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Zoom sur le Xinjiang>>> L'histoire et le développement du Xinjiang Livre blanc, 2003
Publié le 08/07/2009
V. Le développement économique du Xinjiang après la fondation de la Chine nouvelle

Avant la fondation de la République populaire de Chine, le Xinjiang avait une économie naturelle basée sur l'agriculture et l'élevage. L'industrie y était tellement arriérée qu'on ne trouvait aucun pouce de chemin de fer, aucune usine ou aucune mine satisfaisante. Dans certaines régions, il manquait toujours des céréales ; les habitants menaient une vie misérable. Le 25 septembre 1949, le Xinjiang a été libéré pacifiquement. Le premier octobre 1955, la Région autonome uygur du Xinjiang a été fondée, ouvrant une nouvelle page de l'histoire du Xinjiang. Au cours d'un demi-siècle, le Xinjiang a connu une croissance rapide dans tous les domaines économiques et sociaux.

L'économie nationale s'est développée rapidement. En 2001, le produit intérieur brut (PIB) du Xinjiang a atteint 148,548 milliards de yuans, soit 42,9 fois plus qu'en 1952 ou une augmentation moyenne annuelle de 8,0 % selon une valeur constante. Le PIB par habitant est passé de 166 yuans en 1952 à 7 913 yuans en 2001. Les recettes fiscales se sont élevées à 17,807 milliards de yuans en 2001, soit 102,9 fois plus qu'en 1955 lors de la fondation de la Région autonome uygur du Xinjiang (173 millions de yuans). La structure sectorielle n'a cessé d'être réajustée et optimisée. En 2001, la part des secteurs primaire, secondaire et tertiaire dans le PIB a été respectivement de 19,4 %, 42,4 % et 38,2 %, soit respectivement 35 points de moins, 16,3 points de plus et 18,7 points de plus par rapport à 1955. 

La capacité générale de la production agricole a augmenté sensiblement. Grâce à la mise en valeur et aux constructions durant un demi-siècle et surtout depuis la réforme et l'ouverture, un réseau d'irrigation des champs a pris forme au Xinjiang et le niveau des infrastructures modernes s'est élevé. En 2001, l'énergie totale des machines agricoles a atteint 8 808 500 kW, l'emploi net des engrais chimiques 832 900 tonnes, la consommation d'électricité dans les régions rurales 2,545 milliards de kWh. La superficie ensemencée du Xinjiang s'est élevée à 3 404 120 ha, soit deux fois plus qu'en 1955 ; la production de céréales, de coton et de betteraves a été multipliée respectivement par 5,4, 62,5 et 4 551,2 par rapport à 1955 pour atteindre respectivement 7,96 millions de tonnes, 1,57 million de tonnes et 4,55 millions de tonnes. Le raisin de Turpan, la poire parfumée de Korla et le melon de Hami, produits d'une grande renommée, se vendent en Chine comme à l'étranger. L'horticulture et les cultures spéciales ont connu un grand essor ces dernières années. L'élevage moderne associant l'élevage et l'agriculture et s'appuyant sur les sciences et les techniques n'a cessé de se développer. En 2001, le cheptel s'est élevé à 46 037 800 têtes, soit 2,8 fois plus qu'en 1955. Le Xinjiang est devenu la plus grande base de production nationale du coton marchand, du houblon et de la sauce tomate ainsi qu'une importante base nationale d'élevage et de production du sucre de betteraves.

La puissance industrielle s'est renforcée rapidement. Au début de la fondation de la Chine nouvelle, le Xinjiang ne comptait que 363 entreprises industrielles pour une valeur de production annuelle de 98 millions de yuans. En 2001, les entreprises industrielles d'échelon du canton et au-dessus ont été au nombre de 6 287 pour une valeur ajoutée de 45 milliards de yuans. La production des principaux produits industriels s'est multipliée. La production de pétrole brut s'est élevée à 19 469 500 tonnes, soit 591,78 fois plus qu'en 1955 ; celle de charbon brut à 28 196 100 tonnes, soit 43,68 fois plus ; celle de filés de coton à 302 700 tonnes, soit 81,8 fois plus ; celle d'électricité à 19,762 milliards de kWh, soit 359,3 fois plus. La production de sucre, d'acier, de ciment et d'engrais chimiques a atteint respectivement 419 800 tonnes, 1 318 300 tonnes, 9 812 900 tonnes et 729 000 tonnes. La puissance industrielle s'est renforcée fortement et le niveau technique s'est élevé sensiblement pour former un système industriel moderne assez complet et puissant avec le traitement approfondi des produits agricoles et secondaires comme secteur principal et comprenant principalement des secteurs basés sur les ressources comme le pétrole, la pétrochimie, la sidérurgie, le charbon, l'électricité, le textile, les matériaux de construction, l'industrie chimique, la pharmacie, l'industrie légère et l'industrie alimentaire.

Des succès remarquables ont été enregistrés dans la construction des ouvrages hydrauliques. Compte tenu de la situation locale caractérisée par des oasis et une agriculture basée sur l'irrigation, le Xinjiang a déployé en grand la construction des ouvrages hydrauliques pour alimenter les champs. L'aménagement du Tarim a commencé et 1,05 milliard de mètres cubes d'eau ont été conduits à quatre reprises du lac Bosten vers le cours inférieur. La construction d'un grand nombre d'ouvrages hydrauliques modernes tels que le réservoir de Kizil et le complexe d'Ulug Ata à Hotan ainsi que de nombreux canaux anti-fuite a augmenté fortement le volume d'adduction d'eau, la capacité des réservoirs et la surface irriguée efficace du Xinjiang. En l'an 2000, ont été construits 485 réservoirs avec une capacité totale de 6,716 milliards de mètres cubes, soit respectivement 162 fois et 200 fois plus qu'en 1949 ; la surface irriguée s'est élevée à 3 388 000 ha ; les digues contre les crues ont totalisé une longueur de 5 129 km, soit 17,7 fois plus qu'en 1949 (289 km).

Les transports et les communications ont pris un essor prodigieux. Avant l'avènement de la Chine nouvelle, les transports modernes étaient inexistants au Xinjiang et on se servait des bestiaux pour voyager ou transporter des choses. Au cours des cinquante dernières années après la fondation de la Chine nouvelle, les transports et les communications du Xinjiang ont connu des changements considérables. Fin 1962, la voie ferrée Lanzhou-Urumqi a été construite, mettant fin à l'histoire du Xinjiang sans voie ferrée. En 1984, la voie ferrée Turpan-Korla dans le Xinjiang du Sud, de 476 km de long, a été mise en service. En 1990, le tronçon ouest de la ligne ferroviaire Lanzhou-Xinjiang, d'Urumqi au col d'Alataw, de 460 km de long, a été construit et mis en service, achevant ainsi le second pont continental eurasiatique. En 1994, la ligne ferroviaire à double voie Lanzhou-Xinjiang a été construite et mise en service. En 1999, le tronçon ouest de la voie ferrée du Xinjiang du Sud, de Korla à Kashi, de 975 km de long, a été construit et mis en service. En 2001, la longueur totale des voies ferrées en service a atteint 3 010,4 km. En 1949, il n'y avait au Xinjiang que quelques routes carrossables, d'une longueur totale de 3 361 km. Fin 2001, les routes en service au Xinjiang étaient d'une longueur totale de 80 900 km dont 428 km d'autoroutes, 230 km de routes de première catégorie et 5 558 km de routes de deuxième catégorie. La route traversant le Taklimakan est la première grande route de cette catégorie au monde construite dans un désert mouvant. Aujourd'hui, a pris forme un réseau de transport routier ayant Urumqi comme centre, comprenant sept routes nationales, reliant le Gansu et le Qinghai à l'est, les pays d'Asie centrale et d'Asie occidentale à l'ouest et le Tibet au sud, communiquant avec 68 routes provinciales du pays et desservant l'ensemble des préfectures, villes, districts et cantons. En ce qui concerne l'aviation civile, 11 aéroports ont été construits ou agrandis à Urumqi et dans d'autres villes ; 92 lignes aériennes ont été mises en service pour desservir Alma-Ata, Tachkent, Moscou, Islamabad, Hongkong, les villes à l'intérieur et à l'extérieur de la Région autonome. Ainsi s'est créé un réseau de transport aérien ayant Urumqi comme centre, desservant 65 villes grandes et moyennes nationales ou internationales et 12 villes et chefs-lieux de préfecture ou de département de la Région autonome et totalisant une longueur de 161 800 km.

Les installations de télécommunications ont connu un développement simultané avec celui de tout le pays. Aujourd'hui, ont été installées au Xinjiang des lignes principales de transmissions numériques à micro-ondes d'Urumqi à Ili via Kuytun et Bole (Bortala), de Kuytun à Altay via Karamay, et de Turpan à Hotan via Korla, Aksu et Kashi ; les lignes de transmissions numériques à micro-ondes dans le sud comme dans le nord comprenant les lignes principales de câbles à fibres optiques de Xi'an au port de Korgas via Lanzhou, Urumqi et Yining ; la deuxième ligne de câbles à fibres optiques eurasiatique d'Urumqi à Mangnai via Turpan, Korla et Ruoqiang (Qarkilik) ; les lignes de câbles à fibres optiques reliant Urumqi au Xinjiang du Sud, au Xinjiang du Nord, aux villes principales et aux chefs-lieux de préfecture ou de département. On peut effectuer un appel direct national dans tous les districts et toutes les villes. Le nombre des abonnés du téléphone s'élevait à 2,626 millions. Les réseaux de télécommunications numériques et multimédia ont connu une croissance rapide avec la construction successive des réseaux à haut débit ATM couvrant tous les départements et municipalités. Les réseaux urbains à haut débit IP sont en construction. La capacité des télécommunications mobiles s'est renforcée considérablement. Un réseau de télécommunications mobiles couvrant toute la Région autonome a été construit et sa capacité permet de desservir 2,924 millions de clients.

Le commerce extérieur a connu une croissance rapide. Le commerce de devises, le petit commerce frontalier, la transformation des pièces fournies, le commerce compensatoire, les ventes de souvenirs touristiques et d'autres commerces souples ont contribué à l'essor prodigieux du commerce extérieur du Xinjiang. En 2001, la Région autonome a établi des relations commerciales avec 119 pays et territoires, concernant un millier de produits de 22 catégories ; le montant des exportations pour 10 produits a dépassé chacun 10 millions de dollars. Le montant d'import-export du Xinjiang a atteint 1,77 milliard de dollars. La composition des produits exportés n'a cessé de s'améliorer. Les équipements électromécaniques, les appareils de précision et d'autres produits à grande valeur ajoutée ont été ajoutés aux produits rudimentaires à faible valeur ajoutée. Aujourd'hui, les produits finis industriels représentent déjà 67 % des produits exportés. En tant que l'une des importantes régions où l'Etat pratique la stratégie d'ouverture frontalière, le Xinjiang est devenu l'avant-poste de l'ouverture sur l'ouest de la Chine avec une ouverture sur l'extérieur tous azimuts, à divers niveaux et dans tous les domaines, caractérisée par une extension nationale et internationale le long des lignes frontalières, des ponts continentaux (eurasiatiques) et des lignes principales de transport.

Le tourisme s'est développé prodigieusement. S'appuyant sur des paysages pittoresques et originaux et des us et coutumes variés, le tourisme du Xinjiang a connu un développement stupéfiant. En 2001, la Région autonome a reçu 273 000 touristes étrangers et 8 393 000 touristes intérieurs qui ont rapporté un revenu touristique respectivement de 98,56 millions de dollars et de 7,18 milliards de yuans. La capacité d'accueil touristique s'est renforcée rapidement. En 2001, le Xinjiang comptait 250 hôtels pour étrangers dont 173 avec étoiles. Le tourisme est devenu un nouveau pôle de croissance du développement économique du Xinjiang.



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