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Publié le 08/07/2009
Rebiya Cadeer, instigatrice des émeutes du Xinjiang

Selon une enquête préliminaire, les violences qui ont éclaté à Urumqi le 5 juillet ont été fomentées et dirigées par le Congrès Mondial Ouïgour, avec à sa tête la séparatiste Rebiya Cadeer. Ces derniers jours, les membres de cette organisation ont communiqué entre eux par Internet. Des messages comme « il faut être courageux », ou encore « il faut faire quelque chose de grave » se sont propagés. Après les émeutes de Lhassa l'année dernière, Rebiya, qui a pour ambition de devenir le « deuxième dalaï-lama », appelait à suivre l'exemple des indépendantistes tibétains. Une chose mérite de retenir notre attention : à chaque fois que cette femme complote une attaque terroriste, elle en rejette aussitôt la responsabilité sur le gouvernement chinois. En mars 2008, des séparatistes du « Turkestan Oriental » avaient vainement tenté de faire sauter un avion d'une compagnie aérienne chinoise. Le porte-parole du Congrès Mondial Ouïgour n'avait pas tardé à s'exprimer, affirmant, par des mensonges et des calomnies, qu'il s'agissait d'un « complot du gouvernement chinois ». Une fois de plus, ce monsieur a tenu les mêmes propos le 6 juillet au sujet de l'incident du Xinjiang. Chose ridicule c'est que son organisation ne cesse de se présenter à l'Occident sous de belles couleurs : « Nous n'avons rien à voir avec la violence et le terrorisme ».

En Occident, Rebiya est une personne qui attire le regard. Son parcours est assez atypique. Elle est née dans le Xinjiang en 1951. Grâce à la politique de réforme et d'ouverture mise en application dès la fin des années 1970, elle a pu louer une boutique et se lancer dans le monde des affaires. Son succès commercial lui a valu le surnom de la « première milliardaire » du Xinjiang. Elle est ainsi devenue membre de la 8e Conférence consultative politique du peuple chinois. En mars 2000, Rebiya a été condamnée à une peine de huit ans d'emprisonnement par le tribunal intermédiaire du Xinjiang pour avoir dévoilé des secrets d'État à des organisations étrangères. En prison, elle a demandé au gouvernement de la mettre sous liberté conditionnelle pour des raisons médicales. Le département local de la justice a fait preuve d'humanité en acceptant sa demande. En 2005, Rebiya s'est rendue aux États-Unis pour consulter un médecin. Avant son départ, elle a promis, à maintes reprises, de ne plus s'impliquer dans des affaires contraires aux intérêts nationaux. Elle n'a cependant pas tenu ses promesses. À peine arrivée aux États-Unis, elle a participé à plusieurs actions séparatistes, puis a été élue en 2006 présidente du Congrès Mondial Ouïgour lors de la deuxième session plénière de cette organisation.

Fondé en 2004 à Munich en Allemagne, le Congrès Mondial Ouïgour a été créé par deux organisations séparatistes, « l'Assemblée mondiale de la jeunesse ouïgoure » et « l'Assemblée ethnique du Turkestan Oriental », en collaboration avec une vingtaine d'autres organisations similaires dispersées dans une dizaine de pays du monde. Il est à noter que l' « Assemblée mondiale de la jeunesse ouïgoure » figure sur la liste des organisations terroristes établie par le gouvernement chinois.

Depuis qu'elle occupe le fauteuil de la présidence, Rebiya continue à vivre aux États-Unis et consacre la plupart de son temps à tenter d'endoctriner Washington, tout en menant des actions en Allemagne et dans certains pays d'Europe du Nord. Ayant pour idole le dalaï-lama en raison de son influence en Occident, certains membres du « Turkestan Oriental » ont chanté les louanges de Rebiya sur le site web du Congrès Mondial Ouïgour, en la comparant à la « mère spirituelle des Ouïgours ».

Selon un expert chinois qui travaille depuis longtemps en Europe, Rebiya a noué des liens étroits avec des politiciens occidentaux. Avant les JO 2008 de Beijing, elle a rencontré l'ex-président américain Georges W. Bush. Lors de la visite du dalaï-lama aux États-Unis, Rebiya s'est fait photographier avec lui, et la photo a été largement diffusée sur Internet. Depuis 2006, un député suédois nomme, chaque année, Rebiya candidate au Prix Nobel de la Paix. En guise de remerciement, elle se rend souvent en Suède et profite de cette occasion pour dénoncer « la répression des Ouïgours par le gouvernement chinois ». Contrairement à ses attentes, pas un seul gouvernement européen n'a le courage de s'exprimer ouvertement à ce sujet.

Selon des sources informelles, la réputation de Rebiya parmi les séparatistes du « Turkestan Oriental » n'est pas toujours bonne. Elle fait souvent l'objet de critiques. On lui reproche notamment ses caprices, son avidité et son népotisme. « En général, Rebiya mène ses actions séparatistes derrière le rideau sous couvert de jolis noms tels que la non-violence, la démocratie et les droits de l'homme. Sous prétexte que le Congrès Mondial Ouïgour n'enfreint pas leurs lois nationales, certains pays étrangers refusent de le considérer comme une organisation terroriste, mais à en juger par les paroles et les actes de Rebiya, il est désormais temps de le faire », a déclaré M. Li Wei, chercheur de l'Institut des recherches sur les relations internationales modernes de Chine.

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