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Publié le 25/08/2010
Pas timide devant la réforme

Shenzhen : avis d'experts

He Haifeng, journaliste de la revue Juece (Prise de décision)

L'année 2010 marque le 30e anniversaire de Shenzhen, une ville sous-provinciale de la province méridionale du Guangdong. A partir de 1980, une partie de la ville a acquis le statut de zone économique spéciale, devenant l'un des principaux lieux d'expérimentation de la politique d'ouverture aux investissements étrangers.

Le 6 janvier 2010, M. Wang Yang, secrétaire du Comité provincial du Parti communiste chinois pour la province du Guangdong, a posé trois questions : comment la ville a-t-elle établi sa voie à l'âge de 30 ans ? Comment la ville compte-t-elle fêter le 30e anniversaire de la zone économique spéciale ? Quels sont les objectifs de Shenzhen pour les 30 ans à venir, et comment va-t-elle les réaliser ? Récemment, plusieurs spécialistes cantonais ont débattu ces questions.

Pas timide devant la réforme

Comment jugez-vous les réformes, qui s'amplifie quasiment dans tous les secteurs à Shenzhen ?

Huang Weiping : En apparence, la zone économique spéciale a une grande portée économique, mais elle est essentiellement dépendante de la politique. Avec le développement de l'économie de marché, il est nécessaire pour le peuple de développer, tôt ou tard, la démocratie politique. Certes, dans une certaine mesure, les efforts consacrés à l'amélioration de la vie du peuple peuvent produire le même effet que la démocratie politique, voire même retarder son application ; mais la logique du développement que véhicule la démocratie politique est complètement irremplaçable.

De plus, une partie de la réforme du système politique pourrait être lancée progressivement dans le cadre de la réforme du système administratif. Mais celle-ci risque de ne jamais voir le jour sans celle-là. Sans vouloir toucher à la structure du pouvoir, les réformes ne seraient qu'un coup d'épée dans l'eau, qu'il s'agisse de la restructuration au sein des organes gouvernementaux ou de la transformation des fonctions de l'administration.

Ding Li : Pour le moment, le plus grand obstacle vient des groupes d'intérêts, représentés dans une certaine mesure par des autorités locales. Ceux-ci s'opposent naturellement à la réforme au niveau gouvernemental. La raison est simple : aucun cadre de haut rang ne veut être destitué facilement car il a sué sang et eau pour arriver au poste qu'il occupe aujourd'hui. Avec 30 ans de réforme et d'ouverture, énormément d'intérêts s'accumulent en parallèle avec l'existence de problèmes épineux. Un exemple : comment éliminer la corruption à travers des mesures au niveau institutionnel ? La méthode est simple : Shenzhen a-t-elle le courage d'être la première ville chinoise à forcer ses fonctionnaires à déclarer leurs biens personnels et familiaux ? En tout cas, nous ne devons pas être timides en accueillant la réforme.

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