois et de chef d'état-major général; puis, il le chargea d'assurer là direction des affaires courantes du Comité central tant que le premier ministre Chou En-laï serait gravement malade. Ces mesures firent échouer le complot de la bande des Quatre visant à former leur propre cabinet et à usurper le pouvoir. Les Quatre n'étaient nullement résignés à leur défaite. En mars et avril 1975, allant à l'encontre de l'importante directive du président Mao sur l'étude de la théorie de la dictature du prolétariat, ils prirent lé contre-pied de son enseignement dénonçant le révisionnisme comme le danger principal à l'heure actuelle; ils prêchaient bruyamment que l'empirisme est le danger principal de l'heure, cherchant par là à coller l'étiquette d'«empiristes» aux cadres ayant de longs états de service, à porter un coup au premier ministre Chou En-laï et à d'autres camarades dirigeants du Comité central. Tchang Tchouen-kiao en arriva à formuler ouvertement l'idée qu'on devrait «axer tout le travail» sur la lutte contre l'empirisme. Kiang Tsing, de son côté, prêchait partout que l'empirisme est «l'ennemi n° 1 de l'heure». Tandis que Yao Wen-yuan publiait un article où il déformait cyniquement la directive du président Mao en affirmant mensongèrement que depuis une dizaine d'années, le président Mao avait répété à maintes reprises que «le danger principal, c'est l'empirisme». Il avait, en outre, inséré dans un plan concernant le travail de propagande des éléments sur la critique de l'empirisme, croyant pouvoir par ce subterfuge obtenir l'approbation du président Mao. Ayant percé à jour la machination, le président Mao fit le 23 avril sur le plan en question une annotation importante qui stigmatisait les erreurs des Quatre. Il soulignait: «Pour la formulation, il semble que c'est la lutte contre le révisionnisme que l'on devrait mentionner, car celle-ci englobe la lutte contre l'empirisme et contre le dogmatisme. Tous deux révisent le marxisme-léninisme. Il ne faut pas mentionner l'un en omettant l'autre.» «Dans notre parti, ceux qui possèdent vraiment le marxisme-léninisme ne sont pas nombreux. Certains croient l'avoir assimilé, mais en fait, ils ne le comprennent guère. Ils se croient infaillibles et font la leçon aux autres à tout propos. C'est là aussi une manifestation de leur ignorance du marxisme-léninisme.» Le 3 mai 1975, au cours d'une réunion du Bureau politique du Comité central, le président Mao critiqua une nouvelle fois les activités sectaires antiparti des Quatre, leur lançant cet avertissement sévère: «Il faut pratiquer le marxisme-léninisme et non le révisionnisme; travailler à l'unité et non à la scission; faire preuve de franchise et de droiture, et ne tramer ni intrigues ni complots. Ne formez pas de bande à quatre, ne faites plus cela; pourquoi continuez-vous donc toujours? Pourquoi ne vous unissez-vous pas avec les autres membres du Comité central qui sont plus de 200? Former un groupuscule, ce n'est pas bon. Cela n'a jamais été bon.» Touchant le point sensible de la bande des Quatre qui pratiquait le révisionnisme, travaillait à la scission et tramait intrigues et complots, le président Mao souligna plus d'une fois les trois principes sur ce qu'il faut faire et ne pas faire, et il leur adressa une critique incisive en disant: Ils «ne croient pas à ces trois principes et ne m'écoutent pas non plus; ils ont oublié ces trois principes alors que les 9e et 10e congrès les ont soulignés; je propose qu'on en discute encore une fois»; Le président Mao donna au Bureau politique une directive explicite pour qu'il discute de cette question, soulignant que le problème de la bande des Quatre «doit être réglé au second semestre, si ce n'est pas possible pendant le premier; si l'on ne peut le régler cette année, ce sera pour l'année prochaine; et si ce n'est pas possible l'année prochaine, ce sera pour l'année d'après». Cela traduisait clairement sa détermination de régler le problème des Quatre. Conformément à cette directive du président Mao, le Bureau politique critiqua sérieusement, sous la présidence du camarade Teng Siao-ping, la bande des Quatre. Entretemps, pour combattre l'action perturbatrice et destructrice de celle-ci, le Bureau politique fit distribuer, avec l'approbation du président Mao, une série de documents en vue de renforcer la direction du Parti sur le travail dans les différents secteurs et d'assurer l'application de la ligne révolutionnaire du président Mao. En juillet 1975, le président Mao a eu deux entretiens importants sur le rajustement de la politique du Parti en matière de littérature et d'art. Le 25 juillet, il écrivit une annotation importante relative au problème du film les Bâtisseurs, un bon film qui reflète l'esprit révolutionnaire des ouvriers de l'exploitation pétrolière de Taking. Comme ils étaient contre le mouvement pour s'inspirer de Taking dans l'industrie, les Quatre ont forgé de toutes pièces dix chefs d'accusation contre ce film pour qu'il soit condamné sans appel. Le président Mao écrivit les lignes suivantes sur la lettre que lui avait adressée le scenariste des Bâtisseurs: «Ce film ne comporte pas de graves erreurs. Je propose donc qu'on en autorise la distribution. Il ne faut pas le condamner en exigeant la perfection absolue. Et puis, dresser contre lui un réquisitoire en dix points, c'est vraiment aller trop loin. Cela n'est pas favorable à un rajustement de la politique du Parti en matière de littérature et d'art.» Cette directive du président Mao constituait une condamnation énergique des Quatre qui sabotaient la politique du Parti dans ce domaine. Après avoir été critiqués sévèrement à plusieurs reprises "par le président Mao, les Quatre étaient constamment à l'affût, guettant l'occasion propice pour revenir à la charge. En août 1975, le président Mao avait fait un commentaire pénétrant sur le roman Chouei hou tchouan (Au bord de l'eau). Croyant trouver l'occasion attendue, ils entreprirent, dans un motif inavoué, de déformer ledit commentaire et déclenchèrent dans la propagande de virulentes attaques visant à diffamer le président Mao et à diviser le Comité central du Parti. A la 1re conférence nationale pour s'inspirer de Tatchai dans l'agriculture, convoquée en septembre, le thème approuvé par le président Mao était le suivant; Tout le pays doit se mettre à l'école de Tatchai et généraliser les districts de type Tatchai. Or, Kiang Tsing se mit à discourir sans fin à Tatchai même sur l'idée que «l'essence du roman Chouei hou tchouan, c'est que Song Kiang réduit Tchao Kai à un rôle de potiche», attaquant ainsi par allusion le premier ministre Chou En-laï et le camarade Teng Siao-ping; elle exigea, en outre, avec insolence que l'enregistrement de ses propos soit diffusé à la conférence et le texte, distribué. En apprenant cela, le président Mao dénonça avec indignation ces propos en disant: «Du vent, ce n'est pas le sujet», et il donna explicitement l'instruction suivante: «Ne distribuez pas ce texte, n'en diffusez pas l'enregistrement, ne le faites pas imprimer»; c'est ainsi que fut rabattue l'arrogance réactionnaire de la bande des Quatre. Dans les jours qui précédèrent et suivirent le décès de notre respecté et bien-aimé premier ministre Chou En-laï, la bande des Quatre intensifia ses activités fébriles. Elle lança des attaques effrénées contre lui et fit réprimer et persécuter en grand nombre les cadres et les masses qui honoraient sa mémoire. Allant à rencontre des directives du président Mao, elle agissait à sa façon en attaquant et diffamant le camarade Teng Siao-ping. Les partisans de la bande des Quatre à Changhaï ont alors placardé d'énormes slogans réclamant la nomination de Tchang Tchouen-kiao aux fonctions de premier ministre. Wang Hong-wen, de son côté, avait préparé en secret le texte du discours qu'il comptait prononcer au moment où il présiderait le travail du Comité central. Mais notre président Mao adopta une attitude très nette et très ferme: il ne voulait absolument pas que la bande des Quatre détienne le poste de premier ministre et dirige les affaires courantes du Comité central, Les 21 et 28 janvier 1976, sur proposition du président Mao lui-même et avec l'approbation du Bureau politique du Comité central, fut décidée la nomination de la personne qui devait assumer les fonctions de premier ministre intérimaire du Conseil des Affaires d'Etat et diriger les affaires courantes du Comité central. Et le 2 février, le président Mao ratifiait lui-même le document du Comité central sur la décision concernant la nomination du premier ministre par intérim du Conseil des Affaires d'Etat. Le 7 avril, toujours sur proposition du président Mao et avec l'approbation du Bureau politique du Comité central, fut décidée la nomination du premier vice-président du Comité central du Parti et du premier ministre du Conseil des Affaires d'Etat. L'institution du poste de premier vice-président du Comité central n'a pas de précédent dans l'histoire de notre parti. C'est une décision stratégique du président Mao qui revêt une importance capitale, elle devait garantir que la direction de notre parti et de notre Etat ne tombe pas aux mains de la bande des Quatre même au cas où le président Mao serait gravement malade et où il viendrait à décéder. Toutes ces directives importantes et décisions clairvoyantes du président Mao ont porté de rudes coups au complot des Quatre visant à usurper le pouvoir du Parti et de l'Etat, jetant ainsi les bases qui nous ont permis de résoudre par la suite le problème de la bande des Quatre. Ces nominations décidées par le président Mao furent accueillies par les Quatre avec la haine la plus profonde. L'essai «Ce que je pense au jour du 3 février 1976» que Tchang Tchouen-kiao écrivit dans l'ombre en constitue une preuve incontestable. Ayant essuyé de graves échecs, les Quatre revinrent à la charge avec une frénésie décuplée, une haine centuplée, en s'opposant aux directives du président Mao et du Comité central et en intensifiant leurs activités conspiratrices en vue d'usurper le pouvoir du Parti et de l'Etat. Publiquement, dans la presse comme dans leurs propos, ils avancèrent un programme politique contre-révolutionnaire qui identifiait les cadres vétérans aux «démocrates» et les «démocrates» aux «responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste»; les Quatre déclenchèrent alors une furieuse propagande démagogique contre-révolutionnaire afin de préparer l'opinion et d'organiser leurs forces dans le but d'abattre les nombreux cadres dirigeants qui, à l'échelon central comme à l'échelon local, suivaient fermement la ligne révolutionnaire du président Mao. Le président Mao avait prévu que les Quatre provoqueraient des incidents après son décès. Ainsi, critiquant Kiang Tsing, au début de 1975, il avait dit: «Après ma mort, elle va provoquer des troubles.» En 1976, avec l'aggravation de la maladie du président Mao, les activités antiparti de la bande des Quatre accusèrent effectivement une recrudescence. A ce moment-là, les camarades du Bureau politique, en considération de l'état de santé du président Mao et de l'intérêt d'ensemble, firent preuve de retenue, tout en maintenant les principes. Avec le décès du président Mao, la bande des Quatre crut que le moment propice était arrivé; elle brûlait de tenter le coup, impatiente qu'elle était d'usurper la direction suprême du Parti et de l'Etat. Le 11 septembre, à l'insu du Comité central du Parti, elle notifia aux diverses provinces, municipalités et régions autonomes que celles-ci devraient lui demander des instructions et faire rapport sur toute affaire importante, tentant ainsi de couper le Comité central du Parti des différentes régions, afin de dicter ses ordres et de commander à tout Ie pays. Par des exhortations ouvertes et des contacts secrets, elle poussa des gens à écrire à Kiang Tsing des lettres d'allégeance et des pétitions l'invitant à prendre en main le pouvoir suprême. Wang Hong-wen, de son côté, se fit faire secrètement la «photo officielle» à utiliser lors de son accession au pouvoir. Les Quatre se démenaient un peu partout, ils forgeaient des rumeurs, soulevaient un vent néfaste et attisaient un feu sinistre, incitant les gens à s'opposer au Comité central du Parti, et se préparaient à célébrer la «fête grandiose» devant marquer leur accession au pouvoir. Début octobre, dans un plan qu'il avait ébauché de sa propre main, Tchang Tchouen-kiao soulignait la nécessité de «réprimer la contre-révolution» et de «tuer des gens». A Changhaï, ils avaient fait distribuer à la hâte de massives quantités d'armes et de munitions dans le noir dessein de déclencher une rébellion armée. Le fait suivant illustre mieux encore leurs sinistres intentions: ils avaient inventé une soi-disant ultime recommandation du président Mao — «procéder suivant l'orientation établie» —, et l'avaient glissée dans un éditorial de l'organe du Parti, pour faire ensuite dans la presse un grand battage à ce sujet tout en se refusant à mentionner les trois principes sur ce qu'il faut faire et ne pas faire, définis par le président Mao. Le Comité central du Parti ayant dénoncé le 2 octobre leur falsification, ils en arrivèrent à publier, le 4 octobre, un article antiparti intitulé «Procédons toujours suivant l'orientation établie par le président Mao», où ils affirmaient que «dénaturer l'orientation établie par le président Mao, c'est trahir le marxisme, trahir le socialisme, trahir la théorie magistrale de la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat», et proclamaient que «tout chef de file révisionniste qui oserait dénaturer l'orientation établie par le président Mao n'aurait pas une bonne fin». C'était lancer publiquement un ordre de mobilisation contre-révolutionnaire pour renverser le Comité central du Parti. Les voilà en action pour déclencher un coup d'Etat, comme on s'y attendait. C'est à ce moment extrêmement critique que le Bureau politique du Comité central a pris des mesures énergiques qui ont permis de briser d'un seul coup le complot de la bande des Quatre visant à usurper le pouvoir du Parti et de l'Etat et d'accomplir ainsi la volonté exprimée par le président Mao de résoudre ce problème. Si les Quatre ont comploté d'usurper le pouvoir suprême du Parti et de l'Etat dans la vaine ambition de faire tourner à rebours la roue de l'histoire dans notre pays et d'y restaurer le capitalisme, cela tient à de profondes racines de classe aussi bien qu'à un lourd passé. En effet, Tchang Tchouen-kiao est un agent secret du Kuomintang; Kiang Tsing, une renégate; Yao Wen-yuan, un élément étranger à nos rangs de classe et Wang Hong-wen, un élément bourgeois nouvellement engendré. Les Quatre formaient une sinistre bande de contre-révolutionnaires, ancienne et nouvelle manière, qui s'étaient glissés dans notre parti. Ils étaient les représentants typiques dans notre parti des propriétaires fonciers, des paysans riches, des contre-révolutionnaires et des mauvais éléments, ainsi que des éléments bourgeois anciens et nouveaux, et ils incarnaient l'aspiration des ennemis de classe du dedans comme du dehors à restaurer le capitalisme dans notre pays. L'essence d'extrême droite de la ligne révisionniste contre-révolutionnaire suivie par les Quatre de même que toutes leurs activités criminelles découlent de leur nature de classe réactionnaire. Les matériaux réunissant les preuves sur le complot des Quatre visant à usurper le pouvoir suprême du Parti et de l'Etat et sur leurs antécédents contre-révolutionnaires ont été distribués dans tout le Parti, dans toute l'armée et parmi le peuple du pays entier. Avec des preuves évidentes et incontestables à l'appui, ces matériaux montrent on ne peut mieux que la contradiction qui oppose notre parti à la bande des Quatre est une contradiction entre nous et nos ennemis. La lutte menée contre cette bande est la continuation de la longue lutte qui oppose le Parti communiste chinois ainsi que les masses populaires révolutionnaires qu'il dirige aux réactionnaires du Kuomintang, la continuation de la lutte de classes entre le prolétariat et la bourgeoisie, la continuation de la lutte entre le marxisme et le révisionnisme. Sur la demande de tout le Parti, de toute l'armée et du peuple de nos diverses nationalités, et aux termes des stipulations des Statuts du Parti, la troisième session plénière du Comité central issu du 10e congrès du Parti communiste chinois a adopté à l'unanimité la résolution d'exclure pour toujours du Parti Wang Hong-wen, Tchang Tchouen-kiao, Kiang Tsing et Yao Wen-yuan, de les destituer de toutes leurs fonctions au sein comme en dehors du Parti et de stigmatiser à fond les crimes qu'ils ont commis contre le Parti communiste, contre le peuple et contre la révolution. Camarades, la bande des Quatre avait complètement falsifié le marxisme dans les domaines de la philosophie, de l'économie politique et du socialisme scientifique; c'est une clique de conspirateurs contre-révolutionnaires camouflés sous le manteau de la théorie marxiste. Lénine a dit: «La dialectique de l'histoire est telle que la victoire du marxisme en matière de théorie oblige ses ennemis à se déguiser en marxistes.» Comme la théorie magistrale du président Mao sur la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat a pénétré plus profondément dans les cœurs à travers la Grande Révolution culturelle prolétarienne, et qu'elle est devenue le glorieux drapeau sous lequel des centaines de millions d'hommes combattent victorieusement, les Quatre avaient mis un soin particulier à se déguiser en partisans de cette théorie. Ainsi, c'est sous l'enseigne de cette théorie magistrale qu'ils s'appliquaient à la dénaturer pour s'en servir dans leur conspiration politique contre-révolutionnaire visant à usurper le pouvoir du Parti et de l'Etat, à renverser la dictature du prolétariat et à restaurer le capitalisme. Du point de vue idéologique et théorique, la onzième lutte entre les deux lignes au sein de notre parti s'est déroulée précisément autour du thème suivant: maintenir fermement la théorie de la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat ou bien dénaturer cette théorie. C'est là un trait distinctif important de cette lutte entre les deux lignes. Comme tout le monde le sait, la théorie magistrale du président Mao sur la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat occupe une place particulièrement importante dans l'histoire du développement du marxisme. Si la plus grande contribution apportée par Lénine à la théorie de la révolution prolétarienne et de la dictature du prolétariat est qu'il a révélé la loi du développement de l'impérialisme — stade suprême du capitalisme — et a fondé la théorie souveraine selon laquelle la révolution prolétarienne peut triompher et le socialisme peut être édifié dans un pays qui constitue le chaînon le plus faible du front impérialiste, la plus grande contribution apportée par le président Mao à la théorie de la révolution prolétarienne et de la dictature du prolétariat est alors d'avoir dressé le bilan de l'expérience historique, acquise après Lénine, de la dictature du prolétariat, d'avoir continué, sauvegardé et développé la pensée de Marx et de Lénine, d'avoir dégagé la loi du développement de la société socialiste, d'avoir fondé la théorie complète et magistrale de la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat, et d'avoir montré aux pays où a triomphé la révolution prolétarienne la voie fondamentale à suivre pour consolider la dictature du prolétariat, prévenir la restauration du capitalisme et édifier le socialisme. C'est là l'acquis le plus important du marxisme à l'époque contemporaine. Dans cette théorie magistrale, le président Mao, se servant de la loi de l'unité des contraires propre à la dialectique matérialiste pour observer et analyser la société socialiste, souligne que la société socialiste s'étend sur une assez longue période historique, que tout au long de cette période existent toujours les classes, les contradictions de classe et la lutte de classes, de même que la lutte entre la voie socialiste et la voie capitaliste, le danger de restauration du capitalisme, et que demeure la menace de subversion et d'agression de la part de l'impérialisme et du social-impérialisme. Par conséquent, il faut, à cette étape historique, persister dans la lutte du prolétariat contre la bourgeoisie, dans la dictature du prolétariat sur la bourgeoisie, dans la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat. Ainsi ont été ruinées de fond en comble les absurdités révisionnistes telles que la «théorie de l'extinction de la lutte de classes», le «parti du peuple tout entier» et l'«Etat du peuple tout entier». Appliquant à la société socialiste la doctrine marxiste selon laquelle la contradiction entre les rapports de production et les forces productives, entre la superstructure et la base économique, est la contradiction fondamentale de la société, le président Mao souligne dans sa théorie magistrale que dans la société socialiste, entre les rapports de production et les forces productives, entre la superstructure et la base économique, il y a correspondance en même temps que contradiction. Là où les rapports de production ne correspondent pas aux forces productives et où la superstructure ne correspond pas à la base économique, dans ces deux cas le développement des forces productives s'en trouvera entravé. Par conséquent, il faut continuer la révolution sur le plan de la superstructure, consolider et renforcer la dictature exercée par le prolétariat au niveau de la superstructure, y compris les divers secteurs de la culture afin que la superstructure corresponde à la base économique socialiste. Il faut poursuivre la révolution dans le domaine des rapports de production, consolider et développer la propriété publique socialiste et les autres aspects dans les rapports de production socialistes, afin de répondre aux nécessités du développement des forcés productives. Il faut entreprendre des innovations et une révolution techniques, développer rapidement les forces productives afin de donner au système socialiste une base matérielle chaque jour plus solide et d'accélérer le développement et les changements des rapports de production et de la superstructure. C'est seulement ainsi qu'on pourra consolider et renforcer la dictature du prolétariat, faire progresser sans cesse la cause du socialisme et passer finalement à la société communiste où les classes auront été suprimées. Le président Mao a fait une analyse scientifique de la situation des diverses classes de la société chinoise après que la transformation socialiste de la propriété des moyens de production a été pratiquement achevée; il a formulé la théorie de la distinction judicieuse des contradictions au sein du peuple et des contradictions entre nous et nos ennemis dans la société socialiste et de leur juste solution. Le président Mao a dit: dans la révolution socialiste, «entre quelles classes se déroule la lutte? C'est une lutte entre le prolétariat, à la tête du peuple travailleur, d'un côté, et la bourgeoisie, de l'autre.» La classe ouvrière doit s'unir étroitement avec ses alliés les plus sûrs — les paysans pauvres et moyens-pauvres —, et s'appuyer sur eux; elle doit s'unir avec les intellectuels révolutionnaires et s'appuyer sur eux; elle doit en même temps gagner et rallier la majorité de la couche supérieure de la petite bourgeoisie, la majorité des intellectuels bourgeois et, parmi la bourgeoisie nationale, ceux qui acceptent volontiers la transformation socialiste, ainsi que les autres démocrates patriotes, pour exercer la dictature sur les classes et éléments réactionnaires, et sur tous ceux qui s'opposent à la transformation et à l'édification socialistes Sur l'ensemble de la population du pays, 90 pour cent sont pour le socialisme, 10 pour cent n'en sont pas partisans ou sont contre; grâce à un travail de persuasion 8 pour cent encore pourront être gagnés à notre cause, ne laissant que 2 pour cent d'irréductibles qui s'opposent obstinément au socialisme. Les brillants écrits publiés en 1957 par le président Mao ont posé les fondements scientifiques de cette analyse de classe. Avec l'approfondissement de la révolution socialiste, le président Mao n'a cessé d'enrichir et de développer une telle analyse. De plus, il a affirmé la nécessité de s'unir avec plus de 95% des cadres et des masses, et énoncé une théorie complète sur la lutte contre les responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste. Cette analyse de classe qu'a faite le président Mao de la société socialiste a systématiquement résolu, sur le plan théorique, les problèmes notamment du caractère, des forces motrices et des cibles de la révolution continue sous la dictature du prolétariat. La bande des Quatre avait totalement falsifié la théorie magistrale du président Mao sur la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat et dénaturé la ligne fondamentale du Parti pour toute la période historique du socialisme. Sur le problème des responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste en particulier, elle a altéré comme bon lui semblait la conception du président Mao, créant ainsi une grande confusion. L'expression concentrée en est le programme politique contre-révolutionnaire que cette bande a lancé et qui identifiait «les vieux cadres» aux «démocrates» et les «démocrates», aux «responsables engagés dans la voie capitaliste». Nous allons voir maintenant comment le président Mao a exposé le problème des responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste, comment la bande des Quatre a déformé et altéré les conceptions du président Mao et comment elle a tiré parti de ces déformations et altérations pour mettre en œuvre son programme politique contre-révolutionnaire et se livrer à des activités conspiratrices visant à usurper le pouvoir du Parti et de l'Etat. L'exposé fait par le président Mao du problème relatif aux responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste est basé sur une analyse profonde de la situation et des caractéristiques de la lutte de classes dans la société socialiste. La contradiction principale dans la société socialiste est celle qui existe entre le prolétariat et la bourgeoisie, entre la voie socialiste et la voie capitaliste. Cette contradiction se reflète nécessairement dans le parti communiste au pouvoir, et c'est ainsi qu'apparaissent les responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste. Bien que la transformation socialiste de la propriété des moyens de production soit pratiquement achevée et que le prolétariat ait remporté des victoires très importantes dans sa lutte contre la bourgeoisie sur les fronts politique et idéologique, la vieille bourgeoisie existe toujours, la petite bourgeoisie aux effectifs nombreux engendre constamment des forces capitalistes et de nouveaux éléments bourgeois ne cessent de surgir. A en juger par leur capacité de manœuvre et leur influence, les bourgeois, nouveaux et anciens, constituent encore une très grande force dans la société. Ils ne manquent pas de rechercher leurs agents au sein du parti communiste et placent leur espoir de restauration du capitalisme dans les responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste. Le président Mao a indiqué: Le mouvement d'éducation socialiste et la Grande Révolution culturelle prolétarienne sont principalement «dirigés contre les responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste»; «on mène la révolution socialiste, et on ne sait même pas où est la bourgeoisie; or, elle existe dans le Parti communiste, ce sont les responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste». Le président Mao a conçu et développé graduellement cette thèse scientifique en se basant sur le bilan de l'expérience de la lutte que Staline avait menée contre Trotsky, Zinoviev et Boukharine, en tirant la leçon de la restauration du capitalisme en Union soviétique par Khrouchtchev et Brejnev, et en se fondant sur le bilan de l'expérience de la lutte de notre parti contre les responsables engagés dans la voie capitaliste. La lutte menée pour écraser les trois quartiers généraux bourgeois pendant la Grande Révolution culturelle prolétarienne montre clairement que les responsables du Parti irréductiblement engagés dans la voie capitaliste, tels que Liou Chao-chi, Lin Piao et la bande des Quatre — Wang-Tchang-Kiang-Yao — représentent effectivement le principal danger de restauration du capitalisme. Tout en soulignant la nécessité de lutter contre les responsables engagés dans la voie capitaliste, le président Mao a nettement indiqué qu'ils ne sont qu'une poignée parmi les cadres de notre parti. Déjà en 1967, il avait dit: «Nos cadres, dans leur écrasante majorité, sont de bons cadres; les mauvais ne forment qu'une minorité infime. Les responsables du Parti qui se sont engagés dans la voie capitaliste sont à combattre; néanmoins ils ne sont qu'une poignée. A l'exception de ceux qui sont passés à l'ennemi, qui ont trahi le Parti ou qui ont abjuré leurs opinions politiques, nos cadres, dans leur immense majorité, ont certainement rendu de bons services depuis plus de dix ans, ou depuis plusieurs dizaines d'années. Nous devons donc unir à nous le plus grand nombre d'entre eux.» De plus, le président Mao, appliquant sa théorie sur la distinction des deux types de contradictions à la lutte contre les responsables engagés dans la voie capitaliste, a fait ressortir ceci: «Parmi les responsables qui ont commis l'erreur de s'engager dans la voie capitaliste, les incorrigibles sont en petit nombre, alors que ceux qui sont disposés à redresser leurs erreurs après éducation forment la majorité. Il ne faut donc pas, lorsqu'il est question de tels responsables, les considérer forcément tous comme de mauvaises gens.» Il s'agit là d'un développement dans la période du socialisme de la théorie du président Mao sur la lutte intérieure du Parti. La pratique de la lutte au sein du Parti depuis la fondation de la République populaire de Chine montre que les responsables engagés dans la voie capitaliste appartiennent à deux catégories de gens; les uns sont des ennemis de classe infiltrés dans le Parti, tels que renégats, agents secrets, contre-révolutionnaires, éléments étrangers à nos rangs de classe, éléments dégénérés, éléments bourgeois nouvellement engendrés; les autres sont des membres du Parti qui, faute d'avoir refondu leur conception bourgeoise du monde, désapprouvent ou même combattent la révolution socialiste, y compris ceux qui en sont restés à l'étape de la révolution démocratique sur le plan idéologique. Pour la deuxième catégorie de responsables engagés dans la voie capitaliste, il y a deux possibilités: ou bien ils se corrigent, ou bien ils ne parviennent pas à revenir de leur erreur. Un petit nombre d'entre eux sont des irréductibles, et leur cas relève des contradictions entre nous et nos ennemis. La plupart désirent redresser leurs erreurs et en sont capables, leur cas relève des contradictions au sein du peuple; à l'égard de ces camarades, nous devons appliquer le principe consistant à tirer la leçon des erreurs passées pour en éviter le retour et à guérir la maladie pour sauver l'homme. Dans la lutte contre la clique antiparti de Lin Piao, le président Mao a résumé l'expérience de la lutte entre les deux lignes au sein du Parti et formulé ces trois principes fondamentaux: «Il faut pratiquer le marxisme et non le révisionnisme; travailler à l'unité et non à la scission; faire preuve de franchise et de droiture et ne tramer ni intrigues ni complots», précisant par là le critère de base qui permet de discerner les responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste. Par la suite, au cours de la lutte contre la bande des Quatre, le président Mao a réaffirmé à maintes reprises ce critère de base. A la lumière de ce critère, nous pouvons aider les cadres et les masses à reconnaître sans faute, dans la lutte complexe entre les deux lignes, les responsables qui suivent la voie capitaliste, nous pouvons unir à nous plus de 95 pour cent des masses et des cadres, y compris les camarades qui ont commis l'erreur de s'engager dans la voie capitaliste, mais qui veulent se corriger, et nous pouvons isoler complètement les responsables irréductiblement engagés dans cette voie, tels que Liou Chao-chi, Lin Piao et la bande des Quatre, et concentrer nos attaques sur eux. C'est justement à propos de la question de savoir quels sont nos ennemis et quels sont nos amis, question primordiale pour la continuation de la révolution, que la bande des Quatre, reprenant à son compte le mot d'ordre révolutionnaire de la lutte contre les responsables engagés dans la voie capitaliste, a tronqué la thèse complète que le président Mao a donnée à ce sujet, et inversé radicalement les rôles entre l'ennemi et nous dans la période historique du socialisme. Pour atteindre son objectif contre-révolutionnaire d'usurper le pouvoir du Parti et de l'Etat, elle s'est efforcée de jeter à bas tous les principaux dirigeants aux divers échelons du Parti, de l'Etat et de l'armée, qu'ils soient âgés, d'âge moyen ou jeunes, qui s'en tenaient aux trois principes fondamentaux, obéissaient aux directives du président Mao et du Comité central et ne voulaient pas suivre la bande ni chercher sa protection. Les cadres âgés et d'âge moyen se voyaient taxés par elle de «responsables engagés dans la voie capitaliste», et les jeunes cadres, de «capitulards». Le fer de lance de la bande était essentiellement dirigé sur les vieux cadres révolutionnaires qui assumaient les principaux postes de direction aux divers échelons. De la «critique du confucéen n° 1 au sein du Parti» lors du mouvement de critique de Lin Piao et de Confucius jusqu'à la «lutte contre l'empirisme» au cours du mouvement pour étudier la théorie de la dictature du prolétariat, c'était toujours les vieux cadres qui étaient visés. Par la suite, la bande des Quatre a avancé le programme politique contre-révolutionnaire soutenant que les vieux cadres sont des «démocrates» et que les «démocrates» sont des «responsables engagés dans la voie capitaliste»; elle a diffamé ces cadres vétérans en prétendant qu'ils formaient «une bourgeoisie» au sein de notre parti. Cela constitue une attaque venimeuse contre les vieux cadres de notre parti et une calomnie éhontée contre le caractère de notre parti et son histoire. Le Parti communiste chinois fondé et éduqué par le président Mao est un parti prolétarien. La ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao occupe dans notre parti une position dominante. Les cadres de notre parti, dans leur immense majorité, soutiennent et mettent en application la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao. Il y a longtemps que le président Mao avait dit: «Le petit nombre de responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste sont précisément les représentants de la bourgeoisie au sein du Parti.» En affirmant que la bourgeoisie existe dans le parti communiste, le président Mao voulait dire qu'il s'y trouvait des responsables engagés dans la voie capitaliste, et pas du tout qu'il y avait une bourgeoisie dans notre parti. Tant que le pouvoir suprême du Parti et de l'Etat est détenu par un noyau dirigeant qui persévère dans la ligne marxiste-léniniste, les responsables engagés dans la voie capitaliste ne constituent dans le Parti qu'une poignée et sont dénoncés et expulsés du Parti les uns après les autres, ils ne sauraient former une bourgeoisie. C'est seulement lorsque les responsables engagés dans la voie capitaliste se sont emparés du pouvoir suprême du Parti et de l'Etat, comme en Union soviétique, qu'une bourgeoisie monopoliste bureaucratique peut se former et que le parti devient un parti politique bourgeois. Si le président Mao enseigne à notre parti qu'il faut lutter contre les responsables engagés dans la voie capitaliste, c'est précisément pour les empêcher d'usurper le pouvoir suprême du Parti et de l'Etat et de transformer notre parti en un parti politique bourgeois, et, en même temps, pour faire comprendre aux cadres dirigeants des divers échelons qu'ils doivent suivre résolument la voie socialiste et se garder de commettre l'erreur de s'engager dans la voie capitaliste. Notre parti a jeté à bas successivement ces responsables irréductiblement engagés dans la voie capitaliste que sont Liou Chao-chi, Lin Piao et la bande des Quatre; ce qui prouve avec éloquence que les représentants de la bourgeoisie au sein de notre parti finissent toujours par échouer et que notre parti est incontestablement un parti prolétarien longuement aguerri et politiquement mûr. La révolution chinoise sous la direction de notre parti est passée par un processus de développement qui va de la révolution démocratique à la révolution socialiste. La révolution démocratique qui s'est déroulée dans notre pays est une révolution de démocratie nouvelle dirigée par le prolétariat. L'Etat fondé lors de la victoire de cette révolution est une république populaire sous la dictature du prolétariat. Et la révolution que nous menons depuis la fondation de notre république est une révolution socialiste. La majorité écrasante des vieux cadres de notre parti s'étaient joints à la révolution avec le noble idéal de réaliser le communisme. Il est vrai que nombre d'entre eux avaient, lors de leur adhésion au Parti, des idées démocratiques propres à la petite bourgeoisie et à la bourgeoisie, mais, au cours de la révolution démocratique, sous la direction du Parti et éduqués par la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, ils se sont aguerris progressivement dans la longue pratique de la guerre et de la lutte révolutionnaires, pour devenir des combattants d'avant-garde du prolétariat. Certes, un certain nombre de nos cadres n'avaient pas l'esprit bien préparé lorsqu'on est entré dans la période de la révolution socialiste, mais d'une façon générale, la majorité écrasante des cadres ont suivi le président Mao dans la continuation de la révolution et, au travers de l'étude et de l'épreuve de la pratique, ils sont devenus une force d'ossature dans la révolution et l'édification socialistes de notre pays. Il se trouve effectivement des gens qui, de démocrates bourgeois pendant la période de la révolution démocratique, sont devenus, pendant la période de la révolution socialiste, des responsables engagés dans la voie capitaliste, mais ils sont en nombre infime. Les vieux cadres de notre parti, dans leur immense majorité, ne sont certainement pas des démocrates bourgeois, ce sont des révolutionnaires prolétariens. La bande des Quatre prétendait absurdement que ceux qui ont participé à la révolution démocratique sont des «démocrates bourgeois», que «c'est une loi objective, inéluctable, qu'un démocrate devient un responsable engagé dans la voie capitaliste», que les responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste constituent non pas une poignée, mais une multitude, qu'ils ne sont pas en nombre infime, mais forment déjà «une bourgeoisie dans le Parti». Elle calomniait aussi les vieux cadres de notre armée, disant que dans leur majorité écrasante, ce sont des «responsables de l'armée engagés dans la voie capitaliste» et qu'ils forment une «bourgeoisie dans l'armée». A en croire ces inepties contre-révolutionnaires, la révolution démocratique de notre pays n'aurait-elle pas été une révolution démocratique de type ancien dirigée par des démocrates bourgeois? L'Etat que nous avons fondé ne serait-il pas une république bourgeoise? N'aurions-nous pas fait du tout, depuis la fondation de notre république, la révolution socialiste, alors que nous aurions suivi la voie capitaliste sous la direction de démocrates bourgeois? Notre armée ne serait-elle pas une armée bourgeoise? Notre parti n'aurait-il pas été de tout temps un parti de démocrates bourgeois et ne serait-il pas devenu un parti bourgeois comme celui des révisionnistes soviétiques? Sur le plan de la théorie, c'est vraiment le comble de l'absurdité, et sur celui de la politique, le summum de la réaction. Tout ce que faisait là la bande des Quatre, ce n'était pas du tout pour combattre les responsables engagés dans la voie capitaliste, mais pour nier complètement le caractère prolétarien de notre parti, de notre armée et de notre Etat, dénier entièrement la position dominante de la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao dans notre parti, notre armée et notre Etat, récuser totalement toute l'histoire révolutionnaire de l'âpre lutte menée depuis plus de cinquante ans par notre parti, notre armée et notre peuple sous la direction du président Mao pour réaliser le socialisme et le communisme en Chine. Ce sont là autant d'absurdités d'extrême droite, foncièrement opposées au Parti communiste, au peuple et à la révolution. Dénaturant les directives du président Mao, les Quatre se sont démenés pour s'opposer à la révolution, sous l'enseigne révolutionnaire de la «restriction du droit bourgeois». De même qu'ils considéraient la participation dans le passé à la révolution démocratique et l'exercice actuel d'une fonction dirigeante comme le critère politique pour définir les «responsables engagés dans la voie capitaliste», ils ont eu l'absurdité de prendre le rang et les traitements élevés comme le critère économique. Ils confondaient délibérément avec l'exploitation de classe la différence qui existe en matière de répartition entre les cadres dirigeants du Parti, du gouvernement et de l'armée d'une part et les larges masses du peuple de l'autre, en vue de se procurer un prétendu argument économique pour appuyer leur assertion stupide sur l'existence d'«une bourgeoisie» dans le Parti et dans l'armée. C'est tout simplement inverser le vrai et le faux, confondre le blanc et le noir. Tout cela n'est qu'une composante de leur programme politique contre-révolutionnaire selon lequel les cadres vétérans sont des «démocrates» alors que les «démocrates» sont des responsables engagés dans la voie capitaliste. Pour mettre en œuvre son programme politique contre-révolutionnaire, la bande des Quatre, mobilisant les mass media qu'elle contrôlait, incitait avec la dernière énergie à s'attaquer aux divers échelons à tous ceux qu'elle appelait des «démocrates», des «responsables engagés dans la voie capitaliste». L'ex-groupe de critique de deux universités à Pékin et le groupe de rédaction de l'ancien comité du Parti pour la municipalité de Changhaï, tous deux inféodés à la bande des Quatre, lancèrent un flot d'articles réactionnaires pour propager ce programme politique contre-révolutionnaire, servant ainsi de commandos à la bande des Quatre dans ses tentatives pour usurper le pouvoir du Parti et de l'Etat. Sous prétexte de décrire les «responsables engagés dans la voie capitaliste», la littérature et l'art placés sous le contrôle de la bande des Quatre attaquaient sans vergogne et défiguraient avec impudence la direction du Parti, pour devenir une littérature et un art de conspiration à cent pour cent. Dans le domaine de la recherche historique contrôlée par la bande des Quatre, on falsifiait les faits à son gré, on s'employait sournoisement à porter aux nues l'«impératrice» et à critiquer le «chancelier», le «chancelier intérimaire» et le «confucéen n° 1 de notre temps», de manière à faire de cette science un instrument d'attaques allusives qui mettait l'ancien au service de la bande. Pour ce qui est de l'enseignement, les Quatre déclaraient à cor et à cri qu'«on ne doit étudier qu'une seule spécialité, celle de lutter contre les responsables engagés dans la voie capitaliste», en vue de duper les jeunes et d'en faire leurs hommes de main. En outre, sous couleur de «s'opposer à la théorie des forces productives», les Quatre ont pris à partie les cadres dirigeants qui persistaient à faire la révolution et à promouvoir la production en les traitant de «responsables engagés dans la voie capitaliste». Ils ont accusé les cadres, les ouvriers et les paysans qui, restés à leur poste, se consacraient à la production pour l'édification socialiste, de «farder les responsables engagés dans la voie capitaliste», incitant par là à arrêter le travail et la production, à saboter l'économie nationale. Les Quatre cherchaient même, mais en vain, à diriger le fer de lance des organes de dictature contre le Parti, hurlant qu'il fallait «réprimer» et «fusiller» ceux qu'ils qualifiaient de «démocrates», de «responsables engagés dans la voie capitaliste». De plus, ils prêchaient ouvertement la suppression de notre parti pour lui substituer leurs propres «organisations de masse». En arborant le drapeau de la «lutte contre les responsables engagés dans la voie capitaliste», ils tramaient des complots, travaillaient à la scission et s'opposaient au Parti et à l'armée, dans le vain espoir de plonger le pays dans le chaos. Si la bande des Quatre a inventé tant d'inepties au sujet des «responsables engagés dans la voie capitaliste», si elle a trouvé là un prétexte pour mener tant d'activités criminelles, c'est qu'elle avait un but politique contre-révolutionnaire bien évident. Elle a déclaré avec insolence: «Les cibles de la révolution actuelle, ce sont les démocrates qui se nourrissaient de son dans l'ancienne société, ont été blessés pendant la Guerre de résistance contre le Japon, ont porté le fusil durant la Guerre de libération et ont traversé le Yalou au cours du mouvement de résistance à l'agression américaine et d'aide à la Corée.» D'après elle, ceux qu'il faut abattre aujourd'hui, ce sont «les responsables engagés dans la voie capitaliste qui ont grimpé des montagnes enneigées et traversé des steppes marécageuses, qui ont l'insigne rouge au col et l'étoile rouge à la casquette», «qui travaillent d'arrache-pied, qui ont des antécédents honnêtes, qui ne sont pas des traîtres ni des agents secrets, qui ne se sont pas laissés aller à la malversation ni à la corruption». Tout ceci met au grand jour la haine implacable vouée par ce ramassis de contre-révolutionnaires, anciens et nouveaux, à notre parti, à notre armée et à notre révolution. Ils ont clamé ce que toutes les classes réactionnaires renversées par notre parti pendant la révolution démocratique et la révolution socialiste gardaient sur le cœur en attendant de prendre leur revanche et de réaliser la restauration. Ils voulaient régler son compte non seulement à la révolution socialiste, mais aussi à la révolution démocratique. Ils sont véritablement un «corps de retour-au-pays». Notre parti a tout un contingent de cadres âgés, d'âge moyen et jeunes, qui se sont forgés durant les différentes périodes allant de sa fondation à la Grande Révolution culturelle, et une armée prolétarienne qui a soutenu bien des épreuves, c'est là un obstacle infranchissable pour la bande des Quatre dans ses tentatives pour usurper le pouvoir du Parti et de l'Etat. En s'efforçant d'abattre ce contingent de cadres de notre parti et de notre armée, les Quatre cherchaient à détruire notre parti et notre armée, et à renverser la dictature du prolétariat pour réaliser ce que Tchang Tchouen-kiao appelait «un changement de dynastie», «le remplacement inévitable des anciennes sentences parallèles pour la fête du Printemps par de nouvelles», et pour établir leur «nouvel empire céleste», une macédoine de féodalisme, de capitalisme et de révisionnisme. Voilà le point essentiel de toutes leurs inepties au sujet des «responsables engagés dans la voie capitaliste». La bande des Quatre a rejeté radicalement l'analyse scientifique faite par le président Mao des différentes classes de notre société pendant la période socialiste, elle a lancé la thèse saugrenue dite des «nouveaux changements dans les rapports de classes pendant la période socialiste». Par «nouveaux changements», elle entendait que les vieux cadres sont devenus des «responsables engagés dans la voie capitaliste», que les vieux ouvriers sont devenus des «détenteurs d'intérêts acquis», que les jeunes ouvriers «valent encore moins», que dans la révolution socialiste, les paysans pauvres et moyens-pauvres «n'arrivent pas à suivre idéologiquement» et que les intellectuels sont des «salauds de la neuvième catégorie»[注释1]. Par contre, les propriétaires fonciers, les paysans riches, les contre-révolutionnaires et les mauvais éléments, les génies malfaisants ainsi que les arrivistes politiques, les renégats, les nouveaux contre-révolutionnaires, les voyous et les coupables d'affrontements armés, de destructions et de déprédations — des individus comme Ma Tien-chouei, Yu Houei-yong, Tche Kiun, Tchang Tié-cheng, Weng Sen-ho et Tchen A-ta —, seraient des «éléments d'avant-garde» sur lesquels comptait la bande des Quatre. Ainsi, cette bande des Quatre a interverti complètement les rôles entre l'ennemi et nous pendant la période historique du socialisme, en se faisant l'ennemi du peuple tout entier. Ceux qui sont hostiles au peuple ne manqueront pas d'être abattus par le peuple. Si la superstructure protège les anciens rapports de production, sabote les nouveaux et entrave le développement des forces productives, le peuple se lèvera pour la renverser. C'est une loi objective attestée par toute l'histoire de l'humanité. Tout ce fatras de théorie, ligne, politique, idéologie et propagande de la bande des Quatre ainsi que son réseau fractionnel bourgeois participent d'une superstructure extrêmement pourrie, extrêmement réactionnaire. Les Quatre ont sévi pendant quelque temps, mais puisque cette superstructure était dans une opposition si aiguë avec la dictature du prolétariat, avec la base économique du socialisme et le développement des forces productives, que le peuple travailleur en était mécontent, de même que les bœufs, les machines — les travailleurs qui les conduisent étant mécontents —, il était tout naturel que le peuple se lève pour les renverser et les jeter à bas. Leur perte était une nécessité historique. Camarades, l'écrasement de la bande des Quatre constitue une victoire de notre parti, une victoire du prolétariat, une victoire du peuple. Et cette grande victoire, il ne nous a pas été facile de la remporter. Tout comme Lin Piao, les Quatre sont des contre-révolutionnaires à double face. Ayant dissimulé pendant longtemps leur passé et recouru avec tant de ruses au double jeu contre-révolutionnaire, ils sont arrivés à s'introduire dans le noyau dirigeant de notre parti et se sont livrés à des activités sournoises en vue d'usurper la direction du Parti et de prendre le pouvoir, ce qui a porté au Parti et au peuple un préjudice des plus graves. Ces faits montrent de façon frappante que les individus à double face présentent un très grand danger. La grave maladie et le décès du président Mao ainsi que la position et le pouvoir que détenaient les Quatre, toutes ces circonstances exceptionnelles ont rendu cette lutte entre les deux lignes plus complexe et plus ardue encore. Habilement déguisés et s'étant profondément insinués dans nos rangs, ils n'en ont pas moins été démasqués par notre parti et jetés à la poubelle de l'histoire. La grande victoire que constitue l'écrasement de la bande des Quatre a évité à notre parti une profonde division, à notre pays une grande effusion de sang que les Quatre avaient préparée avec préméditation, à notre peuple un grand malheur et à notre révolution une grave régression; et la base de la révolution mondiale qu'est la Chine s'en trouve consolidée et fortifiée. Ceci revêt une grande signification actuelle et une portée historique profonde et durable tant pour la révolution chinoise que pour la révolution mondiale. Voilà encore une preuve convaincante que notre parti est bien le parti fondé et formé par le président Mao en personne, notre armée, l'armée créée et éduquée par le président Mao lui-même, et notre peuple, le peuple armé par la pensée-maotsétoung. L'écrasement de la bande des Quatre a été une nouvelle victoire éclatante de la Grande Révolution culturelle prolétarienne. Le président Mao a indiqué: «La Grande Révolution culturelle prolétarienne en cours est tout à fait indispensable et on ne peut plus opportune pour consolider la dictature du prolétariat, prévenir la restauration du capitalisme et édifier le socialisme.» Tenant compte de la leçon historique de la restauration du capitalisme en Union soviétique et du réel danger d'une restauration du capitalisme dans notre pays, le président Mao, témoignant d'une incomparable envergure révolutionnaire, a déclenché et dirigé en personne la Grande Révolution culturelle prolétarienne sans précédent dans l'histoire de la dictature du prolétariat. Grâce à cette grande révolution politique, notre parti a remporté les victoires de la neuvième, de la dixième et de la onzième importante lutte entre les deux lignes en détruisant les trois quartiers généraux bourgeois de Liou Chao-chi, de Lin Piao et de la bande des Quatre et en reprenant dans des luttes répétées la part des pouvoirs qu'ils avaient usurpée. Il en est résulté que la dictature du prolétariat dans notre pays est plus solide que jamais et que la voie est frayée pour une application intégrale et correcte de la ligne révolutionnaire du président Mao. Grâce à cette grande révolution politique, notre parti a acquis une riche expérience, celle de s'appuyer directement sur les masses populaires fortes de plusieurs centaines de millions d'hommes, pour triompher des responsables du Parti engagés dans la voie capitaliste; les cadres et les masses populaires, ayant soutenu de rudes épreuves et s'étant aguerris, ont considérablement élevé leur niveau de conscience en ce qui concerne la lutte de classes et la lutte entre les deux lignes, ils ont accru leur aptitude à distinguer le vrai du faux sur le plan politique et à discerner les escrocs politiques. Le plus vivant témoignage en est le niveau de conscience et la capacité de discernement qu'ils ont manifestés dans la lutte âpre et complexe contre la bande des Quatre. Par suite de cette grande révolution politique, le marxisme, le léninisme, la pensée-maotsétoung ont connu une large diffusion et la théorie magistrale du président Mao sur la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat s'est développée et enrichie dans cette pratique grandiose, et a été mieux assimilée par les cadres et les masses. A l'échelle mondiale, notre Grande Révolution culturelle prolétarienne a fourni au mouvement communiste international une expérience toute nouvelle pour ce qui est de combattre et de prévenir le révisionnisme, de consolider la dictature du prolétariat et d'empêcher la restauration du capitalisme; et elle a raffermi la confiance du prolétariat mondial en la victoire de la lutte pour le socialisme et le communisme. Il est hors de doute que notre Grande Révolution culturelle prolétarienne s'inscrira comme une grande initiative dans les annales de la dictature du prolétariat et, avec l'évolution de l'histoire, son éclat deviendra toujours plus brillant. Dès le début de la Grande Révolution culturelle prolétarienne, le président Mao a indiqué: «Le désordre sur la terre engendre l'ordre sur la terre.» Après le 10e congrès, le président Mao a enseigné à maintes reprises: «La Grande Révolution culturelle prolétarienne a déjà duré huit ans. Et maintenant, il convient de réaliser la stabilité. Il faut assurer l'unité du Parti et celle de l'armée.» «Il vaut mieux réaliser la stabilité et l'unité.» Mais la bande des Quatre s'est livrée avec la dernière énergie à des activités de sape et à des perturbations. Aujourd'hui, la bande des Quatre abattue, nous pouvons, conformément aux directives du président Mao, réaliser la stabilité et l'unité et faire régner l'ordre dans l'ensemble du pays. Ainsi, avec l'écrasement de la bande des Quatre est proclamée la fin victorieuse de la première Grande Révolution culturelle prolétarienne de notre pays qui a duré onze ans. Réaliser la stabilité et l'unité ne signifie pas exclure la lutte de classes. La fin victorieuse de la première Grande Révolution culturelle prolétarienne ne signifie pas du tout la fin de la lutte de classes, ni l'achèvement de la révolution continue sous la dictature du prolétariat. Pendant toute la période historique du socialisme, il existe toujours la lutte entre le prolétariat et la bourgeoisie, entre la voie socialiste et la voie capitaliste. Cette lutte sera longue et sujette à des vicissitudes, et par moments elle pourra même devenir très aiguë. Une grande révolution politique du genre de la Grande Révolution culturelle sera menée à plusieurs reprises. Suivant les enseignements du président Mao, nous irons jusqu'au bout dans la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat, supprimerons graduellement la bourgeoisie et toutes les autres classes exploiteuses, assurerons le triomphe du socialisme sur le capitalisme et réaliserons notre but final — le communisme. La situation et nos tâchesCamarades, La fin victorieuse de la première Grande Révolution culturelle prolétarienne a fait accéder notre révolution et notre édification socialistes à une phase nouvelle de leur développement. A ce moment crucial qui marque le début d'une nouvelle étape, le Comité central du Parti a pris une décision d'importance stratégique qui consiste à axer tout le travail sur la lutte de classes pour que l'ordre règne dans le pays, c'est-à-dire réaliser la stabilité et l'unité, consolider la dictature du prolétariat, affermir et développer les conquêtes de la Grande Révolution culturelle prolétarienne dans la lutte acharnée entre les deux classes et les deux voies, cela afin que l'ordre règne dans tout le pays. Le thème principal de cette décision se ramène à ceci: porter haut levé et défendre le grand drapeau du président Mao, mobiliser sans réserve les masses, unir toutes les forces susceptibles d'être unies, mener jusqu'au bout la grande lutte de dénonciation et de critique de la bande des Quatre, en finir radicalement avec l'influence malfaisante et les séquelles de sa ligne révisionniste contre-révolutionnaire, consolider et développer les victoires remportées dans la onzième lutte entre les deux lignes et appliquer intégralement et correctement la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao dans tous les domaines — politique, économique, militaire, culturel, affaires extérieures. Que tout le Parti, toute l'armée et le peuple de toutes nos nationalités s'unissent comme un seul homme et conjuguent leurs efforts pour que puissent être enregistrés dès cette année de premiers succès et d'ici trois ans des résultats considérables dans la matérialisation de cette décision du Comité central. Cet objectif atteint, une base solide aura été jetée qui permettra d'accomplir avant la fin du siècle la tâche? historique dévolue à la classe ouvrière et au peuple chinois: faire de la Chine un Etat socialiste puissant et moderne. Camarades, depuis son 10e congrès, notre parti a, dans les affaires extérieures, appliqué fermement la ligne et les principes et mesures politiques élaborés par le président Mao lui-même, imprimant ainsi une nouvelle impulsion à la situation internationale dans un sens favorable au peuple chinois et aux autres peuples du monde. Notre pays jouit d'un prestige toujours accru sur le plan international. Nous avons des amis partout dans le monde. A l'heure actuelle, la situation internationale est excellente; elle est excellente, et non pas seulement bonne ou assez bonne. Ces dernières années ont vu se développer continuellement la lutte révolutionnaire du prolétariat international, la lutte libératrice des peuples et nations opprimés ainsi que les mouvements révolutionnaires de masse de nombreux pays. Un certain nombre de pays ont réussi, à leur tour, à s'affranchir du joug du colonialisme et à chasser les agresseurs étrangers, ils ont ainsi arraché l'indépendance et la libération. Un front uni international contre l'agression, l'intervention, la subversion, la mainmise et les vexations des superpuissances est en train de se développer sur une vaste échelle. Assaillies par des difficultés sans nombre et en proie à des crises multiples, les deux superpuissances — Union soviétique et Etats-Unis — connaissent des jours de plus en plus difficiles. Il est à noter particulièrement que ces dernières années, le social-impérialisme soviétique a révélé davantage son visage d'agresseur et d'expansionniste et a essuyé l'un après l'autre des coups cinglants, du fait qu'il a saboté la guerre menée par les pays arabes et le peuple palestinien contre l'agression israélienne, qu'il a eu recours aux mercenaires pour intervenir en Angola et envahir le Zaïre, qu'il a tramé des complots visant au renversement du gouvernement du Soudan, qu'il s'est ingéré dans les affaires intérieures de nombreux pays, et qu'il a semé la discorde parmi les pays du tiers monde et miné leur solidarité. Comme les faits l'ont prouvé, les pays veulent l'indépendance, les nations veulent la libération, les peuples veulent la révolution, c'est là le courant principal de la situation internationale, un courant qu'aucune force ne peut endiguer. Alors que les facteurs de la révolution continuent à augmenter, les facteurs de la guerre ont grandi sensiblement. Ces dernières années, le président Mao a attiré à maintes reprises l'attention des gens sur ce problème. Au début de l'année passée, il a indiqué: «Les Etats-Unis ont des intérêts à protéger dans ce monde, tandis que l'Union soviétique s'attache à pratiquer l'expansion. Cela ne saurait changer. A l'époque où existent les classes, la guerre est le phénomène de l'entre-deux-paix. La guerre est la continuation de la politique, c'est-à-dire la continuation de la paix. Et la paix c'est la politique.» Les deux superpuissances — Union soviétique et Etats-Unis — cherchent l'une comme l'autre à s'assurer l'hégémonie mondiale, elles sont partout en rivalité si bien que notre monde est loin d'être tranquille. La dispute qu'elles poursuivent de la sorte aboutira un jour ou l'autre à la guerre. Elles prêchent partout la «détente», mais plus elles font de tapage à ce sujet, moins de détente il y a. Elles crient à tue-tête qu'il faut réaliser le «désarmement», mais plus elles appellent à «désarmer», plus elles ont d'armes. Elles parlent tous les jours de «paix», mais en fait, il ne se passe pas un seul jour sans qu'elles ne préparent la guerre. Les peuples du monde souhaitent la paix, le peuple chinois lui aussi souhaite une ambiance internationale de paix. Ce ne sont pas les peuples du monde, pas plus que le peuple chinois, qui veulent la guerre, le problème, c'est que la guerre est voulue par les superpuissances. Cela découle de leur nature impérialiste et ne dépend pas de la volonté de l'homme. L'impérialisme, c'est l'agression, c'est la guerre. Le président Mao nous enseigne que tant que demeureront l'impérialisme et le social-impérialisme, tant que ce système social n'aura pas disparu, la guerre sera inévitable, ce sera ou bien la guerre entre eux ou bien alors les peuples qui se lèveront pour faire la révolution; il ne saurait donc en aucun cas y avoir de paix durable. L'Union soviétique et les Etats-Unis sont les foyers d'une nouvelle guerre mondiale. Le social-impérialisme soviétique, en particulier, revêt un caractère encore plus dangereux. A l'heure actuelle, dans la rivalité soviéto-américaine, la situation stratégique est caractérisée par le fait que le social-impérialisme soviétique mène l'offensive tandis que l'impérialisme américain se trouve sur la défensive. Le révisionnisme soviétique, sous l'enseigne du «socialisme», du «soutien à la libération nationale» et de la «coopération pacifique», met en oeuvre, avec un zèle redoublé, une «stratégie offensive» à l'échelle de la planète; il veut s'emparer de toute l'Europe, de toute l'Asie et de toute l'Afrique. L'Union soviétique et les Etats-Unis portent leur rivalité dans tous les coins du globe, mais le point clé en est toujours l'Europe. L'Union soviétique a massé d'importants effectifs militaires en Europe de l'Est, et dans le même temps, elle se livre plus activement que jamais au pillage des ressources stratégiques et cherche avec une ardeur redoublée à s'emparer des bases d'appui stratégiques en Afrique et au Moyen-Orient, dans l'intention de prendre à l'est le golfe Persique, de descendre au sud jusqu'au cap de Bonne-Espérance et de couper à l'ouest les voies de communications importantes de l'Atlantique afin d'encercler l'Europe en la contournant par ses flancs. En Occident, il y a un courant idéologique pour l'apaisement qui nourrit l'illusion de maintenir la paix par des compromis et des concessions. Certains, reprenant les sentiers battus de Chamberlain, cherchent même à pousser vers l'Est ce fléau que sont les nouveaux tsars, afin de se protéger en sacrifiant les autres. Pareilles façons d'agir ne peuvent qu'encourager les visées expansionnistes du révisionnisme soviétique, hâter l'arrivée de la guerre, ce qui, au bout du compte, reviendrait à soulever une pierre pour se la laisser retomber sur les pieds. Le président Mao nous enseigne: Pour ce qui est de la guerre mondiale, nous avons deux principes: «Primo, nous sommes contre, et secundo, nous n'en avons pas peur.» Le révisionnisme soviétique et l'impérialisme américain sont tous deux des tigres en papier, ils n'ont rien de redoutable. Le social-impérialisme soviétique a une ambition démesurée, mais il est par nature vulnérable. En se livrant partout à l'agression et à l'expansion, il s'est fait l'ennemi des peuples et il joue le rôle d'un excellent professeur par l'exemple négatif. Tant que les peuples de tous les pays redoubleront de vigilance, s'uniront étroitement, se tiendront prêts et poursuivront leur lutte sans relâche, il leur sera possible de retarder l'arrivée de la guerre et ils se trouveront, au moment où celle-ci éclaterait, dans une position favorable. Optimistes révolutionnaires, nous sommes pleinement confiants dans l'avenir du monde. La théorie de la division en trois mondes que le président Mao avait formulée en 1974 est d'une signification importante, profonde et durable. Appliquant la méthode de l'analyse de classe, le président Mao étudie le développement des contradictions fondamentales du monde contemporain et les changements qu'elles ont connus; il analyse la division et le regroupement des différentes forces politiques ainsi que la position politique et économique des divers pays sur le plan international, et il en dégage une synthèse scientifique de la situation stratégique du monde actuel. Les deux superpuissances, l'Union soviétique et les Etats-Unis, sont les plus grands exploiteurs et oppresseurs internationaux de l'époque actuelle, les ennemis communs des peuples du monde entier. Les nombreux pays du tiers monde, victimes de la plus cruelle oppression, opposent une résistance des plus vive; ils constituent la force principale dans la lutte contre l'impérialisme, le colonialisme et l'hégémonisme. Les pays du second monde ont un double caractère: d'un côté, ils soumettent les pays du tiers monde à l'oppression, à l'exploitation et au contrôle, de l'autre, ils sont, à des degrés différents, victimes de la mainmise, de la menace et des vexations des deux superpuissances. La théorie du président Mao sur la division en trois mondes indique clairement quelle est l'orientation à suivre à cette époque dans la lutte sur le plan international, quelles sont les forces principales de la révolution, quels sont nos principaux ennemis et quelles sont les forces intermédiaires, susceptibles d'être ralliées et unies, ce qui permet au prolétariat international d'unir, dans la lutte de classes sur le plan mondial, toutes les forces qui peuvent s'unir à lui et de former le front uni le plus large en vue de combattre les principaux ennemis. Cette formule stratégique répond à ce qu'exigent, sur le plan stratégique, la lutte actuelle du prolétariat international et celle des peuples et nations opprimés du monde entier, aussi bien que la lutte pour la victoire du socialisme et du communisme. Voilà le juste concept stratégique et tactique pour le prolétariat international à l'époque actuelle, et la ligne de classe du prolétariat dans sa lutte internationale. La pratique de ces dernières années a prouvé l'entière justesse de cette théorie du président Mao. Et avec le temps, sa puissance ne fera que s'affirmer avec encore plus d'éclat. L'expérience historique a démontré de façon répétée que pour faire triompher la révolution, les peuples doivent compter principalement sur leurs propres forces, tout en essayant de gagner le plus grand nombre d'alliés possible. Lénine a dit: «On ne peut triompher d'un adversaire plus puissant qu'au prix d'une extrême tension des forces et à la condition expresse d'utiliser de la façon la plus minutieuse, la plus attentive, la plus circonspecte, la plus intelligente, la moindre «fissure» entre les ennemis, les moindres oppositions d'intérêts entre les bourgeoisies des différents pays, entre les différents groupes ou catégories de la bourgeoisie à l'intérieur de chaque pays, aussi bien que la moindre possibilité de s'assurer un allié numériquement fort, fût-il un allié temporaire, chancelant, conditionnel, peu solide et peu sûr. Qui n'a pas compris cette vérité n'a compris goutte au marxisme, ni en général au socialisme scientifique contemporain.» Ce principe du marxisme revêt, tant sur le plan de la théorie que de la pratique, une importante signification actuelle dans la lutte que les peuples mènent contre l'hégémonisme. Le président Mao nous a toujours enseigné que les peuples qui ont conduit leur révolution à la victoire doivent aider les peuples encore en lutte pour la libération. Nous soutenons les partis communistes des différents pays, mais nous ne soutenons pas le révisionnisme. Nous sommes des communistes, il va donc de soi que nous soutenions les luttes révolutionnaires des partis communistes des différents pays. Mais en même temps, nous avons toujours estimé que tous les partis communistes sont indépendants et souverains. C'est au parti communiste de chaque pays qu'il appartient d'unir la vérité universelle du marxisme-léninisme à la pratique concrète de la révolution dans son pays et de conduire le peuple pour l'accomplir. La révolution ne s'exporte pas. Nous ne nous sommes jamais ingérés dans les affaires intérieures des autres pays. Notre parti a des rapports avec de nombreux partis communistes. Ces rapports entre partis et les relations entre Etats sont deux choses différentes. La Chine est un pays socialiste en voie de développement, elle appartient au tiers monde. Nous nous tenons fermement aux côtés des pays en voie de développement d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine ainsi que d'autres régions. Nous soutenons fermement la juste lutte qu'ils mènent pour conquérir et sauvegarder l'indépendance nationale, défendre la souveraineté d'Etat et développer l'économie nationale. Nous soutenons les pays du second monde, tels que les pays européens et le Japon, dans leur lutte contre la mainmise, la menace et les vexations des superpuissances, nous les soutenons dans leurs efforts pour s'unir au cours de cette lutte. La Chine et les Etats-Unis sont deux pays à systèmes sociaux et idéologiques différents, il existe entre eux des divergences fondamentales. Le communiqué sino-américain de Changhaï publié en 1972 demeure la base des relations actuelles entre les deux pays. Le communiqué souligne qu'aucune des deux parties ne doit rechercher l'hégémonie, et que les deux parties s'opposent l'une et l'autre aux efforts tentés par un autre Etat quelconque ou par un groupe d'Etats pour s'assurer une telle hégémonie. Les relations entre les deux pays continueront de s'améliorer pourvu que les principes du communiqué puissent être scrupuleusement appliqués. Selon l'esprit du communiqué, pour que se réalise la normalisation des relations entre les deux pays, les Etats-Unis doivent rompre leurs soi-disant relations diplomatiques avec la clique de Tchiang, retirer de Taïwan et de la région du détroit de Taïwan toutes leurs forces armées et installations militaires et abroger le «traité de défense mutuelle» conclu avec la clique de Tchiang. La province de Taïwan fait partie du territoire sacré de notre pays. Nous libérerons Taïwan. Quant à savoir quand et de quelle façon, cela relève purement des affaires intérieures de la Chine, qui ne souffrent aucune ingérence étrangère. Ayant trahi le marxisme-léninisme, la clique dirigeante de l'Union soviétique a restauré le capitalisme et exercé la dictature fasciste à l'intérieur du pays, elle a pratiqué l'hégémonisme sur le plan international et s'est livrée partout à l'agression et à l'expansion, de sorte que l'Union soviétique a dégénéré en un pays social-impérialiste. Les controverses qui nous opposent à elle sur les questions de principe se poursuivront pendant longtemps encore. Nous poursuivons invariablement la lutte contre l'hégémonisme soviétique en ripostant du tac au tac. Mais en même temps, nous avons toujours préconisé que la Chine et l'Union soviétique doivent maintenir des relations étatiques normales sur la base des cinq principes de la coexistence pacifique. Or, la clique dirigeante de l'Union soviétique n'a pas fait preuve de la moindre bonne foi pour améliorer les relations d'Etat entre les deux pays. Non seulement elle a fait en sorte que les négociations sino-soviétiques sur la question de la frontière, qui traînent en longueur depuis huit ans, n'aient pas enregistré le moindre résultat, mais encore elle ne cesse de lancer des Campagnes antichinoises, fait du vacarme à l'est tout en attaquant à l'ouest dans le but de se tirer de ses difficultés intérieures et extérieures et de détourner l'attention des gens. Elle cherche vainement par toutes sortes de moyens à nous obliger à changer la ligne marxiste-léniniste définie par le président Mao, ce n'est là que pure illusion. Que les relations étatiques entre la Chine et l'Union soviétique se trouvent dans l'«impasse», cela est dû à nul autre que la clique dirigeante soviétique. Si cette dernière désire vraiment améliorer les relations d'Etat entre les deux pays, elle devrait le montrer par des actes concrets. Tout le Parti, toute l'armée et tout notre peuple doivent graver dans leur mémoire cet enseignement du président Mao: «Creuser de profonds souterrains, constituer partout des réserves de céréales et ne jamais prétendre à l'hégémonie», maintenir une haute vigilance et être pleinement préparés au déclenchement éventuel d'une nouvelle guerre mondiale par l'impérialisme et le social-impérialisme. Nous n'attaquerons pas à moins d'être attaqués, mais si nous sommes attaqués, nous contre-attaquerons. Nous devons nous tenir prêts, à chaque instant, à éliminer tout agresseur qui oserait envahir notre pays. Nous ne prétendrons jamais à l'hégémonie, et jamais nous ne serons une superpuissance. Dans nos relations avec l'étranger, nous devons liquider le chauvinisme de grande puissance résolument, radicalement, intégralement, totalement. Nous porterons haut levé le grand drapeau du président Mao, resterons fidèles à l'internationalisme prolétarien et continuerons d'appliquer la ligne révolutionnaire du président Mao pour les affaires étrangères. Nous resserrerons notre unité avec les pays socialistes, avec le prolétariat, les peuples et nations opprimés du monde entier, renforcerons notre union avec les pays du tiers monde et nous unirons avec tous les pays victimes de l'agression, de la subversion, de l'intervention, de la mainmise et des vexations de l'impérialisme et du social-impérialisme, pour former le front uni le plus large contre l'hégémonisme des deux superpuissances que sont l'Union soviétique et les Etats-Unis. Nous sommes disposés à nouer et à développer des relations avec tous les pays sur la base des cinq principes de la coexistence pacifique. Nous renforcerons notre unité avec tous les partis et groupements marxistes-léninistes authentiques du monde et mènerons jusqu'au bout la lutte contre le révisionnisme moderne ayant pour centre la clique des renégats révisionnistes soviétiques. Camarades, à l'heure actuelle, la situation est excellente à l'intérieur du pays. Le signe caractéristique fondamental en est la grande victoire remportée par notre parti dans la onzième lutte entre les deux lignes. Le fait que dans cette lutte grandiose, aiguë et acharnée contre la bande des Quatre, les masses aient été mobilisées sur une échelle aussi vaste et en si bon ordre et que le mouvement se développe avec tant d'impétuosité et de manière aussi saine, prouve pleinement que cette lutte traduit les aspirations du Parti, de l'armée et du peuple. Au cours de ces dix derniers mois, tout le Parti, toute l'armée et tout notre peuple multinational ont, suivant les dispositions prises par le Comité central, concentré leurs efforts sur la dénonciation et la critique du complot des Quatre visant à s'emparer du pouvoir du Parti et de l'Etat, de leur passé criminel, et de leur ligne révisionniste contre-révolutionnaire; ils ont repris la part du pouvoir que cette bande avait usurpée, procédé à des enquêtes sur le cas de tous ceux qui ont été impliqués dans ses activités conspiratrices et les affaires s'y rapportant, et porté des coups aux nouveaux et anciens éléments bourgeois et aux contre-révolutionnaires; qui avaient été soutenus, encouragés et protégés par elle. La lutte acharnée de ces dix derniers mois a rehaussé le moral du prolétariat et rabattu l'arrogance de la bourgeoisie, elle a renforcé considérablement la direction du Parti et la dictature du prolétariat. Il s'est opéré, dans le rapport des forces de classes en Chine, un nouveau changement profond, qui est favorable au prolétariat et défavorable à la bourgeoisie. La révolution a stimulé la production. Après l'écrasement de la bande des Quatre, nous ayons réussi, à l'issue de quelques mois d'efforts seulement, à mettre fin à l'état de stagnation ou même de régression de la production, dû aux graves ingérences et au sabotage de la bande des Quatre. Depuis le mois de mars dernier, la production industrielle, le volume du transport, les achats et les ventes de produits effectués par l'Etat et les recettes financières accusent tous une augmentation et ont dépassé successivement le niveau le plus élevé atteint jusqu'ici dans la même période des années antérieures, établissant ainsi de nouveaux records. Dans certaines régions sur lesquelles la bande des Quatre avait eu, pendant longtemps, la haute main et qui avaient été directement en butte à ses activités de sabotage, la production industrielle a été rapidement rétablie. En juin, la valeur globale de la production industrielle de l'ensemble du pays a dépassé le niveau mensuel record de l'histoire. Bien que l'agriculture ait eu à souffrir d'une sécheresse d'une gravité exceptionnelle et d'autres calamités naturelles, grâce aux efforts des membres des communes populaires, les dégâts ont pu être réduits considérablement et, dans de nombreuses régions, la récolte des céréales d'été a quand même été assez bonne. Les cadres et les masses sont déterminés à donner toute leur mesure, à se lancer à fond dans la grandiose lutte pour édifier la patrie socialiste. Le mouvement de masse pour s'inspirer de Taking dans l'industrie et de Tatchai dans l'agriculture se développe vigoureusement, sur une échelle sans précédent. L'émulation révolutionnaire socialiste pour «rivaliser avec les éléments avancés, apprendre auprès d'eux, les rattraper et les surpasser ainsi qu'aider les retardataires» a été lancée non seulement au sein des entreprises et entre elles, mais aussi entre les secteurs, entre les provinces, municipalités et régions autonomes. Un nouveau grand bond en avant se dessine dans notre économie nationale. Dans les divers secteurs de la culture, la lutte engagée par les larges masses pour dénoncer et critiquer la bande des Quatre gagne en profondeur, elle a pour effet de remédier graduellement aux conséquences sérieuses des ravages exercés par cette bande, et a fait progresser la révolution dans les domaines de la science et de la technique, de l'enseignement, de la littérature et de l'art, ainsi que de la santé publique. Bref, la situation est excellente et tout le monde aspire à l'ordre. Tous les changements et développements qui sont intervenus dans la situation du pays au cours de ces dix derniers mois prouvent pleinement que cette grandiose lutte de classes — la dénonciation et la critique de la bande des Quatre — constitue, à l'heure actuelle, la force motrice fondamentale de notre cause et que la décision d'importance stratégique prise par le Comité central du Parti et consistant à axer tout le travail sur la lutte de classes pour assurer l'ordre dans le pays, est tout à fait juste et on ne peut plus opportune. A la conférence de travail du Comité central, tenue en mars dernier, j'ai formulé, au nom du Comité central, les huit conditions indispensables pour que l'ordre règne dans l'ensemble du pays, lesquelles ont obtenu l'approbation chaleureuse de tout le Parti, de toute l'armée et de tout notre peuple multinational. Le Comité central estime que la réalisation de ces conditions est, à l'heure actuelle et pendant une période donnée à venir, la principale tâche de combat que notre parti doit accomplir à la lumière de cette décision d'importance stratégique. 1. Il faut mener jusqu'au bout la grande lutte de dénonciation et de critique de la bande des Quatre.A l'heure actuelle et dans une période donnée à venir, la lutte pour la dénonciation et la critique de la bande des Quatre reste au centre de la lutte entre les deux classes et entre les deux voies. Prendre en main cette tâche, c'est axer tout notre travail sur la lutte de classes. Sur la base de la dénonciation et de la critique du complot de cette bande visant à usurper le pouvoir au sein du Parti et de l'Etat ainsi que de son criminel passé contre-révolutionnaire, nous devons mobiliser les masses plus largement encore pour mener en profondeur une guerre populaire ayant pour but de dénoncer et critiquer l'essence d'extrême droite de la ligne révisionniste contre-révolutionnaire de la bande des Quatre et ses manifestations dans tous les domaines. Il faut non seulement régler son compte à cette bande sous le rapport de la ligne politique et organisationnelle, mais encore la critiquer sur le plan théorique, sous l'angle de la philosophie, de l'économie politique et du socialisme scientifique, afin d'éliminer le venin et les influences néfastes qu'elle a répandus dans les différents domaines. Procéder à des enquêtes sur le cas de ceux qui ont été impliqués dans les activités conspiratrices de la bande des Quatre visant à usurper le pouvoir du Parti et de l'Etat, et sur les affaires qui s'y rapportent, est une composante majeure de la dénonciation et de la critique de cette bande, et on doit mobiliser à fond les masses pour éclaircir ces cas et ces affaires. Dans un petit nombre de régions et de secteurs, les dirigeants restent encore en arrière par rapport aux masses, cet état de choses doit changer rapidement. Par ailleurs, on doit porter toujours plus d'attention à la politique du Parti à mesure que s'approfondit le mouvement. Dans les endroits où les masses sont pleinement mobilisées et où la lutte bat son plein, les dirigeants aux divers échelons doivent rester très lucides et avoir toujours présent à l'esprit que politique et tactique sont la vie même du Parti, ils doivent faire une nette distinction entre les contradictions au sein du peuple et celles entre nous et nos ennemis, donner une juste solution à ces contradictions, éduquer le plus grand nombre et réduire la cible de l'attaque. Par réseau fractionnel bourgeois de la bande des Quatre et de ses affidés, nous entendons cette bande elle-même ainsi que les éléments d'ossature qui ont pris part à ses machinations contre-révolutionnaires visant à usurper le pouvoir du Parti et de l'Etat. Parmi les gens qui ont été impliqués dans ces activités conspiratrices, ceux qui font partie de ce réseau fractionnel ne sont qu'un très petit nombre. Dans le travail d'assainissement, il faut surtout veiller à faire une stricte distinction: entre ceux qui ont tenu des propos ou commis des actes erronés sous l'influence de cette bande et ceux qui ont pris part auxdites activités; entre ceux qui, ayant participé à certaines activités conspiratrices d'usurpation du pouvoir du Parti et de l'Etat, n'ont fait que servir d'instruments et ont commis ainsi des erreurs politiques, et les éléments d'ossature qui ont participé au complot de cette bande visant à s'emparer du pouvoir du Parti et de l'Etat; et même parmi les éléments d'ossature, entre ceux qui, après la réunion d'information tenue en octobre 1976 par le Comité central, ont manifesté le désir de se corriger et dénoncé les crimes de la bande des Quatre, ayant par là rompu nettement avec elle, et les éléments endurcis qui continuent à résister. A l'égard de tous ceux qui ont commis des fautes mais sont susceptibles d'être ralliés, il faut mener consciencieusement à bien le travail de reconversion idéologique au lieu de les écarter. C'est ainsi seulement que nous pourrons unir à nous plus de 95 pour cent des cadres et dès masses, isoler au maximum la bande des Quatre et la poignée de ses partisans fanatiques qui ont commis de graves crimes et qui refusent de se corriger, et concentrer nos attaques sur eux. En outre, il faut porter de rudes coups aux propriétaires fonciers, paysans riches, contre-révolutionnaires, mauvais éléments et droitiers qui haïssent le socialisme, et qui, soutenus et encouragés par la bande des Quatre et ses affidés, ont commis de graves crimes en se livrant à la vengeance dé classe et suscité une vive indignation parmi le peuple. Le travail d'assainissement doit se poursuivre sans aucun relâchement sous la direction unifiée des comités du Parti; les diverses provinces, municipalités, régions autonomes et les organismes relevant de l'autorité centrale doivent, selon les circonstances, faire des efforts pour achever pour l'essentiel ce travail par groupes échelonnés avant la fin de l'année ou en un espace de temps un peu plus long. C'est une tâche à long terme et plus ardue encore que de critiquer d'une manière approfondie et systématique la ligne révisionniste contre-révolutionnaire des Quatre et leur conception du monde réactionnaire et d'éliminer le venin qu'ils ont distillé. On ne doit pas sous-estimer l'influence de la confusion qu'ils ont créée sur le plan idéologique et théorique et en matière de ligne ainsi que ses effets corrosifs sur nos rangs. Nous devons donc nous servir à fond de ce professeur par l'exemple négatif qu'est la bande des Quatre pour mener une vaste et profonde campagne d'éducation sur la lutte de classes et la lutte entre les deux lignes; nous devons guider les cadres et les masses pour qu'ils puissent rétablir sur le plan de la ligne, de l'idéologie et de la théorie, la vérité inversée par la bande des Quatre, et ce en utilisant le marxisme, le léninisme, la pensée-maotsétoung comme arme et en se mettant en liaison étroite avec les réalités de chaque secteur de travail. Le président Mao nous enseigne: «Dans les sept secteurs suivants: l'industrie, l'agriculture, le commerce, la culture et l'enseignement, l'armée, le gouvernement et le Parti, il faut bien faire le bilan des expériences, élaborer toute une série de principes, mesures politiques et méthodes de sorte que notre travail dans ces secteurs puisse avancer dans la bonne voie.» Nous devons nous appuyer sur la classe ouvrière, sur les paysans pauvres et moyens-pauvres, sur les cadres révolutionnaires et les intellectuels révolutionnaires, pour faire dans chaque secteur le bilan des expériences, consolider et développer les nouveautés du socialisme, élaborer des principes, mesures politiques et méthodes concrètes, appliquer intégralement et correctement la ligne révolutionnaire du président Mao, afin d'accomplir, dans chaque unité de base, la tâche de consolider la dictature du prolétariat. 2. Il faut mener à bien la consolidation du Parti et la rectification du style de travail, et renforcer l'édification du PartiAxer tout le travail sur la lutte de classes pour que l'ordre règne dans le pays, cela implique avant tout la tâche de mener à bien le travail dans le Parti. Conformément à la théorie du président Mao sur l'édification du Parti et aux trois principes fondamentaux sur ce qu'il faut faire et ne pas faire, définis par le président Mao, nous devons déployer de sérieux efforts pour en finir avec l'état d'impureté résultant du sabotage de la bande des Quatre sur le plan de l'idéologie, de l'organisation et du style de travail, voilà la tâche centrale à accomplir pour mener à bien la consolidation de notre parti et son édification. Notre parti est un grand, glorieux et juste parti, il est capable d'affronter n'importe quelle épreuve, si rude soit-elle, et l'écrasante majorité de ses membres et de ses cadres sont bons ou relativement bons. Mais il faut voir aussi que les pratiques de la bande des Quatre ont dans une grave mesure corrodé l'organisme du Parti et corrompu l'esprit de ses membres, porté fortement atteinte à son unité et à sa discipline ainsi qu'à ses rapports avec les masses populaires, et altéré sérieusement son excellent style de travail et en particulier ses bonnes traditions de pratique de la ligne de masse et de recherche de la vérité dans les faits. Dans le mouvement de consolidation du Parti et de rectification du style de travail, nous devons critiquer à fond les graves crimes que les Quatre et la poignée de leurs partisans fanatiques ont commis pour saboter le Parti, le désagréger et usurper la direction en son sein, et critiquer le vent néfaste bourgeois qu'ils avaient soulevé. Tant que nous axerons tout notre travail sur la lutte de classes, la consolidation du Parti et la rectification de son style de travail auront une juste orientation. Le problème de l'édification du Parti sous la dictature du prolétariat se ramène au fond à ceci: armer largement et d'une manière approfondie tout le Parti du marxisme, du léninisme, de la pensée-maotsétoung et, en particulier, de la théorie magistrale du président Mao sur la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat. Le président Mao a souligné en décembre 1970: «A mon avis, les 274 membres du Comité central et les cadres responsables en fonction aux échelons supérieurs et moyens, qui sont plus d'un millier, devraient tous, à différents degrés, lire et étudier consciencieusement pour bien posséder le marxisme. Ainsi seulement seront-ils à même de résister aux escrocs comme Wang Ming, Liou Chao-chi et Tchen Po-ta.» Nous devrons suivre les enseignements du président Mao, prendre une ferme détermination et faire de grands efforts pour pousser plus à fond la réforme de l'étude dans tout le Parti et faire progresser d'un grand pas l'édification de notre parti sur le plan idéologique et théorique dans les quelques années à venir. Nous devons étudier avec assiduité les œuvres de Marx, d'Engels, de Lénine et de Staline et celles du président Mao, comprendre et posséder de façon complète et précise la pensée-maotsétoung en tant que système. A l'heure actuelle, en particulier, il faut bien étudier le tome V des Œuvres choisies de Mao Tsétoung tout en continuant à mener à bien l'étude des autres tomes. Il faut étudier le matérialisme dialectique et le matérialisme historique, et lutter contre l'idéalisme et la métaphysique. Il faut faire rayonner le style d'étude consistant à lier la théorie et la pratique et à rechercher la vérité dans les faits, et encourager à aller parmi les masses pour faire des recherches et études. Il faut fournir de sérieux efforts pour organiser la recherche sur l'histoire de notre parti, étudier ses expériences historiques et en faire le bilan, surtout en ce qui concerne l'expérience acquise au cours des neuvième, dixième et onzième luttes entre les deux lignes. Il faut assurer la bonne marche de l'Ecole centrale du Parti et des écoles du Parti aux divers échelons. Il faut faire jouer sous différentes formes son rôle combatif au contingent des théoriciens ouvriers-paysanssoldats et à celui des théoriciens professionnels, afin de former une puissante armée de théoriciens marxistes. J'espère qu'après notre congrès, il y aura, au sujet de la théorie magistrale du président Mao sur la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat, un mouvement d'émulation à l'étude au sein du Parti, pour voir qui a vraiment appris quelque chose, qui a appris plus et mieux que les autres. Les camarades de tout le Parti, les cadres des différents échelons doivent, à mesure que s'élève leur niveau de marxisme-léninisme, acquérir des connaissances professionnelles et techniques pour être à la fois rouges et experts. Les cadres dirigeants des différents échelons doivent, à plus forte raison, redoubler d'efforts pour devenir des experts rompus au travail politique et au travail professionnel. Renforcer l'esprit de parti prolétarien, la notion de Parti et sa direction unifiée centralisée, c'est là un problème important à régler pour mener à bien la consolidation et l'édification du Parti. Il faut surmonter et corriger résolument les tendances erronées résultant des activités perturbatrices et destructrices de la bande des Quatre, et qui se manifestaient notamment par la négation de l'esprit de parti prolétarien et de la discipline du Parti, l'esprit de faction bourgeois, le sectarisme et l'anarchisme. Nous ne tolérerons aucune activité fractionnelle dans les rangs du Parti. Le Parti doit bien avoir en main le travail relevant de ses attributions; il doit s'occuper du travail concernant les cadres. Les adhésions au Parti doivent s'effectuer conformément aux Statuts du Parti et la promotion des cadres, suivant les cinq conditions requises pour les continuateurs de la révolution, conditions que le président Mao avait définies, et dans les deux cas il faudra inclure des gens venant de tous les coins du pays. Il faut renforcer l'édification du Parti et assainir ses rangs, afin d'unir étroitement toutes les forces de notre parti, sur la base des principes d'organisation et de discipline du centralisme démocratique, tout ceci pour que notre parti devienne d'une solidité d'airain à la fois sur le plan idéologique et sur celui d'organisation. Pour mener effectivement à bien l'édification idéologique et organisationnelle du Parti, il faut rectifier le style de travail du Parti, en entreprenant en son sein une large et profonde rééducation dans l'esprit des excellentes traditions du Parti. Grâce à l'éducation du président Mao, il s'est formé dans notre parti toute une série de principes qui constituent un excellent style de travail propre au prolétariat; l'essentiel en est la ligne de masse et la recherche de la vérité dans les faits. Le président Mao a toujours encouragé à faire pleinement confiance aux masses, à s'appuyer sur elles, à écouter leur voix, à rechercher la vérité dans les faits, à adopter une attitude scientifique et à travailler avec honnêteté. La bande des Quatre a effectivement miné le style de travail de notre parti. Dans notre parti, s'est développé le style de travail bourgeois: se couper des masses et utiliser des procédés malhonnêtes, tourner à tous vents comme une girouette et spéculer sur les circonstances, cela, il faut le surmonter et le corriger résolument. Tant que nous ferons pleinement confiance aux masses, rechercherons la vérité dans les faits, rétablirons les bonnes traditions et l'excellent style de travail formés et recommandés par le président Mao lui-même et les ferons rayonner, les liens entre notre parti et les masses populaires deviendront plus étroits et notre parti verra s'accroître sa combativité. Il faut renforcer la direction du Parti sur les organisations de masses telles que les syndicats ouvriers, la Ligue de la Jeunesse communiste, les fédérations des femmes et mener à bien le travail de leur consolidation et de leur édification pour faire jouer pleinement le rôle qui leur revient. Après notre congrès, une campagne pour la consolidation du Parti et la rectification du style de travail va se dérouler progressivement dans tout le pays, en liaison avec la grande lutte de dénonciation et de critique de la bande des Quatre. Ce sera, dans l'histoire de notre parti, une nouvelle campagne d'éducation marxiste d'une grande signification. A travers la consolidation du Parti et la rectification du style de travail, les organisations du Parti aux divers échelons pourront mieux jouer leur rôle de détachement d'avant-garde dans le combat que le prolétariat et les masses révolutionnaires livrent sous leur direction à l'ennemi de classe. 3. Il faut mener à bien la consolidation et l'édification des. équipes dirigeantes du Parti aux différents échelons.Dans le mouvement de consolidation du Parti et de rectification du style de travail et dans le renforcement de l'édification du Parti, le problème clé réside dans la consolidation et l'édification des équipes dirigeantes du Parti aux différents échelons. Nous devons procéder à leur édification, avec pour critère les cinq conditions que le président Mao avait définies pour les continuateurs de la révolution et selon le principe de la triple union des cadres âgés, d'âge moyen et jeunes, pour qu'elles deviennent progressivement, à l'issue de la consolidation, des équipes dirigeantes au personnel réduit mais compétent qui appliquent d'une façon intégrale et correcte la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao, matérialisent résolument les décisions et instructions du Comité central du Parti, persistent à prendre part au travail productif collectif, maintiennent des liens étroits avec les masses, restreignent en toute conscience le droit bourgeois, luttent dans l'unité et jouissent du prestige parmi les masses. La bande des Quatre avait recruté toutes sortes de traîtres et renégats pour former une coterie qui n'avait comme but que ses intérêts privés, d'où, une sérieuse impureté dans la composition d'un certain nombre de nos équipes dirigeantes. Pour celles-ci, un travail de consolidation et d'assainissement sur le plan organisationnel s'avère tout à fait indispensable. Mais pour ce qui est de l'immense majorité des équipes dirigeantes, il s'agit surtout de procéder à la consolidation dans le domaine idéologique. Il faut engager au sein du Parti une lutte du prolétariat contre l'idéologie non prolétarienne pour neutraliser le venin distillé par la bande des Quatre et en finir avec son influence, ce qui permettra d'élever la conscience politique et de se perfectionner dans l'art de diriger. L'accent doit être mis sur l'éducation. Dans la lutte idéologique, il faut appliquer consciencieusement le principe défini par le président Mao et consistant à partir du désir d'unité et arriver, par la critique et l'autocritique, à une nouvelle unité. Pour mener à bien la consolidation et l'édification des équipes dirigeantes, il faut porter attention à la triple union des cadres âgés, d'âge moyen et jeunes. Les vétérans doivent mettre toute leur ardeur à aider les cadres jeunes et d'âge moyen, et les soutenir dans leur travail. Sans la collaboration harmonieuse des nombreux cadres jeunes et d'âge moyen avec les vieux cadres, l'œuvre de notre parti s'interromprait. Que nos cadres, les débutants comme les vétérans, commettent des erreurs, cela est inévitable. Tomber dans l'erreur, ce n'est pas grave. Il y a une règle dans notre parti: celui qui a commis des erreurs doit faire son autocritique, et il lui est permis de se corriger. Tirer la leçon des erreurs passées pour en éviter le retour et guérir la maladie pour sauver l'homme, tel est le principe suivi depuis toujours par notre parti à l'égard des cadres fautifs, principe valable aussi bien pour les nouveaux cadres que pour les vieux. Les vieux cadres, quant à eux, doivent procéder, en toute conscience, à une rectification de leur propre style de travail, et, dans ce domaine, donner l'exemple aux jeunes cadres; ils doivent bien leur communiquer leur expérience, les aider et les guider afin de transmettre véritablement à nos générations futures la doctrine concernant le Parti et le Style de travail du Parti, que le président Mao a établis. Le président Mao nous a recommandé avec instance: «Nos cadres, au rang de membre du comité du Parti de district et au-dessus, se chiffrent par plusieurs centaines de milliers; le destin de l'Etat est entre leurs mains. S'ils ne se conduisent pas comme il faut, s'ils s'écartent des masses et ne pratiquent pas le style de vie simple et de lutte ardue, alors les ouvriers, les paysans et les étudiants auront raison de les désapprouver. Nous devons absolument nous garder de nous laisser contaminer par le style de travail bureaucratique et de former une couche aristocratique éloignée des masses.» Cet enseignement du président Mao, les membres des équipes dirigeantes aux différents échelons, et en premier lieu les cadres supérieurs, doivent le garder consciencieusement en mémoire. 4. Il faut faire la révolution et promouvoir la production pour imprimer un grand essor à l'économie nationale.La lutte de classes, la lutte pour la production et l'expérimentation scientifique sont les trois grands mouvements révolutionnaires pour l'édification d'un pays socialiste puissant. L'une des tâches fondamentales de la dictature du prolétariat, c'est de développer l'économie socialiste. Assurer le développement rapide des forces productives tout en maintenant fermement l'orientation socialiste, c'est une nécessité pour renforcer la base matérielle de la dictature du prolétariat et pour venir à bout des forces capitalistes; une nécessité pour renforcer la défense nationale et se préparer à affronter une agression de l'impérialisme et du social-impérialisme; une nécessité pour élever graduellement le niveau de vie matériel et culturel du peuple; à longue échéance, c'est également une nécessité pour réduire progressivement les trois différences essentielles et préparer les conditions matérielles indispensables pour le passage à la société communiste. Les forces productives constituent le facteur le plus révolutionnaire qui soit. Si sous la dictature du prolétariat, on doit encore continuer la révolution dans les domaines de la superstructure et des rapports de production, c'est que, en dernière analyse, le développement des forces productives l'exige. Et en retour, ces changements dans la superstructure et les rapports de production frayent la voie au développement des forces productives. L'évolution de la situation économique du pays depuis l'écrasement de la bande des Quatre montre de façon probante quelle force gigantesque on peut mettre en jeu, dès qu'on a pris en main cette grandiose lutte de classe que sont la dénonciation et la critique de la bande des Quatre, et l'impétueux mouvement révolutionnaire de masse pour prendre exemple sur l'exploitation pétrolière de Taking et la brigade de production de Tatchai. Nous devons allier plus étroitement encore cette lutte à ce mouvement, les développer en profondeur et édifier le pays selon les principes: indépendance et autonomie, compter sur nos propres forces et travailler dur, diligence et économie, nous préparer en prévision d'une guerre et de calamités naturelles et tout faire dans l'intérêt du peuple, et cela afin d'imprimer un grand essor à l'économie nationale. Il nous faut mener un âpre combat pendant plusieurs années pour transformer, au terme du cinquième quinquennat, le tiers de nos entreprises en entreprises de type Taking et le tiers de nos districts en districts de type Tatchai, conformément au plan prévu et aux conditions requises pour devenir des unités de ce genre. Une fois ces objectifs atteints, notre régime socialiste sera sensiblement consolidé et notre économie socialiste connaîtra une grande prospérité. Défendre la propriété publique socialiste et briser l'offensive des forces capitalistes dans les villes et dans les campagnes implique une lutte sérieuse. Ces dernières années, les forces capitalistes, soutenues et protégées par la bande des Quatre, ont déferlé dans certains endroits et unités. Les nouveaux et les anciens éléments bourgeois à l'intérieur de nos rangs, de mèche avec ceux de l'extérieur, et ceux des villes, avec ceux des campagnes, ont lancé des attaques furieuses, sabotant à des degrés divers des entreprises économiques qui relèvent de la propriété du peuple entier et de la propriété collective et entraînant même la dégénérescence d'un petit nombre de nos unités. Il nous faudra, à un moment propice, mobiliser, sur une vaste échelle et sans réserve, les masses pour combattre résolument les éléments qui se sont livrés à la malversation, au vol, à la spéculation et à toute activité illégale de nature capitaliste, et juguler énergiquement toute manœuvre visant à saper le plan d'Etat. Tout en portant des coups aux tentatives de restauration de l'ennemi de classe, nous devons résoudre le problème des tendances au capitalisme qui se manifestent au sein du peuple. La lutte pour sauvegarder la propriété socialiste doit se poursuivre encore longtemps. C'est là une tâche importante de la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat pour ce qui est des rapports de production. Imprimer à l'économie nationale un grand essor, c'est appliquer consciencieusement la ligne générale qui consiste à édifier le socialisme selon les principes: déployer tous ses efforts; aller toujours de l'avant; quantité, rapidité, qualité et économie, ainsi que la série de mesures politiques appelant à marcher sur les deux jambes; c'est engager l'ensemble de l'économie nationale dans la voie socialiste d'un développement planifié, proportionnel et rapide; c'est prendre l'agriculture comme base et l'industrie comme facteur dominant; c'est assurer un développement harmonieux de l'agriculture, de l'industrie légère, de l'industrie lourde et des autres secteurs de l'économie; c'est réaliser un grand bond en avant dans tous les domaines. Avec l'écrasement de la bande des Quatre, on a vu se manifester chez les cadres et les masses populaires une grande ardeur. Il s'agit maintenant de mettre réellement et pleinement en œuvre leur énergie et de coordonner leurs efforts avec beaucoup de soin. Il faut avoir un personnel réduit mais meilleur, diminuer les effectifs du personnel non productif, et renforcer la première ligne du front de la production. Il faut encourager une ardeur réelle et non fictive. Il faut allier une ardeur débordante avec une attitude scientifique consistant à rechercher la vérité dans les faits. Il faut aller toujours de l'avant, mais avec quel objectif? L'objectif, c'est Taking et Tatchai. Aller toujours de l'avant signifie, à l'exemple de Taking et de Tatchai, faire la révolution et travailler à l'édification en assurant à la fois quantité, rapidité, qualité et économie. D'ici 1980, notre pays devra avoir établi un système industriel et un système d'économie nationale indépendants et relativement complets, la mécanisation de l'agriculture devra être accomplie pour l'essentiel, la production de l'agriculture, de la sylviculture, de l'élevage, des activités subsidiaires et de la pisciculture devra enregistrer un accroissement sensible, afin de consolider et de développer davantage l'économie collective des communes populaires. Dans le secteur industriel, il faut assurer l'essor de l'industrie légère et, en même temps, accélérer vigoureusement le rythme du développement des industries de base et, pour cela, il est nécessaire de concentrer nos forces et d'engager plusieurs campagnes décisives, ce qui créera des conditions favorables à un développement plus important encore au cours du sixième quinquennat. La recherche scientifique doit marcher en tête de l'édification économique. Cependant, elle reste maintenant en arrière, ayant été gravement affectée par le sabotage de la bande des Quatre. Il faut régler avec tout le sérieux voulu ce problème qui touche à l'ensemble de l'édification socialiste. Le Comité central a décidé la convocation d'une conférence nationale des sciences à une date opportune. Cette conférence aura pour tâche de confronter les expériences, d'élaborer un programme, de citer à l'ordre du jour les travailleurs et les unités d'avant-garde, et surtout les scientifiques et techniciens de même que les ouvriers, paysans et soldats, auteurs d'inventions et d'innovations, cela afin de mettre pleinement en jeu l'initiative révolutionnaire des cadres et des masses du front scientifique et technique et d'activer leur marche vers la modernisation de la science et de la technique. Faire valoir à la fois l'initiative de l'échelon central et celle des instances locales à condition de renforcer la direction unique de l'autorité centrale, c'est là un principe d'importance majeure de l'édification socialiste que le président Mao nous a toujours enseigné et auquel nous devons nous en tenir fermement. Les provinces, municipalités et régions autonomes doivent, pour leur part, veiller à mettre en jeu l'initiative des préfectures, districts, arrondissements et communes populaires. Sur le plan de l'éducation idéologique, il faut encourager vigoureusement chez les larges masses populaires l'attitude communiste envers le travail, tandis que dans l'application de la politique économique, il faut s'en tenir au principe socialiste: «De chacun selon ses capacités, à chacun selon son travail», et améliorer graduellement le bien-être collectif. Il faut assurer l'élévation progressive du niveau de vie du peuple sur la base de l'accroissement de la production. Les conditions de vie de notre peuple sont beaucoup meilleures que celles d'avant la Libération, mais leur niveau est encore bas. Les dirigeants aux différents échelons doivent constamment avoir à cœur les soucis des masses; ils doivent braver les intempéries, défier la fatigue, travailler jour et nuit avec assiduité et se pencher sérieusement sur les problèmes de la vie quotidienne et de la production qui se posent parmi la population. Notre peuple est très raisonnable, il comprend bien que seuls des efforts acharnés consacrés à la construction du pays, dans un esprit de diligence et d'économie, et un rapide accroissement de la production pourront amener pour nous tous une amélioration constante de nos conditions de vie. 5. Il faut mener à bien la révolution dans les sphères de la culture et de l'enseignement et assurer l'essor de la culture et de l'éducation socialistes.Dans deux entretiens importants, en juillet 1975, le président Mao a fait remarquer en termes mordants: «Les pièces modèles à elles seules ne suffisent pas; du reste à la moindre erreur, on est l'objet de brimades. Il n'est donc plus question que les cent fleurs s'épanouissent. Les autres n'ont pas le droit de formuler des critiques, cela n'est pas bien.» «On n'ose pas écrire des articles ou des pièces d'opéra. Il n'y a pas de romans ni de poèmes.» Le président Mao a souligné par ailleurs: «La politique du Parti en matière de littérature et d'art doit être rajustée; il faut étendre progressivement, en un an, deux ans ou trois, le répertoire artistique.» «Que l'atmosphère s'anime graduellement en un an ou deux, et même si cela devait demander trois, quatre ou cinq ans, ce serait bien aussi.» Ces directives du président Mao constituent une condamnation sévère du despotisme bourgeois pratiqué par la bande des Quatre dans le domaine culturel, elles traduisent aussi le grand espoir qu'il avait placé dans la masse des travailleurs de la culture et de la science. Tous les membres du Parti communiste, tous les camarades révolutionnaires qui combattent sur le front de la culture socialiste doivent passer à l'action, avoir de nobles ambitions, redoubler d'ardeur et, conformément à la volonté du président Mao, mener à bien la révolution dans les divers secteurs de la culture; ils doivent persévérer dans l'orientation appelant à se mettre au service de la politique prolétarienne, au service des ouvriers, paysans et soldats, s'efforcer de créer une riche floraison d'œuvres littéraires et artistiques, ayant un contenu politique révolutionnaire et une forme artistique aussi parfaite que possible, et déployer vigoureusement, à la lumière du marxisme, du léninisme, de la pensée-maotsétoung, leurs activités créatrices dans des recherches académiques, afin d'imprimer un essor à l'édification de la culture socialiste. Pour assurer le développement et l'épanouissement de la culture socialiste, il faut s'attacher à appliquer les principes «Que cent fleurs s'épanouissent, que cent écoles rivalisent», «Que l'ancien serve l'actuel, que ce qui est étranger serve ce qui est national», et «Qu'en rejetant ce qui est révolu on crée le nouveau». Face aux perturbations et au sabotage causés par la bande des Quatre, le président Mao a insisté à maintes reprises, ces dernières années, sur l'application de ces principes dans les divers domaines culturels et l'a encouragée en personne. Déjà en 1973 et 1974 le président Mao avait donné plusieurs directives importantes concernant l'édition des périodiques d'érudition et la réévaluation de notre patrimoine culturel. En 1975 surtout, il a non seulement émis de brillantes directives, bien connues depuis, à propos du problème du film les Bâtisseurs et de la recherche sur le roman Chouei hou tchouan, mais encore, il s'est préoccupé lui-même de la création de romans, de pièces de théâtre et de scénarios; il a approuvé personnellement la proposition concernant les recherches sur les oeuvres de Lou Sin et leur édition, la publication de périodiques littéraires, artistiques et d'érudition, notamment les revues Poésie et Littérature populaire; il a approuvé l'organisation d'activités à la mémoire des musiciens du peuple Nié Eul et Sien Sing-hai; il a apporté une appréciation favorable et son soutien à l'opéra du Hounan filmé le Chant du jardinier; et il a pris d'autres mesures encore. Toute cette série de directives du président Mao, couvrant de larges domaines, nous indique de nouveau une orientation claire pour assurer l'épanouissement de la culture socialiste. L'éducation est un autre front très important que notre parti et la bande des Quatre se disputaient avec acharnement. Pour pouvoir faire de la Chine un grand Etat socialiste puissant et moderne au cours de ce dernier quart de siècle, il est urgent d'éduquer et de former un grand nombre de travailleurs à la fois rouges et experts. Il faut, par conséquent, commencer par faire porter l'effort sur l'enseignement et réellement mener à bien la révolution prolétarienne dans ce domaine. Allant diamétralement à l'opposé de l'orientation définie par le président Mao en matière d'éducation, la bande des Quatre a causé de sérieux dommages à notre éducation socialiste; elle prônait des inepties telles que: «Mieux vaut avoir des travailleurs dépourvus de culture», soumettant ainsi les larges masses laborieuses à une politique d'obscurantisme. Nous devons absolument, à travers la dénonciation et la critique de cette bande, mettre à exécution la politique ainsi définie par le président Mao en matière d'éducation: «L'éducation doit être au service de la politique du prolétariat et être combinée avec le travail productif», et «permettre à ceux qui la reçoivent de se former sur le plan moral, intellectuel et physique pour devenir des travailleurs cultivés, ayant une conscience socialiste». Il faut prendre des mesures énergiques pour accroître l'envergure et accélérer le rythme du développement des différents types d'établissements d'enseignement aux divers échelons, améliorer la qualité de l'enseignement, afin de contribuer à l'essor des divers secteurs de l'économie, de la science et de la technique et de répondre aux besoins de la révolution et de l'édification socialistes. Il faut se rendre compte qu'édifier un système d'éducation prolétarien, incarnant pleinement la ligne prolétarienne du président Mao en matière d'éducation et bien adapté aux conditions de notre pays et à la base économique du socialisme, est une tâche glorieuse et ardue. Tous les membres du Parti communiste, tous les camarades révolutionnaires qui combattent sur le front de l'éducation doivent se dévouer à l'œuvre éducative du Parti et s'attacher à instaurer un tel système d'éducation, un système tout nouveau. Depuis la fondation de la République populaire de Chine, bien que Liou Chao-chi, Lin Piao et la bande des Quatre aient gravement perturbé et sapé notre travail dans les sphères de la culture et de l'enseignement, de la science et de la technique, la masse des travailleurs de l'enseignement, de la science et de la technique, de la culture et de la santé publique ont, à la lumière de la pensée-maotsétoung, accompli un travail laborieux, rendu service au peuple et apporté une énorme contribution à la cause du socialisme. En vue de construire le socialisme, la classe ouvrière doit former son propre contingent de cadres techniques, de professeurs, d'enseignants, de scientifiques, de journalistes, d'écrivains, d'artistes et de théoriciens marxistes. Ce sera un immense contingent; un petit nombre d'hommes ne suffirait pas. Parmi nos intellectuels, une partie viennent de l'ancienne société, tandis que la plupart ont été formés dans la nouvelle société. La majorité écrasante de nos intellectuels sont disposés à servir la cause du socialisme et s'appliquent à le faire, ils représentent donc une force très précieuse. D'une manière générale, les intellectuels qui connaissent relativement bien le marxisme et qui, bien plantés sur leurs jambes, se tiennent avec fermeté sur la position du prolétariat représentent encore une minorité. Cependant, la plupart d'entre eux, aguerris par nombre de mouvements politiques et surtout par la Grande Révolution culturelle prolétarienne, ont fait des progrès, à des degrés différents, dans le cours de la transformation de leur conception bourgeoise du monde en conception prolétarienne du monde, c'est-à-dire dans le processus de la formation graduelle en eux de cette dernière et de son adoption par eux. Ceux qui s'opposent au socialisme ne sont qu'une infime minorité. La bande des Quatre niait totalement les succès considérables enregistrés par notre parti dans la formation et la rééducation des intellectuels depuis la fondation de la République populaire de Chine; elle s'employait à glacer et étouffer l'enthousiasme révolutionnaire de la masse des intellectuels. D'une part, elle avait attaché à son service une poignée d'intellectuels réactionnaires et de l'autre, elle prenait la masse des intellectuels pour «cibles de la dictature» et les qualifiait calomnieusement de «salauds de la neuvième catégorie». Face à ces agissements de la bande des Quatre, le président Mao a donné en 1975 une série de directives importantes. Il a indiqué: «Dans les milieux de l'enseignement, des sciences, des lettres et des arts, de la presse, de la médecine, là où les intellectuels sont en grand nombre, il y a aussi de bons éléments, qui possèdent un peu le marxisme-léninisme.» «La neuvième catégorie doit rester avec nous.» Il a dit encore: «Il faut en finir avec l'idée erronée, métaphysique, selon laquelle «l'or doit être pur» et «l'homme doit être parfait».» Et il a ajouté: «A l'égard des écrivains, il convient d'appliquer le principe: tirer la leçon des erreurs passées pour en éviter le retour et guérir la maladie pour sauver l'homme; il faut les aider, tant qu'ils ne sont pas des éléments contre-révolutionnaires dissimulés, ayant commis de graves crimes contre-révolutionnaires.» Le président Mao a encore indiqué de façon pénétrante en prenant pour exemple Dühring qui avait été critiqué par Engels: «L'Université de Berlin a relevé Dühring de ses fonctions, et cela a déplu à Engels. La controverse, c'est la controverse. Pourquoi cette révocation? Ce Dühring a vécu jusqu'à plus de quatre-vingts ans et il était d'une triste notoriété. Quand on inflige une sanction à quelqu'un, il faut faire attention; si l'on recourt à tout propos à la destitution ou à la détention, cela montre qu'on n'a pas les nerfs solides.» Nous devons nous conformer aux directives du président Mao, appliquer correctement la politique du Parti consistant à unir à nous, à éduquer et à rééduquer les intellectuels, mettre pleinement en valeur l'enthousiasme de la masse des intellectuels pour l'édification du socialisme. Tant qu'ils sont patriotes, tant qu'ils aiment notre République populaire de Chine, nous devons les unir à nous et leur donner la possibilité de bien travailler. En même temps, nous devons renforcer leur éducation, les aider chaleureusement et les encourager dans leurs efforts pour transformer leur conception du monde au cours de la pratique des trois grands mouvements révolutionnaires, suivre invariablement la voie de l'union avec les ouvriers et les paysans, s'intégrer progressivement dans les rangs du prolétariat et devenir à la fois rouges et experts. C'est par sollicitude à leur égard que nous tenons à cette éducation et à cette transformation, d'ailleurs destinées à faire valoir mieux encore leur initiative. Accorder l'importance qui convient au rôle des intellectuels est précisément le point essentiel de la juste politique définie par le président Mao pour notre parti à leur propos. Former un gigantesque contingent d'intellectuels de la classe ouvrière est une importante tâche stratégique de notre parti. Les comités du Parti pour les provinces, municipalités et régions autonomes, ainsi que les comités du Parti des ministères et commissions relevant de l'autorité centrale, doivent établir des plans et les mettre en application sans délai, et s'attacher à la réalisation de cette tâche. 6. Il faut renforcer l'appareil d'Etat du peuple.La tâche actuelle concernant l'Armée populaire de libération est de bien la diriger en axant tout le travail sur la lutte de classes, poursuivre en profondeur dans ses rangs le mouvement de dénonciation et de critique de la bande des Quatre, faire progresser les préparatifs en prévision d'une guerre ainsi que l'édification de l'armée, et renforcer encore davantage sa révolutionnarisation et sa modernisation. Radicalement opposée à la ligne militaire et aux principes concernant l'édification de l'armée, définis par le président Mao, la bande des Quatre a tenté en vain de saper la direction absolue du Parti sur l'armée et le système unifié de forces armées caractérisé par la triple union des armées de campagne, des forces locales et de la milice populaire; elle a entravé l'application de la résolution adoptée par la réunion élargie de la Commission militaire du Comité central tenue en 1975; bref, elle a perpétré, dans ce domaine, de multiples méfaits. Cependant, dans leurs activités conspiratrices dirigées contre l'armée et visant à semer le chaos dans ses rangs et à y usurper la direction, les Quatre se sont heurtés à la résistance des commandants et combattants de toute l'armée. Pour diriger l'armée en axant tout le travail sur la lutte de classes, il faut se guider sur la pensée militaire et la ligne militaire du président Mao, poursuivre en profondeur, en connexion étroite avec la situation concrète dans l'armée, la dénonciation et la critique de la bande des Quatre, et mettre à exécution de façon plus poussée cette directive du président Mao: «Prendre en main le travail dans l'armée signifie simplement s'occuper de l'étude de la ligne du Parti, rectifier les tendances néfastes, bannir le particularisme montagnard et le sectarisme, et travailler à l'unité.» Récemment, en se fondant sur les dix questions à propos desquelles la bande des Quatre a inversé les notions de ce qui est juste et ce qui est faux en matière de ligne, notre armée a entrepris un travail d'éducation approfondi sous le rapport de la ligne idéologique et politique; elle a fait rayonner vigoureusement l'esprit de la résolution de la conférence de Koutien et les belles traditions du travail politique dans l'armée, lancé un vaste mouvement de masse pour suivre l'exemple de Lei Feng et de l'«Indomptable 6e compagnie», ce qui a donné une forte impulsion à l'entraînement en prévision d'une guerre et créé une ambiance débordante de dynamisme révolutionnaire. Il nous faut poursuivre nos efforts afin dé porter à un niveau supérieur l'édification de notre armée dans le sens de la révolutionnarisation. Nous avons à faire face à l'agression et à la menace de l'impérialisme et surtout du social-impérialisme; le révisionnisme soviétique n'a pas abandonné son ambition de nous assujettir; nous devons donc nous préparer en prévision d'une guerre. Conformément à la pensée militaire et à la ligne militaire du président Mao, nous devons concrétiser mieux encore sa directive: «Nous n'aurons pas seulement une puissante armée de terre, mais encore une puissante aviation et une puissante marine de guerre.» Il nous faut adhérer fermement au concept du président Mao sur la guerre populaire. Que la guerre soit déclenchée un peu plus tôt ou un peu plus tard, sur une petite ou une grande envergure, qu'il s'agisse d'une guerre conventionnelle ou d'une guerre nucléaire, notre armée devra, à tout moment, être prête à recourir invariablement à la guerre populaire, cette arme magique, pour anéantir tout ennemi qui oserait envahir notre pays. La bande des Quatre calomniait la modernisation de notre défense nationale en prétendant que c'est là la mise en pratique du «point de vue purement militaire» et de la théorie «les armes décident de tout»; elle s'employait à saper cette modernisation et tentait par là de confiner notre armée dans un état arriéré et de la rendre vulnérable face aux ennemis armés jusqu'aux dents. Nous devons dénoncer à fond et critiquer sans merci les crimes de cette bande qui sabotait nos préparatifs en prévision d'une guerre, et il nous faut renforcer ces préparatifs, effectivement et dans tous les domaines. Nous devons suivre tout particulièrement cet enseignement du président Mao: «Il faut pratiquer un entraînement rigoureux et s'imposer de sévères exigences pour être apte au combat»; nous devons faire de grands efforts pour renforcer l'instruction militaire de notre armée, de sorte qu'au prix d'opiniâtres efforts, elle soit capable d'anéantir l'ennemi dans n'importe quelles circonstances. Il faut assurer la bonne marche des différents types d'académies et d'écoles militaires aux divers échelons et redoubler d'effort pour former les cadres dirigeants, militaires et politiques, à tous les échelons, ainsi que le personnel technique de l'armée. D'autre part, nous devons encore renforcer les recherches scientifiques et technologiques et la production industrielle au service de la défense nationale pour porter à un niveau supérieur l'équipement de notre armée. Le travail concernant la milice populaire est très important. Il faut, dans le cadre du système de forces armées caractérisé par la triple union des armées de campagne, des forces locales et de la milice populaire, renforcer l'édification de cette dernière, mener à bien le travail sur les plans organisationnel, politique et militaire et contribuer ainsi à la consolidation de la dictature du prolétariat. Tout le Parti, toute l'armée, tout notre peuple doivent travailler d'arrache-pied, afin d'être bien préparés à riposter à toute guerre d'agression, et bien préparés à libérer Taïwan. Il faut renforcer le travail de la sécurité publique et la légalité socialiste. Il faut neutraliser totalement le venin des multiples absurdités que la bande des Quatre avait répandues en inversant les rôles entre l'ennemi et nous, faire une claire distinction entre nous et nos ennemis, et diriger le fer de lance de la dictature sur les classes réactionnaires, les éléments réactionnaires et les éléments contre-révolutionnaires, y compris les propriétaires fonciers, les paysans riches, les capitalistes réactionnaires et tous les traîtres à la nation. Il est également nécessaire d'exercer la dictature sur les voleurs, les escrocs, les assassins, les incendiaires, les bandes de voyous, les individus qui se sont livrés à l'affrontement armé, aux destructions et déprédations, ainsi que tous les autres mauvais éléments qui troublent sérieusement l'ordre socialiste. Il faut frapper la poignée d'ennemis de classe avec sûreté, précision et sévérité en mettant l'accent sur la précision, protéger les intérêts du peuple et défendre le régime socialiste. 7. Il faut développer la démocratie et raffermir le centralisme démocratique.Au sein du peuple, on ne peut se passer de liberté, mais on ne peut non plus se passer de discipline; on ne peut se passer de démocratie, mais on ne peut non plus se passer de centralisme. Cette unité de la démocratie et du centralisme, de la liberté et de la discipline, constitue notre centralisme démocratique. Sans ce dernier, la dictature du prolétariat ne saurait se consolider. Faire pleinement valoir la démocratie au sein du peuple et dans le Parti, permettre aux gens de s'exprimer et de formuler des critiques, voilà ce que nous a toujours recommandé le président Mao. Le 21 novembre 1973, sur une lettre provenant des masses populaires et qui critiquait Kiang Tsing, le président Mao écrivit l'instruction suivante: «A faire reproduire et distribuer à tous les camarades du Bureau politique. Certaines remarques qui sont formulées ici sont bonnes. Il tant permettre aux gens de faire des critiques.» Par la suite, faisant allusion au comportement arbitraire et despotique de la bande des Quatre, le président Mao indiqua avec acuité: «Certains camarades ne font que critiquer les autres, mais ils ne tolèrent absolument pas qu'on les critique, comme si cela profanait le tombeau de leurs ancêtres! A tout propos, ils traitent les gens d'«éléments hostiles au Parti, au socialisme et à la pensée-maotsétoung» et de «membres du groupe contre-révolutionnaire 516». S'opposant aux directives du président Mao, la bande des Quatre foulait aux pieds la démocratie au sein du peuple et à l'intérieur du Parti, frappait sans discernement et collait des étiquettes comme bon lui semblait, se plaçait au-dessus du Parti et se conduisait en tyran à l'égard du peuple. D'autre part, elle suscitait l'anarchie en prêchant des absurdités telles que «chasser d'un coup de pied le comité du Parti pour faire la révolution», «l'orientation juste, c'est de diriger le fer de lance vers le haut», «il faut faire table rase de tous les règlements» et «plus il y aura de désordre, mieux cela vaudra». Elle sabotait à la fois la démocratie prolétarienne et le centralisme prolétarien. Dans la lutte pour dénoncer et critiquer à fond la bande des Quatre, il est indispensable de développer pleinement la démocratie au sein du peuple et dans le Parti, et de raffermir le centralisme démocratique. Pour raffermir le centralisme démocratique, nous devons, suivant les enseignements du président Mao, entreprendre un travail d'éducation parmi nos camarades, afin qu'ils puissent comprendre ce que c'est que la vie démocratique et quels sont les rapports entre la démocratie et le centralisme. D'une part, il faut étendre réellement la vie démocratique au sein du Parti et appliquer soigneusement ces principes que le président Mao a toujours préconisés: «Ne tais rien de ce que tu sais, ne garde rien pour toi de ce que tu as à dire», «Nul n'est coupable pour avoir parlé, à celui qui écoute de tirer la leçon», «Si tu as des défauts, corrige-toi; si tu n'en as pas, surveille-toi»; d'autre part, il faut se garder de tomber dans l'ultra-démocratisme, dans le libéralisme et le laisser-aller, qui sont incompatibles avec la discipline. Sous la dictature du prolétariat, si l'on doit faire valoir la démocratie, c'est pour lutter avec plus d'efficacité contre l'ennemi de classe, apporter une juste solution aux contradictions au sein du peuple, renforcer la direction du Parti, consolider la dictature du prolétariat et servir la base économique du socialisme; il ne s'agit nullement d'affaiblir ou même de saboter la direction du Parti et la dictature du prolétariat ainsi que la base économique du socialisme. Pour raffermir le centralisme démocratique, il faut aussi combattre résolument tout acte contraire à l'esprit d'organisation et allant à rencontre de la discipline; il est donc nécessaire de réaffirmer les règles de discipline du Parti: 1) l'individu se soumet à l'organisation; 2) la minorité à la majorité; 3) l'échelon inférieur à l'échelon supérieur; 4) l'ensemble du Parti au Comité central. Il importe d'éduquer, dans l'esprit des trois grandes règles de discipline et des huit recommandations, les combattants, les cadres, les masses, les membres du Parti et le peuple tout entier. Le président Mao a dit: «Notre but, c'est de créer une atmosphère politique où règnent à la fois le centralisme et la démocratie, la discipline et la liberté, l'unité de volonté et, pour chacun, un état d'esprit fait de satisfaction et d'entrain, cela afin de favoriser la révolution et l'édification socialistes, de surmonter plus facilement les difficultés, de pourvoir notre pays à un rythme accéléré d'une industrie et d'une agriculture modernes, de rendre notre parti et notre Etat plus solides et mieux aptes à affronter les tempêtes.» Nous devons unifier, sur la base de la pensée-maotsétoung, les vues de tout le Parti, de toute l'armée et du peuple de nos diverses nationalités et raffermir le centralisme démocratique, afin de créer une atmosphère politique telle que l'a préconisée le président Mao. 8. Il faut procéder à une planification d'ensemble et prendre des dispositions globales.Procéder à une planification d'ensemble et prendre des dispositions globales, telle a toujours été la politique de notre parti. A quoi vise cette politique? A mettre en œuvre tous les facteurs positifs pour construire le socialisme. C'est là une ligne de conduite stratégique. Pour la mettre en pratique, on doit éliminer, dans les divers domaines, les conséquences néfastes des perturbations et du sabotage auxquels s'est livrée la bande des Quatre, et concrétiser intégralement et correctement les mesures politiques prolétariennes que le président Mao a définies pour notre parti. Qu'il s'agisse des problèmes des cadres, des intellectuels, des jeunes instruits qui se sont installés à la campagne, des minorités nationales, du front uni ou de toute autre question, il faut prendre des dispositions appropriées en partant du point de vue de la planification d'ensemble. Ce concept de planification d'ensemble formulé par le président Mao, tous les membres de notre parti, et surtout les cadres dirigeants à tous les échelons, doivent s'appliquer à le comprendre parfaitement pour, pouvoir mieux le mettre en pratique. Les cadres constituent une richesse précieuse de notre parti. Dans le travail de vérification des cadres entrepris dans le passé, il reste encore un certain nombre de problèmes que nous devons, avec tout le sérieux voulu, résoudre sans tarder et de façon judicieuse. A ceux qui, bien que capables de travailler, ne se sont pas vu jusqu'ici attribuer de poste, on doit assigner au plus vite un travail qui leur convient. Pour les personnes âgées ou débiles, qui ne sont plus en mesure de travailler, il faut aussi prendre des dispositions appropriées. Il y a enfin un petit nombre de gens dont le cas reste à régler, il faut rendre un jugement définitif à leur sujet le plus tôt possible. Toutes les accusations mensongères et calomnieuses lancées par la bande des Quatre doivent être rejetées. Pour leur part, nos camarades, et surtout ceux qui ont fait l'objet d'une vérification, doivent adopter une attitude juste à l'égard de la Grande Révolution culturelle prolétarienne, des masses populaires ainsi que d'eux-mêmes. Les jeunes qui ont de l'instruction sont comme le soleil à huit ou neuf heures du matin. Nous devons les former pour qu'ils jouent le rôle de troupes fraîches dans l'édification d'un pays socialiste, puissant et moderne. Le président Mao a indiqué qu'«il est très nécessaire que les jeunes qui ont de l'instruction aillent à la campagne pour se faire rééduquer par les paysans pauvres et moyens-pauvres». Nous devons continuer à appliquer cette directive. Il convient toutefois de bien résoudre par la planification d'ensemble les divers problèmes qui se posent dans le travail concret. Il est très important d'accomplir comme il faut le travail concernant les minorités nationales et les régions frontalières. Il faut apporter une aide sincère et efficace aux minorités nationales, s'appliquer consciencieusement à former parmi elles des cadres ayant une conscience communiste, et prendre des mesures effectives pour mener à bien la révolution et l'édification socialistes dans leurs régions. Il importe de poursuivre, sans cesse et sur une vaste échelle, un travail d'éducation dans l'esprit de la politique prolétarienne à l'égard des nationalités et de mettre l'accent sur la lutte contre le chauvinisme grand-han tout en combattant le nationalisme local, de manière à resserrer les liens entre les Hans et les minorités nationales, consolider et développer l'union de nos différentes nationalités. Le président Mao nous enseigne: «Nous unirons à nous tous ceux qui établissent réellement une ligne de démarcation entre nous et nos ennemis et se mettent au service du peuple.» Nous devons maintenir fermement ce principe pour développer le front uni dirigé par la classe ouvrière, basé sur l'alliance des ouvriers et des paysans et englobant les partis démocratiques patriotiques et les personnalités patriotes, ainsi que nos compatriotes de Taïwan, de Hongkong et de Macao et ceux résidant à l'étranger. Je viens de parler des huit tâches que notre parti doit accomplir, à l'heure actuelle et durant une période donnée à venir, pour assurer l'ordre dans le pays en axant tout le travail sur la lutte de classes; ce sont des tâches de combat à la fois glorieuses et ardues. Il nous faut déployer beaucoup d'efforts opiniâtres pour assurer l'accomplissement intégral, l'exécution totale de ces tâches. Conformément à une décision du Comité central, la 5e Assemblée populaire nationale sera convoquée en temps opportun. Ce sera, dans la vie politique du peuple chinois, un autre événement important. Il contribuera à consolider et développer encore davantage l'excellente situation qui prévaut dans notre pays, ainsi que les grands acquis résultant de l'écrasement de la bande des Quatre — Wang-Tchang-Kiang-Yao —; il encouragera le peuple de nos diverses nationalités à accomplir victorieusement les différentes tâches de combat. Parallèlement à la convocation de la 5e Assemblée populaire nationale, sera réuni le Comité national de la 5e Conférence consultative politique du peuple chinois. Nous devons faire de sérieux efforts pour mettre en œuvre tous les facteurs positifs au sein comme en dehors du Parti, et renforcer la grande union de tout le Parti, de toute l'armée et du peuple de toutes nos nationalités, dans la lutte commune pour la consolidation de la dictature du prolétariat et l'édification de la grande patrie socialiste. Camarades, A dresser le bilan de l'expérience acquise dans la onzième lutte entre les deux lignes et à envisager l'évolution de la situation tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays, notre confiance est centuplée et nous sommes sûrs de remporter des victoires encore plus grandes. Notre parti a de brillantes perspectives, notre pays est plein de promesses. Le président Mao a dit: «Cet optimisme est fondé du point de vue scientifique. Si nous arrivons à mieux connaître le marxisme-léninisme et les sciences de la nature, bref, à mieux connaître les lois régissant le monde objectif et à éviter autant que possible les erreurs d'ordre subjectiviste, alors nous pourrons atteindre notre but dans notre révolution et notre édification.» C'est au cours de ce processus historique même, qui a abouti à la victoire, définitive de la révolution démocratique et à de grandes victoires dans la révolution socialiste, que notre* parti, dirigé par le président Mao, a acquis toujours davantage de connaissances sur la loi du développement du monde objectif, et défini et appliqué sur cette base sa ligne et ses mesures politiques. On peut prévoir qu'après notre congrès, et à l'issue de la grandiose lutte que constituent la dénonciation et la critique de la bande des Quatre, ainsi qu'à travers le mouvement de rectification du style de travail qui sera déclenché dans tout le Parti, notre parti parviendra à une plus grande maturité politique et sera plus uni sur le plan idéologique et plus solide encore sur le plan organisationnel. La révolution et l'édification socialistes de notre pays progresseront victorieusement, à pas de géant. Certes, la voie est toujours sinueuse et la révolution progresse invariablement par vagues successives. Nous devons constamment procéder conformément à la dialectique. Dans les moments difficiles, nous devons avoir en vue notre avenir lumineux et poursuivre la lutte sans défaillance; lorsque nous avons obtenu des succès, nous devons envisager les difficultés qui surgiront dans notre marche en avant, et nous garder de toute présomption et de toute précipitation. Nous avons la ferme conviction que, levant bien haut le grand drapeau du président Mao et restant fidèle à sa volonté, notre peuple, sous la direction du Comité central du Parti, surmontera dans son combat solidaire toutes les difficultés qui puissent se rencontrer sur terre et accomplira des prodiges, du moment qu'il maintiendra la ligne définie par le 11e congrès, continuera la révolution et axera tout le travail sur la lutte de classes pour que l'ordre règne dans le pays. Le monde entier verra que dans la voie de la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat, le Parti communiste chinois et le peuple chinois, armés du marxisme, du léninisme, de la pensée-maotsétoung, sont capables non seulement de vaincre les ennemis de l'intérieur et de l'extérieur et de défendre la dictature du prolétariat, mais aussi d'édifier un grand et puissant Etat socialiste doté d'une agriculture, d'une industrie, d'une défense nationale, d'une science et d'une technique modernes, pour apporter une plus grande contribution à l'humanité. Vive le marxisme, le léninisme, la pensée-maotsétoung toujours victorieux! Vive le grand, glorieux et juste Parti communiste chinois! |