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Publié le 13/07/2009
La responsable des émeutes au Xinjiang se contredit

 
 La soi-disant 'preuve' détenue entre les mains de Rebiya Kadeer.

Niant leur rôle dans le massacre d'Urumqi qui a fait 184 morts, une femme en exil et son organisation basée à Washington D.C. étaient pourtant bien occupées avant et après la tragédie.

Rebiya Kadeer, 58 ans, présidente du Congrès mondial ouïgour (CMO) qui entretient des relations étroites avec des organisations terroristes, a téléphoné à son frère avant les émeutes du Xinjiang, "prédisant" que "quelque chose d'énorme allait se produire". Après les émeutes, elle s'est empressée de rencontrer la presse internationale.

Mais bien souvent, Rebiya Kadeer s'est montrée contradictoire dans ses accusations contre le gouvernement chinois, distribuant des rapports "non confirmés" de sources anonymes.

Tout en se plaignant continuellement de la coupure des réseaux téléphoniques et de l'accès à internet par le gouvernement, sollicitant la pression internationale pour davantage de transparence, elle n'a pas hésité à proclamer que des "centaines d'Ouïgours étaient morts", se basant sur ses soi-disant contacts dans la capitale de la Région autonome ouïgoure du Xinjiang.

L'une de ses principales sources "appartient au Turkestan oriental", foyer du Mouvement islamique du Turkestan oriental (MITO), considéré depuis 2002 par le département d'Etat américain comme une organisation terroriste. Le CMO a été formé par deux organisations, l'une d'entre elle étant le Congrès mondial de la jeunesse ouïgoure, également qualifiée d'organisation terroriste.

Lors d'une interview conduite mardi par Al Jazeera, Kadeer a montré une photo sur laquelle figuraient les prétendus "manifestants pacifiques ouïgours" à Urumqi, montrant la façon dont ils ont été traités par la police. Il s'est avéré par la suite que la photo provenait d'un site chinois d'informations et que la photo avait été prise lors d'une manifestation dans la province du Hubei le 26 juin, sans aucun rapport avec les émeutes du Xinjiang.

Le CMO, en coopération avec Kadeer, a publié le 8 juillet un article en anglais dans le Wall Street Journal, critiquant les pratiques du gouvernement central au Xinjiang et appelant les forces extérieures à intervenir.

Tout comme ils l'avaient prévu, l'article a fait sensation. Mais à leur désarroi, ils ont également été exposés au regard scrutateur de millions de lecteurs à travers le monde.

Le CMO, dont Rebiya Kadeer est présidente, a également appelé les Ouïgours du monde entier à perpétrer des attaques contre les ambassades, les consulats et même les groupes touristiques chinois.

Tout en faisant l'éloge des Etats-Unis pour avoir toujours "pris la parole au nom des opprimés", Kadeer a appelé le pays à intervenir.

Cependant, Kadeer a vite été rappelée, dans une réponse à l'article du Wall Street Journal, qu'elle avait été arrêtée en Chine "pour avoir financé le Turkestan oriental et participé à des activités en Chine en suivant les instructions du Turkestan oriental," considéré comme une organisation terroriste dans la plupart des pays dont les Etats-Unis, la Russie et la Chine.

Kadeer, discréditée, aime cependant être sous les feux des projecteurs, mais elle doit garder à l'esprit que trop de publicité pourrait lui faire plus de mal que de bien, surtout si elle continue à mentir.

Source : Xinhua



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